Grégory Vouhé
Grégory Vouhé est un historien de l'architecture.
Biographie
[modifier | modifier le code]Élève de Claude Mignot[1] au Centre d'études supérieures de la Renaissance puis à l’université Paris-Sorbonne, Grégory Vouhé est historien de l'architecture, de la sculpture[2] et des jardins[3].
« Spécialiste du patrimoine poitevin des Temps modernes[4] », il a notamment identifié les architectes du château de la Mothe-Chandeniers[5], du château de Purnon[6], de la chapelle du Sacré-Cœur des Feuillants[7] de Poitiers, du château de La Rochebeaucourt[8], du square de la République à Poitiers – le fameux paysagiste Édouard André[9], du château des ducs de La Trémoille à Thouars[10], et aussi de son orangerie : Jules Hardouin-Mansart[11].
Depuis 2007, Grégory Vouhé est rédacteur des pages Patrimoine de la revue L’Actualité Nouvelle-Aquitaine, où il publie plusieurs inédits, comme un fragment du tombeau de dame Philippe de Montmorency, grand-mère de Claude Gouffier, identifié dans les collections du musée Henri-Barré[12], ou le modèle de la tête de Mercure du sculpteur Aimé Octobre pour l’hôtel des postes de Poitiers[13].
En 2010, il assure, avec Anne Benéteau Péan, le commissariat de l’exposition du musée Sainte-Croix consacrée à la construction de l'hôtel de ville de Poitiers, dont il est coauteur du catalogue[14].
Historien du château d'Oiron, auquel il a consacré plusieurs dizaines de publications, il est commissaire scientifique de l'exposition du somptueux recueil du duc d'Antin des Vues et plans d'Oiron[15], pour le Centre des Monuments nationaux. Il est l'auteur de l'ouvrage qui accompagne l'exposition[16]. Depuis, il a publié plusieurs études sur les dernières années de madame de Montespan, sa bibliothèque et ses commandes artistiques[17].
Il a été élu en juin 2021 Conseiller départemental de la Vienne sur le canton de Poitiers 3.
En 2022, selon La Nouvelle République, sa « médiation s’avère déterminante » pour sauver les plus beaux arbres centenaires du cimetière de Mirebeau, sur le point d'être abattus[18].
Publications
[modifier | modifier le code]- « Le château de Richelieu (1631-1636) », Richelieu patron des Arts, Éditions Maison des Sciences de l’Homme, Paris, 2009.
- « Orangerie du château de Thouars », Jules Hardouin-Mansart, 1646-1708, Éditions Maison des Sciences de l’Homme, Paris, 2010.
- « Robert de Cotte et les écuries de Thouars », Architectures équestres. Hauts lieux dédiés au cheval en Europe, Actes Sud, 2010.
- Un Louvre pour Poitiers. La construction du Musée-Hôtel de Ville, 1867-1875, avec Anne Benéteau Péan, Musées de Poitiers, 2010 Lire en ligne.
Références
[modifier | modifier le code]- Dans François Mansart, un architecte artiste au siècle de Louis XIII et de Louis XIV, Paris, 2016, Claude Mignot écrit au sujet de la reconstruction du château de Blois : « En fait, à reprendre le dossier sans préjugé comme l’a fait Grégory Vouhé en 2005, on ne peut en douter, le dessin de Gaston était bien dès l’origine d’« abattre le château et d’en refaire un tout neuf » ; Claude Mignot fait référence à l’étude de Grégory Vouhé sur « Les grands desseins de François Mansart pour le château de Blois, nouvelle chronologie », parue dans la Revue de l’Art n° 148/2005-2.
- Il écrit notamment le chapitre consacré à « La sculpture moderne à Richelieu », dans Richelieu à Richelieu. Architecture et décors d'un château disparu, catalogue de l’exposition des musées des Beaux-Arts d’Orléans, de Tours, et de Richelieu, 12 mars-13 juin 2011. Puis il identifie une statue de marbre représentant Richelieu à une commande du cardinal Mazarin dans « Le château au XVIIe siècle, La Meilleraye, destin d'une famille aux XVIIe et XVIIIe siècles, catalogue de l'exposition du musée de Parthenay, 16 février-1er juin 2014. Compte rendu paru dans le Bulletin Monumental
- La Conservation régionale des Monuments historiques de Poitou-Charentes lui a ainsi commandé l’étude du jardin de l’hypogée des Dunes à Poitiers : « Le jardin de l'hypogée des Dunes à Poitiers », Revue historique du Centre-Ouest, t. XII. Lire en ligne Compte rendu paru dans le Bulletin Monumental. Lire en ligne
- Jean-Richard Bloch, La place en haut la gare en bas, suivi de « Vingt-quatre heures de la vie d’une place », par Alain Quella-Villéger et « L’histoire de la place », par Grégory Vouhé, Atlantique, 2019
- Il s’agit de l’architecte parisien Adolphe Gaumont : Grégory Vouhé, « L’architecte de la Mothe-Chandeniers », L’Actualité Nouvelle-Aquitaine n° 132, été-automne 2021. Lire en ligne et « L'histoire révélée de la Mothe-Chandeniers », L’Actualité Nouvelle-Aquitaine n° 127, hiver 2019. Lire en ligne
- Il s’agit de l’architecte Laurent Bourgeois, actif au château de Limours avant de s’installer en Touraine, où il construit également la maison abbatiale de Beaumont : Grégory Vouhé, « Dessins pour Purnon », L’Actualité Nouvelle-Aquitaine n° 136, été-automne 2023. Il présente sa découverte dans cette vidéo.
- Il s’agit de l’architecte Pierre Couteault (Châtellerault, 1769-Poitiers, 1827) : Grégory Vouhé, « Une charpente poitevine à la Delorme », L’Actualité Nouvelle-Aquitaine n° 136, été-automne 2023.
- Le château est l’œuvre de Pierre-Charles Dusillion (1804-1860) : Grégory Vouhé, « Au château de La Rochebeaucourt », L’Actualité Poitou-Charentes n° 101, été 2013.
- « Édouard André et Jean-Camille Formigé. Le square de la République », L’Actualité Poitou-Charentes n° 95, janvier-mars 2012, suivi de « Édouard André. Jardins pour Poitiers » et « Hypogée des Dunes. Un jardin centenaire », L’Actualité Poitou-Charentes n° 96, avril-juin 2012.
- Communication d’octobre 1999 à la Société des Antiquaires de l’Ouest : « Le château de Thouars, œuvre majeure et inédite de Jacques Lemercier », Le Château de Thouars et ses jardins, numéro thématique de la Revue historique du Centre-Ouest, t. I, 2e semestre 2002 (volume publié à l’occasion du 350e anniversaire de la disparition de l’architecte : 1654-2004). Grégory Vouhé, « Le château de Thouars : le grand dessein de Jacques Lemercier », Congrès archéologique de France 2001, Monuments des Deux-Sèvres, 2004.
- À ce titre, Alexandre Gady le charge de rédiger la notice consacrée à l’« Orangerie du château de Thouars », dans Jules Hardouin-Mansart, 1646-1708, Éditions Maison des Sciences de l’Homme, Paris, 2010. Voir précédemment Grégory Vouhé, « Les jardins du château de Thouars : Lemercier, Le Nôtre, Hardouin-Mansart, Gabriel, et de Cotte », Revue historique du Centre-Ouest, t. I, 2e semestre 2002.
- « Tombeaux de marbre des La Trémoïlle et des Gouffier », L’Actualité Poitou-Charentes n° 107, hiver 2015.
- « Le chef-d'œuvre d'Hilaire Guinet », L’Actualité Poitou-Charentes n° 94, octobre-décembre 2011.
- Un Louvre pour Poitiers. La construction du Musée-Hôtel de Ville, 1867-1875, catalogue de l’exposition du musée Sainte-Croix, Poitiers, 14 octobre 2010-16 janvier 2011, Musées de Poitiers, 2010. Lire en ligne Il écrit ensuite « L’histoire de la place » de l’hôtel de ville dans Jean-Richard Bloch, La place en haut la gare en bas, Atlantique, 2019. Lire en ligne
- Receuil de veuës et plans, Carte généralle Et particulière du Château et Seigneurie d’Oyron. Lire en ligne
- Oiron au temps de madame de Montespan et du duc d'Antin, Château d'Oiron, Centre des monuments nationaux, 2015. Lire en ligne
- - « Château d’Oiron. La bibliothèque de madame de Montespan », article mis en ligne le 30 mai 2018 - « Les carreaux de faïence de madame de Montespan », article mis en ligne le 6 juin 2018 - « Madame de Montespan de monastères en couvents », L’Actualité Nouvelle-Aquitaine n° 121, été 2018. Lire en ligne - « Les senteurs de madame de Montespan », L’Actualité Nouvelle-Aquitaine n° 129, été 2020. - « La vaisselle d’étain de madame de Montespan », L’Actualité Nouvelle-Aquitaine n° 130, automne 2020. - Il est en outre l’auteur de l’Étude préalable à la rénovation de la grille de l’avant-cour du château d’Oiron (commandée par madame de Montespan), Centre des Monuments nationaux, décembre 2018 (inédite).
- Emmanuel Coupaye, « Vienne : sept arbres du cimetière de Mirebeau sauvent leur tête », La Nouvelle République, édition du 27 septembre 2022. Lire en ligne
Liens externes
[modifier | modifier le code]