Gouvernement Grindeanu
(ro) Guvernul Sorin Grindeanu
Président | Klaus Iohannis |
---|---|
Premier ministre | Sorin Grindeanu |
Élection | |
Législature | 8e |
Formation | |
Fin | |
Durée | 5 mois et 25 jours |
Coalition | PSD-ALDE |
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Ministres | 26 |
Femmes | 8 |
Hommes | 18 |
Chambre des députés |
174 / 329 |
---|---|
Sénat |
76 / 136 |
Le gouvernement Grindeanu (en roumain : Guvernul Sorin Grindeanu) est le gouvernement de la Roumanie du au , durant la huitième législature du Parlement.
Historique du mandat
[modifier | modifier le code]Dirigé par le nouveau Premier ministre social-démocrate Sorin Grindeanu, anciennement ministre de la Société de l'information, ce gouvernement est constitué et soutenu par une coalition de centre gauche entre le Parti social-démocrate (PSD) et l'Alliance des libéraux et démocrates (ALDE). Ensemble, ils disposent de 174 députés sur 329, soit 52,9 % des sièges de la Chambre des députés, et 76 sénateurs sur 136, soit 55,9 % des sièges du Sénat.
Il est formé à la suite des élections parlementaires du .
Il succède donc au gouvernement de l'indépendant Dacian Cioloș, constitué de technocrates et soutenu par le PSD, le Parti national libéral (PNL), l'Union nationale pour le progrès de la Roumanie et l'Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR).
Formation
[modifier | modifier le code]Après avoir rejeté la candidature de Sevil Shhaideh, le chef de l'État désigne le Grindeanu aux fonctions de Premier ministre, sur proposition du PSD. L'annonce est faite via un communiqué de presse et non une déclaration comme c'est l'usage. Sorin Grindeanu bénéficie alors d'un délai de dix jours pour nommer ses ministres et obtenir la confiance du Parlement[1].
Le , le président du PSD Liviu Dragnea annonce la composition du nouveau gouvernement, qui compte 26 ministres dont huit femmes[2] et quatre indépendants[3].
Selon Nicușor Dan, président de l'Union sauvez la Roumanie (USR), arrivée troisième du scrutin parlementaire, « le gouvernement Grindeanu est constitué de personnalités faibles au sein du Parti social-démocrate. Le seul critère est celui de l’obéissance au chef du parti, Liviu Dragnea », celui-ci étant sous le coup d’une peine de deux ans de prison avec sursis pour fraude électorale qui l'empêche de briguer lui-même la tête du gouvernement[4].
Il remporte le vote de confiance le au Parlement par 295 voix pour et 133 voix contre, soit 61 suffrages de plus que la majorité constitutionnelle requise[5], grâce au soutien apporté par l'UDMR et les députés représentants les minorités nationales[6].
Le , les deux chambres du Parlement sont réunies en séance commune pour s'exprimer sur une motion de censure déposée par l'opposition contre le gouvernement. Les parlementaires du PSD et de l'ALDE s’abstiennent lors de ce vote, alors que ceux du PNL, de l'USR et du PMP votent en faveur de la motion et ceux de l’UDMR ne prennent part au vote. La motion rassemble 161 votes, loin des 233 votes nécessaires pour être adoptée[7].
Évolution
[modifier | modifier le code]Grindeanu annonce le suivant un remaniement ministériel qui affecte quatre départements ministériels. Outre le remplacement définitif de Florin Iordache, démissionnaire à la suite des manifestations contre la corruption, ce changement d'équipe voit le retour des anciens ministres Mihai Tudose, qui retrouve le ministère de l'Économie, et Rovana Plumb, ancienne présidente par intérim du PSD[8]. Ces modifications sont effectives dès le lendemain.
Succession
[modifier | modifier le code]Le , les ministres présentent leur démission[9]. Le , Grindeanu est exclu de son parti, qui dépose une motion de censure à son encontre avec le soutien de l'ALDE[10]. Elle est adoptée par 241 voix pour et dix contre le [11]. Des consultations sont alors prévues pour le . Le ministre de l'Économie, Mihai Tudose, est nommé pour le remplacer[12]. Le nouveau gouvernement est formé le suivant.
Composition
[modifier | modifier le code]Initiale ()
[modifier | modifier le code]Remaniement du
[modifier | modifier le code]- Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Remaniement du
[modifier | modifier le code]- Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Romania Insider, « Romania’s President nominates new Prime Minister », sur romania-insider.com/, (consulté le ).
- (ro) Cotidianul, « Dragnea a anunțat componența noului guvern », sur cotidianul.ro/, (consulté le ).
- (ro) Chambre des députés, « Propuneri – membri ai Guvernului României », sur cdep.ro/, (consulté le ).
- « Roumanie :Le nouveau gouvernement de Grindeanu dévolié », fr.euronews.com, .
- (ro) Cotidianul, « 295 de voturi pentru şi 133 împotriva lui Sorin », sur cotidianul.ro/, (consulté le ).
- (ro) « Grindeanu investit: 295 pentru (PSD, ALDE, UDMR, minorități), 133 împotriva (PNL,USR,PMP) », sur revista22.ro, (consulté le ).
- (ro) « Moțiunea de cenzură împotriva Guvernului Grindeanu a fost respinsă de Parlament », sur antena3.ro, (consulté le ).
- (en) Romania Insider, « Romania’s PM brings three new ministers in his cabinet, another one changes portfolio », sur romania-insider.com/, (consulté le ).
- Irène Costelian, « Roumanie : le gouvernement démissionne, le Premier ministre isolé », sur Libération, (consulté le ).
- La-Croix.com, « Roumanie: la gauche dépose une motion de censure contre son Premier ministre », sur La Croix (consulté le ).
- Le Figaro, « Roumanie: le gouvernement renversé », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- (ro) « Klaus Iohannis a decis desemnarea lui Mihai Tudose pentru funcția de prim-ministru », sur ActiveNews, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Lien externe
[modifier | modifier le code]- (ro + en + fr) « Guvernul României », sur gov.ro (consulté le )