Georges Périn
Georges Périn | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (16 ans et 6 mois) |
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Élection | 11 mai 1873 |
Réélection | 20 février 1876 14 octobre 1877 21 août 1881 18 octobre 1885 |
Circonscription | Haute-Vienne |
Législature | Ire, IIe, IIIe et IVe (Troisième République) |
Groupe politique | Extrême-gauche |
Biographie | |
Nom de naissance | Georges Charles Frédéric Hyacinthe Périn |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Arras, Pas-de-Calais (France) |
Date de décès | (à 65 ans) |
Lieu de décès | 16e arrondissement de Paris |
Profession | Avocat |
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Georges Périn, né le à Arras (Pas-de-Calais) et mort le à Paris [1], est un homme politique français.
Avocat, voyageur, journaliste, homme politique, Georges Périn est né dans une famille de négociants en huile d'œillette d'Arras. Il était le troisième enfant de Hyacinthe Périn, juge au Tribunal de commerce d'Arras, et de Marie Courmont[2]. Il fut député du département de la Haute-Vienne de 1873 à 1889 et siégea à l’extrême gauche[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Premières années
[modifier | modifier le code]Après de brillantes études au lycée Saint-Louis, il suit des cours à la faculté de droit, puis s'inscrit au barreau de Paris mais n'exerce pas.
Ayant embrassé la profession de journaliste, il collabore à de nombreux journaux comme "la Critique Française", "l'International", édité à Londres, "le Phare de la Loire", de Nantes, etc., et devient un des rédacteurs du "Courrier du Dimanche" en 1863, et soutient la candidature d'Eugène Pelletan dans le IXe arrondissement. Il était, à l'évidence, franc-maçon.
Il s'embarque à Brest le sur une frégate à voiles, "la Sybille", que commande son ami Adolphe Lucien Mottez, pour un voyage autour du monde qui dure presque un an - il est de retour à Brest le - et qui l’amène notamment à Tahiti, où il fait la connaissance de la Reine Pomaré, et en Nouvelle-Calédonie qu'il est un des premiers français à traverser.
Il entre en 1868 à "la Tribune", fondée par Eugène Pelletan, puis prend la direction du "Libéral du Centre", éphémère journal de Limoges, entre le et le .
Début 1870, il est chroniqueur au journal "La Cloche".
Vie politique
[modifier | modifier le code]Nommé préfet de la Haute-Vienne à la demande du Conseil municipal de Limoges le , il est chargé par Léon Gambetta d'organiser le camp de Toulouse avec Lissagaray, avec le titre de "commissaire de guerre". Il est nommé peu après inspecteur des camps régionaux du Sud-Ouest.
Élu député de la Haute-Vienne le contre Saint-Marc Girardin fils, il est plusieurs fois réélu jusqu'à sa courte défaite (de 14 voix) le . Il est en mai 1877, l'un des signataires du manifeste des 363. Il avait été élu député de Paris le mais avait préféré garder le siège de la Haute-Vienne.
Il est, au début, gambettiste : Scheurer-Kestner rapporte "C'était alors la bonne époque, l'époque héroïque. [...] Alors Clemenceau, Locroy, Georges Périn étaient "nos trois mousquetaires". [...] Et ces trois mousquetaires étaient la main dans la main avec Gambetta". Il s'intéresse aux déportés de la Commune et obtient la nomination d'une commission d'enquête sur les bruits qui courent de "mauvais traitements infligés en Néo-Calédonie [sic] aux déportés politiques" et milite pour l'amnistie.
Il est très proche, politiquement, de Georges Clemenceau, avec qui il partage, semble-t-il, le fait d'être membre du Grand Orient de France. On sait qu'il assiste au mariage civil de sa fille Madeleine, en 1889. Il fréquente le salon de Madame Ménard-Dorian, où il côtoie Émile Zola, Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Auguste Rodin, Renouard, Victor Schœlcher et, bien sûr, les Clemenceau.
Georges Périn semble avoir été l'un des témoins préférés de Clemenceau lors des nombreux duels auxquels participa celui-ci. On peut citer : en , contre Albert Duchesne, qui fut finalement évité grâce à Charles Floquet, le , à Enghien, contre le député d'extrême-gauche Auguste Maurel, le 25 ou le contre Édouard Drumont, le directeur de La Libre Parole.
Il est le témoin, avec Georges Clemenceau, du Président du Conseil Charles Floquet, lors du duel de celui-ci avec le général Georges Boulanger, le , à Neuilly, chez le comte Dillon.
Dernières années
[modifier | modifier le code]Il entreprend, avec un ami, une longue randonnée au nord de la Tunisie en 1891.
Il est, par ailleurs, un vice-président de la Société de géographie.
Anticolonialisme
[modifier | modifier le code]Jean Jaurès a écrit : "j'ai assisté, quelques mois après le vote, à un curieux dialogue entre Georges Périn (adversaire intransigeant de la colonisation) et Clemenceau. Clemenceau lui demanda brusquement : Si nous avions pris le pouvoir, auriez-vous évacué le Tonkin ? - Oui, tout de suite, avec le seul délai de quelques mois nécessaires pour négocier la sécurité de ceux qui là-bas s'étaient compromis pour nous. - Mais non, répliqua vivement Clemenceau, c'est impossible."
Discours de Limoges, le :
"La France doit être économe du sang de ses soldats ; ses malheurs passés, sa situation en Europe aujourd'hui lui en font un devoir. Ce que les Anglais peuvent faire impunément, nous n'aurions pu le faire sans péril.
A ceux qui nous disent : "vous êtes des timorés", je réponds : vous êtes des aveugles et des sourds. Aveugles qui ne voyez pas la frontière ouverte du côté des Vosges, sourds qui n'entendez pas ce grand bruit d'armes qui se fait en Allemagne et, par-dessus ce bruit, ces cris de haine et de menace qui éclatent de temps en temps et qui retentissaient il y a quelques jours encore."
Liste des mandats de député
[modifier | modifier le code]- 11/05/1873 - 07/03/1876 : Haute-Vienne
- 20/02/1876 - 25/06/1877 : Haute-Vienne
- 14/10/1877 - 27/10/1881 : Haute-Vienne
- 21/08/1881 - 09/11/1885 : Haute-Vienne
- 18/10/1885 - 11/11/1889 : Haute-Vienne
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Le camp de Toulouse, lettre à M. Rességuier, député du Gers (A. Le Chevalier, Paris, 1873)
- Enquête sur les actes du gouvernement de Défense Nationale. Déposition de M. Georges Périn (Impr. de Cerf & fils, Paris, 1874)
- L'expiation (A. Messein, Paris, 1905)
- La lisière blonde, poèmes (E. Sansot, Paris, 1906)
- Les Rameurs, roman (B. Grasset, Paris, 1911)
- Les fêtes dispersées, poèmes (Éditions de La Phalange, Paris, 1921)
- Petite madame Collomb, 2e édition (F. Rieder, Paris, 1923)
- Georges Périn, 1838-1903, Discours politiques et Notes de voyage (Société Nouvelle de Librairie & d'Édition, vers 1928)
- Sous un certain jour, précédé d'une conférence par Ludmila Stavitzki (S.I., 1932)
À noter que la plupart de ses œuvres ont été publiées après sa mort à l'initiative de son neveu Louis Sers.
Sources
[modifier | modifier le code]- « Georges Périn », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- site de l'Assemblée nationale http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=8022
- base généalogique Roglo
Liens externes
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- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Personnalité française du XIXe siècle
- Préfet de la Haute-Vienne
- Député de la Haute-Vienne (Troisième République)
- Député de la première législature de la Troisième République
- Député de la deuxième législature de la Troisième République
- Député de la troisième législature de la Troisième République
- Député de la quatrième législature de la Troisième République
- Naissance en juillet 1838
- Naissance à Arras
- Décès en juillet 1903
- Décès dans le 16e arrondissement de Paris
- Décès à 65 ans