Georges Guyon
Naissance | Angers (Maine-et-Loire) |
---|---|
Décès |
(à 64 ans) Saint-Maurice (Val-de-Marne) |
Prénom social |
Georges |
Nationalité |
France |
Domicile |
Saint-Maurice (Val-de-Marne) |
Activité |
architecte |
Père |
Aristide Guyon |
Mère |
Anne-Agnès Gallard |
Fratrie |
Adrien Guyon |
Conjoint |
Jeanne Marie Célestine Nicolet |
Enfant |
Maurice Guyon, Henri Guyon, Cécile Guyon. |
Religion |
Catholique |
---|---|
Membre de |
- Société des artistes Français. - Société Centrale des architectes Français. - Union syndicale des architectes Français. - Caisse de dépense mutuelle des architectes. |
Yeux |
vairons |
Maître |
élève de son père Aristide, de Charles-Jean Laisné et de Louis Heuzé. |
Site web | |
Distinction |
"Mention Honorable" Société des artistes Français à Paris.» _ « 4 Médailles d’Or et 1 Médaille d’Argent» Groupe de la Ruche maisons ouvrières à La Plaine Saint-Denis (93)». _ « 1 Médaille d’Or" Groupe de la Rue Jeanne d’Arc maisons ouvrières à Paris»._ « 1 Médaille d’Or" Groupe le Foyer maisons ouvrières à Saint-Denis (93)». _ « 1er prix » Magasin de commerce de l'Alliance des Travailleurs à Levallois-Perret (92)». _ « 2e prix « Construction de l’École Boulle de Paris.» _ « 2e prix « Restauration et agrandissement de l'hôtel de Ville de Creil (60).» _ « 3e prix » Groupe scolaire à Saint-Denis (93).» _ « 3e prix » Caisse d’Épargne à Melun (77).» _ « 4e prix » Caisse d’Épargne à Troyes (10).» |
l’Ordre des Palmes Académiques - nommé Officier d’Académie. |
---|
- Logements sociaux : (des Groupes la Ruche, le Foyer, L'Amitié, Rue Jeanne d’Arc qui prendra le nom de « Fondation de Madame Jules Lebaudy », l'Union, La Concorde, L'Harmonie, Athis-Mons, la Prévoyance, le Progrès, les Frères Chauvin). - Bâtiments de bienfaisance. Crèche. - Mairies. - Groupes scolaires. - Salle des Fêtes. - Patrimoine funéraire. - Monument à la mémoire du Général Jules-Marie Ladreit de Lacharrière. - Passerelle pour piétons. - Bâtiments commerciaux et industriels. - Immeubles prestigieux. - Hôtels particuliers. Villas et Immeubles de rapports. - Pavillons - Villas balnéaires. Manoir. |
Georges Guyon, né le à Angers (Maine-et-Loire) et mort le à Saint-Maurice (Val-de-Marne)[1], est un architecte français fondateur pour le logement social.
Biographie
[modifier | modifier le code]Georges Guyon naît à Angers le 26 octobre 1850 au n° 23 de la rue Quatrebarbes. Son père, Aristide Guyon, est stucateur, compagnon maçon, architecte vérificateur et communal de la ville de Saint-Maurice dans le Val-de-Marne, né à Bletterans dans le Jura. Sa mère, Anne-Agnès Gallard, née à Pont-de-Vaux dans l'Ain, est couturière.
En 1862, la famille réside à Paris au 30 rue des Vinaigriers dans le 10e arrondissement. Mais son frère Adrien, âgé de 14 ans, décède la même année chez leurs parents. Sa disparition laissera au cœur de Georges Guyon l'immense béance que, peut-être, il a tenté de combler en édifiant tous ces hôtels particuliers, ces maisons, ces immeubles, ces groupes scolaires et salle des fêtes ou théâtres, ces logements sociaux, ces mairies et monuments, ces groupes de maisons, comme autant de sépultures chargées de remplacer celle, introuvable de son frère.
Le 15 juillet 1876, Georges Guyon et Jeanne-Marie Célestine Nicolet s'unissent à l'Église Saint-Pierre de Charenton-le-Pont.
Le 19 août 1878, le Préfet de la Seine approuve la première demande de permis de construire de Georges Guyon en qualité d'architecte, dont il dresse les plans de l'immeuble situé au n° 42 rue Damalix à Saint-Maurice, Val-de-Marne.
Benoît Pouvreau, historien de l'architecture travaillant au service du patrimoine culturel du département de la Seine-Saint-Denis, indique : « Après les expériences pionnières menées depuis les années 1830 par un mouvement hétéroclite où dominaient philanthropes, patrons éclairés et autres catholiques sociaux, Georges Guyon s'impose comme l'architecte qui donne forme à la loi qui crée le logement social en France, tant portée par Jules Siegfried, Georges Picot et Émile Cheysson. C'est sans doute grâce à son activité d'architecte communal à Charenton-le-Pont, Saint-Maurice, mais aussi à Bonneuil-sur-Marne et Créteil qu'il a connaissance du concours que lance la Société française d'Habitations à Bon Marché (HBM) durant l'été 1890. Non diplômé, formé par son père compagnon maçon et sa fréquentation des ateliers de Louis Heuzé et de Charles-Jean Laisné. Georges Guyon est suffisant expérimenté pour produire en quelques semaines le projet de "La Ruche". Il y tire le meilleur parti du programme ... maisons isolées ou diversement groupées et destinées à être louées (avec ou sans promesse de vente) aux petits employés et aux ouvriers, soit mariés soit célibataires, habitant les communes de Saint-Denis, Aubervilliers ou les environs... Prestigieux, le jury, composé notamment de Georges Picot et de Charles Garnier, se réunit à plusieurs reprises et accorde une attention particulière au plan de masse ... Avec La Ruche, Georges Guyon parvient à satisfaire tous ces critères et est déclaré lauréat en décembre 1890. Son projet est exposé à l'hôtel de ville de Paris, honoré de la visite du Président de la République Marie François Sadi Carnot, accueilli par Jules Siegfried, Georges Picot, Charles Garnier, Chabrol et Émile Cacheux. Mieux, le sérieux et la pertinence de sa proposition légitiment la création de la Société Anonyme des Habitations Économiques de Saint-Denis (SAHESD) six mois plus tard en juillet 1891... ».
Entre 1890 et 1915, la France a adopté plusieurs lois pour promouvoir les habitations à bon marché (HBM).
La loi Siegfried de 1894 a incité et encouragé par des conditions fiscales avantageuses et du financement via la Caisse des Dépôts et Consignations et la banque La Caisse d'Épargne la construction de maisons salubres à bon marché.
La loi Strauss de 1906 a encouragé les communes à participer au financement des logements sociaux en fournissant des terrains et en offrant des prêts garantis. Des comités départementaux des Habitations à Bon Marché et de la Prévoyance Sociale ont été chargés de contrôler la salubrité des futurs logements et de fixer un loyer maximum.
La loi Ribot de 1908 a étendu les aides fiscales aux entreprises privées construisant des habitations à loyer modéré, facilitant ainsi l'accès à la petite propriété.
La loi Bonnevay de 1912, dont Laurent Bonnevay en fut le rapporteur, introduit des dispositions visant à réglementer le travail des femmes et des enfants dans l'industrie, ainsi que la création d'Offices Publics de HBM. Cette loi a pour objectif d'imposer aux collectivités territoriales la prise en charge du problème du logement pour les travailleurs issus des industries.
Ses fils, Maurice et Henri Guyon, qui étaient architectes, poursuivront son œuvre.
Réalisations
[modifier | modifier le code]- Fin XIXe siècle :
- immeuble, 44 rue Adrien-Damalix, Saint-Maurice[a] ;
- maison, rue du Parc, Charenton-le-Pont (détruite)[b].
- 1886 :
- maison, 23 rue Adrien-Damalix, Saint-Maurice[c] ;
- tombeau du docteur Decorse (1842-1886), cimetière de Saint-Maurice[d].
- 1887 : immeuble, 1 rue des Ormes, Charenton-le-Pont[e],[f].
- 1888 :
- immeuble, 33 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, Charenton-le-Pont[e],[g] ;
- école de la Courtille, rue du Franc-Mûrier et quai de la Courtille, Melun (Seine-et-Marne). Avec le concours des architectes Jules Touzet (1850-1914) et Louis-René Trintzius (1861-1933)[h].
- 1889 : maison, 5, 7 rue du Docteur-Decorse, Saint-Maurice[i] ;
- 1890 : immeuble, 3 place Henri-IV, Charenton-le-Pont[j] ;
- 1891 :
- 1891-1893 : cité-jardin La Ruche, rue du Landy à Saint-Denis, premier ensemble français de logement social, dans le quartier de La Plaine Saint-Denis ;
- 1891 : maison, 118-119 avenue de Gravelle, Saint-Maurice[m] ;
- 1892 : murs et maison de gardien du cimetière de Saint-Maurice[n].
- 1893 :
- 1894 : monument du général Ladreit de Lacharrière (1806-1870), Créteil[q] ;
- 1895 : immeuble, 1 rue du Général-Leclerc, Charenton-le-Pont[r] ;
- 1896 : immeuble, 10 rue Labouret, Charenton-le-Pont[s] ;
- 1897 : extension de la mairie-école de Saint-Maurice[t] ;
- 1898 : école du Centre, 49 rue du Maréchal-Leclerc, Saint-Maurice[u] ;
- 1899 : maison, 51bis-51ter rue du Général-Leclerc, Alfortville[v] ;
- 1901 : immeuble, 19 avenue de Verdun, Saint-Maurice[w]. Le grand escalier a été ravagé par la construction d'un ascenseur dans les années 2000[réf. nécessaire] ;
- 1902-1905 : logements le Tourbillon, le Crépuscule et Clair de Lune, 73-75 esplanade du Général-Leclerc, Mers-les-Bains[x].
- 1903 :
- café-restaurant, 53 rue du Val-d'Osne, Saint-Maurice[y] ;
- immeuble, 15 rue Gabrielle, Charenton-le-Pont[z].
- 1904 : immeuble, 4 rue Gabrielle, Charenton-le-Pont[e],[aa] ;
- 1906 : immeubles, 21-23-25 rue Henry-Monnier, 9e arrondissement de Paris ;
- 1907 : bâtiment, 94 avenue Gallieni, Bagnolet ;
- 1909 : immeuble, 15 avenue Émile-Deschanel, 7e arrondissement de Paris[ab] ;
- 1911 : tombeau d'Abel Adrien Colas (1890-1911), cimetière de Saint-Maurice[ac].
- 1913 :
- Début XXe siècle :
-
1890.
-
1893.
-
1895.
-
1896.
-
1903.
-
1913.
-
1913.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Références
- Marie-Hélène Blonde, « Généalogie de Georges Guyon », sur geneastar.org (consulté le ).
- Références des réalisations
Sauf indication contraire, les informations mentionnées sont confirmées par la base de données Mérimée du ministère français de la Culture.
- « Immeuble à appartements », notice no IA00060746.
- « Maison », notice no IA00060674.
- « Maison », notice no IA00060726.
- « Tombeau du Dr Decorse », notice no IA00060711.
- « Maisons et immeubles (p. 7) », notice no IA00060649.
- Voir le 1 rue des Ormes à Charenton-le-Pont sur Google Street View.
- Voir le 33 av. du Mal de Lattre de Tassigny à Charenton-le-Pont sur Google Street View.
- « École de la Courtille », notice no IA77000442.
- « Maison jumelée », notice no IA00060731.
- « Immeuble à appartements », notice no IA00060685.
- Voir le 9 rue Alfred Savouré à Charenton-le-Pont sur Google Street View.
- Voir le 31 av. du Mal de Lattre de Tassigny à Charenton-le-Pont sur Google Street View.
- « Maison jumelée », notice no IA00060742.
- « Cimetière : murs et maison de gardien », notice no IA00060705.
- « Immeuble à appartements », notice no IA00060679.
- « Maison les Fauvettes », notice no IA00060728.
- « Monument commémoratif dit monument du Gal Ladreit de Lacharriere », notice no IA00063244.
- « Immeuble à appartements », notice no IA00060680.
- « Immeuble à appartements », notice no IA00060686.
- « Aujourd'hui démolie, mairie agrandie par 2 ailes latérales en 1897 par l'architecte qui construit à l'arrière une remise des pompes à l'emplacement des latrines et l'école maternelle », notice no IA00060717.
- « École et Salle des Fêtes dite École du Centre », notice no IA00060721.
- « Maison jumelée », notice no IA00130085.
- « Immeuble à appartements », notice no IA00060751.
- « Maison à 3 logements accolés dits Le Tourbillon, Le Crépuscule et Clair de Lune », notice no IA80001330.
- « Café et restaurant », notice no IA00060753.
- « Immeuble à appartements », notice no IA00060678.
- Voir le 4 rue Gabrielle à Charenton-le-Pont sur Google Street View.
- « 15, avenue Émile Deschanel », sur PSS-Archi.
- « Tombeau d'Abel Adrien Colas », notice no IA00060710.
- « Immeuble à appartements », notice no IA00060687.
- « Immeuble d'ouvrier », notice no IA00060677.
- « Immeuble à appartements », notice no IA00060749.
- « Maison », notice no IA00060736.
- « Maison », notice no IA00060737.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Laurence Élisabeth Dujancourt (1964-), Georges Guyon architecte de l'élégance et bâtisseur au grand cœur, Saint-Maurice, Autant que me porte le temps, , 336 p., 30 cm (ISBN 2-9565-7880-4 et 978-2-9565-7880-2, OCLC 1107846276, BNF 45738239, SUDOC 237003066, présentation en ligne).
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative aux beaux-arts :
- « Liste des constructions de Georges Guyon (architecte) », sur base Mérimée, ministère français de la Culture (consulté le ).