Fetauimalemau Mata'afa
Fetaui Mata'afa | |
Fetaui Mata'afa le 1er janvier 1962, jour de l'indépendance des Samoa. | |
Fonctions | |
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Haute-commissaire des Samoa en Nouvelle-Zélande | |
– (5 ans) |
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Chef de l'État | Malietoa Tanumafili II |
Députée au Fono | |
– (1 an) |
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Circonscription | Lotofaga |
Prédécesseur | Fiame Mata'afa Faumuina Mulinu'u II |
Successeur | Sitagata Liaina |
– (3 ans et 3 jours) |
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Circonscription | Lotofaga |
Prédécesseur | Sitagata Liaina |
Successeur | Asiasiau Sausoo |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 79 ans) |
Nationalité | samoane |
Parti politique | aucun |
Père | Le Mamea Matatumua Ata (en) |
Conjoint | Fiame Mata'afa Faumuina Mulinu'u II |
Enfants | Fiame Naomi Mata'afa |
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Masiofo La'ulu Fetauimalemau Mata'afa, née en 1928 et morte le [1],[2], est une femme politique puis diplomate samoane.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fille de Le Mamea Matatumua Ata (en), l'un des auteurs de la Constitution des Samoa[3],[4], elle naît durant la lutte pacifique du mouvement Mau pour l'indépendance des Samoa ; son prénom Fetauimalemau, souvent abrégé en Fetaui, signifie « témoin de la lutte »[4],[5]. Elle suit une formation en Nouvelle-Zélande pour devenir enseignante, et pratique ce métier dans l'enseignement primaire et secondaire aux Samoa jusqu'à ce qu'elle épouse en 1958 Fiame Mata'afa Faumuina Mulinu'u II. Celui-ci devient le premier Premier ministre des Samoa en 1959, à la veille de l'indépendance du pays, et Fetauimalemau Mata'afa quitte son emploi pour se consacrer à soutenir son époux[1],[2],[4].
Elle s'engage dans le même temps dans la vie publique, et devient présidente du Conseil national des femmes des Samoa, présidente de la Croix-Rouge aux Samoa, et présidente de la Conférence des Églises du Pacifique. Elle mène campagne sur l'importance de l'éducation et de l'accès à l'enseignement supérieur, et en 1970 est élue présidente inaugurale du conseil de l'université du Pacifique Sud ; elle reçoit de la reine Élisabeth II (reine des Fidji) la charte établissant aux Fidji cette université internationale d'Océanie[2],[4]. En 1975, à la mort de son mari, elle est élue députée au Fono (le parlement national), lui succédant dans sa circonscription de Lotofaga. « La'ulu » est son titre de matai, tandis que « Masiofo » est le titre accordé à l'épouse d'un haut personnage d'État. Elle quitte la présidence de l'université en 1976, et ne se représente pas aux élections législatives samoanes de 1982, préférant se consacrer à sa présidence du Conseil national des femmes et à promouvoir les intérêts et la participation des femmes dans la vie publique[2],[4].
En 1989, elle est nommée consule-générale des Samoa en Nouvelle-Zélande, avant d'être promue en 1992 haute-commissaire (ambassadrice), fonction qu'elle exerce jusqu'en 1997[2],[4].
Elle meurt en 2007 et est inhumée au village de Lotofaga, sur la côte sud de l'île d'Upolu. Le chef de l'État, Tupua Tamasese Tufuga Efi, la reine-mère des Tonga Halaevalu Mataʻaho ʻAhomeʻe (en), la députée néo-zélandaise Luamanuvao Winnie Laban (en) et l'ambassadeur de Chine, entre autres, assistent à ses obsèques[5]. La fille de Fetauimalemau Mata'afa, Fiame Naomi Mata'afa, devient en 1991 la première femme ministre aux Samoa (ministre de la Culture), puis la première femme Première ministre en 2021.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) "Masiofo La'ulu Fetauimalemau Mata'afa, 1928-2007", Bibliothèque nationale de Nouvelle-Zélande
- (en) "First USP Pro-Chancellor passes away", Université du Pacifique Sud
- (en) "Fiame Naomi Mata’afa – A legacy of women leadership", Pacific Women in Politics
- (en) "An achiever in the struggles for Samoa's women", Sydney Morning Herald, 27 décembre 2007
- (en) "Farewell Masiofo Fetauimalemau", gouvernement des Samoa, 25 novembre 2007