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Federico García Lorca

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Federico García Lorca
Description de cette image, également commentée ci-après
García Lorca en 1914.
Naissance
Fuente Vaqueros (Province de Grenade, Espagne)
Décès (à 38 ans)
Entre Víznar et Alfacar (Province de Grenade, Espagne)
Nationalité Espagnol
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture espagnol
Mouvement Génération de 27
Genres
Signature de Federico García Lorca

Federico García Lorca est un poète et dramaturge espagnol, également prosateur, peintre, pianiste et compositeur, né le à Fuente Vaqueros près de Grenade et exécuté sommairement le entre Viznar et Alfacar par des milices franquistes. Il est l'un des poètes européens les plus importants du début du XXe siècle.

Federico avec sa jeune sœur Isabel à Grenade en 1914.

Federico García Lorca, de son nom complet : Federico del Sagrado Corazón de Jesús García Lorca (« Frédéric du Sacré Cœur de Jésus García Lorca »), est l'aîné d'une fratrie de cinq enfants nés de Federico García Rodríguez (1859-1945), propriétaire terrien aisé, et de Vicenta Lorca Romero (1870-1959), maîtresse d'école, qu'il avait épousée en secondes noces (de son premier mariage avec Matilde Palacios Ríos, il n'avait eu aucun enfant[1]). En 1900 naît son premier frère Luis, qui mourra de pneumonie à deux ans[2]. Viendront ensuite : son frère Francisco[3] (1902-1976, poète, historien de la littérature, professeur et diplomate, membre comme son aîné du mouvement littéraire de la Génération de 27), et ses sœurs María de la Concepción (Concha ou Conchita, 1903-1962[2],[4],[5]), puis Isabel[6] (1909-2002, elle aussi professeure et écrivaine)[2]. La mère de Federico possédait une sensibilité affirmée à la poésie et à la musique, et contribuera à former le goût de ses enfants[7],[8]. Federico Garcia Lorca développe très vite une passion pour le dessin.[réf. nécessaire]

Federico passe son enfance à la campagne, près de Grenade où son père possède une grande propriété, la Huerta de San Vicente. Revenant sur cette période de sa prime enfance, il déclarera en 1934 à Buenos Aires dans une interview : « Enfant j’ai vécu de plain-pied avec la nature. Comme tous les enfants, j’attribuais (conférais) à chaque chose, meuble, objet, arbre, pierre, sa personnalité. Je conversais avec eux, et je les aimais[9] ». Cette sorte d'animisme infantile est fréquent[10], mais chez Lorca, il resurgira par bouffées créatives dans sa poésie et son théâtre. D'ailleurs, beaucoup plus tard, même après avoir beaucoup voyagé et avoir vécu de longues périodes en ville, notamment à Madrid, Federico se souviendra à quel point la vie et l'ambiance rurales de la Vega de Granada l'avait imprégné et avait influencé son œuvre :

Huerta de San Vicente maison de campagne (résidence d'été) des García Lorca située dans la rue Arabial, parc Federico-García-Lorca (Grenade), aujourd'hui musée : Casa-Museo de Federico García Lorca.

« J’aime la terre. Je me sens lié à elle dans toutes mes émotions. Mes plus lointains souvenirs d’enfant ont la saveur de la terre. Les bestioles de la terre, les animaux, les gens de la campagne, inspirent, suggèrent de secrets messages qui parviennent à très peu d’entre nous. Je les capte aujourd’hui avec le même esprit que celui de mes plus jeunes années. Sans cela, je n’aurais jamais pu écrire Noces de sang[11]. »

C'est pourtant sans complaisance aucune envers lui-même et le petit garçon qu'il était qu'il interprète sa position sociale de premier-né d'une famille aisée, adulé par sa famille et tout son entourage : en 1928, dans une interview publiée dans La Gaceta Literaria (« La Gazette Littéraire ») d’Ernesto Giménez Caballero, il a en effet résumé ainsi ses premières années à Fuente Vaqueros : « Mon enfance est traversée par l’obsession d’être de ceux qui sont couverts d’argent, ainsi que celle de quelques portraits de cette autre femme qui aurait pu être ma mère, Matilde Palacios [NdT : la première épouse de son père, morte sans enfant]. Mon enfance c’est surtout apprendre les lettres et la musique avec ma mère, être un gosse de riches parmi le peuple, un petit monsieur impérieux[12]. » C’est d’ailleurs à Fuente Vaqueros que Lorca éprouve pour la première fois le sentiment de l’injustice sociale : dans Mi amiguita rubia (« Ma petite amie blonde »), chapitre de Mi pueblo (à la fois « Mon village » et « Mon peuple », écrit en 1915-1916[2]), Federico se remémore l’histoire d’une famille pauvre de Fuente Vaqueros, et en particulier, de la mère qu’il qualifie de « martyr de la vie et du travail[12] ». Federico commence l’école à quatre ans avec son maître des premières classes, Antonio Rodríguez Espinosa, à qui l’unira dès lors une amitié qui durera toute sa vie[12].

Vers l’âge de huit ans, l’enfant qu’il est alors déménage avec sa famille, laquelle s’installe à Asquerosa, petit village depuis rebaptisé Valderrubio. Comme le dit Jocelyne Aubé-Bourligueux : « de santé fragile, mais habitué à vivre librement en pleine campagne, il est depuis sa naissance très entouré de soins par les femmes de son entourage (sa grand-mère Isabel Rodríguez, ses tantes dont la "tía Isabel", ses nourrices, comme la fameuse Dolores) qui veillent sur lui avec tendresse (...) l’initiant, les unes au solfège, à la guitare, ou aux poèmes de Victor Hugo, les autres à la culture orale des berceuses ou des vers de romances. Il pourra bientôt en faire de petits spectacles, par lui créés à travers son premier vrai jouet : un théâtre de marionnettes miniature[7] ». Les vieux tissus et vêtements conservés dans les malles du grenier serviront à vêtir la troupe des personnages de carton et de chiffon, cousus avec sollicitude sur ses instructions par ses tantes, cousines et nourrices qui l'adoraient, pour les saynètes qu'il imagine et fait jouer, ou encore les messes avec sermons qu'il invente en un rituel larmoyant[8]! Cet amour du théâtre de marionnettes ne le quittera jamais et nourrira son imagination de futur dramaturge. De même que son amour précoce pour la musique, comme l'évoque sa mère Vicenta Lorca qui avait pris conscience très tôt des talents de son fils aîné : « avant même de parler, il fredonnait déjà les chansons populaires et s'enthousiasmait pour la guitare[8] ».

Puis il est d’abord envoyé par sa famille à Almería, pour y commencer des études secondaires, logé chez son instituteur Antonio Rodríguez Espinosa : bref séjour interrompu par une grave maladie de gorge qui le met à l’article de la mort et l’oblige à rentrer d’urgence chez ses parents. En 1909, sa famille s’installe définitivement à Grenade, où il reprend ses études secondaires et deviendra bachelier en 1914[7].

Il suit ensuite des études de lettres, de philosophie et de droit à l'université de Grenade, surtout « pour faire plaisir à son père[13], mais c’est vers la musique que va d’abord sa passion, accompagnée du rare talent qui est le sien[7] ». Dès l’âge de dix ans, il avait travaillé le piano et l’harmonie avec son vieux maître don Antonio Segura, disciple de Verdi. Plus tard il « composera brillamment pour sa part, se faisant entendre de ses amis du Rinconcillo[14], qu’il enchante de ses improvisations à longueur de nuits[7] ». C'est à l'université de Grenade qu'il devient l'ami de Manuel de Falla qui exerce une forte influence sur lui[15]. En 1922, les 13 et 14 juin, il organise en lien avec lui le premier Concurso de Cante Jondo de Granada (es) (Concours de Cante Jondo de Grenade).

Vie à Madrid

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Salvador Dalí et Lorca, 1925.
Portrait de Salvador Dalí par García Lorca en 1927 (à l'époque de son poème Oda a Salvador Dalí).

Après plusieurs années passées à Grenade, il décide d'aller vivre à Madrid pour rencontrer le succès[15]. Il y devient l'ami de Luis Buñuel, Salvador Dalí, Rafael Alberti, José Bergamín, Guillermo de Torre et Sánchez Mejías, parmi ceux qui deviendront des artistes influents en Espagne[15]. Il avait fait aussi la rencontre, décisive pour lui, de ses grands devanciers de la Generación del 98 (Génération de 98), les poètes Antonio Machado et Miguel de Unamuno, rencontre qu'il raconte dans son premier livre publié en 1918: Impresiones y paisajes (« Impressions et paysages »), dont son ami Ismael de la Serna illustre la couverture[16] et lui fait rencontrer Emilia Llanos[17], l'une des "muses" du café Alameda. C'est aussi entre 1919 et 1921 qu'il fait la rencontre d'un autre de ses grands prédécesseurs dont il a reconnu sans partage l'influence sur sa pensée et sur son écriture : Juan Ramón Jiménez[2],[7], de la génération de 14 et futur Prix Nobel de Littérature 1956. Lui et son épouse, Zenobia Camprubí, feront partie du cercle d'amis qui fréquente la Huerta de San Vicente[18]. Il se liera d'amitié aussi avec des poètes plus jeunes que lui : Gabriel Celaya et Pablo Neruda[19]. D'ailleurs, Lorca sera l'un des représentants les plus éminents de Generación del 27 (Génération de 27), à laquelle appartenaient nombre de ses amis poètes, comme une relève de celle de 98. Il participe également, avec Dalí, Maruja Mallo et Margarita Manso, ses camarades à l'Académie des Beaux-Arts de San Fernando, à l'épisode d'ôter son chapeau en public à la Puerta del Sol, geste alors réservé aux hommes, qui inspirera le mouvement artistique des Las Sinsombrero[20].

À Madrid, il rencontre aussi Gregorio Martínez Sierra, le directeur du Teatro Eslava (es), à l'invitation duquel il écrit et met en scène sa première pièce en vers, El maleficio de la mariposa (Le Maléfice du papillon), en 1919-1920. Elle met en scène l'amour impossible entre un cafard et un papillon, avec de nombreux insectes en support. Elle est malheureusement l'objet de moquerie du public, et s'arrête après quatre représentations. Cela refroidit la passion de Lorca pour le théâtre pour le reste de sa carrière, il se justifie plus tard en 1927 au motif que Mariana Pineda, drame patriotique, était sa première pièce véritable. C'est aussi son premier grand succès au théâtre, peu après son accession à la célébrité avec la publication à Malaga, en 1927, de ses Chansons[15].

Pendant les quelques années qui suivent il s'implique de plus en plus dans son art et dans l'avant-garde espagnole. Il publie trois autres recueils de poèmes, dont Romancero Gitano (1928), son recueil de poèmes le plus connu[15].

Cependant, vers la fin des années 1920, Lorca est victime d'une dépression, exacerbée par une angoisse due à la difficulté grandissante de cacher son homosexualité à ses amis et sa famille. Cette disparité entre son succès comme auteur et la souffrance de sa vie privée atteint son paroxysme lors de la collaboration des deux surréalistes, Dalí et Buñuel, pour le film Un chien andalou (1929) que Lorca interprète, comme une allusion, voire une attaque à son encontre[21]. En même temps, sa relation intense, passionnée, mais non réciproque, avec Salvador Dalí s'effondre quand ce dernier rencontre sa future épouse[22].

Consciente de ces problèmes (mais peut-être pas de leurs causes), la famille de Lorca s'arrange pour lui faire faire un long voyage aux États-Unis d'Amérique en 1929-1930[15], pour accompagner le diplomate Fernando de los Ríos, le grand ami de la famille[23]. Ce séjour américain, qui l'amène notamment à New York dans le quartier d'Harlem[24], permet au poète de prendre du recul après sa séparation récente d'avec le sculpteur Emilio Aladrén[25] et d'écrire le chef-d'œuvre Poeta en Nueva York[26].

République, guerre civile et mort

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Son retour en Espagne en 1930 coïncide avec la chute de la dictature de Miguel Primo de Rivera et la proclamation de la République. En 1931, Lorca est nommé directeur de la société de théâtre étudiante subventionnée, La Barraca, dont la mission est de faire des tournées dans les provinces essentiellement rurales pour présenter et diffuser le grand répertoire classique espagnol[15] au plus grand nombre, et notamment auprès des couches sociales les plus déshéritées qui n'y ont habituellement pas accès[27]. C'est ainsi que La Barraca monte, sous la direction de Lorca, des pièces de Lope de Vega, Calderón de la Barca, Tirso de Molina et Cervantes[15]. Comme l'écrit Claude Couffon, l'un de ses traducteurs en français, dans sa préface à «Impressions et Paysages» , La Barraca était « un théâtre du peuple, ambulant et gratuit[28] ». Il écrit alors la trilogie rurale de Bodas de sangre (« Noces de sang »), Yerma et La casa de Bernarda Alba (La Maison de Bernarda Alba)[15]. En 1933-1934, son théâtre rencontre un grand succès, notamment lors d'une tournée triomphale de « Noces de sang » en Amérique latine[15] d'octobre 1933 à mars 1934[29]. C'est à La Barraca qu'il rencontre le footballeur Rafael Rodríguez Rapún, qui évolue à l'Atlético de Madrid, club dont Federico est supporter[30], qui devient son compagnon[31].

Près du village d'Alfacar, l'olivier où Lorca aurait été fusillé le (photo prise en 1999).

Selon Claude Couffon, « depuis longtemps violemment antifasciste (il a signé dès 1933 un manifeste contre l'Allemagne d'Hitler), García Lorca salue la victoire du Front populaire en 1936 [en France] »[28]. Quand la Guerre civile espagnole éclate en juillet 1936, il quitte Madrid pour Grenade, malgré les risques qu'il court dans une ville réputée pour avoir l'oligarchie la plus conservatrice d'Andalousie. Un soulèvement franquiste éclate justement à Grenade où il vient d'arriver. Ses idées et son personnage étaient connus de tous, et « bien que n'ayant jamais participé à la moindre action politique [au sens strict du terme], il est arrêté chez le poète Luis Rosales, où il a cherché un refuge clandestin » (Robert Maillard[15]). Rosales était phalangiste, mais cette protection est insuffisante : Ramón Ruiz Alonso, député de la CEDA, vient arrêter Lorca près d'un mois après le soulèvement[32]. « Arrêté le 16 août, il est fusillé le 19 tout près de la Fuente Grande [lieu-dit "la Grande Fontaine"], que les Maures appelaient [joliment et en prémonition...] la "Source aux Larmes" » (Claude Couffon[28]).

La date et le lieu exacts de sa mort ont fait l'objet d'une longue polémique, mais il semble définitivement établi que Federico García Lorca a été fusillé à 4h45 du matin le 19 août, sur le chemin qui va de Víznar à Alfacar par des rebelles anti-républicains[33]. Son corps serait toujours enterré dans une fosse commune anonyme, quelque part dans la zone, aux côtés du cadavre du maître d'école Dióscoro Galindo, et ceux des anarchistes de la CNT, les toreros Francisco Galadí et Joaquín Arcollas Cabezas, exécutés en même temps que lui[34].

Le régime de Franco décide l'interdiction totale de ses œuvres jusqu'en 1953, quand Obras completas est publié dans une version très censurée.

Monument à Federico García Lorca sur la place Sainte-Anne de Madrid.

L'un des premiers hommages à García Lorca est l'œuvre pour orchestre de chambre de Silvestre Revueltas, compositeur mexicain, intitulée Homenaje a Federico García Lorca (« Hommage à Federico García Lorca », 1936). L'œuvre fut jouée au Palais des beaux-arts de Mexico.

En 1956, on érige le premier monument à García Lorca. C'est bien sûr loin de l'Espagne de Franco, dans la ville de Salto, en Uruguay, grâce à l'initiative de son ami américain, l'écrivain Enrique Amorim. Sur la rive du fleuve Uruguay, un mur porte le poème d'Antonio Machado qui regrette la mort de García Lorca à Grenade.

Ce n'est qu'avec la mort de Franco en 1975 que la vie et la mort de Lorca peuvent être évoqués librement en Espagne. Le Monument à Federico García Lorca, statue de bronze de Julio López Hernández, est érigé sur la place madrilène de Sainte-Anne face au Teatro Español- l'œuvre est devenue un haut lieu du tourisme à Madrid[35]-, et un parc porte son nom à Séville, le parc Federico García Lorca. L'aéroport Federico-García-Lorca dessert les villes de Grenade et de Jaén[36].

En France, le jardin Federico-García-Lorca, sur les quais de la Seine (bas du quai de l'Hôtel-de-Ville) à Paris, dans le quartier du Marais, ou la médiathèque Federico García Lorca à Montpellier[37] ainsi qu'aux États-Unis une plaque sur le Castro Rainbow Honor Walk[38], à San Francisco, dans le quartier du Castro lui rendent aussi hommage.

De même, la chanson Take this waltz[39] extraite de l'album I'm Your Man de Leonard Cohen en 1988, adaptée par Cohen à partir d'un texte de García Lorca, est considérée comme un hommage du poète et chanteur canadien au grand poète martyr andalou ; d'ailleurs, une des filles de Leonard Cohen porte le prénom inhabituel de « Lorca » (voir la section Ses compagnes de l'article consacré au chanteur) : Lorca Cohen, née en 1974[40].

L'écrivaine néerlandaise Annemarie Prins écrit la pièce Een zaak Lorca is ons niet bekend en 1965, pièce qui traite de la mort du poète[41].

Jean Picart Le Doux a créé en sa mémoire la tapisserie titrée Hommage à Garcia Lorca présentant un front de taureau et trois étoiles sur fond rouge avec les mots « a las cinco de la tarde » (« à cinq heures de l'après-midi/du soir »), répétés trois fois. L'œuvre, tissée — à Aubusson ? — par le licier René Baudonnet, non datée mais référencée au dos 44/6/6, a figuré dans la vente mobilière aux enchères publiques par l'étude Tajan à Paris le 19/05/1999 (numéro 184 du cat. - reprod. coul.).

Léo Ferré, au sujet de Franco dans sa chanson Franco la muerte, écrite en 1964, chantera : « T'es pas Lorca, mais sa rature ! ».

Jean Ferrat lui rend hommage en décembre 1960 dans sa chanson "Federico García Lorca", pour laquelle Claude-Henri Vic compose la musique, et c'est inhabituel, tandis que Ferrat signe le texte (ce qui en indique l'importance pour lui). De même, Ferrat met en musique en 1967 le poème d'Aragon Un jour, un jour dont les deux premiers quatrains se présentent aussi comme un hommage à Lorca (extrait du recueil Le Fou d'Elsa) :

« Tout ce que l'homme fut de grand et de sublime / Sa protestation ses chants et ses héros / Au-dessus de ce corps et contre ses bourreaux / A Grenade aujourd'hui surgit devant le crime

Et cette bouche absente et Lorca qui s'est tu / Emplissant tout à coup l'univers de silence / Contre les violents tourne la violence / Dieu le fracas que fait un poète qu'on tue

[Refrain] : Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange / Un jour de palme un jour de feuillages au front / Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront / Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche »

En 1977, Louis Le Brocquy réalisa son portrait (Paris, galerie Jeanne Bucher en 1979)[42].

L'écrivain chilien Pablo Neruda lui rend également hommage dans son poème J'explique certaines choses, publié dans le recueil España en el corazón.

À Grenade, la Huerta de San Vicente, dans le parc Federico García Lorca, est devenue une maison-musée, grâce au legs d'Isabel García Lorca[43]. Le domaine est géré par sa nièce Laura García Lorca[44].

De nombreux hommages sont dédiés à la figure et à l'œuvre de Federico García Lorca. Pour le 87e anniversaire de sa mort, le journal numérique La gaRceta de la Ribera a invité tous ceux qui le souhaitaient à participer à l'hommage en récitant ou en chantant l'un de ses poèmes, et le résultat est LorcaS.

L'astéroïde (212991) Garcíalorca est nommé en son honneur.

Depuis 2004, la ville de Grenade décerne le Prix international de poésie Federico García Lorca[45].

Recherche de sa dépouille

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La recherche de la dépouille du poète a été l'une des obsessions d'Agustín Penón, l'un des spécialistes de son assassinat[46].

La fosse dans laquelle reposerait le poète est située non loin de Fuente Grande, localité de la commune d'Alfacar[47]. En 2008, la justice espagnole accepte qu'elle soit ouverte dans l’intimité, en présence de la seule famille. Toutefois, de nombreuses controverses existent sur la présence de la dépouille du poète dans cette fosse commune[48]. En effet, des recherches, effectuées pendant plusieurs semaines, en vue d'une exhumation, sont abandonnées le 18 décembre 2009. Une autre équipe délimite en 2015 une zone de 10 mètres sur 28 qui pourrait contenir la dépouille de Lorca et de trois autres hommes fusillés avec lui, mais attend le visa des autorités andalouses pour procéder à l'exhumation[49]. On ignore si le poète a effectivement été assassiné dans le champ d'Alfacar ou s'il a été transféré dans un lieu inconnu.

Flamenco lyrique

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Federico García Lorca au piano, en 1919, à Grenade. (Collection Fundación Federico García Lorca).

Le poète, pianiste et compositeur puisa une grande partie de son inspiration dans la tradition folklorique andalouse.

García Lorca rencontra très jeune Manuel de Falla à Grenade et développa une amitié profonde avec le compositeur du ballet Le Tricorne. Ils firent tous deux partie de Génération de 27, un mouvement littéraire qui revendiquait l'usage des traditions espagnoles savantes et populaires projetées dans un horizon moderniste flirtant avec l'avant-garde. À Madrid, García Lorca fit la connaissance de Luis Buñuel et Salvador Dalí, dont il devint très proche, et qui lui jouèrent un mauvais tour en s'inspirant de son intimité pour leur premier film , Un chien andalou dont le titre le visait ironiquement selon lui[50],[51],[52].

À côté de ces personnalités, il tenta de trouver sa voie par la poésie, avec son retentissant Romancero gitano, mais aussi par la musique. Dès l'âge de dix ans, « l'Andalou professionnel », comme le surnommait perfidement Jorge Luis Borges, composa des petits airs, mais ses parents s'opposèrent à ce qu'il poursuive des études musicales. Ainsi bifurqua-t-il vers les lettres.

Or, il continuera à écrire toute sa vie des mélodies, de nombreuses chansons, souvent dans un registre flamenco. « Nana de Sevilla » chantée par Victoria de los Ángeles[53], « Las Morillas de Jaen » par Ginesa Ortega[54], « Los Pelegrinitos » par Teresa Berganza[55], trois mélodies éblouissantes de García Lorca parmi d'autres, qui associent l'expressivité populaire du flamenco avec un lyrisme intense propre à son univers.

Tradition folklorique du flamenco

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C'est bien dans la tradition folklorique du flamenco que le poète, pianiste et compositeur puise l'essentiel de sa matière. Il avait organisé avec Manuel de Falla en 1922 El Concurso del Cante Jondo (Concours du chant profond)[56] pour célébrer ce chant flamenco primitif dont l'interprétation archétypale suscite le trouble : est-ce une véritable douleur qu'éprouve le chanteur ? Arrangeur doué de cette tradition andalouse, García Lorca sera emporté par la guerre d'Espagne. Fervent républicain, il fut exécuté par les troupes franquistes près de Grenade, sur sa terre natale si chérie, dans la nuit du .

La souffrance tragique du cante jondo était bien réelle cette fois-ci[57].

Romancero gitano, 1928.

Poème « Vuelta de paseo »

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Autoportrait de García Lorca à New-York, au moment de l'écriture de son recueil Poeta en Nueva York.

Vuelta de Paseo (« Retour de promenade ») est composé en 1929 puis publié en 1930[73].

Ce court poème, paru dans le recueil Poeta en Nueva York, en tête du Chapitre "Poemas de la soledad en la Universidad Columbia" (« Poèmes de la solitude à l'Université Columbia ») témoigne d'une facette particulière de la personnalité de Lorca. Ses promenades nocturnes dans une ville en pleine métamorphose lui ont fait ressentir un dégoût profond pour l'oppression, l'angoisse venue du ciel (avec l'édification des gratte-ciels dans la New York florissante des années 1930 aux États-Unis).

Les couleurs de son Andalousie natale, qui constituaient un motif récurrent dans le style versifié des poèmes du "Romancero Gitano" et du "Cante Jondo", disparaissent ici pour laisser place au gris de la mégalopole, coloris unique qui semble envahir les rues et les esprits. En guise de contre-attaque, Lorca opte pour des vers rythmés, presque chantants, qui se défont des contraintes classiques inhérentes à la pratique des alexandrins dans toutes ses œuvres de jeunesse. Pour finir, même la Nature ("los animalitos de cabeza rota") est détruite et devient inerte comme les matériaux de construction de la cité.

Le poète n'envie en rien les pauvres habitants de la mégalopole, qui semble avoir été recouverte du voile permanent de l'hiver ("el árbol de muñones", "el cristal" -images métaphoriques renvoyant à cette déshumanisation du milieu urbain, à cet affront permanent du citadin face à sa mère, la nature-) Son complexe lié à la grandeur de la ville sera assimilé par certains critiques à une forme coextensive d'agoraphobie. L'oxymore "Assassiné par le ciel", en vers 1, puis répétée au vers final avec une ponctuation exclamative, détermine aussi ce sentiment violent de l'artiste face à tout ce qui s'oppose à la poésie.

Enfin, ce poème symbolise sa ferme opposition au modernisme, à cette quasi-sécularisation qui semble s'emparer d'un monde que le jeune homme (F.G. Lorca n'a alors que 31 ans) trouve industriel, nuisible à l'Homme, en bref trop creux. Le vers "Asesinado por el cielo", répété en début et en fin de strophe, rappelle aussi une fresque socio-politique récurrente dans ce recueil de voyage : les immeubles, la ville, tuent la poésie que peut fournir la Nature.

"Dejare crecer mis cabellos" : ce vers montre que le fléau de la folie et de la vieillesse menace les êtres mortels qui évoluent dans cet environnement disproportionné. Le lectorat pourra par la suite faire de ce vers la métaphore de l'incompréhension et du rejet qui conduisent à la pauvreté, avec un délaissement total des préoccupations corporelles. Car, comme l'écrira l'auteur dans la préface du recueil, "C'est dans son imperfection surréaliste, atypique, que la Nature puise sa poésie. L'exactitude, la rigueur démesurée de la ville font disparaître le sens." (Préface, Poeta en Nueva York, 1930)

Ce poème est donc largement caractéristique de tout le recueil, car il reflète des thématiques variées, comme le vertige du poète aux prises avec la ville, l'homosexualité, ou encore le vieillissement inexorable de l'Homme. Il ouvre d'ailleurs le premier chapitre du recueil, et il est possible de faire de cette œuvre complexe le manifeste d'un surréalisme engagé qui signale son dégoût face au déclin de la vie citadine, et à l'écrasement du paysage par l'industrie...

  • Mi pueblo (« Mon village », écrit en 1915-1916), « écrits de jeunesse autobiographiques révélant la sensibilité du poète à dix-huit ans, ils éclairent ses œuvres postérieures et peignent sa vie de famille, celle des paysans de son village natal de Fuente Vaqueros (près de Grenade), leurs mœurs, leur misère. Suit un conte au ton sarcastique et plein d'humour ; et enfin le texte de sa conférence sur les berceuses espagnoles [voir ci-dessous la section : Conférences-essais, "écrits théoriques"] » (quatrième de couverture de l'édition bilingue[74]).
  • « Impressions et paysages », un livre de voyages en prose, est le premier livre publié par García Lorca, en 1918, avec une illustration de son ami Ismael de la Serna.
    Impresiones y paisajes (« Impressions et paysages »), 1918[75]. Écrit à dix-neuf ans, quand le poète était étudiant à l'université de Grenade, ce livre fut publié à ses frais et longtemps oublié. Il est la relation d'un voyage que fit le jeune homme avec quelques compagnons d'études à travers les terres de la vieille Castille et de León. « Œuvre juvénile, Impressions et paysages révèle déjà, en sa forme encore hésitante, les prodigieuses ressources d'un tempérament exceptionnel » [quatrième de couverture de l'édition française en 1958[76], traduction d'André Belamich et de Claude Couffon, rééditée en 2009[77]]. Mêlées à des réflexions sur l'art, la religion, la musique (et ses premiers succès en tant que pianiste et compositeur), le chant grégorien, les jardins, les ruines, le crépuscule (etc.), on y partage ses rencontres décisives (Machado, Unamuno), on y découvre surtout des variations sur deux grands thèmes qui resteront toujours chers à Lorca : l'obsession de la mort au sein du vivant même et le mystère de la vie dans la mort, ainsi que l'amour de la ville natale, Grenade. Il semble que ce texte ait été repris, en collection de poche « Poésie/Gallimard », dans un recueil de ses écrits de jeunesse, à la suite de "Livre de poèmes" et de "Mon village"[78], puis plus tard dans la collection « L'Imaginaire Gallimard[28] ».
  • « Proses surréalistes », contemporaines des derniers poèmes du Romancero gitan (1927-1928), ces textes oscillent entre le burlesque et l'horreur, et expriment une métaphorisation du réel proche du délire obsessionnel volontairement et poétiquement cultivé. Elles ont été publiées en français à la suite des précédentes, dans le même ouvrage[77].
  • « Cinq textes sur Grenade » (conférences et articles) où, loin des clichés touristiques et patrimoniaux, le poète tente d'exprimer l'âme de sa ville natale : « dédaignant le pittoresque et l'anecdote, le poète va droit à l'essentiel, à ce fond de quiétude jalousement défendue qui caractérise sa ville natale. Or il se confond tellement avec elle que c'est en lui-même qu'il en découvrira le secret (quatrième de couverture) ». Ils ont été publiés en français à la suite des précédentes, dans le même ouvrage[77].
La zapatera prodigiosa, 1931.
Federico García Lorca lisant un de ses textes avant la représentation, par sa compagnie de théâtre La Barraca, de « La guarda cuidadosa » de Miguel de Cervantes à Almazán (Province de Soria), en juillet 1932. Il porte le costume ou « bleu de travail » des membres de La Barraca, avec en insigne le logo de sa Compagnie, dessiné par le peintre Benjamín Palencia. Collection du Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, à Madrid.
"Nature morte" (reconstitution : Wikiproyecto Teatro 2014) en hommage à la compagnie itinérante de théâtre universitaire de García Lorca : La Barraca (« La Baraque » ou « Le Stand », active entre 1931 et 1934) avec son affiche et son logo.
  • El maleficio de la mariposa (Le Maléfice du papillon : écrit en 1919-1920, création en 1920)
  • Mariana Pineda (écrit en 1923-1925, création en 1927 avec Margarita Xirgu dans le rôle principal, inspiré par le destin tragique de l'héroïne de même nom)
  • La zapatera prodigiosa (La Savetière prodigieuse : écrit en 1926-1930, création en 1930)
  • Amor de Don Perlimplín con Belisa en su jardín (Les Amours de Don Perlimplín avec Belise en son jardin : écrit en 1928, création en 1933)
  • Bodas de sangre (Noces de sang : écrit en 1932, création en 1933)[79].
  • Yerma (écrit en 1934, création en 1934, avec Margarita Xirgu)[80].
  • Doña Rosita la soltera (Doña Rosita, la célibataire : écrit en 1935, création en 1935)[81].
  • Retablillo de Don Cristóbal (Le Jeu de Don Cristóbal : écrit en 1931, création en 1935).
  • Los títeres de Cachiporra (Le Guignol au gourdin : écrit en 1928, création en 1937).
  • Así que pasen cinco años (Lorsque cinq ans seront passés : écrit en 1931, création en 1945).
  • La casa de Bernarda Alba (La Maison de Bernarda Alba), sous-titrée : Drama de mujeres en los pueblos de España (« Drame de femmes dans les villages d'Espagne ») : écrit en 1936, création en 1945[82].
  • El público (Le Public : écrit en 1930-1936, création en 1972).
  • Le Songe de la vie (écrit en 1936, création en 1986).
  • Las morillas de Jaén
  • Les Berceuses / Las nanas infantiles; (ISBN 978-2-916694-26-9) éditions Marguerite Waknine 2010.
  • Doce canciones para guitarra : celles-ci ont été enregistrées en duo par Paco de Lucía et Ricardo Modrego, en 1965, chez Philips (843 118 PY)[83] ; réédition en CD : 1995[84].

Courtes pièces de théâtre

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  • El paseo de Buster Keaton (« La balade de Buster Keaton », 1928)
  • La doncella, el marinero y el estudiante (« La demoiselle, le marin et l'étudiant », 1928)

Conférences-essais, « écrits théoriques »

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Portrait de Manuel de Falla, ami de Lorca et comme lui passionné par le Flamenco, dans sa maison-musée de Grenade, (Paseo de los Mártires, 11, 18009 Granada).
  • 1922 (19 février) : conférence prononcée à Grenade en prélude au premier concours de chant flamenco (ou Cante Jondo), organisé par Manuel de Falla et García Lorca les 13 et 14 juin 1922 à Grenade. Elle était intitulée : Importancia histórica y artística del primitivo canto andaluz, llamado "Cante Jondo" [Importance historique et artistique du chant andalou primitif, appelé Cante Jondo / Chant Profond][85]. Pour la même occasion, et conjointement à cette conférence qualifiée par le collectif du Centre Roland-Barthes de « magistrale » dans son évocation de Georges Bataille spectateur du Cante Jondo[86], Manuel de Falla écrivit et publia un texte programmatique et musicologique[86] sur la musique flamenca et le Cante Jondo[57] qui fut, on le sait, une influence majeure de son œuvre comme de celle de Lorca son ami.
  • 1926 (conférence prononcée à Grenade en 1927) : La imagen poética de don Luis de Góngora [« L'image poétique de don Luis de Góngora »] , traduit par Jean Viet : « L'art poétique chez Don Luis Gongora[87]. On pourra voir ce livre en ligne ici : « 3 Conférences de Federico Garcia Lorca », sur AbeBooks (consulté le ) ». On trouvera le texte original de cette conférence sur Wikisource en espagnol[88].
  • 1930 (à La Havane), 1933 (à Buenos Aires), 1934 (à Montevideo), conférence prononcée à plusieurs reprises en Amérique Latine, et intitulée : Juego y teoría del duende [« Jeu et théorie du duende », que Jean Viet traduit : « Théorie et jeu du démon[87] »]. On peut en trouver en ligne différentes versions du texte intégral ici[89], tant en version originale (avec des variantes, car elle a été prononcée plusieurs fois), que traduite en français par Claude Boisnard, avec notes explicatives des allusions culturelles de García Lorca ici[90]. On trouve aussi cette conférence en livre, d'abord en français traduite par Jean Viet (opus cité, difficile à se procurer), mais aussi en version bilingue espagnol/français, traduction de Line Amselem, aux Éditions Allia, Paris, mai 2008, dont on peut lire en ligne des extraits[91]. On en trouve une autre traduction en français : « Jeu et théorie du Duende de Federico Garcia Lorca », précédée par un essai : « Le Duende. Jouer sa vie, de l'impossible du sujet au sujet de l'impossible », les deux par le psychanalyste et anthropologue Ignacio Gárate Martínez, préface de Xavier Audouard et Nadine Ly, et publiée aux éditions La Versanne, Les Belles Lettres, série Encre Marine, 2005, (ISBN 290942295X et 978-2909422954), 64 pages. Enfin, on trouvera de nombreuses citations extraites de cette conférence et commentées dans l'article consacré au Duende.
  • Février 1934 : à Buenos Aires, conférence Granada y sus canciones [« Grenade et ses chansons »], sans doute le même texte que Como canta una ciudad de noviembre a noviembre [« Comment chante une ville de novembre à novembre »][92].
  • 15 mars 1934 : à Buenos Aires, allocution sur Lope de Vega et sur l'interprétation qu'en a proposée la Compagnie Eva Franco dans La Dama boba [« La Dame niaise », pièce de Lope de Vega][93].
  • 1935 : Charla sobre teatro [« Bavardage (ou conversation ou causerie) sur le théâtre »][94]. On trouvera une traduction en français de cette conférence sous le titre « Speech sur le théâtre », avec une autre conférence et trois pièces de théâtre de Lorca, dans un livre publié par L'Arche (éditeur) en 2007, traduction et postface de Luis del Águila[95]. On en trouvera le texte original sur Wikisource en espagnol[96].
  • 1936 : Conversaciones literarias - Al habla con Federico García Lorca [« Causeries littéraires - En conversation avec F. G. Lorca »][97].
  • Las Nanas infantiles [« Berceuses enfantines »], conférence dont on pourra lire une traduction en français sous le titre « Les Berceuses[98] », et une autre par Jean Viet sous le titre « Berceuses espagnoles » dans l'ouvrage déjà cité[87]. On trouvera aussi le texte original sur Wikisource en espagnol[99]. On se souvient que Lorca a lui-même composé des berceuses sous le même titre : Nanas infantiles, et des Canciones para guitarra, dont certaines ont été enregistrées par Paco de Lucía et Ricardo Modrego en 1965 (cf. ci-dessus).
  • On pourra lire l'ensemble de ces conférences, en version originale (espagnol), regroupées et publiées sous le titre Conferencias, d'abord par Alianza Editorial Sa, puis rééditées par Comares en 2001[100].
  • On consultera avec profit les analyses sur les écrits théoriques de Lorca, notamment celles de Marie Laffranque et de Dominique Breton dans la revue Bulletin Hispanique, et qui sont accessibles en ligne (voir la rubrique "études" de la Bibliographie ci-dessous).

Scripts de films

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  • Viaje a la luna (1929)
Le poème de Federico García Lorca De profundis, sur le mur oriental de l'Institut de recherche universitaire Kamerlingh Onnes Gebouw, au coin des rues Langebrug et Zonneveldstraat à Leyde, Pays-Bas. (Photo en 2008).
  • « Et qui veut sauter dans le sommeil se blesse les pieds sur le fil d'un rasoir. » - Extrait de Les berceuses[101].
  • « On n’a pas un enfant comme on a un bouquet de roses. » - Extrait d’Yerma, 1934.
  • « Chaque femme a du sang pour quatre ou cinq enfants et lorsqu'elle n'en a pas, il se change en poison. » - Extrait d’Yerma.
  • « Les hommes ont autre chose dans la vie ; ils ont les troupeaux, les arbres, les conversations. Mais nous n'avons que les petits enfants. » - Extrait d’Yerma.
  • « Naître femme est le pire des châtiments. » - Extrait de La maison de Bernarda Alba, 1936.
  • « Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. » - Extrait de Doña Rosita, 1935.
  • « La pierre est un dos fait pour porter le temps. » - Extrait de Darmangeat.
  • « Lo más importante es vivir » (Le plus important, c'est de vivre).
  • « Mis primeras emociones están ligadas a la tierra y a los trabajos del campo… sin este mi amor a la tierra no hubiera podido escribir Yerma o Bodas de Sangre » (Mes premières émotions sont liées à la terre et aux travaux des champs... Sans cela, sans mon amour de la terre, je n'aurais pu écrire "Yerma" ou "Noces de sang").
  • « La poesía es algo que anda por las calles. Que se mueve, que pasa a nuestro lado. Todas la cosas tienen su misterio, y la poesía es el misterio que tienen todas las cosas. Se pasa junto a un hombre, se mira a una mujer, se adivina la marcha oblicua de un perro, y en cada uno de estos objetos humanos está la poesía » (La poésie, c'est quelque chose qui marche par les rues. Qui se meut, qui passe à côté de nous. Toutes les choses ont leur mystère, et la poésie, c'est le mystère de toutes les choses [tout a son mystère, et la poésie regroupe tous les mystères]. On passe près d'un homme, on regarde une femme, on remarque l'allure oblique d'un chien, et c'est en chacun de ces objets humains que réside la poésie). - Extrait de Al habla con Federico García Lorca (en conversation avec F. G. Lorca)[102], 1936.
  • « El teatro es la poesía que se levanta del libro y se hace humana » (Le théâtre est la poésie qui sort du Livre et se fait humaine). - Extrait de Causerie sur le théâtre, 1935. Repris dans Al habla con Federico García Lorca (en conversation avec F. G. Lorca)[103], 1936.
  • « Je vous salue, ô roses, étoiles solennelles. Roses, incarnats joyaux vivants de l'infini, bouches, seins, vagues âmes parfumées, larmes, baisers! Grains et pollen de lune, ô doux lotus sur les étangs de l'âme, je vous salue, étoiles solennelles ». - Extrait de La prière des roses.
  • « Je ne suis ni un homme, ni un poète, ni une feuille, - mais un pouls blessé qui pressent l'au-delà » . - Extrait de El poeta en Nueva York : Poema doble del lago Edem (Le poète à New York : Poème double du lac Éden).
  • « La terre est le probable paradis perdu » . - Extrait de Mar (1936), Versos finales (Mer, Derniers vers).
  • « El más terrible de todos los sentimientos es el sentimiento de tener la esperanza muerta » (Le plus terrible de tous les sentiments, c'est celui de la mort de l'espérance).
  • « Esperando, el nudo se deshace y la fruta madura » (En attendant / en espérant, le nœud se défait et le fruit mûrit).
  • « Desechad tristezas y melancolías. La vida es amable, tiene pocos días y tan sólo ahora la hemos de gozar » (Rejetez tristesses et mélancolies. La vie est aimable, elle compte peu de jours et nous devons seulement la goûter).
  • « Como no me he preocupado de nacer, no me preocupo de morir » (Comme je ne me suis pas préoccupé de naître, je ne me préoccupe pas de mourir).

Adaptations musicales

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (fr) Serge Mestre, Ainadamar : la fontaine aux larmes, Paris, éd. Sabine Wespieser, 2016, 978-2-84805-202-1 (évocation des derniers jours de Garcia Lorca et de l'Espagne de 1936).
  • (fr) Yves Rouvière : Le fils prodige - ed. Cap Bear, 2018 (le poète vu par son père, sa mère et sa petite sœur; la parenté avec Verlaine, Apollinaire, Aragon; chronologie de 80 ans d'omertà)

Traductions

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  • Œuvres complètes, édition établie par André Belamich, Paris, Gallimard, « La Pléiade », t. I (poésie, correspondance), 1981; t. II (théâtre, interviews), 1990.
  • Poésies, traduites par André Belamich, Claude Couffon, Pierre Darmangeat, Jean Prévost, Bernard Sesé et Jules Supervielle, avec "photo-graphismes originaux de Henry Cohen, dessins de Lorca et documents inédits"(Paris, Gallimard, coll. "Poésie", 4 tomes publiés de 1955 à 1984). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Complaintes gitanes (Romancero gitano), traduction de Line Amselem, Paris, Allia, 2003, édition bilingue.
  • Si mes mains pouvaient effeuiller..., Illustrations de Gabriel Lefebvre, Préface de Michel Del Castillo, Bruxelles, Complexe, 2006.
  • La désillusion du monde, traduit de l'espagnol et préfacé par Yves Véquaud, Paris, La Différence, coll. « Orphée », 2012.
  • Polisseur d'étoiles, œuvre poétique complète, traduction de Danièle Faugeras, Toulouse, ÉRÈS, coll. PO&PSY in extenso, 2016 (ISBN 978-2-7492-5121-9).
  • Jeanne Marie, Los caminos del alma / Les Chemins de l’âme - memoria viva de los poetas del 27’ mémoire vive des poètes de la Génération de 1927, éditions Paradigme Orléans, 2017 (ISBN 9782868784544).
  • Les Poésies d'amour, éditions Circé, 2021. Traduction de Claude Murcia et Henri Abril (Onze sonnets de l'amour obscur, bilingue) (ISBN 978-2-84242-489-3)
  • La Maison de Bernarda Alba suivi de Noces de sang, traduction de Marcelle Auclair, André Belamich et Jean Prévost, Paris, Gallimard, coll. "Folio", 1973, rééd. 2006 avec les deux pièces dans l’ordre inverse.
  • Marianna Pineda, La Savetière prodigieuse, Les Amours de don Perlimplin avec Bélise en son jardin, traduction d’André Belamich, Paris, Gallimard, coll. "Folio", 1984.
  • Noces de Sang, Yerma, traduction de Marcelle Auclair, Paris, Gallimard, coll. "Du monde entier", 1947.
  • Que passent encore cinq ans, traduction de Luis del Águila, Paris, L'Arche, 2006.
  • Doña Rosita la célibataire, Le Petit Tréteau de don Cristóbal et doña Rosita, traduction de Luis del Águila, Paris, L'Arche, 2004.
  • Le Public, Le Songe de la Vie, Dragon, pièces publiées avec le texte de deux conférences de Lorca, traduction en français de Luis del Águila, Paris, L'Arche, 2007[95].

Conférences, essais

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  • 3 Conférences de Federico Garcia Lorca traduites de l'espagnol par Jean Viet, chez Pierre Seghers, Paris, 1947[87]. Il s'agit d'une traduction des trois conférences suivantes : "L'art poétique chez Don Luis Gongora", "Théorie et jeu du démon" et "Berceuses espagnoles".
  • Jeu et théorie du duende, traduction de Line Amselem, Paris, Éditions Allia, 2008, édition bilingue[91].
  • Les Berceuses, éditions Marguerite Waknine, 2013, édition bilingue[104]. Rééd. Allia, 2018, 80 p. (ISBN 979-10-304-0823-2)
  • La Cante Jondo (trad. de l'espagnol), Paris, Allia, , 64 p. (ISBN 979-10-304-1266-6)

Bande dessinée

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Federico n'avait donc pas de demi-frère ou de demi-sœur. Voir notamment à ce sujet le testament de Matilde Palacios reproduit dans cet ouvrage consultable sur le site de Google books : (es) Miguel Caballero et Pilar Góngora Ayala, préface de Ian Gibson, La verdad sobre el asesinato de García Lorca (historia de una familia) [« La vérité sur l'assassinat de Garcia Lorca (histoire d'une famille) »], Ibersaf editores, et Ministerio de la Educación (safel), coll. « de Ensayo », , 392 p. (ISBN 978-84-95803-59-7 et 84-95803-59-3, lire en ligne), p. 141, "Tercero".
  2. a b c d et e (es) « Cronología de Federico García Lorca » [« Chronologie de Federico García Lorca »], sur Biblioteca virtual Miguel de Cervantes (consulté le ).
  3. Les hispanophones pourront consulter avec profit l'article qui lui est consacré sur le Wikipédia en espagnol
  4. Federico a dédié à sa sœur «Concha» son poème Romance de la Luna, Luna, du recueil Romancero gitano. Elle avait été l'épouse de Manuel Fernández Montesinos, médecin et maire socialiste de Grenade, qui a été fusillé le jour où l'on arrêta Federico : Antología comentada (poesía, teatro y prosa) de Federico García Lorca, Edición de Eutimio Martín, ilustraciones de Federico García Lorca, Ediciones de la Torre, consultable sur Google Books, coll. « Germinal, Biblioteca de Nuestro Mundo, Antologías », 2ème éd. : 1998, 440 p. (ISBN 978-84-86587-22-2, 8486587239 et 84-86587-22-0, lire en ligne), p. 199
  5. Concha est décédée dans un accident de voiture à 58 ans, près de Valderrubio (Grenade), décrit dans cet article : (es) Cifra, « Muere en accidente de automóvil una hermana de García Lorca » [« Une sœur de García Lorca est morte dans un accident de voiture »], ABC edición de la mañana, p. 117,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Les hispanophones pourront consulter avec profit l'article qui lui est consacré sur le Wikipédia en espagnol.
  7. a b c d e et f Jocelyne Aubé-Bourligueux, « Federico García LORCA Poète, dramaturge, metteur en scène, dessinateur, folkloriste et compositeur », sur MUSICA ET MEMORIA (consulté le ).
  8. a b et c (es) « La madrevulnerada » [« La mère blessée (ou la mère des douleurs) »], sur Granada Hoy, (consulté le ).
  9. (es) « Biografía de Federico García Lorca », sur Universo Lorca (consulté le ). Texte original de la citation (notre traduction) : “Siendo niño, viví en pleno ambiente con la naturaleza. Como todos los niños, adjudicaba a cada cosa, mueble, objeto, árbol, piedra, su personalidad. Conversaba con ellos y los amaba”.
  10. Voir notamment Jean Piaget : "De quelques formes primitives de causalité chez l'enfant", Année psychologique, 1925 ; et La représentation du monde chez l'enfant, Alcan 1926, PUF 1947 ; La causalité physique chez l'enfant, Alcan, 1927.
  11. (es) « Biografía de Federico García Lorca », sur Biblioteca virtual Miguel de Cervantes (consulté le ). Texte original de la citation (notre traduction) : « Amo a la tierra. Me siento ligado a ella en todas mis emociones. Mis más lejanos recuerdos de niño tienen sabor de tierra. Los bichos de la tierra, los animales, las gentes campesinas, tienen sugestiones que llegan a muy pocos. Yo las capto ahora con el mismo espíritu de mis años infantiles. De lo contrario, no hubiera podido escribir Bodas de sangre ».
  12. a b et c (es) « Biografía de Federico García Lorca », sur Universo Lorca (consulté le ). Texte original de la première citation ici référencée (notre traduction) : « Mi infancia es la obsesión de unos cubiertos de plata y de unos retratos de aquella otra que pudo ser mi madre, Matilde Palacios. Mi infancia es aprender letras y música con mi madre, ser un niño rico en el pueblo, un mandón ».
  13. Il obtiendra néanmoins sa licence en droit, mais n'exercera jamais en tant qu'avocat, ayant alors déjà bien entamé sa carrière littéraire. Il suit notamment les cours de Martín Domínguez Berrueta, titulaire de la chaire de Théorie de la Littérature et des Arts, et de Fernando de los Ríos, professeur de Droit politique comparé et futur ministre de la Deuxième République espagnole dont la fille Laura de los Ríos Giner épousera en 1942, dans leur exil new-yorkais, Francisco le frère cadet de Federico. Voir ici : (es) « Cronología de Federico García Lorca », sur Biblioteca virtual Miguel de Cervantes (consulté le ).
  14. Rinconcillo : « le petit recoin », une tertulia ou groupe d'habitués pour des veillées artistiques situées au Café Alameda, un des cafés littéraires de Grenade aujourd’hui transformé en restaurant : le Chikito. Voir ici : (es) « El Rinconcillo, 1915-1924 », sur Universo Lorca (consulté le )
  15. a b c d e f g h i j et k Robert Maillard, « Federico Garcia Lorca », sur La République des Lettres (consulté le ).
  16. (es) Federico García Lorca, « Impresiones y paisajes », sur Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes,
  17. « www.residencia.csic.es », sur www.residencia.csic.es
  18. « Huerta de San Vicente », sur www.huertadesanvicente.com
  19. Voir notamment l'extrait du journal intime de Celaya, sous le nom de Rafael Múgica, où celui-ci rapporte des propos de Lorca sur le premier livre de Celaya : Marea del Silencio (« Marée du Silence »), sur sa préoccupation pour la forme poétique classique (Lorca dit qu'il écrivait alors un livre de sonnets), et sur ses débats avec Alberti et Neruda à ce sujet. Cette note est datée du 8 mars 1936 et reproduite par Marie Laffranque ici : (fr + es) Marie Laffranque, « Federico García Lorca y Gabriel Celaya », sur Bulletin hispanique, tome 60 n°4, repris sur Persée, 1936 et 1958 (consulté le ), p. 536.
  20. (es) Diseño UX/UI: www soychris com | Programación: www.tresite.com, « ¿Quiénes fueron Las Sinsombrero? », sur La Silla Rota
  21. Edouard WAINTROP, « La revanche du Chien andalou », sur Libération
  22. Carlos Geli, « Lorca, fou de Dalí »
  23. (es) « Fernando de los Ríos Urruti », sur Universo Lorca
  24. « El rey de Harlem - Poemas de Federico García Lorca », sur www.poemas-del-alma.com
  25. (es) Alguien, « Los cuatro hombres de Federico García Lorca. »,
  26. Gibson, Ian, Vida, pasión y muerte de Federico García Lorca (1898-1936), Plaza Janés, Barcelona, , p. 317-319.
  27. (fr + es) Marie Laffranque, « Federico García Lorca. Conférences, déclarations et interviews oubliés. », sur Persée, Bulletin hispanique (60-4) : tome 60, n°4, , p. 509.
  28. a b c et d Federico García Lorca (préface, introduction et traduction par Claude Couffon) (trad. de l'espagnol), Impressions et paysages, Paris, Gallimard, coll. « L'Imaginaire », , 243 p. (ISBN 978-2-07-014811-0 et 2-07-014811-4).
  29. Marie Laffranque, « Essai de chronologie de Federico García Lorca », sur Bulletin hispanique, tome 59 n°4, repris sur Persée, (consulté le ), p. 419.
  30. (es) «A Lorca le gustaba el fútbol, y el equipo de sus amores era el Atleti de Madrid», sur Ideal,
  31. (es) eldiariocantabria.es, « "Rafael Rodríguez Rapún fue el último gran amor de Federico García Lorca" », sur eldiariocantabria.es
  32. André Brissaud, « La mort de Federico Garcia Lorca », Historia, vol. 22 (hors-série),‎ , p. 64-65.
  33. (es), Manuel Titos Martínez, Verano del 36 en Granada. Un testimonio inédito sobre el comienzo de la guerra civil y la muerte de García Lorca. Grenade 2005, Atrio. (ISBN 9788496101326).
  34. (es) « Dióscoro Galindo, el maestro republicano fusilado con Lorca y esposado al poeta », sur El Plural,
  35. (es) Luis de la Cruz, « La ajetreada vida de la estatua de Lorca frente al Teatro Español: accidentes, agresiones y actos reivindicativos », sur Somos Madrid - elDiario.es, (consulté le )
  36. « Federico García Lorca Granada-Jaén », sur www.aena.es
  37. « Médiathèque Federico Garcia Lorca », sur montpellier3m.fr (consulté le )
  38. (en-US) « Rainbow Honor Walk | a sidewalk tribute » (consulté le )
  39. (en) « Take this waltz, a tribute to Federico García Lorca » [« Danse cette valse, un hommage à F.G.L. »], sur YouTube (consulté le ).
  40. Gilles Tordjman, Leonard Cohen, Castor astral, , 171 p. (ISBN 978-2-85920-671-0), p. 66
  41. Mercita Coronel, « Prins, Annemarie », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Paris, éditions des Femmes-Antoinette Fouque, , p. 3540
  42. « Europe des Cultures - Exposition Louis Le Brocquy au musée Picasso d'Antibes - Ina.fr », sur Europe des Cultures (consulté le )
  43. « Federico Garcia Lorca et la Huerta de San Vicente », sur Andalousie, culture et histoire,
  44. (es) « Ian Gibson reclama a Laura García Lorca la verdad sobre los restos del poeta », sur www.elsaltodiario.com (consulté le )
  45. (es) PGL, « https://www.premiogarcialorca.es/ » (consulté le )
  46. (es) EFE, « Las mil y una muertes de Agustín Penón, investigador de Lorca, en Costa Rica », sur elperiodico,
  47. (es) « Abrirán fosa de poeta Federico García Lorca, tras 73 años de su asesinato », RPP Noticias, 24 octobre 2009
  48. Jean-Jacques Bozonnet, « Vers la fin du mystère tragique Lorca », Le Monde,‎ , p. 3
  49. (es) Jesus Ruiz Mantilla, « Los familiares no necesitamos saber cuántos tiros le dieron a Federico », El Pais,‎ (lire en ligne)
  50. Federico García Lorca, ami des deux auteurs du film, crut se reconnaître dans le titre, ce dont il se trouva mal ; selon lui Le chien andalou avait été le surnom moqueur que lui auraient donné Buñuel et Dalí.
  51. Tomas Perez Torrent, Jose de la Colina, Conversations avec Luis Buñuel, éd. Cahiers du cinéma, 1993. (ISBN 2-86642-139-6).
  52. Luis Buñuel Mon dernier soupir (autobiographie) coécrit avec Jean-Claude Carrière 1982 (ISBN 2-84114-814-9)
  53. Victoria de los Angeles Nana de Sevilla : écouter [1].
  54. LORCA: Las morillas de Jaén : écouter [2].
  55. Teresa Berganza Los pelegrinitos de F.G. Lorca : écouter [3].
  56. Le combat de Federico Garcia Lorca pour le chant profond [4].
  57. a et b Manuel de Falla. « El cante jondo », dans Escritos sobre Música y Músicos. éd. Espasa Calpe. Collection Austral no  53. Madrid. 1950. (ASIN B00525PZYY)
  58. On trouvera de larges extraits de ce recueil sur Wikisource en espagnol : (es) Federico García Lorca, « Libro de poemas » [« Livre de poèmes »], sur Wikisource, (consulté le ).
  59. On trouvera ce recueil sur Wikisource en espagnol : (es) Federico García Lorca, « Poema del cante jondo » [« Poème du cante jondo [Chant Profond, le chant flamenco le plus grave et le plus ancien] »], sur Wikisource, 1921-1931 (consulté le ).
  60. On trouvera ce recueil sur Wikisource en espagnol : (es) Federico García Lorca, « Primeras canciones » [« Premières chansons »], sur Wikisource, (consulté le ).
  61. On trouvera ce recueil sur Wikisource en espagnol : (es) Federico García Lorca, « Canciones » [« Chansons »], sur Wikisource, 1921-1924 (consulté le ).
  62. On trouvera ce long poème sur Wikisource en espagnol : (es) Federico García Lorca, « Oda a Salvador Dalí » [« Ode à Salvador Dalí »], sur Wikisource, 1921-1924 (consulté le ).
  63. On trouvera ce recueil sur Wikisource en espagnol : (es) Federico García Lorca, « Romancero gitano » [« Romancero gitan »], sur Wikisource, 1924-1927 (consulté le ).
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  75. On pourra consulter sur Wikimedia commons une version en fac-simile de cette œuvre ici : (es) Federico García Lorca, « Impresiones y paisajes » [« Impressions et paysages »] [PDF], sur Wikimedia, (consulté le ), ou à partir de Wikisource en espagnol : « Impresiones y paisajes », sur Wikisource (consulté le ).
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  85. Cette conférence de Lorca est évoquée et commentée dans l'ouvrage collectif suivant : Centre Roland-Barthes, Institut de la Pensée Contemporaine, Vivre le sens, Paris, Seuil, coll. « Fiction & Cie », , 182 p. (ISBN 978-2-02-098179-8 et 2-02-098179-3, lire en ligne), ainsi que dans la biographie de Miles Davis par John Szwed dont on pourra consulter des extraits référencés ici : (en) John Szwed, So What : The Life of Miles Davis, Random House, , 496 p. (ISBN 978-1-4481-0646-2, lire en ligne), chapitre six, les deux premières pages.
  86. a et b Centre Roland-Barthes, Institut de la Pensée Contemporaine, Vivre le sens, Paris, Seuil, coll. « Fiction & Cie », , 182 p. (ISBN 978-2-02-098179-8 et 2-02-098179-3, lire en ligne)
  87. a b c et d Federico Garcia Lorca/Jean Viet, 3 Conférences de Federico Garcia Lorca traduites de l'espagnol par Jean Viet., Pierre Seghers,
  88. (es) Federico García Lorca, « La imagen poética de Luis de Góngora » [« L'image poétique de Luis de Góngora »], sur Wikisource espagnol (consulté le ).
  89. Version complète en espagnol : Federico García Lorca, « Juego y teoría del duende », sur Docs Google (consulté le ), autre version : Federico García Lorca, « Juego y teoría del duende », sur Biblioteca Virtual Universal (consulté le ), autre version encore, avec une introduction de Marisa Martínez Pérsico : Federico García Lorca, « Juego y teoría del duende », sur Litera Terra, el portal de la literatura en español (consulté le ), et enfin sur Wikisource en espagnol, avec une inversion du titre comme dans la traduction de Jean Viet en 1947 : (es) Federico García Lorca, « Teoría y juego del duende » [« Théorie et Jeu du duende »], sur Wikisource espagnol (consulté le ).
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  92. compte-rendu dans le quotidien El Diario, 10 février 1934, attesté ici : Marie Laffranque, « Essai de chronologie de Federico García Lorca », sur Bulletin hispanique, tome 59 n°4, repris sur Persée, (consulté le ), p. 423 et p. 530 (texte original complet).
  93. annoncée dans le quotidien La Nación, 14 mars 1934, p.11. Le texte de cette allocution s'est semble-t-il perdu, attesté ici : Marie Laffranque, « Essai de chronologie de Federico García Lorca », sur Bulletin hispanique, tome 59 n°4, repris sur Persée, (consulté le ), p. 424.
  94. On pourra lire en ligne une étude des conférences de Lorca, où celle-ci est citée, datée et commentée, ici : Dominique Breton, « Jeu, duende, sacrifice (l’Autre scène de l’écriture lorquienne) », sur Bulletin Hispanique 112-1 : Actes du Colloque « langue, littérature, littéralité » (Textes et théories du texte), (consulté le ), p. 373-395.
  95. a et b Federico García Lorca (trad. de l'espagnol), Dragon ; Le Songe de la vie ; Le Public ; Speech sur le théâtre ; Jeu et théorie : du duende, Paris, L'Arche éditeur, , 140 p. (ISBN 978-2-85181-651-1), p. 140.
  96. (es) Federico García Lorca, « Charla sobre teatro » [« Discours sur le théâtre »], sur Wikisource espagnol (consulté le ).
  97. Publié originellement dans les colonnes du journal La Voz (la Voix), Madrid, 7 avril 1936, p. 2, recueilli par Felipe Morales, et repris par Marie Laffranque dans le Bulletin hispanique en 1958, consultable en ligne ici : (fr + es) Federico García Lorca, « Conversaciones literarias - Al habla con Federico García Lorca » [« Causeries littéraires - En conversation avec F. G. Lorca »], sur Bulletin hispanique, tome 60 n°4, repris sur Persée, (consulté le ), pp. 536 à 540.
  98. en édition de poche : Federico García Lorca (trad. de l'espagnol), Les berceuses, Paris, Éditions Allia, coll. « Petite collection », , 80 p. (ISBN 979-10-304-0823-2)
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  100. (es) Federico García Lorca, Conferencias [« Conférences »], Comares, coll. « Huerta de San Vicente (« Jardin de Saint Vincent »: c'est le nom de la résidence d'été de la Famille de Lorca à Grenade, devenue musée) », 1er novembre 2001, 208 pages, 197 p. (ISBN 978-84-8444-352-0 et 84-8444-352-3).
  101. Federico García Lorca, Les berceuses, aux éditions Allia, .
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  103. (fr + es) Federico García Lorca, « Conversaciones literarias - Al habla con Federico García Lorca » [« Causeries littéraires - En conversation avec F. G. Lorca »], sur publié par Marie Laffranque dans le Bulletin hispanique, tome 60 n°4, repris sur Persée, (consulté le ), p. 538. Notre traduction.
  104. Il existe une édition de poche du même livre : Federico García Lorca (trad. de l'espagnol), Les berceuses, Paris, Éditions Allia, coll. « Petite collection », , 80 p. (ISBN 979-10-304-0823-2)