Estivareilles (Allier)
Estivareilles | |||||
Le lampier (lanterne des morts). | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Allier | ||||
Arrondissement | Montluçon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de Cher | ||||
Maire Mandat |
Georges Pailleret 2020-2026 |
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Code postal | 03190 | ||||
Code commune | 03111 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 116 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 99 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 25′ 34″ nord, 2° 37′ 10″ est | ||||
Altitude | Min. 179 m Max. 348 m |
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Superficie | 11,27 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Montluçon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Huriel | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Allier
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Estivareilles est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Estivareilles est située sur la rive droite du Cher, à une dizaine de kilomètres au nord de Montluçon.
Le village est traversé par la RD 2144 (ex-RN 144), route de Montluçon à Bourges.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 743 mm, avec 9,5 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Montluçon à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 637,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Estivareilles est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montluçon, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (70,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (34,2 %), zones agricoles hétérogènes (31 %), forêts (17,7 %), zones urbanisées (9,7 %), eaux continentales[Note 2] (4 %), terres arables (3,5 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Son nom lui vient du latin Stivatliculae. Il donnera en parler bourbonnais local, Estivarelhes et Estivareilles en français. Ce dialecte bourbonnais est traditionnellement parlé dans la région de Montluçon[12] (Croissant linguistique)[13].
Au VIIe siècle, on trouve encore le nom latin de Stivatliculae[14].
Histoire
[modifier | modifier le code]Les menhirs, christianisés au moins depuis le XIVe siècle[15], attestent d'un peuplement ancien.
La possession de l'église d'Estivareilles par l'abbaye de Saint-Denis est confirmée en 802[16] par Charlemagne. Elle dépendait du prieuré de La Chapelaude.
La seigneurie d'Estivareilles est fief de la famille Perrot à partir de 1687. Le dernier du nom, Pierre-Eugène Perrot d'Estivareilles, cède sa terre à différents propriétaires en 1841[17].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2021, la commune comptait 1 116 habitants[Note 3], en évolution de +0,54 % par rapport à 2015 (Allier : −1,97 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]La commune fait partie du vignoble de la région de Montluçon.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Le château du Cluzeau, propriété de la famille de Perier.
- L'église Saint-Sébastien du XIXe siècle, qui a remplacé en 1896 l'église romane détruite en 1894[23].
- La lanterne des Morts : située sur la place du village, elle lui a donné le nom de place du Lampier. Elle est classée monument historique.
- Le lavoir d'Estivareilles, toujours alimenté par une source.
- Le carrefour de la croix Bronzeau est connu comme un ancien lieu de réunion des sorciers et des meneurs de loups[24].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Louise Thérèse de Montaignac (1820-1885), fondatrice de la Congrégation des Oblates du Cœur de Jésus, qui a vécu de temps en temps dans le manoir familial situé dans le bourg (hérité de la famille Perrot d'Estivareilles).
- Famille de Perier : le général de division des troupes de marine Antoine Pierre Étienne de Perier (1893-1968), grand officier de la Légion d'Honneur, a été propriétaire du château du Cluzeau[25]. En outre, deux de ses fils ont donné leur vie à la France en Indochine et en Algérie et sont à cet effet cités sur le monument aux morts de la commune.
- Famille Perrot d'Estivareilles, également propriétaire du château des Modières, qui a donné plusieurs notaires à Montluçon[26]. Une chapelle seigneuriale avec droit de sépulture leur fut dédiée dans l'église paroissiale au XVIIe siècle[2].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Estivareilles et Montluçon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Montluçon », sur la commune de Montluçon - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Montluçon », sur la commune de Montluçon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Montluçon », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Jeanine Berducat, Christophe Matho, Guylaine Brun-Trigaud, Jean-Pierre Baldit, Gérard Guillaume (collectif), Patois et chansons de nos grands-pères Marchois (Haute-Vienne, Creuse, pays de Montluçon), Paris, Éditions CPE, 2010.
- « Atlas sonore des langues régionales de France - Zone du Croissant », sur atlas.limsi.fr ; site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France, .
- « Index des noms de personne et de lieu », dans Se donner à la France ?, Publications de l’École nationale des chartes, 137–145 p. (ISBN 978-2-35723-031-6, lire en ligne).
- « L'Homme préhistorique : revue mensuelle illustrée d'archéologie et d'anthropologie préhistoriques / publiée sous la direction de MM. le Dr Chervin & A. de Mortillet », sur Gallica, (consulté le )
- Christine Jacquet-Pfau, « Élaboration et destinée d’une encyclopédie la fin du XIXe siècle : », Éla. Études de linguistique appliquée, vol. n° 177, no 1, , p. 85–100 (ISSN 0071-190X, DOI 10.3917/ela.177.0085, lire en ligne, consulté le )
- « Recherche dans les inventaires », sur archives.allier.fr (consulté le )
- « Liste nominative des communes de l'Allier »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], sur maires-allier.fr, Association des maires et présidents d'intercommunalité de l'Allier, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église Saint-Sébastien », sur patrimoine-religieux.fr (consulté le ).
- « Menhir de la croix bronzeau, Estivareilles », sur Allier, hôtels restaurants (consulté le ).
- L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, Volume 4, Numéros 34 à 45, (lire en ligne), Page 471 : "N. de Place mariée à N. de Périer, général, inspecteur des troupes coloniales, châtelain actuel du Cluzeau dont 9 enfants."
- Samuel Gibiat, « Les notaires royaux de Montluçon à l'époque moderne : l'institution, les offices, la pratique et les hommes », Revue historique, vol. 629, no 1, , p. 81–120 (ISSN 0035-3264, DOI 10.3917/rhis.041.0081, lire en ligne, consulté le )