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Démographie de l'Iran

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Démographie de l'Iran
Pyramide des âges de l'Iran en 2020
Pyramide des âges de l'Iran en 2020
Dynamique
Population 83 024 745 hab.
(2018)[1]
Évolution de la population 1,19 % (2018)[2],[3]
Indice de fécondité 1,96 enfant par [4]
(2018)[5]
Taux de natalité 17,4  (2018)[6],[7]
Taux de mortalité 5,3  (2018)[8],[9]
Taux de mortalité infantile 15,5  (2018)[10]
Âges
Espérance de vie à la naissance 74,2 ans (2018)[11]
Hommes : 72,8 ans
Femmes : 75,6 ans
Âge médian 30,8 ans (2018)[12]
Hommes : 30,5 ans
Femmes : 31 ans
Structure par âge 0-14 ans : 24,23 %
15-64 ans : 70,3 %
65 ans et plus : 5,48 %
Sex-ratio (2018)
Population totale 103 /100
À la naissance 105 /100
Par tranche d'âge 0-14 ans : 105 /100
15-24 ans : 105 /100
25-54 ans : 104 /100
55-64 ans : 97 /100
65 ans et + : 87 /100
Flux migratoires (2018)
Taux de migration −0,2 
Composition linguistique
Persan et dialectes persans 58 %
Langues turques 26 %
Kurde %
Lori (langue) %
Baloutche %
Arabe %
Turc %
Autres %
Composition ethnique
Persans 51 %
Azéris 24 %
Guilaki et Mazandarani %
Kurdes %
Arabes %
Lors %
Baloutches %
Turkmènes %
Autres %
Composition religieuse
Islam (chiisme) 89 %
Islam (sunnisme) %
Zoroastrisme, Judaïsme,
Christianisme et Bahaïsme
%

La démographie de l'Iran a été complètement bouleversée au cours du XXe siècle[13]. Le solde migratoire est faible (-0,5‰)[14].

La répartition géographique de la population a aussi connu un bouleversement : les urbains formaient environ 10 % de la population iranienne au début du XXe siècle, ils sont 73,4 % en 2015. L’urbanisation est continue : le taux de croissance démographique des villes est de 1,8 % par an tandis que les zones rurales perdent annuellement 0,7 % de leur population[15].

Le taux d’alphabétisation est de 80 % chez les plus de 15 ans[14]. La durée moyenne de scolarisation est de 12 ans[16].

70 % des peuples d'Iran parlent des langues iraniennes[14]. Les groupes ethniques les plus importants de cette catégorie sont les Persans, les Kurdes, les Gilakis, les Mazandaranis, les Lors et les Baloutches (Baloutches d'Iran). Le reste des peuples est principalement turcs, tels que les Azéris (Azéris d'Iran), Turkmènes (Turkmènes iraniens) et les Qashqai, ainsi que des arabes du Khouzistan (Arabes d'Iran), des Arméniens (Arméniens d'Iran) et des Assyriens (Assyriens d'Iran).

Évolution de la population

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Évolution de la démographie entre 1956 et 2013 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d’habitants.

Structure de la population

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Évolution des principaux indicateurs démographiques[17]
Période Naissances annuelles Décès annuels Solde naturel annuel Taux de natalité (‰) Taux de mortalité (‰) Solde naturel (‰) Indice de fécondité Taux de mortalité infantile
1950-1955 933 000 529 000 404 000 50,6 28,7 21,9 6,93 262,1
1955-1960 1 018 000 505 000 514 000 49,2 24,4 24,8 6,93 212,5
1960-1965 1 093 000 479 000 614 000 46,5 20,3 26,2 6,93 172,6
1965-1970 1 164 000 455 000 709 000 43,3 16,9 26,4 6,70 140,7
1970-1975 1 253 000 443 000 811 000 40,8 14,4 26,4 6,24 116,4
1975-1980 1 503 000 430 000 1 073 000 42,1 12,0 30,1 6,27 92,2
1980-1985 1 889 000 720 000 1 170 000 44,4 16,9 27,5 6,54 69,8
1985-1990 1 955 000 550 000 1 406 000 38,6 10,8 27,8 5,62 55,4
1990-1995 1 633 000 359 000 1 274 000 28,5 6,3 22,2 3,95 47,1
1995-2000 1 318 000 338 000 980 000 21,1 5,4 15,7 2,62 38,9
2000-2005 1 213 000 360 000 853 000 18,0 5,3 12,7 1,96 32,5
2005-2010 1 274 000 389 000 885 000 17,7 5,4 12,3 1,77 27,2

L'Iran a connu la baisse de natalité la plus rapide jamais enregistrée depuis le début des années 1980, de 3,6 enfants par couple, jusqu'à 1,76 en 2014[18]. Il est de 2,07 enfants par femme en 2011, contre 1,74 en 2019[19].

Parmi les mesures visant à encourager les Iraniens à avoir plus d'enfants, le parlement iranien a approuvé un projet de loi qui autorise le gouvernement à faire passer le congé maternité de six à neuf mois et à donner aux pères un congé de deux semaines[18].

Inquiète de son déclin démographique, la République islamique d’Iran décide en 2021 de stopper le planning familial pour relancer la natalité en restreignant notamment l’accès aux moyens de contraception[20]. Par ailleurs, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est un acte criminel et peut, dans certains cas, être considérée comme un homicide[19].

Néanmoins, la forte proportion de personnes en âge de procréer explique un taux de natalité encore soutenu (13,69 ‰) (2021)[21].

Distribution de la population

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Densité de population par province en Iran.

Villes les plus peuplées

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Voici la liste des 5 villes les plus peuplées d'Iran.

Plus grandes villes
Téhéran (Province de Téhéran) 8 601 473
Mashhad (Khorasan-e-razavi) 2 307 177
Ispahan (Province d'Ispahan) 1 547 164
Tabriz (Azerbaïdjan oriental) 1 424 641
Chiraz (Province du Fars) 1 279 140

La position géographique de l'Iran, sa démographie et sa situation économique en font à la fois un pays d'origine, de transit et de destinations pour les migrants[22]. Bien que le pays accueille une des plus grandes populations de réfugiés au monde, il est aussi un pays d'émigration.

L'Iran compte près d’un million de réfugiés, la plupart originaires d’Afghanistan et d’Irak. En 2001, le nombre de réfugiés afghans en Iran était de 3 809 600, et le nombre de réfugiés irakiens de 530 100[23]. Cet afflux de réfugiés a lieu depuis le tout début des années 1980, causé par les guerres qui ont eu lieu aux frontières de l'Iran (en Afghanistan à partir de 1980), ou par des décisions prises par les pays voisins (la décision de Saddam Hussein d'expulser des irakiens d'origine iranienne vers l'Iran entre 1980 et 1981)[24].

La politique officielle du gouvernement vise à rapatrier ces réfugiés et près de 2 millions l’ont été, pour une bonne part en coopération avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés[25],[26],[27],[28].

La diaspora iranienne est estimée à environ 2-3 millions de personnes qui ont émigré en Amérique du Nord, en Europe de l’Ouest, en Australie, dans les pays du Golfe Persique ou en Israël[29], la plupart après la révolution de 1979. Le solde migratoire actuel est négatif, et correspond au départ d’environ 40 000 personnes par an[14]. Les facteurs des migrations au départ de l'Iran peuvent être multiples : instabilité économique de l'Iran, instabilité de son régime politique, niveau d'éducation, attentes démocratiques, présence de famille dans le pays hôte, montant du salaire et taux de chômage[30]. Cependant, il faut signaler que les données précises sur les phénomènes de migration en Iran ne sont pas toutes disponibles[30], il est donc difficile d'apprécier l'étendue du phénomène.

Entre 10 et 15 % de la population du sud de l'Iran serait d'origine africaine[31].

Groupes ethniques

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Carte de répartition ethnoreligieuse (selon la Central Intelligence Agency)[32] :
  • Persan
  • Luri
  • Talyche
  • Guilaque
  • Mazandaranais
  • Kurde
  • Azéri
  • Turkmène
  • Kachkaï
  • Arabe
  • Baloutche
  • autres
  • désert
  • L’Iran est une mosaïque de plus de 80 « ethnies » différentes. Les deux origines principales sont indo-européennes iraniennes (Persans, Kurdes, Baloutches…) ou turques (Azéris, Turkmènes, Qashqais…). La majorité des Iraniens comprennent le persan, langue officielle de l’Iran.

    En outre, on trouve en Iran des Arabes, et un petit nombre d'Arméniens, de Juifs, d'Assyriens, de Géorgiens, de Circassiens, de Tats et autres[33].

    La plupart des Iraniens sont musulmans ; 89 % sont chiites qui est la religion d'état, et 10 % appartiennent à la branche sunnite, qui est dominante dans les pays musulmans voisin. Les minorités non musulmanes incluent des zoroastriens, des juifs, des bahá'ís, des hindouistes et des chrétiens.

    Les minorités non-musulmanes ont fortement réduit dans les dernières décennies. 11 000 à 40 000 juifs d'Iran restent dans le pays aujourd'hui, pour une communauté évaluée à 100 000 avant la révolution islamique. Les zoroastriens, les bahá'ís et les chrétiens ont connu la même baisse de population. Aujourd'hui, il y a environ 8000 chrétiens assyriens, qui appartiennent à l'Église catholique chaldéenne.

    Iraniens à l'étranger

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    La communauté iranienne de Californie se concentre dans le quartier de Westwood et de Beverly Hills (8000 Irano-américains en 2007[34]). Des centaines de milliers d’Iraniens[34] sont arrivés dans cette région à partir de 1979. Aujourd’hui, le bassin de Los Angeles est surnommé « Tehrangeles ». Depuis 2007, le maire de Beverly Hills, Jimmy Delshad, est d’origine iranienne. En 2015, le nombre d'Irano-Américains est estimé à 465 000 personnes.

    Il existe également une diaspora iranienne en France.

    Notes et références

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    1. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
    2. Le taux de variation de la population 2018 correspond à la somme du solde naturel 2018 et du solde migratoire 2018 divisée par la population au 1er janvier 2018.
    3. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
    4. L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2018 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2018. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2018. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2018.
    5. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
    6. Le taux de natalité 2018 est le rapport du nombre de naissances vivantes en 2018 à la population totale moyenne de 2018.
    7. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
    8. Le taux de mortalité 2018 est le rapport du nombre de décès, au cours de 2018, à la population moyenne de 2018.
    9. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
    10. Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
    11. L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
    12. L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.
    13. (en) US Census Bureau, 2010
    14. a b c et d (en) CIA World Factbook, 2006
    15. (en) Indicators on human settlements, ONU (2004)
    16. (en) Indicators on education, ONU (2001/2002)
    17. World Population Prospects: The 2010 Revision
    18. a et b Joshua Keating, L'echec de la natalité iranienne, slate.fr, 7 janvier 2014
    19. a et b En Iran, la lutte contre l’IVG fait un pas de plus, au mépris des droits des femmes, courrierinternational.com (Meidaan), 4 octobre 2021
    20. Ghazal Golshiri, L’Iran met un coup d’arrêt au planning familial pour relancer la natalité, lemonde.fr, 26 janvier 2021
    21. Taux de natalité - Iran, perspective.usherbrooke.ca
    22. (en) Iran - Facts & Figures, Organisation internationale pour les migrations
    23. (fr) David Cockroft, Asile, Immigration et travailleurs du transport (cf Tableau 1 Origine des 10 principales populations réfugiées en 2001, p. 86), Éducation ouvrière 2002/4, Numéro 129, Organisation internationale du Travail
    24. (en) « Refugees », Country Studies Iran, Bibliothèque du Congrès, 1987
    25. (en) Iran’s Afghan refugees feel pressure to leave, Frances Harrison, BBC News, 1/11/2004
    26. (en) IRAN: Extension of Afghan repatriation agreement under possible threat, 27/07/2005, IRIN News
    27. (en) Communiqué de presse, Special rapporteur on freedom of religion or belief concerned about treatment of followers of Bahá’í faith in Iran, Nations Unies, 20/03/2006
    28. (en) Tripartite meeting on returns to Afghanistan, UNHCR Briefing Notes, 10 octobre 2006, sur le site du HCR
    29. (en) The Persian Diaspora de l’Iranian Christian International recense près de 4,2 millions en 2006
    30. a et b (en) Mahdiyeh Entezarkheir, Why is Iran experiencing migration and brain drain to Canada, Thèse d'économie, University of Waterloo, 2005
    31. Jillian D’Amours, « "Nous sommes iraniens" : à la découverte de l’histoire de l’esclavage africain en Iran », sur middleeasteye.net, (consulté le ).
    32. (en) [1]
    33. (en) [2]
    34. a et b Emmanuelle Richard, « Beverly Hills, versant persan », dans Libération du 27/04/2007, [lire en ligne]

    Bibliographie

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    Liens externes

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