Consonne occlusive bilabiale sourde
Apparence
Consonne occlusive bilabiale sourde | ||
Symbole API | p | |
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Numéro API | 101 | |
Unicode | U+0070 | |
X-SAMPA | p |
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Kirshenbaum | p |
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La consonne occlusive bilabiale sourde est un son consonantique fréquent dans de nombreuses langues. Le symbole dans l'alphabet phonétique international est [p].
Selon les langues, il peut être simple [p], aspiré [pʰ], palatalisé [pʲ], labialisé [pʷ], voisé [p̌], éjectif [pʼ], etc.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Voici les caractéristiques de la consonne occlusive bilabiale sourde :
- Son mode d'articulation est occlusif, ce qui signifie qu'elle est produite en obstruant l’air du chenal vocal (son explosif).
- Son point d’articulation est bilabial, ce qui signifie qu'elle est articulée avec les deux lèvres.
- Sa phonation est sourde, ce qui signifie qu'elle est produite sans la vibration des cordes vocales.
- C'est une consonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche.
- C'est une consonne centrale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer au-dessus du milieu de la langue, plutôt que par les côtés.
- Son mécanisme de courant d'air est égressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.
En français
[modifier | modifier le code]Le français possède le [p], comme dans le mot papa[1]. Selon les variantes du français, il peut y avoir des différences de réalisation : par exemple, en Haïti, le phonème est articulé avec moins d'énergie que dans le français standard et peut donner une « impression de relâchement »[2].
Autres langues
[modifier | modifier le code]- L'arabe ne possède pas ce son : le [p] original des langues sémitiques (il est attesté en akkadien) s'est transformé en [f] dans des temps préhistoriques. Les locuteurs arabes se réfèrent au [p] comme un [b], à l'écrit comme à l'oral.
- L'anglais et l'allemand possèdent un [pʰ] aspiré ; les deux [p] sont allophones.
- En grec ancien, le [p] et le [pʰ] se transcrivent différemment, respectivement pi (π) et phi (φ). En grec moderne, φ se prononce [f].
- Le coréen possède ce son sous forme simple [p], aspirée [ph] et durcie [p͈] via les jamos ㅂ, ㅍ et ㅃ, respectivement.
Cette consonne [p] est écrite ainsi, selon les alphabets :
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Maurice Grammont, Traité pratique de prononciation française, Paris, Delagrave, 1951, p. 81 et suiv. (en ligne).
- Pradel Pompilus, La langue française en Haïti, Éd. de l'IHEAL, 1961, p. 21 (en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Maurice Grammont, Traité de phonétique, Paris, Delagrave, 1933, p. 36 et suiv. (8e édition de 1965, en ligne).