Comté de Durbuy
Le comté de Durbuy était un État féodal de Basse-Lotharingie.
À l'origine, la terre de Durbuy faisait partie du comté du Condroz.
Il y a tout lieu de croire que Bérenger, comte du Lommensis et descendant d'Évrard de Frioul, transmit aux comtes de Namur le pays de Durbuy[1]. Il s'agirait alors d'un reste de l'héritage allodial des Évrard-Ansfrid[2].
Sous Otton III (983-1002), presque tout le Condroz passa aux mains des princes-évêques de Liège. Néanmoins, Durbuy comme d'autres enclaves, demeura aux comtes de Namur[3].
Dans le dernier quart du XIe siècle, on trouve à Durbuy un comte Henri, fils d'Albert II de Namur et frère d'Albert III[4]. On peut présumer qu'il faut y voir un apanage constitué par le comte en faveur de son fils cadet[2]. Henri paraît avoir vécu au moins jusqu'en 1089[5].
Après Henri Ier, Durbuy fut tenu par un comte Godefroid, qui était frère de Godefroid de Namur, fils d'Albert III[6].
En 1124, Godefroid était mort et son fils Henri, héritier du comté, était encore enfant. Sa mère s'était remariée au seigneur Godefroid d'Esch, qui, revêtu de la tutelle, s'intitule lui-même comte de Durbuy[7].
Au XIIe siècle, la maison de Durbuy a dû s'éteindre et son héritage passa à Henri l'Aveugle, fils de Godefroi Ier de Namur et comté de Namur et de Luxembourg. Le comté de Durbuy fut alors uni à celui de La Roche, également situé dans les Ardennes[8].
En 1163, Henri l'Aveugle cède à sa sœur Alix de Hainaut tous les alleux qu'il possédait dans le comtés de Durbuy et de la Roche[9].
Le comté de Durbuy est finalement uni au comté de Luxembourg.
Liste des comtes de Durbuy
[modifier | modifier le code]- Henri Ier, fils d'Albert II de Namur.
- Godefroid Ier, fils d'Albert III de Namur, mort avant 1124.
- Par intérim, Godefroid d'Esch, tuteur de son beau-fils Henri.
- Henri II de Durbuy, fils de Godefroid Ier[9].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Léon Vanderkindere, La Formation territoriale des principautés belges au Moyen Âge, vol. II, Bruxelles, H. Lamertin, (réimpr. 1981), 481 p. (lire en ligne).
Notes
[modifier | modifier le code]- Vanderkindere 1902, t.II, p. 212-213.
- Vanderkindere 1902, t.II, p. 222.
- Vanderkindere 1902, t.II, p. 191.
- Vanderkindere 1902, t.II, p. 213.
- Vanderkindere 1902, t.II, p. 223.
- Vanderkindere 1902, t.II, p. 225.
- Vanderkindere 1902, t.II, p. 225-226.
- Vanderkindere 1902, t.II, p. 224 et 226.
- Vanderkindere 1902, t.II, p. 226.