Compagnie française de chemins de fer à voie étroite
La Compagnie française de chemins de fer à voie étroite (1893-1935) est une société anonyme française créée pour exploiter un réseau de chemins de fer secondaire à voie métrique notamment dans le département de la Loire-Inférieure (devenu Loire-Atlantique).
Elle a exploité deux lignes, au départ de Nantes et allant jusqu'en Vendée.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le , Jacques-Alfred Faliès, ingénieur civil, agissant au nom de la Compagnie française de chemins de fer à voie étroite, société anonyme au capital d'un million de francs, dont le siège est au no 9 de la rue Saint-Anne à Paris, en vertu de délégations spéciales du conseil d'administration, en date du et du , et le préfet du département de la Loire-Inférieure, agissant au nom du département en vertu de délibérations de 1887 et 1889, de la loi du et du décret du , conviennent notamment :
- - (article 1) la concession d'un chemin de fer d'intérêt local à voie étroite de Nantes à Legé ;
- - (article 2) la compagnie s'engage à financer et fournir le matériel roulant inscrit au cahier des charges, dont le coût total est de 350 000 fr ;
- - (article 3) toutes les dépenses d'établissement, autres que celles du matériel roulant, seront remboursées à la compagnie au fur et à mesure de la construction de la ligne, sans pouvoir dépasser 2 259 123 fr ; une amende de 300 fr par jour de retard sera due au département si, dans le délai de deux ans à partir de la date de l'approbation des projets, la compagnie n'a pas terminé les travaux et mis la ligne en exploitation.
- - (article 5) le remboursement des dépenses d'établissement aura lieu mensuellement. ;
- - (article 6) la compagnie exploitera la ligne concédée à ses risques et périls ; (article 9) la présente concession est faite aux charges, clauses et conditions du cahier des charges annexé.
- - Le concessionnaire s'engage à n'employer que du personnel français et matériel fixe et roulant de provenance française ;
- - (article 10) la validité de cette convention est subordonnée à la déclaration d'utilité publique, dans un délai de deux ans à partir de la signature[1].
Une loi du , déclare, le chemin de fer d'intérêt local, à voie étroite, de Nantes à Legé, d'utilité publique[1].
Réseau
[modifier | modifier le code]- Ligne de Nantes à Legé (44km) ouverture en 1893.
- Ligne des Sorinières à Rocheservière (40km) ouverture de 1903 à 1908.
La ligne principale avait son origine sur l'actuelle Île de Nantes, où était construite une gare dite « de Legé ». Les deux lignes utilisaient un tronc commun jusqu'à la gare des Sorinières. Les deux terminus étaient situés dans le département de la Vendée. La gare de Legé était commune aux Tramways de la Vendée.
Matériel roulant
[modifier | modifier le code]- Locomotives
- N° 1 à 5, de type 030T livrées par la SACM en 1893,
- N° 52 à 54, de type 030T livrées par Corpet-Louvet, livrées en 1902 et 1903 N° construction 933,934 et 936
- Voitures à voyageurs
- voitures à bogies: 12 unités;
- voitures à essieux: 14 unités;
- Fourgons à bagages: 9 unités;
- Wagons de marchandises à essieux.
- wagons couverts: 44 unités
- wagons tombereaux: 20 unités
- wagons plats: 28 unités
- wagons plats à traverse mobile: 8 unités
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Loi ayant pour objet de déclarer d'utilité publique l'établissement dans le département de la Loire-Inférieure, du chemin de fer d'intérêt local, à voie étroite, de Nantes à Legé (suivi de la convention et du cahier des charges) », Journal officiel de la République française. Lois et décrets, no 207, , p. 3964-3972 (lire en ligne, consulté le ).