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Bleu de trypan

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Bleu de trypan
Image illustrative de l’article Bleu de trypan
Identification
Nom UICPA 3,3'-[(3,3'-diméthyl[1,1'-biphényl]-4,4'-diyl)bis(azo)]bis[5-amino-4-hydroxynaphtalène-2,7-disulfonate] de tétrasodium
Synonymes

C.I. 23850
C.I. Direct Blue 14

No CAS 72-57-1
No ECHA 100.000.715
No CE 200-786-7
PubChem 5904246
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C34H28N6Na4O14S4  [Isomères]
Masse molaire[1] 964,837 ± 0,055 g/mol
C 42,32 %, H 2,93 %, N 8,71 %, Na 9,53 %, O 23,22 %, S 13,29 %,
Propriétés physiques
fusion > 300 °C[2]
Précautions
Directive 67/548/EEC
Toxique
T


Écotoxicologie
DL50 328 mg·kg-1 (souris, i.v.)[3]
267 mg·kg-1 (souris, s.c.)[4]
LogP -0,120[2]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le bleu de trypan est un colorant d'exclusion utilisé pour colorer sélectivement les tissus ou cellules morts. C'est un colorant azoïque.

Le bleu de trypan est aussi connu sous le nom de bleu diamine et de bleu Niagara.

Le bleu de trypan est dérivé de la toluidine (C14H16N2). Le bleu de trypan est ainsi nommé parce qu’il tue les trypanosomes, parasites responsables notamment de la maladie du sommeil. Un analogue du bleu de trypan, la suramine, est utilisé en pharmacie contre la trypanosomiase.

Le rouge de trypan et le bleu de trypan furent synthétisés pour la première fois par le chimiste allemand Paul Ehrlich en 1904.

Coloration au bleu de trypan

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La coloration au bleu de trypan est une méthode de coloration des cellules mortes.

C'est un colorant d'exclusion pénétrant les cellules (vivantes et mortes). Une fois dans la cellule, la molécule engendre un mécanisme d'exclusion nécessitant de l'énergie. Ainsi, seules les cellules vivantes possédant une source d'ATP seront capable d'éliminer le colorant par le récepteur d'exclusion des drogues.[réf. nécessaire] L'observation au microscope inversé à contraste de phase fera apparaître les cellules mortes en bleues et les cellules vivantes incolores, permettant d'évaluer la viabilité de votre culture.

Outre son effet tératogène[5],[6],[7] dangereux pour l'utilisateur, le bleu trypan est également cytotoxique[8],[9] et finira ainsi par colorer la totalité de la population cellulaire après un délai variable en fonction de la lignée considérée, habituellement de l'ordre de plusieurs heures. Il est utilisé par la quasi-totalité des automates de comptage cellulaires actuellement sur le marché, et reste au laboratoire la seule technique de dénombrement manuel utilisable en routine. L'emploi de méthodes par fluorescence (iodure de propidium, DAPI), basées sur le même principe d'exclusion et également génotoxiques est parfois privilégié lorsque les techniques d'imagerie idoines sont disponibles.

Utilisation

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Observation au microscope optique de Hyaloperonospora parasitica dans une feuille d'Arabidopsis thaliana en utilisant une coloration au bleu de trypan.

Cette méthode est couramment utilisée lors de numération cellulaire. On utilise alors un hémocytomètre afin de compter les cellules dans un volume précis.

On peut également utiliser cette coloration pour visualiser les cellules mortes et les hyphes de champignon et Stramenopiles.

Cette méthode ne permet pas de distinguer les cellules mortes par apoptose des cellules nécrosées.

Notes et références

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  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. a et b (en) « Bleu de trypan », sur NIST/WebBook, consulté le 12/05/2010
  3. Toxicology and Applied Pharmacology. Vol. 23, Pg. 537, 1972. PMID
  4. Naunyn-Schmiedebergs Archiv fuer Pharmakologie. Vol. 267, Pg. 31, 1970. PMID
  5. A. N. Barber et J. C. Geer, « STUDIES ON THE TERATOGENIC PROPERTIES OF TRYPAN BLUE AND ITS COMPONENTS IN MICE », Journal of Embryology and Experimental Morphology, vol. 12,‎ , p. 1–14 (ISSN 0022-0752, PMID 14155404, lire en ligne, consulté le )
  6. F. Beck et J. B. Lloyd, « DOSAGE-RESPONSE CURVES FOR THE TERATOGENIC ACTIVITY OF TRYPAN BLUE », Nature, vol. 201,‎ , p. 1136–1137 (ISSN 0028-0836, PMID 14152802, lire en ligne, consulté le )
  7. J. G. Wilson, A. R. Beaudoin et H. J. Free, « Studies on the mechanism of teratogenic action of trypan blue », The Anatomical Record, vol. 133,‎ , p. 115–128 (ISSN 0003-276X, PMID 13670433, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) K. Mascotti, J. McCullough et S.r. Burger, « HPC viability measurement: trypan blue versus acridine orange and propidium iodide », Transfusion, vol. 40,‎ , p. 693–696 (ISSN 1537-2995, DOI 10.1046/j.1537-2995.2000.40060693.x, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) K. H. Jones et J. A. Senft, « An improved method to determine cell viability by simultaneous staining with fluorescein diacetate-propidium iodide. », Journal of Histochemistry & Cytochemistry, vol. 33,‎ , p. 77–79 (ISSN 0022-1554 et 1551-5044, PMID 2578146, DOI 10.1177/33.1.2578146, lire en ligne, consulté le )

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