Claude Carignan
Claude Carignan | |
Fonctions | |
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Sénateur canadien | |
En fonction depuis le (15 ans, 3 mois et 7 jours) |
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Législature | 40e, 41e, 42e et 43e |
Prédécesseur | Michel Biron |
Leader de l'opposition au Sénat | |
– (1 an, 4 mois et 27 jours) |
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Premier ministre | Justin Trudeau |
Prédécesseur | Jim Cowan |
Successeur | Larry Smith |
Leader du gouvernement au Sénat | |
– (2 ans, 2 mois et 15 jours) |
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Premier ministre | Stephen Harper |
Gouvernement | 28e |
Prédécesseur | Marjory LeBreton |
Successeur | Peter Harder (indirectement) |
Maire de Saint-Eustache | |
– (8 ans et 9 mois) |
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Successeur | Pierre Charron |
Biographie | |
Nom de naissance | Claude Carignan |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Champlain (Québec, Canada) |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Parti conservateur du Canada Action démocratique du Québec |
Diplômé de | Université de Sherbrooke Université de Montréal |
Profession | Avocat |
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Claude Carignan, né le , est un avocat et un homme politique canadien du Québec. Il a été maire de Saint-Eustache de 2000 à 2009. Depuis le , il est membre du Sénat du Canada et représente la division de Mille Isles[1]. Il est aussi membre du Conseil privé[1].
Claude Carignan a été admis au Barreau du Québec en 1988[1]. Il est spécialisé principalement en droit public, municipal et du travail[2],[1]. Il a été professeur de droit à l'Université du Québec à Montréal et à l'Université de Montréal[1]. Il a aussi agi comme conseiller juridique et stratégique, principalement auprès de l'Action démocratique du Québec (ADQ) et de Mario Dumont. Sa conjointe, Me Brigitte Binette, et lui font partie du cabinet d'avocats Binette Carignan, situé à Saint-Eustache.
Le , le premier ministre du Canada, Stephen Harper, nomme le sénateur Carignan au poste de leader du gouvernement au Sénat[3]. De 2015 à 2017, il est leader de l'opposition.
Biographie
[modifier | modifier le code]Natif de Champlain, en Mauricie, Claude Carignan est marié à Me Brigitte Binette et père de trois enfants : Jérémie, Jean-Francis et Anne-Charlotte.
Il a fait son droit à l’Université de Sherbrooke avant d'obtenir un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en droit administratif à l’Université de Montréal[1]. Depuis son admission au Barreau du Québec, en 1988, Claude Carignan pratique en droit civil, administratif, du travail ainsi que de la santé et des services sociaux[1]. Il a aussi enseigné à l’Université de Montréal et à l’Université du Québec à Montréal[1].
En , Claude Carignan est l’un des fondateurs de l'Action démocratique du Québec (ADQ), qu’il appuie activement jusqu’en 2003. Il a agi maintes fois comme avocat-conseil pour le parti.
En novembre 2000, Carignan est élu maire de Saint-Eustache[1]. En 2001, il crée la Fondation Élite Saint-Eustache, offrant des bourses à des personnes s'illustrant dans les domaines sportif, culturel, humanitaire, etc[1],[4]. Il fut aussi 2e vice-président de l’Union des municipalités du Québec. Claude Carignan a par ailleurs joué un rôle actif au sein de plusieurs comités et commissions de la Communauté métropolitaine de Montréal, en plus d’exercer les fonctions de vice-préfet de la MRC de Deux-Montagnes et de membre du conseil exécutif de la Conférence régionale des élus. De 2005 à 2009, il a aussi occupé la double responsabilité de vice-président du Conseil intermunicipal de transport des Laurentides (CITL) et de vice-président de l’Association des conseils intermunicipaux de transport du Québec.
De 2007 à 2009, il a assumé la présidence du Centre d’expertise et de recherche en infrastructures urbaines (CERIU). En , il est nommé président du Conseil sur les services policiers du Québec, organisme consultatif ayant pour mission de conseiller le ministre de la Sécurité publique du Québec sur tous les sujets relatifs à la police.
Claude Carignan quitte la mairie de Saint-Eustache le à la suite de son entrée au Sénat. En effet, il est nommé sénateur pour la division de Mille Isles le précédent par la gouverneure générale, Michaëlle Jean, sur avis du premier ministre, Stephen Harper. Dès son accession au Sénat canadien, il œuvre au sein des comités suivants :
- Comité sénatorial permanent des affaires juridiques et constitutionnelles;
- Comité directeur du Comité sénatorial permanent des affaires juridiques et constitutionnelles;
- Comité permanent de la régie interne, des budgets et de l’administration;
- Comité permanent du règlement, de la procédure et des droits du Parlement.
En , Marjory LeBreton, leader du gouvernement au Sénat, le nomme leader-adjoint. À ce titre, le sénateur Carignan appuie la leader du gouvernement dans le cheminement des priorités du gouvernement à la chambre haute. Il joue aussi un rôle-clé pour s’assurer du respect des règles parlementaires lors des débats en chambre, en plus d’assister ses collègues sénateurs dans toutes les questions relatives aux affaires parlementaires. Le , Stephen Harper le nomme leader du gouvernement au Sénat[3]. Il entre également au Conseil privé. Il a aussi siégé au Comité des opérations du Cabinet[1] de à . Enfin, le , le sénateur Carignan devient leader de l’opposition au Sénat et ce, jusqu'en 2017.
Claude Carignan est à l'origine de la Loi sur la protection des sources journalistiques, qu'il dépose au Sénat sous le nom de projet de loi S-231 à l'automne 2016[1]. Après avoir été adoptée par la Chambre des communes, elle entre en vigueur à l'automne 2017[1]. En décembre de la même année, cette loi est citée comme exemple à suivre par la Commission sur la protection de la confidentialité des sources journalistiques, mise sur pied par le gouvernement du Québec[5]. En septembre 2019, la loi a été invoquée par la Cour suprême dans son jugement permettant à la journaliste d'enquête Marie-Maude Denis de conserver l'anonymat de ses informateurs[6]. En réaction à la décision de la Cour, Carignan a affirmé : « Le jugement d’aujourd’hui confère au projet de loi S-231 son caractère permanent et inaliénable. C’est une grande victoire pour le monde journalistique et, par voie de conséquence, pour la santé de notre démocratie canadienne. »[6]
Résultats électoraux
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Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
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Jean-Guy Paré (sortant) | Parti québécois | 11 496 | 47,6 % | 2 348 | |
Christian Lessard | Libéral | 9 148 | 37,9 % | - | |
Claude Carignan | Action démocratique | 3 486 | 14,4 % | - | |
Total | 24 130 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 81,5 % et 315 bulletins ont été rejetés. |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sénat du Canada, « Sénateur Claude Carignan », sur Sénat du Canada, (consulté le )
- Binette Carignan Avocats, « Avocats », sur avocatsteustache.com (consulté le )
- Joël-Denis Bellavance, « Harper nomme Claude Carignan leader du gouvernement au Sénat », sur La Presse, (consulté le )
- Fondation Élite Saint-Eustache, « Mission », sur fondationelitesainteustache.ca (consulté le )
- François Messier, « La commission Chamberland propose un « régime d’immunité » pour les journalistes », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
- « Marie-Maude Denis n’a pas à dévoiler ses sources confidentielles… pour le moment », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )