Claude Érignac
Préfet de la Corse-du-Sud | |
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- | |
Jacques Coëffé (d) | |
Préfet des Yvelines | |
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Jean-François Seiller (d) | |
Préfet de Meurthe-et-Moselle | |
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Désiré Carli (d) Jacques Andrieu (d) | |
Préfet du Gers | |
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Sous-préfet de Roanne | |
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inconnu inconnu | |
Sous-préfet d'Avesnes-sur-Helpe | |
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inconnu inconnu | |
Secrétaire général de la préfecture de la Martinique | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Claude Jean Pierre Érignac[1] |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Père | |
Conjoint |
Dominique Marchand |
Religion | |
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Distinctions |
Claude Érignac, né le à Mende (Lozère) et mort le à Ajaccio (Corse-du-Sud), est un haut fonctionnaire français. Il meurt assassiné dans ses fonctions de préfet de la Corse et du département Corse-du-Sud, par le nationaliste corse Yvan Colonna.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Claude Jean Pierre Érignac est le fils de René Érignac (1909-2002), haut fonctionnaire et d'Émilie Peyregne (1914-1993). Sa famille paternelle est originaire de Corrèze, du Puy-de-Dôme et du Cantal. Son frère, Robert Érignac (né en 1936), fut directeur commercial[1].
Claude Érignac épouse en 1971 à Avignon[2], Dominique Marchand (née en 1943)[3],[4], et, de cette union, sont nés deux enfants, Marie-Christophine (née en 1973), directrice du mécénat au musée du quai Branly – Jacques-Chirac et Charles-Antoine (né en 1977), avocat. Il est également l'oncle d'Anne-Charlotte Pontabry, actrice[5].
Claure Érignac suit ses études secondaires au lycée Charlemagne, puis aux lycées de Verdun, de Mâcon, et enfin de Mostaganem[6]. Une fois son baccalauréat obtenu, il poursuit ses études à l'université de Paris, où il obtient une licence en droit[7], puis est diplômé en 1959 de l'Institut d'études politiques de Paris[8].
Carrière et fonctions
[modifier | modifier le code]- : Inscrit sur la liste d'aptitude aux fonctions de chef de cabinet de préfet, il entre dans la carrière préfectorale en 1962 en Guyane.
- 1963 - 1964 : Service militaire.
- 1964 - 1966 : Chef de cabinet du préfet de l'Yonne auprès de Michel Ellia puis de Laurent Chazal.
- 1966 : Chargé de mission au cabinet du secrétaire d'État aux Affaires étrangères chargé de la coopération Jean Charbonnel.
- 1967 : Chef de cabinet du préfet du Jura Georges Mac-Grath, pendant trois mois au début de cette année.
- 1967 - 1969 : Chef de cabinet du ministre des Transports Jean Chamant (nommé sous-préfet pendant ce poste).
- 1968-1969 : Chargé de travaux dirigés en droit public à l'Université Paris-9-Dauphine.
- - : Chef de cabinet du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des DOM-TOM Henri Rey.
- - : secrétaire général de la Martinique.
- - : Directeur de cabinet du secrétaire d'État auprès du ministre chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement Olivier Stirn.
- 1974 : Nommé administrateur civil de première classe.
- - 1978 : Secrétaire général de la Nouvelle-Calédonie.
- - : Sous-préfet (hors classe) d’Avesnes-sur-Helpe (Nord).
- - : Sous-préfet de Roanne (Loire).
- - : Commissaire de la République du Gers (titre des préfets de 1982 à 1988).
- - : Directeur des affaires politiques, administratives et financières de l’outre-mer au ministère des Départements et Territoires d'outre-mer.
- - : Directeur de cabinet du ministre de la Coopération et du Développement Jacques Pelletier.
- - : Préfet de Meurthe-et-Moselle.
- - : Préfet des Yvelines.
- - : Préfet de la région Corse et préfet de la Corse-du-Sud.
Assassinat
[modifier | modifier le code]Il est préfet de la région Corse depuis le lorsqu'il est assassiné le à 21 h 15 à Ajaccio par des indépendantistes corses. Depuis, ses cendres reposent dans une maison familiale située dans le village de Montbrun en Lozère[9], conformément à une tradition protestante cévenole[10].
Les auteurs de l'assassinat ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité ; un autre indépendantiste corse, Yvan Colonna, jugé postérieurement au reste du groupe, a été condamné en appel à la même peine le [11] mais nie sa participation à l'attentat. Yvan Colonna, qui a toujours nié être impliqué, a été jugé une troisième fois début , après cassation de son procès en . C’est pour n’avoir pas répondu aux conclusions de la défense concernant l’audition d’un expert en balistique que sa condamnation en appel avait été annulée.
Le , le pourvoi en cassation d'Yvan Colonna est rejeté, rendant sa condamnation à perpétuité définitive. Le , Yvan Colonna a toutefois saisi la Cour européenne des droits de l'homme, estimant qu'il n'a pas eu droit à un procès équitable[12]. Le , la CEDH a jugé sa demande irrecevable[13].
Association et prix Claude-Érignac
[modifier | modifier le code]L'association Claude-Érignac, fondée en 2000 par sa veuve Dominique Érignac, est dirigée en 2001 par Antoine Rufenacht, alors maire du Havre, et futur directeur de campagne de Jacques Chirac[14],[15]. En 2018, elle a à sa tête Michel Cadot, préfet de Paris. Les enfants de Claude et Dominique Érignac, Marie-Christophine et Charles-Antoine, en sont vice-présidents[16].
Le prix Claude-Érignac récompense, à partir d'un thème, un travail collectif effectué par des lycéens[17] ou étudiants[18]. En 2000, le président du jury est Renaud Denoix de Saint Marc[19]. Depuis 2012, il est décerné par un jury indépendant composé à parts égales de membres de l’association et de l’Institut d’études politiques de Paris, et n'est décerné qu'aux élèves de l'établissement. Il est doté d'une récompense de 8 000 € en 2016[20] et 5 000 € en 2018[21].
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Récompenses et distinctions
[modifier | modifier le code]Décorations
[modifier | modifier le code]Décorations françaises
[modifier | modifier le code]Commandeur de la Légion d'honneur (à titre posthume, 1998)[22] ; officier (1997)
Officier de l'ordre national du Mérite (1990)[23]
Commandeur de l'ordre des Palmes académiques
Chevalier de l'ordre du Mérite maritime
Officier de l'ordre du Mérite agricole
Médaille de la jeunesse, des sports et de l'engagement associatif, or
Médaille d'honneur de l'administration pénitentiaire, bronze
Hommages
[modifier | modifier le code]- Place Claude-Érignac à Ajaccio, à l'endroit où il fut assassiné, inaugurée le par le président de la République française Emmanuel Macron.
- Place du Préfet-Claude-Érignac dans le 16e arrondissement de Paris, inaugurée le .
- Place du Préfet-Claude-Érignac à Auch (Gers), devant la préfecture dont il a été commissaire de la République de 1984 à 1986.
- Place Préfet-Claude-Érignac à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), inaugurée le .
- Rue Préfet-Claude-Érignac à Nancy, devant la préfecture de Meurthe-et-Moselle, département dont il a été préfet. Elle a été inaugurée le [24].
- Rue Préfet-Claude-Érignac à Foix (Ariège).
- Rue Claude-Érignac à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
- Allée Claude-Érignac à Versailles (Yvelines), inaugurée le [25].
- Avenue du Préfet-Claude-Érignac à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), inaugurée le [26].
- Parc Claude-Érignac à Sartrouville (Yvelines), inauguré le .
- Square Claude-Érignac à Colmar (Haut-Rhin), en face de la préfecture, inauguré en 2015.
- Square Claude-Érignac à Valenciennes (Nord).
- Square Claude-Érignac au Havre (Seine-Maritime), il est situé en face de la sous-préfecture.
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Lille (Nord)
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Niort (Deux-Sèvres), inaugurée le 06 février 2018 par Isabelle David, préfète des Deux-Sèvres.
- Salle Claude-Erignac dans la préfecture d'Arras (Pas-de-Calais)
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Perpignan (Pyrénées-Orientales).
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Mamoudzou (Mayotte).
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Besançon (Doubs)
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Châteauroux (Indre), inaugurée le .
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture d'Aurillac (Cantal), inaugurée en .
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Foix (Ariège), inaugurée en 2006.
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Saint-Lô (Manche), inaugurée le [27].
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Strasbourg (Bas-Rhin), inaugurée le par le préfet du Bas-Rhin et préfet de la région Grand-Est Jean-Luc Marx[28].
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Nevers (Nièvre), inaugurée le [29].
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Charleville-Mézières (Ardennes), inaugurée le [30].
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture d'Avignon (Vaucluse), inaugurée le [31].
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Créteil (Val-de-Marne), inaugurée le par le préfet du Val-de-Marne Laurent Prévost[32].
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Bourg-en-Bresse (Ain).
- Salle Claude-Érignac dans la sous-préfecture de La Trinité (Martinique), du fait de ses fonctions en tant que secrétaire général de la préfecture de la Martinique.
- Salle Claude-Érignac au Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie à Nouméa, inaugurée le par le Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie Thierry Lataste[33].
- Bâtiment et salle Claude-Érignac dans la préfecture de Guéret (Creuse)[34].
- Salle Claude Érignac au ministère de l’Intérieur, place Beauvau, 8e arrondissement de Paris.
- Cour Claude Érignac (cour d’honneur de la préfecture de Marseille (Bouches-du-Rhône)), inaugurée le [35].
- Rond-point Claude-Érignac à Florac (sous-préfecture de son département de naissance).
- École Claude-Érignac au Pecq (Yvelines), inaugurée le .
- École Claude-Érignac au Monastier-Pin-Moriès (Lozère), inaugurée le .
- Amphithéâtre Claude-Érignac à l'Institut d’études politiques de Paris, 13 rue de l’Université, 7e arrondissement de Paris.
- Amphithéâtre Claude-Érignac à l'École nationale d'administration, 2 avenue de l'Observatoire, 8e arrondissement de Paris.
- 54e promotion des commissaires de police issus de l’École nationale supérieure de la police, entrée en fonction en .
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « René Erignac », sur francearchives.fr (consulté le ).
- ↑ Christophe Dubois, « Dominique Erignac, une femme d'honneur », Le Parisien, (consulté le )
- ↑ Fille d'André Marchand, industriel huilier à Dunkerque et de Berthe Réquillart.
- ↑ Jean-Marc Ducos, « Dominique Erignac veut être digne de son mari », Le Parisien, (consulté le )
- ↑ « Généalogie de Anne Charlotte Pontabry », sur Geneanet (consulté le )
- ↑ « Claude Erignac », sur Evene.fr, (consulté le )
- ↑ Marie-Hélène Porri, Dix morts suspectes ou tragiques de la République, Mon Petit Éditeur, (ISBN 978-2-342-04197-2, lire en ligne)
- ↑ Alumni Sciences Po, « l'Association des Sciences-Po - Annuaire des Sciences-Po », sur www.sciences-po.asso.fr (consulté le )
- ↑ Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche Midi, , 385 p. (ISBN 978-2-7491-2169-7 et 2-7491-2169-8, lire en ligne), page 102
- ↑ « Qui repose à Montbrun ? » (consulté le )
- ↑ Bastien Hugues, « Yvan Colonna condamné à la prison à perpétuité », Le Figaro, 17 mars 2009.
- ↑ « Colonna saisit la Cour européenne des droits de l'Homme », sur L'Obs, (consulté le )
- ↑ « La plainte d’Yvan Colonna devant la CEDH jugée irrecevable », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Alain Christnacht, L'oeil de Matignon : Les affaires corses de Lionel Jospin, Éditions du Seuil, coll. « L'épreuve des faits », , 329 p. (ISBN 978-2-02-058101-1, lire en ligne)
- ↑ Christophe Deloire et Christophe Dubois, L'Enquête sabotée : Pourquoi ne le retrouve-t-on pas ?, Éditions Albin Michel, , 304 p. (ISBN 978-2-226-30439-1, lire en ligne)
- ↑ « Gouvernance », Association Claude-Érignac (consulté le )
- ↑ « Le lycée J. Durand lauréat du concours «Erignac» », La Dépêche du Midi, (lire en ligne)
- ↑ Romain Herreros, « "Chacun s'imaginait être atteint": comment les préfets ont vécu l'assassinat de Claude Érignac », Le HuffPost, (lire en ligne)
- ↑ Quentin Girard, « Qui sont les membres du Conseil constitutionnel? », Slate, (lire en ligne)
- ↑ « Camille Andrieu reçoit le prix Érignac pour "un projet qui va changer la vie des maires ruraux" », Institut d’études politiques de Paris (consulté le )
- ↑ « Prix Claude Érignac », Institut d’études politiques de Paris (consulté le )
- ↑ Décret du 20 février 1998 portant promotion (lire en ligne)
- ↑ Journal Officiel du 15 novembre 1990, page 3352
- ↑ Magali Serre, « Baptême de la rue Claude Erignac », 19/20, 14 juillet 1999, reproduit sur le site de l'INA.
- ↑ « Une allée Claude-Erignac inaugurée à Versailles », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Inauguration de l’Avenue du Préfet Claude ERIGNAC | Mairie de Mont-Saint-Martin », sur mairie-montsaintmartin.fr (consulté le )
- ↑ « Saint-Lô. Une salle de la préfecture porte le nom de Claude Erignac », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Ministère de l'Intérieur, « Cérémonie d’hommage au Préfet Claude Erignac / Cérémonies / Actualités / Accueil - Les services de l'État dans le département du Bas-Rhin », sur bas-rhin.gouv.fr (consulté le )
- ↑ « Mémoire - Une salle Claude-Erignac à la préfecture de la Nièvre, en hommage au préfet assassiné », Le Journal du Centre, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Une salle Claude Erignac à la Préfecture des Ardennes », L'Union, (lire en ligne).
- ↑ « Une salle de la préfecture de Vaucluse portera le nom de Claude Érignac », La Provence, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Ministère de l'Intérieur, « Hommage au préfet Claude Erignac / Actualités / Accueil - Les services de l'État dans le Val de Marne », sur www.val-de-marne.gouv.fr (consulté le )
- ↑ Ministère de l'Intérieur, « 6 février - Hommage au préfet Erignac / Actualités / Accueil - Les services de l'État en Nouvelle-Calédonie », sur www.nouvelle-caledonie.gouv.fr (consulté le )
- ↑ « Accueil - Les services de l'État dans la Creuse », sur www.creuse.gouv.fr (consulté le )
- ↑ « Marseille : Cérémonie d’hommage au préfet Claude Érignac - DestiMed », sur destimed.fr (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Patrick Cabanel, « Érignac, Claude », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 2 : D-G, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2020, p. 437-438 (ISBN 978-2-84621-288-5)
- Alain Laville, Un crime politique en Corse, Le Cherche Midi, 1999.
- Jean-Pierre Larminier, Claude Érignac et Yvan Colonna : Deux victimes pour une affaire d'État, Éditions Jeanne d'Arc, 2008.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des préfets du Gers
- Liste des préfets de Meurthe-et-Moselle
- Liste des préfets des Yvelines
- Liste des préfets de la Corse-du-Sud
- Assassinat de Claude Érignac
- Main basse sur une île (téléfilm)
- Yvan Colonna
Liens externes
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- Naissance à Mende
- Haut fonctionnaire français
- Préfet de la Cinquième République
- Préfet du Gers
- Préfet de Meurthe-et-Moselle
- Préfet des Yvelines
- Préfet de la Corse-du-Sud
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1998
- Officier de l'ordre national du Mérite
- Commandeur des Palmes académiques
- Chevalier de l'ordre du Mérite maritime
- Officier du Mérite agricole
- Titulaire de la médaille de la jeunesse, des sports et de l'engagement associatif
- Titulaire de la médaille d'honneur de l'administration pénitentiaire
- Élève du lycée Charlemagne
- Étudiant de l'université de Paris
- Élève de l'Institut d'études politiques de Paris
- Personnalité liée à la Lozère
- Personnalité politique française assassinée
- Mort assassiné en Corse
- Assassinat par arme à feu en France
- Naissance en décembre 1937
- Décès en février 1998
- Décès à Ajaccio
- Décès à 60 ans