Claude-René Pâris
Claude-René Pâris comte de Soulanges | ||
Surnom | Monsieur de Soulanges | |
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Naissance | à Château de la Preuille, Poitou |
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Décès | (à 58 ans) à Auray (Morbihan) Mort au combat |
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Origine | Royaume de France République française |
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Allégeance | Royaume de France Armée des princes |
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Arme | Marine royale française Marine de la République |
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Grade | Chef d'escadre Lieutenant-colonel |
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Années de service | 1751 – 1795 | |
Commandement | chef d'escadre des armées navales à Toulon | |
Conflits | Guerre de Succession d'Autriche Guerre de Sept Ans Guerre d'indépendance des États-Unis Chouannerie |
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Distinctions | Ordre de Saint-Louis Chevalier de l'ordre de Cincinnatus |
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Autres fonctions | Commandant en second de la Marine à Rochefort directeur des ports et arsenaux de Toulon |
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Claude-René Pâris, seigneur de la Preuille et dernier comte de Soulanges, est un officier de marine et aristocrate français, né le au château de la Preuille à Saint-Hilaire-de-Loulay et fusillé à Auray, près de Vannes, le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et famille
[modifier | modifier le code]Claude-René Pâris, descend de la famille des seigneurs de Soulanges, un fief situé dans le diocèse de Nantes en Bretagne, dans les environs d'Ancenis. On trouve des traces de la maison de Pâris dès 1381, dans les mémoires de Bretagne[Quoi ?]. La famille de Pâris serait originaire, soit d'Angleterre, soit de Flandre et elle a donné son nom à un château en Basse-Bretagne.
Claude-René est le fils aîné de Claude-Louis Pâris, comte de Soulanges, et de sa femme, Françoise de Gatinaire, fille de Claude de Gatinaire, seigneur de Gatinaire, de la Preville et de Marguerite Merisson. Le mariage de ses parents a lieu le au château de la Preuille. Claude-René Pâris naît dans ce château le .
Il est le cousin germain d'Augustin René Christophe de Chevigné.
Carrière militaire dans la Marine royale
[modifier | modifier le code]Guerre de Sept Ans
[modifier | modifier le code]Il entre dans la Marine royale dans une compagnie de garde-marine à Rochefort en 1751. Il est promu enseigne de vaisseau en 1755, puis lieutenant de vaisseau en 1761. Il est fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, l'année suivante, en 1762.
Guerre d'indépendance américaine
[modifier | modifier le code]Capitaine, lieutenant de la compagnie des gardes de la Marine et du pavillon au département de Rochefort en 1772, il reçoit une commission de capitaine de vaisseau le , un an avant l'entrée de la France dans la guerre d'indépendance des États-Unis. Il fait partie de la flotte réunie à Brest à l'été 1778, sous les ordres du comte d'Orvilliers. Il commande au sein de cette flotte Le Sphinx, vaisseau de 64 canons et participe à son bord à la bataille d'Ouessant, le .
Au printemps 1780, il participe à la campagne dans les Antilles sous les ordres du comte de Guichen. Le , à la bataille de la Martinique, il commande le Sphinx dans l'arrière-garde française qui affronte la flotte britannique de l'amiral Rodney.
Il reçoit, par brevet du , une pension de 800 livres sur le budget de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis[1].
Il est nommé chef d'escadre des armées navales à Toulon (prise de rang du ) et directeur des ports et arsenaux de Toulon. Il prend son rang le . Il est nommé contre-amiral le . Il émigre en Angleterre le .
Dans l'Armée des Princes pendant la Révolution
[modifier | modifier le code]Lieutenant-colonel du « régiment d'Hector » lors de l'expédition de Quiberon, il est blessé le pendant les combats et fusillé à Auray, près de Vannes, le (XIII Thermidor). Peu de temps auparavant, il prononce un discours à ses hommes : Discours du comte de Soulanges, chef d'escadre de la Marine royale de France, à ses compagnons d'infortune les émigrés, trahis à Quiberon, après qu'ils furent sortis de la commission militaire, où il avoit été condamné à être fusillé avec cinquante-cinq de ses camarades, en dépit de la promesse du général Lazare Hoche de leur laisser la vie sauve lors du cessez-le feu des navires anglais qu'il avait obtenu par l'entremise du comte de Sombreuil .
Mariages et descendance
[modifier | modifier le code]Il épouse le , au château de Lieuzel, Hyacinthe Gabrielle de Cosnoal de Saint Georges, qui décède à Compiègne, le , à l'âge de 28 ans, fille de Louis de Cosnoal, chevalier de Saint Georges, et de Françoise Renée Charette de Montbert.
Il obtient permission de se remarier le avec Émilie-Françoise de Keroüartz. Il est par ce mariage le beau-frère du comte Charles Jean d'Hector (1722-1808), commandant de la Marine à Brest avant la Révolution.
De cette union naît une fille, Claudine, mariée en premières noces à Jacques-Nicolas Le Forestier de Kerosven, comte de Boiséon (+1795), et en secondes noces à Dominique-François Fourrier de Nacquard (dont postérité).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- État Nominatif Des Pensions, Traitemens Conservés, Dons, Gratifications : Qui se payent sur d'autres Caisses que celle du Trésor Royal, volume 1, 1790, p. 110, [lire en ligne]
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Baptiste Levoir, Marie-Anne Pirez, Isabelle Roy, Les Paris sur Google Livres, page 48
- Pierre-Bruno-Jean de la Monneraye, Souvenirs de 1760 à 1791, Paris, Librairie Honoré Champion, coll. « Société de l'Histoire de France » (no 517), , 505 p. (ISBN 978-2-745-30079-9, lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Officier de la Marine royale (France)
- Amiral français du XVIIIe siècle
- Contre-amiral français
- Armée des émigrés
- Décès en juillet 1795
- Décès à Auray
- Personne fusillée en France
- Naissance en août 1736
- Décès à 58 ans
- Naissance dans la province du Poitou
- Militaire français mort au combat lors des guerres de la Révolution française
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Chouan