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Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen

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Charles-Antoine
Illustration.
Le prince Charles-Antoine de Hohenzollern en 1858.
Titre
Prince de Hohenzollern-Sigmaringen

(1 an, 3 mois et 10 jours)
Prédécesseur Charles de Hohenzollern-Sigmaringen
Successeur Disparition du titre
Ministre-président de Prusse

(3 ans, 4 mois et 6 jours)
Monarque Frédéric-Guillaume IV
Guillaume Ier
Prédécesseur Otto Theodor Freiherr von Manteuffel
Successeur Adolf Prinz zu Hohenlohe-Ingelfingen
Biographie
Dynastie Maison de Hohenzollern-Sigmaringen
Nom de naissance Karl Anton Joachim Zephyrinus Friedrich Meinrad Prinz von Hohenzollern-Sigmaringen
Date de naissance
Lieu de naissance château de Krauchenwies (Hohenzollern-Sigmaringen)
Date de décès (à 73 ans)
Lieu de décès Sigmaringen (Empire allemand)
Sépulture Hedinger Kirche de Sigmaringen
Parti politique Wochenblattpartei
Père Charles de Hohenzollern-Sigmaringen (1785-1853)
Mère Antoinette Murat (1793-1847)
Conjoint Joséphine de Bade (1813-1900)
Enfants Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen
Stéphanie de Hohenzollern-Sigmaringen
Carol Ier
Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen
Frédéric de Hohenzollern-Sigmaringen
Marie de Hohenzollern-Sigmaringen
Religion Catholicisme romain

Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen
Princes de Hohenzollern-Sigmaringen

Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen (en allemand, Karl-Anton Prinz von Hohenzollern-Sigmaringen), né le au château de Krauchenwies[1] et mort le à Sigmaringen[1], est un membre de la famille princière de Hohenzollern-Sigmaringen.

Charles-Antoine est l'unique fils de Charles de Hohenzollern-Sigmaringen (1785-1853)[2] et de la princesse Antoinette Murat (1793-1847)[2], nièce de Joachim Murat, roi de Naples et beau-frère de Napoléon Ier.

Ses grands-parents étaient le prince Antoine-Aloys[3] et son épouse, née Amélie Zéphyrine de Salm-Kyrburg[4], amie de l’impératrice Joséphine, dont elle fut un soutien pendant la période révolutionnaire alors que son propre frère fut exécuté.

Charles-Antoine de Hohenzollern

Charles-Antoine devient prince souverain de Hohenzollern-Sigmaringen le lors de l'abdication de son père. Il renonce à ses droits souverains en faveur de la Prusse par le traité d'État du [5]. Le roi de Prusse lui confère le , pour lui et le premier né de sa maison, le titre d'Altesse avec les prérogatives réservées aux princes cadets de la maison de Prusse ; le roi de Prusse lui confère ensuite, le , le titre d'Altesse royale[6].

Le , à la mort du prince Constantin de Hohenzollern-Hechingen, dernier agnat de sa branche, Charles-Antoine devient prince (en allemand Fürst) de Hohenzollern, titre qu'il conserve jusqu'à son décès.

Le , Charles-Antoine épouse à Karlsruhe la princesse Joséphine de Bade (1813-1900), filleule de l'impératrice Joséphine, fille du grand-duc Charles II et de Stéphanie de Beauharnais. D’une grande droiture et d’une grande beauté, mais affligée de surdité[7], elle forme avec son mari un couple uni. D’éducation protestante, la princesse se convertit plus tard au catholicisme.

Carrière politique et environnement familial

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Charles-Antoine de Hohenzollern, hôte de l'empereur Napoléon III au Camp de Châlons-en-Champagne en 1863.

Le prince de Hohenzollern-Sigmaringen devient ministre-président de Prusse de 1858 à 1862 et mène une politique plutôt libérale. Confronté à l'insoluble question des crédits militaires qui oppose le roi au parlement, il doit démissionner de ses fonctions. Après avoir songé à abdiquer, le roi appelle au pouvoir le prince de Bismarck, un homme autoritaire et violent.

En 1858, avec l’appui de la reine Victoria, le prince Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen marie sa fille Stéphanie au roi Pierre V de Portugal, mais les deux époux connaissent une fin prématurée.

En 1866, son fils cadet, Carol Ier, accède au trône de Roumanie, récemment libéré de la domination ottomane.

En 1867, sa fille Marie épouse le comte de Flandre, frère de Léopold II, roi des Belges. Elle est la mère du roi-chevalier Albert Ier.

En 1870, son fils aîné Léopold est porté candidat à la couronne d’Espagne. Son père le conduit à y renoncer devant les pressions de Napoléon III, mais les maladresses de la diplomatie française et les intrigues du chancelier prussien Bismarck entraînent les deux nations dans la guerre.

Descendance

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Le fils de Charles Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen, Charles Ier de Roumanie fonde la Maison royale de Roumanie dont le dernier représentant sera Michel Ier.

Généalogie

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Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen appartient à la lignée de Hohenzollern-Sigmaringen issue de la quatrième branche, elle-même issue de la première branche de la Maison de Hohenzollern. Cette lignée appartient à la branche souabe de la dynastie de Hohenzollern. Elle donna des rois à la Roumanie. Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen a pour ancêtre Bouchard Ier, comte de Zollern, et il est l'ascendant de Michel Ier de Roumanie.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Charles-Frédéric de Hohenzollern-Sigmaringen (1724-1785)
 
 
 
 
 
 
 
4. Antoine Aloys de Hohenzollern-Sigmaringen
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Jeanne de Hohenzollern-Berg
 
 
 
 
 
 
 
2. Charles de Hohenzollern-Sigmaringen (1785-1853)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Philippe de Salm-Kyrbourg
 
 
 
 
 
 
 
5. Amélie Zéphyrine de Salm-Kyrbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Marie-Thérèse de Hornes et Overisque
 
 
 
 
 
 
 
1. Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Pierre Murat-Jordy
 
 
 
 
 
 
 
6. Pierre Murat
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Jeanne Loubières
 
 
 
 
 
 
 
3. Antoinette Murat
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Aymeric Dastorg
 
 
 
 
 
 
 
7. Louise Dastorg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Marie Alanyou
 
 
 
 
 
 

Charles-Antoine de Hohenzollern est, avec Constantin de Hohenzollern-Hechingen, le cofondateur de :

Charles-Antoine est décoré de :

Notes et références

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  1. a et b Michel Huberty, Alain Giraud, L'Allemagne dynastique, tome V Hohenzollern, Waldeck, 1988, p. 223
  2. a et b Michel Huberty, Alain Giraud, L'Allemagne dynastique, tome V Hohenzollern, Waldeck, 1988, p. 207
  3. Michel Huberty, Alain Giraud, L'Allemagne dynastique, tome V Hohenzollern, Waldeck, 1988, p. 188
  4. Michel Huberty, Alain Giraud, L'Allemagne dynastique, tome V Hohenzollern, Waldeck, 1988, p. 189
  5. Michel Huberty, Alain Giraud, L'Allemagne dynastique, tome V Hohenzollern, Waldeck, 1988, p. 230
  6. Damien Bilteryst, Le prince Baudouin, frère du roi-chevalier, Bruxelles, 2013, p. 51-52
  7. Damien Bilteryst, Philippe Comte de Flandre, Frère de Léopold II, Bruxelles, Racine, 2014, p. 176

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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