Carmel d'Abbeville
Carmel d'Abbeville | |
Carmel d'Abbeville, aile est. | |
Ordre | Ordre des Carmes déchaux |
---|---|
Fondation | 1636 |
Diocèse | Amiens |
Dédicataire | Jésus-Maria |
Protection | Inscrit MH (2021) |
Localisation | |
Pays | France |
Région historique | Picardie |
Région | Hauts-de-France |
Commune | Abbeville (Somme) |
Coordonnées | 50° 06′ 33″ nord, 1° 49′ 58″ est |
modifier |
Le carmel d'Abbeville est un ancien monastère de carmélites situé à Abbeville, dans le département de la Somme.
Historique
[modifier | modifier le code]Le Carmel d’Abbeville a été fondé en 1636 par des carmélites du couvent d'Amiens. Le carmel primitif, situé rue Saint-Gilles, fut placé sous le vocable de « Jésus-Maria ».
Pendant la Révolution française, les carmélites furent contraintes de se disperser, les vœux monastiques étant interdits et les monastères réguliers supprimés. Les bâtiments déclarés bien national sont détruits en partie, ce qu'il reste est transformé en prison, en tribunal et en gendarmerie. Les derniers vestiges de ce premier carmel furent détruits lors des bombardements de mai 1940.
Le Concordat de 1801, autorisa de nouveau l'existence de monastères réguliers. En 1802, le carmel d'Abbeville renaquit. Il s'installa dans l'ancien couvent des carmes de la place Saint-Pierre, puis en 1821 dans les bâtiments de l'ancien couvent des capucins datant du XVIIe siècle, situé aux n(os) 34/36 de l'actuelle rue des Capucins, .
Une chapelle fut construite, l'intérieur des bâtiments modifiés pour accueillir les cellules des religieuses.
Les carmélites furent présentes à Abbeville jusque 1998[Note 1]. La municipalité acquit alors les bâtiments pour en faire la Maison du Patrimoine qui accueille les services culturels de la ville, des conférences, des expositions[1].
Le Carmel et la maison des sœurs tourières de 1934 sont inscrits depuis 2021 au titre des Monuments historiques[2]
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]L'ancien carmel est formé d'un ensemble de bâtiments en brique donnant sur un jardin et un verger. La chapelle du XIXe siècle conserve un tableau de Jules-Marc Chamerlat, Les Saintes femmes au retour du Calvaire, de 1861, monument historique au titre d'objet : inscription par arrêté du 6 mars 2017[3].
Le réfectoire avec son mobilier a été restitué, ainsi que la bibliothèque et de bureau de la prieure. Un habit complet de carmélite avec ses alpargates, des chaussures de cordes et de toile, utilisées par les sœurs avant le concile de Vatican II a été donné par le Carmel de Caen où les dernières carmélites d'Abbeville ont été accueillies[4].
Des peintures murales datant de l'occupation des bâtiments par les capucins ont été mises au jour. La dernière, découverte en 2010, est en cours de restauration, elle représente le Christ étendu, mort, pendant un ensevelissement avec la Vierge en prière à ses côtés[5].
-
La chapelle.
-
Ermitage Sainte-Thérèse.
-
Jardin du noviciat.
-
Entrée depuis le parc d'Émonville.
Liens internes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les carmélites d'Abbeville purent rester dans leur couvent après le vote de la loi de 1901 qui obligeait les congrégations religieuses à obtenir l'autorisation de l'État pour s'établir en France
Références
[modifier | modifier le code]- « Carmel - maison du patrimoine », sur abbeville.fr (consulté le ).
- Notice no PA80000121, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Votre recherche », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Courrier picard, « ABBEVILLE L’ancien carmel recèle bien des trésors », Le Courrier picard, (lire en ligne , consulté le ).
- « Une fresque inédite restaurée au Carmel » in Le Courrier picard, p. 19, 10 décembre 2017