Canville-les-Deux-Églises
Canville-les-Deux-Églises | |||||
Eglise canville.jpg | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Rouen | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Plateau de Caux-Doudeville-Yerville | ||||
Maire Mandat |
Josiane Cerveau 2014-2026 |
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Code postal | 76560 | ||||
Code commune | 76158 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Canvillais, Canvillaises | ||||
Population municipale |
313 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 54 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 46′ 14″ nord, 0° 50′ 28″ est | ||||
Altitude | Min. 82 m Max. 133 m |
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Superficie | 5,77 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Yvetot | ||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Canville-les-Deux-Églises est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 956 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ectot-lès-Baons à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 905,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Canville-les-Deux-Églises est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,1 %), prairies (13 %), zones urbanisées (4,9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Canvilla en 1149 et en 1172 ; Camvilla en 1153[13] ; de Camvilla en 1170 (Archives départementales de la Seine-Maritime, 9 H 4 n. 336)[14] ; Caumvilla en 1170 et en 1172[13], de Canville en 1380 (Arch. S.-M., E fds. Danquin) ; Canville en 1427 (Arch. S.-M., tab. Rouen reg. 24, f. 66) ; Canville en Caux en 1428 (Arch. S.-M. 27 H) ; Ecc. Beate Marie de Canville en 1502 (Arch. S.-M., G 9492) ; Ecc. Beati Martini de Canville en 1547 (Arch. S.-M. E-Etat civil) ; Sanctus Martinus de Canville en 1564 (Arch. S.-M. G 850) Saint Martin de Canville et Notre-Dame de Canville en 1648 (Pouillé) ; Notre-Dame et Saint Martin de Canville en 1757 (Cassini)[14] ; Canville en 1793[15] ; Canville-les-Deux-Églises en 1801[15].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville (élément issu du gallo-roman villa « domaine rural »). L'identification du premier élément ne fait pas l'unanimité parmi les spécialistes[16].
- Albert Dauzat, sans citer (et donc sans connaître) de formes anciennes, y voit un nom de personne d'origine germanique Cano, soit « le domaine rural de Cano »[17]. Cette explication est difficilement compatible avec les formes du 12e connues aujourd'hui[16].
- Jean Adigard des Gautries et Fernand Lechanteur voient clairement que les formes en Caun- peuvent présupposer l'amuïssement d'une dentale ([t] ou [d]) entre les deux voyelles, mais n'arrivent pas à percer le secret du premier élément[18],[16].
- Marie-Thérèse Morlet identifie l'initiale Cam- / Caun- au nom de personne d'origine gallo-romaine Catonus, Catunus. Il s'agit d'un anthroponyme dérivé de Cato (radical Caton-), lui-même formé sur le cognomen latin Catus issu de l'adjectif catus « aigu, pointu », puis « fin, pénétrant », d'où « habile, avisé »[16].
- François de Beaurepaire considère le premier élément comme indéterminé[13].
- Ernest Nègre propose avec des réserves, le nom de personne scandinave Skamel[19]. Cette solution est elle aussi difficilement conciliable avec les premières attestations du toponyme, que l'auteur cite pourtant[16].
- René Lepelley n'arrive pas à se décider, et reprend, faute de mieux, les deux dernières opinions : élément indéterminé, mais peut-être le nom de personne scandinave Skanel[20],[16].
Le problème posé par ce toponyme est le suivant : les formes anciennes conviennent parfaitement, d'un point de vue phonétique, au nom de personne gallo-romain Catonus, Catunus, proposé par Marie-Thérèse Morlet[16]. Malheureusement, les noms de lieux en -ville commencent à apparaître en Normandie vers les VIIe – VIIIe siècles, époque à laquelle les noms gallo-romains sont déjà supplantés en toponymie par les noms d'origine germanique. C'est la raison pour laquelle les autres spécialistes se sont évertués à chercher dans cette direction; mais les propositions qu'ils ont faites pèchent du côté de la phonétique[16].
En fait, il existe un petit nombre de toponymes en -ville formés avec des noms gallo-romains. François de Beaurepaire signale par exemple dans la Manche l'existence du lieu-dit Cloville < *Claudii villa « le domaine rural de Claudius » tout près de Clouay < °CLAUDIACU « (le domaine) de Claudius », tous deux formés sur ce nom de personne gallo-romain. L'apparition réelle des noms en -ville, nécessairement antérieure à leurs premières notations par écrit, a dû coïncider avec la fin des noms en -ACU, rendant possible une occasionnelle explication par un nom d'origine gallo-romaine[16]. C'est la raison pour laquelle l'hypothèse de Marie-Thérèse Morlet semble la plus vraisemblable, d'où le sens probable de « domaine rural de Catonus / Catunus » pour le nom de Canville[16].
Le qualificatif « les deux églises » se réfère aux deux anciens lieux de cultes Saint Martin et Sainte Marie. Seul subsiste l'église Saint-Martin.
Histoire
[modifier | modifier le code]Jusqu'à la Révolution, c'est une haute et puissante seigneurie, titre d'une des doyennetés du Pays de Caux. Elle fait partie de la terre de Cany-Caniel. La prison féodale, le carcan et le gibet de la haute-justice de Cany se trouvaient à Canville.
Au XIIIe siècle, le doyenneté de Canville compte 53 paroisses, 1 700 habitants et possède un marché hebdomadaire. Son patrimoine actuel est son église et son château, une ancienne forge, le presbytère bâti par le curé architecte Isaac Nion et une mairie-école qui date de la fin du XIXe siècle.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2021, la commune comptait 313 habitants[Note 1], en évolution de −5,15 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]L'église Saint-Martin existe déjà au XIIIe siècle et forme une seule et même cure avec l'église Notre-Dame, aujourd'hui disparue. Le clocher date du XVIe, le reste a été reconstruit au XVIIIe, en grès. L'église conserve des vitraux du XIXe, des fonts baptismaux, un aigle-lutrin du XIIe et une plaque en bois sculptée par Fred Raoul Duval du Havre. Une litre funéraire trouvée sur les murs de la chapelle Nord de l'église lors de travaux de maçonnerie effectués en 2011 représente le blason de la famille Bec-de-Lièvre, seigneurs de Cany.
Le château : en brique et silex, du XVIIe siècle, la demeure a subi d'importantes modifications à la fin du XIXe siècle. Elle a été la propriété de la famille Duperron, du marquis de Quirrieu en 1733, de la famille Prier d'Hattenville, puis aux familles Bourdel et Lerebourg. Le pignon Nord est le plus ancien, et deux lions de pierre surmontent les piliers de l'entrée principale.
Il y avait deux écoles autrefois à Canville. L'une, l'école Macré, abrite toujours une salle de classe, l'autre la fondation Roger Douville, agriculteur devenu célèbre sculpteur sur bois précieux
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Eugène Julien (1856-1930), évêque d'Arras - né à Canville-les-Deux-Églises en 1856 et mort à Arras en 1930. Ordonné prêtre à Rouen en 1881, curé de la paroisse Notre-Dame du Havre puis évêque d'Arras en 1917, il fut surnommé « l'évêque de la reconstruction ». Élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1925.
- Roger Douville, né à Bourville le 28-08-1915 mort à Canville-les-Deux-Églises le 21-06-1981. Ami d'enfance de Bourvil. Destiné à une carrière d'agriculteur, ce n'est qu'en 1940 dans les camps de prisonniers qu'il découvrira son don pour la sculpture. Devenu un des « rois » de la sculpture sur bois, ses œuvres sont exposées dans une dizaine de pays. Il a aussi été en 1978 un des initiateurs de l'association artistique AYAC d'Yvetot.
- Armand Désiré Savalle : le 12 ventôse an II de la République française est né à Canville-les-Deux-Églises, Armand Désiré Savalle, mort à Lille le 18 avril 1864. Ingénieur inventeur, il construisit le premier appareil de distillation à travail continu au moment où s'introduisit en France la culture de la betterave et l'industrie du sucre. Il amassa une fortune considérable.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Canville-les-Deux-Églises sur le site de l'Institut géographique national
- Canville-les-Deux-Églises sur le site de l'Insee
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Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Canville-les-Deux-Églises et Ectot-lès-Baons », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Canville-les-Deux-Églises ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 56Ouvrage publié avec le soutien du CNRS.
- Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 187.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Dominique Fournier, « Canville » in WikiManche
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963, p. 143a.
- Jean Adigard des Gautries et Fernand Lechanteur, « Les noms de commune de Normandie », Supplément aux annales de Normandie, 15 fascicules (jusqu'au nom Cottun), 1961 - 1969.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, Genève, t. II, 1991, p. 1021, § 18394.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 85b.
- « Municipales 2020. Jociane Cerveau se rengage pour un second mandat à Canville-les-Deux-Églises : La maire sortante souhaite faire évoluer le village tout en respectant son territoire et son patrimoine culturel », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Élue depuis 25 ans, Josiane Cerveau, terminera au mois de mars son premier mandat de maire ».
- « Canville-les-Deux-Églises. Josiane Cerveau a été réélue au poste de maire », Le Courrier cauchois, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.