Canari (récipient)
En Afrique de l'Ouest et Centrale, le canari est un grand récipient servant principalement à stocker et rafraîchir l'eau de boisson. Il est également utilisée dans les habitudes culinaires des peuples Africains. En sérère, il est appelé mbaar[1]. En peul, il est appelé lodhé. Le Kédjénou, un plat du peuple Baoulé, se prépare dans un canari à basse température[2].
Description
[modifier | modifier le code]Un canari est en terre cuite, généralement de forme plus ou moins sphérique, avec une grande ouverture permettant d'en puiser l'eau facilement. Sa dimension peut varier de quelques dizaines de centimètres à plus d'un mètre de diamètre.
Il est généralement placé sur un support ou semi-enterré à l'intérieur ou à proximité d'une habitation, et sert de réserve d'eau fraîche de boisson pour ses habitants[3].
Principe
[modifier | modifier le code]La terre cuite, légèrement poreuse[2], permet le passage d'une petite quantité d'eau au travers des parois vers l'extérieur. L'évaporation de cette eau au contact de l'air extérieur plus sec nécessite un apport de calories, dont une part est fournie par l'eau à l'intérieur du récipient (le reste étant apporté par l'air ambiant). L'eau à l'intérieur du canari est donc refroidie selon le même principe que le refroidissement du corps humain par sudation.
Les motifs de parois en stries ou « granuleux » permettent d'augmenter la surface de contact eau-air, et augmentent ainsi la capacité à refroidir.
La gargoulette méditerranéenne est une gourde fonctionnant sur le même principe.
Références
[modifier | modifier le code]- Faye, Amade, « Le thème de la mort dans la littérature seereer », (contri. Agence de coopération culturelle et technique), Nouvelles Éditions africaines du Sénégal (1997), p. 239.
- « La poterie dans la cuisine ivoirienne. Cuisine d'Afrique et d'ailleurs. », sur www.recette-afrique.fr
- Laurence Verrand, La vie quotidienne des Indiens caraïbes aux Petites Antilles : XVIIe siècle, KARTHALA Editions, , 232 p. (ISBN 978-2-84586-101-5, lire en ligne)