Aller au contenu

Brécourt

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Brécourt
Brécourt en 1666
Fonction
Sociétaire de la Comédie-Française
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 47 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Guillaume MarcoureauVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
BrécourtVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Guillaume Marcoureau

Guillaume Marcoureau, dit Brécourt, né à Paris (paroisse Saint-Gervais) le et mort à Paris le , est un acteur et auteur dramatique français.

Fils du comédien Pierre Marcoureau, dit Beaulieu, et de la comédienne Marie Boulanger, il débute avec ses parents, vers 1650, dans la troupe de Philandre, sous le nom de « petit Beaulieu ». Peu de temps après il prend le pseudonyme de Brécourt, du nom de l'ancien hôtel de Brécourt, que son père possédait en indivision à Paris.

Le , il épouse une fille de comédiens, Étiennette Des Urlis (1629-1713). Il joue au théâtre du Marais puis entre dans la troupe de Molière qu'il quitte en 1664 pour l'Hôtel de Bourgogne[1] ; l'illustration ci-dessus le montre en frontispice de la publication en 1666 de Nopce de village (gravure de Jean Lepautre, détail, non publiée depuis 1682). Il est vraisemblable qu'il créa cette pièce au Palais-Royal deux ans plus tôt, avant de rejoindre la troupe des « Bourguignons ».

Après quelques brefs passages à Paris, il séjourne à Londres où il fait représenter un Ballet et musique pour le divertissement du Roy de la Grande-Bretagne en 1674. Brécourt dirige ensuite la troupe du prince d'Orange qui joue à La Haye en 1680 et 1681. De retour à Paris, il entre à la Comédie-Française en 1682 et meurt en 1685, après avoir renoncé à sa profession de comédien.

Brécourt se distingua surtout dans la comédie, pour l'emploi des rôles à manteaux. Louis XIV disait qu’« il pourrait faire rire des fagots ».

Ses pièces sont des comédies en vers, fort médiocres et qui n'obtinrent quelque succès que par le jeu de l’auteur.

En 1685 à Paris, à l'article de la mort, il a renoncé à son métier d'acteur dans le contexte historique de l'excommunication des acteurs. Il témoigne qu'il « a reconnu qu'ayant ci-devant fait la profession de comédien, il y renonce entièrement et promet d'un cœur véritable et sincère de ne la plus exercer ny monter sur le théâtre, quoyqu'il revînt dans une pleine et entière santé ».

Brécourt mourut à la suite d’un effort qu’il fit en jouant une de ses propres comédies, Timon[2].

  • La Feinte mort de Jodelet (Paris, 1659)
  • Le Grand benêt de fils (1664)
  • Le Jaloux invisible (Paris, 1666)
  • La Noce de village (Paris, 1666)
  • L'Infante salicoque ou le Héros de roman (1667)
  • Ballet et musique pour le divertissement du Roy de la Grande Bretagne (Londres, 1674)
  • L'Ombre de Molière (Paris, 1674)
  • La Régale des cousins de la cousine (Francfort, 1674)
  • La Cassette (1683)
  • Timon ou les Flatteurs trompés (Rouen, 1684)

Dans la fiction

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français, ceux d'hier : biographie, bibliographie, iconographie.... T. 1. A-D, Genève, Revue internationale universelle illustrée, , 650 p., p. 233-235
  2. Les circonstances de sa mort sont cependant contestées cf. dictionnaire des comédiens.
  3. « Jean-Baptiste, Madeleine, Armande et les autres... », sur Comédie-française.fr,
  4. « La vie des autres », sur L'Histoire.fr,