Benjamin Cowburn
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Benjamin Hodkinson Cowburn |
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Militaire, agent du SOE, pilote de guerre |
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Sir Benjamin Hodkinson Cowburn (Lancashire, -Boulogne-Billancourt, ) est, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret britannique du Special Operations Executive.
Il est envoyé quatre fois en France et y accomplit ses missions avec une grande efficacité sans jamais être arrêté, ce qui constitue un record de longévité (1941 à 1944)[réf. nécessaire], grâce à son sens aigu de la sécurité.
Identités
[modifier | modifier le code]- État civil : Benjamin Hodkinson Cowburn
- Prénom familier : Ben
- Comme agent du SOE, section F :
- Nom de guerre (field name) : successivement « Benoît », « Valérien », « Germain », « Gérard ».
- Nom de code opérationnel : Tinker (en français Rétameur)
Biographie
[modifier | modifier le code]Avant guerre
[modifier | modifier le code]Né le 13 mars 1909[1], il suit une formation d'ingénieur puis travaille et réside à Paris avant la guerre. Il y épouse une Française.
En 1941, il est recruté au Royaume-Uni par le SOE.
Première mission
[modifier | modifier le code]Le but de la mission est d'étudier les conditions de préparation de sabotages (avec des moyens parachutés par le SOE, avec l’aide de résistants français à recruter) dans la zone occupée, avec un regard particulier sur les raffineries et la distribution de pétrole. Son nom de guerre est « Benoît ».
Le [2], après plusieurs tentatives début août reportées en raison du mauvais temps, il est parachuté d’un bombardier Whitley, avec cinq autres agents (Victor Gerson « René », George Langelaan « Marcel », Jean du Puy « Camille », Michael Trotobas « Michel », André Bloch « Georges IX »), à Tendu, au nord d’Argenton-sur-Creuse. Comité de réception : Georges Bégué, Max Hymans et Auguste Chantraine, le maire de Tendu.
Il effectue des voyages dans le midi où il prend contact avec des amis d’avant-guerre et enquête sur les conditions de vie et sur l’opinion des Français. De retour à Châteauroux pour y rencontrer Georges Bégué qui doit lui procurer l’adresse d’André Bloch « Georges IX », son futur opérateur radio, il rencontre Pierre de Vomécourt « Lucas », premier agent du SOE à avoir pénétré en zone occupée, travaillant à Paris et qui avait reçu « Georges IX ».
Première traversée de la ligne de démarcation, avec l’aide d’un guide : train jusqu’à Pau, autocar jusqu’à Aire, second car vers Hagetmau (premier village en zone occupée), traversée de la ligne à pied. Poursuite du voyage : autocar jusqu’à Dax, train jusqu’à Bordeaux, puis train de nuit jusqu’à Paris-Austerlitz.
Le jour de son arrivée, il se rend place des Ternes dans un restaurant convenu, où il retrouve Pierre de Vomécourt « Lucas », qui lui donne des nouvelles : six agents SOE travaillent en zone occupée ; il s'agit de Roger, Gaston, André Bloch « Georges IX », Denis, et eux deux.
« Après le déjeuner, je sortis pour prendre l'air de Paris. Mes pas me conduisirent vers la place de l'Étoile où l'immense Arc de Triomphe, dans son cadre incomparable, me parut plus majestueux que jamais. Le silence de la ville auquel je n'étais pas encore accoutumé était, en ce lieu, plus impressionnant encore. Là, où naguère le flot grouillant de véhicules avait tourbillonné autour de la base du célèbre édifice en cornant, mugissant et pétaradant, seuls quelques voitures de liaison et camions allemands traversaient la vaste chaussée circulaire. Perdus dans ce décor vide, ils semblaient minuscules. À l'angle de l'avenue de Wagram, j'aperçus, pour la première fois, un autobus à gaz au toit enflé en forme de ballon.
Comme je quittais la place, je perçus au loin une musique de cuivres. Le son venait de la direction de la Concorde et bientôt je discernais un détachement allemand marchant vers l'Étoile. Il était conduit par un officier à cheval, sabre au clair, et jouait une marche allemande. Au centre, l'un des musiciens tenait haut un bizarre instrument en forme de lyre, décoré de touffes de poils et muni d'un jeu de clochettes sur lesquelles il piquait la mélodie avec un marteau.
C'était donc ainsi que se manifestait l'orgueil allemand ! Les Huns avaient envahi beaucoup de pays, se pavanaient dans toute l'Europe, mais cette démonstration devait être, dans leur esprit, le symbole de la force triomphante. Ils remontaient les Champs-Élysées, marchant vers l'Arc de Triomphe, ce monument sublime élevé à la gloire de Napoléon, aux piliers couverts des noms de nombreuses localités allemandes, témoignage d'une Allemagne qui n'avait été, à l'époque, qu'un champ de bataille pour les Français victorieux.
Les officiers et soldats allemands qui déambulaient sur les trottoirs saluaient les troupes en marche, mais les civils français feignaient de ne rien voir du tout.
À droite, en descendant, se dresse l'hôtel Astoria. Il paraît que le Kaiser Guillaume II avait décidé que, du balcon de cet établissement, il assisterait au défilé de la Victoire lorsqu'il aurait gagné la guerre. Il n'avait réussi ni à gagner la guerre, ni à atteindre l'Astoria ! Hitler était bien arrivé à l'Astoria, mais il n'avait pas encore remporté la victoire finale. Napoléon avait occupé toute l'Europe, il ne put battre l'Angleterre. Hitler, lui aussi, occupait l'Europe, mais il ne nous avait pas encore battus... Alors... amuse-toi, Fritz, pendant que cela dure !
La signification de la parade que je venais de voir pour la première fois faisait l'objet de mes préoccupations pendant que je continuais ma route en direction de la place de la Concorde. Les Parisiens devaient subir ce défilé tous les jours ; je pensais qu'il serait amusant de leur offrir le spectacle de la débandade de ce fier détachement. Et j'anticipe ici pour expliquer que, plus tard, je communiquai au Q.G. de Londres l'idée d'envoyer un chasseur de la RAF mitrailler publiquement l'affreuse lyre à clochettes, en signalant l'horaire, toujours respecté, du défilé (je crois me souvenir qu'il remontait vers l'Étoile à quatorze heures).
J'ignore absolument si ma proposition fut à l'origine de l'opération, mais un jour de 1942, après un vol en rase-mottes à partir de la côte anglaise, un chasseur bimoteur apparut soudain au-dessus de l'Arc de Triomphe. Je ne me trouvais malheureusement pas aux Champs-Élysées ce jour-là, mais des témoins enthousiastes m'ont décrit le spectacle. Il semble que l'avion soit arrivé en avance sur l'horaire et ait manqué le défilé. Il lâcha des drapeaux, mitrailla le ministère de la Marine et sema la panique parmi les militaires allemands présents. Pendant que l'appareil survolait les Champs-Élysées à quelques mètres d'altitude seulement, l'équipage prit des photographies du Grand-Palais... dont les tirages furent lancés sur Paris quelques nuits plus tard par les soins de la RAF[4]. »
Le soir du même jour, dans un bar de Montparnasse, il rencontre pour la première fois « Georges IX », qui est le seul opérateur radio. Après quelques jours, il loue un studio à Neuilly et engage les prises de contact pour constituer son réseau et repérer des terrains adaptés au parachutage de containers et former des groupes pour réceptionner, dissimuler et transporter les matériels, ou pour exécuter les sabotages.
« Georges IX » s’installe au Mans en octobre. En novembre, à la demande de Pierre de Vomécourt « Lucas », qui est inquiet, il va au Mans et constate que « Georges IX » a été arrêté. Il décide d’attendre que Londres lui envoie un nouvel opérateur radio avant de demander des livraisons de matériel. Un contact intéressant lui ayant été indiqué en zone libre, il repasse la ligne de démarcation. Pour ce faire, avec la complicité de cheminots, il se cache dans une cavité située sous le tender du train Bordeaux-Montauban. Il règle ses affaires à Marseille et expérimente au retour une autre méthode de passage de la ligne de démarcation, à pied (près de Ribérac) en continuant en autocar (d’un arrêt près de Ribérac à Montmoreau-Saint-Cybard) puis en train jusqu’à Angoulême.
De décembre 1941 à février 1942 se déroule l'affaire de La Chatte (voir à Mathilde Carré).
En 1942, au Mans, tandis que Pierre de Vomécourt « Lucas » et Mathilde Carré « Victoire » rentrent à Paris, Cowburn prend le train de Tours, puis celui de Bordeaux. Il descend à Angoulême et repasse la ligne près de Ribérac. Autocar pour Périgueux, arrivée à Limoges. Le lendemain il rencontre Philippe de Vomécourt « Gauthier », frère de « Lucas », qui lui conseille d’aller à Vichy rencontrer quelqu’un qui pourrait transmettre pour lui un message à Londres, et de se rendre à Lyon pour rencontrer une dame qui pourrait l’aider à rejoindre l’Angleterre. Ce qu’il fait (il s'agit de Virginia Hall « Marie »). Puis c'est le voyage de retour : Marseille (bar Le Petit Poucet), train jusqu’à Toulouse ; puis Perpignan, Banyuls et randonnée à pied pour traverser les Pyrénées.
- Bilan de la première mission
Il a établi des contacts à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) et aux Pétroles Jupiter à Paris, grâce auxquels il a obtenu des renseignements utiles sur la situation pétrolière en France. Il a établi les bases d'un futur réseau de sabotage. Il a mis au point des méthodes clandestines.
Après sa traversée des Pyrénées à pied, il arrive à Vilajuïga, au consulat britannique. Suite en voiture : Barcelone, Madrid (où il rencontre Peter Churchill « Michel »), Lisbonne. Quelques jours plus tard, retour en avion depuis l’aérodrome de Cintra. Le 23 mars, il rejoint Londres où il retrouve Pierre de Vomécourt « Lucas ». Il fait son rapport. Il est décidé de renvoyer Pierre de Vomécourt en France à la prochaine lune.
Le 1er avril , Pierre de Vomécourt est parachuté en France, avec son nouveau nom « Sylvain ». Le 25, il est arrêté, ainsi que Roger Cottin « Albert » et Noël Burdeyron « Gaston ».
Deuxième mission
[modifier | modifier le code]Le but de la mission est de prendre la direction du réseau Tinker dans le département de l'Indre. Son nom de guerre devient « Valérien ».
Dans la nuit du 1/2 juin, il est parachuté à l’aveugle, depuis un Halifax, avec Edward Wilkinson « Alexandre ». Le lâcher s'avère imprécis : au lieu d'atterrir près de Bellac comme prévu, ils se retrouvent près du Grand-Bourg, à 65 km. Cowburn ne retrouve son compagnon que deux jours plus tard à Tarbes. Leurs premières visites sont : Charles Rechenmann « Julien » à Tarbes, puis Virginia Hall « Marie » à Lyon, pour obtenir l’adresse de leur radio, qu’il finit par rencontrer mais qui demande un délai pour régler des affaires personnelles. Ils vont ensuite à Paris, en passant la ligne de démarcation, tous les deux calés dans le réduit du tender. Ils arrivent à Bordeaux où ils prennent l'express de nuit pour Paris. Ils se séparent alors. Le radio tardant à arriver, ils se revoient régulièrement. Finalement Cowburn retourne à Lyon, toujours dans le tender, pour vérifier ce qui se passe. « Marie » lui apprend que l'opérateur radio pressenti a échoué à passer la ligne, et qu’il allait être remplacé par un opérateur plus débrouillard.
Le 15 août sont arrêtés à Limoges Edward Wilkinson « Alexandre », Richard Heslop « Fabien » et Denis Rake « Justin ». L'apprenant de la bouche de Virginia Hall « Marie », Cowburn se résigne à travailler seul quelque temps encore. Le 10 octobre sont sabotées plusieurs lignes électriques à haute tension de la centrale d'Éguzon.
Un Lysander le ramène en Angleterre le 26/27 octobre, en compagnie de Georges Duboudin « Alain »[5].
- Bilan de la mission
Avec l'aide d'Auguste Chanteraine, Cowburn a organisé la réception de deux parachutages d'armes et d'explosifs, parachutages qui avaient été préparés par Denis Rake « Justin » avant son arrestation - qui vont servir à équiper les premiers résistants du secteur. Il a dirigé plusieurs sabotages : outre les lignes à haute tension de la centrale électrique d'Éguzon, citons l'usine d'aviation Bloch à Châteauroux par introduction d'abrasifs dans les machines-outils.
Troisième mission
[modifier | modifier le code]La mission consiste à établir et diriger le réseau Tinker II dans le secteur de Troyes, chef-lieu de l’Aube. Son nom de guerre devient « Germain ».
Il est parachuté dans le bois de Saint-Lomer à La Salière le 10/11 avril 1943, un écart de Thenay (Loir-et-Cher), depuis un bombardier Halifax. Il est accompagné d’un autre agent, John Barrett « Honoré », qui doit devenir son opérateur radio. Par prudence, ils ont choisi d’emporter deux émetteurs radio. Le parachutage a lieu. Quelques conteneurs demandés par le comité de réception sont aussi largués. Le comité de réception est composé de trois hommes : Pierre Culioli « Adolphe » et deux fermiers Théo Berthin, de Contres, et Eugène Pruvost du hameau de La Salière près de Phages, commune de Thenay.
Appliquant les instructions reçues, Cowburn va à Paris remettre au chef du réseau Prosper-Physician, Francis Suttill en personne, d’officier à officier, des cristaux d’émetteur radio. À Paris, Suttill présente Cowburn à Henri Garry, chef du réseau Phono (ou Cinéma), et qui lui-même présente à son tour Cowburn à Pierre Mulsant, un industriel qui a épousé une Troyenne. Depuis déjà un certain temps, Suttill envisageait d’implanter le réseau Prosper-Physician dans l’Aube, et en mars 1943, il avait même demandé à France Antelme « Renaud », alias Antoine Ratier, de travailler à l’implantation d’un groupe dans le secteur de Troyes[6].
Lorsque Cowburn arrive sur place, il peut utiliser les deux terrains mentionnés, mais il en ajoute un troisième, à l’ouest de Troyes. Avec son équipe[7], trois opérations de parachutage se déroulent sur ces terrains[8]. Grâce à cela, Cowburn est en mesure d'entreprendre la neutralisation de la ligne de chemin de fer Troyes-Brienne-le-Château, située sur l’axe ferroviaire Cologne-Hendaye très fréquenté par les convois militaires allemands.
Dans la nuit du 3 au 4 juillet, à la tête d’un petit commando de résistants[9], Cowburn pénètre dans le dépôt SNCF de Troyes, qui est l'un des plus importants de l’Est de la France. Par groupes de deux, les membres du commando placent des explosifs sur les locomotives qui y stationnent. Le rapport de police qui rend compte de ce sabotage signale des avaries sérieuses sur une dizaine de locomotives, et précise que trois d’entre elles doivent être immobilisées plusieurs mois pour être réparées. Il reçoit de Londres l'ordre de couper tout contact avec le réseau Prosper-Physician et, le 17 septembre, rentre à Londres par Lysander[10].
Quatrième mission
[modifier | modifier le code]Le but de la mission est de trouver des contacts à Nancy pour le lieutenant Breen et démarrer un nouveau réseau à Amiens. En réalité Cowburn va chercher à sauver ses amis arrêtés, Pierre Mulsant et John Barrett « Honoré »[11]. Son nom de guerre est « Gérard ».
Le 30 juillet 1944, il est parachuté en France, près de Bar-sur-Aube, avec le capitaine D.M. Pearson « Philippe » et le lieutenant A.V. Breen « Bruno ». Mais ni lui, ni Dumont-Guillemet ne sont en mesure de se trouver sur le chemin des deux prisonniers et d'empêcher leur envoi à Buchenwald.
- Bilan de la quatrième mission
La mission est interrompue par la Libération. Il est libéré, en compagnie de la population de Melun, par les troupes américaines. Il n’a donc pas l'occasion d’organiser un ramassage pour son rapatriement.
Il meurt le 17 décembre 1994 à Boulogne-Billancourt[12].
Reconnaissance
[modifier | modifier le code]Distinctions
[modifier | modifier le code]- Royaume-Uni : MC and bar.
- France : Chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1939-1945 avec palme.
Monument
[modifier | modifier le code]Œuvres
[modifier | modifier le code]- Sans cape ni épée, Gallimard, 1958
- The Ride of a Special Agent. Ce poème a été offert par Benjamin Cowburn au Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération de Blois[13]. Il illustre avec humour son activité clandestine[14] :
THE RIDE OF A SPECIAL AGENT [traduction proposée par le Musée de Blois] O Bicycle, Bicycle - Queen of the roads
Who carried me - and my infernal loads
Miles, dozens of miles, thousands it seemed
Panting and exhausted'till every pore steamed…
Pedalling along for hours on end
Uphill, downhill, on straight, round bend
Past farmhouse, cattle and Feldpolizei,
Wood, and manure heap with smell so high.
' Tween gasps I could at least find solace
In the thought that no C.O. must I face
Being my own Staff, Ordnance and all,
Tactician, Strategist and General.
Why not be a great one — like Napoleon?
What did he say his army moved on?
Its feet, its legs or its aching back?
No : "My army marches on its stomach" !
So, as I was another Bonaparte
I leave you, dear friend, to guess which part
Of my anatomy I relied upon
To carry me along'til the war was won…
GermainBicyclette, petite reine, mon vélo,
Qui me porta, moi et mes fardeaux infernaux,
Sur les trajets aux innombrables kilomètres,
Épuisé, haletant et suant de tout mon être,
À travers bois et forêts, villes et villages
Contournant de la Feldpolizei les barrages,
Passant fumier, roulant sur le crottin des chevaux,
Matière pour moi moins puante que la Gestapo,
Cependant, je pus me consoler en songeant,
Que n'étant sous les ordres d'aucun commandant,
Que d'aucun état-major ne cherchant l'estime,
J'étais en fait mon propre généralissime.
Pourquoi donc ne pas m'inspirer de napoléon ?
Sur quoi, déclara-t-il, marchaient ses bataillons ?
Leurs jambes ? Leurs pieds ? Non ! Grâce à leurs havresacs,
Mon armée marchait sur son estomac.
Étant devenu un Bonaparte en petit,
Je vous laisse deviner sur quelle partie
De mon anatomie bien endolorie
Je dus m'appuyer pour défaire l'ennemi.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en-GB) The National Archives, « The Discovery Service », sur discovery.nationalarchives.gov.uk (consulté le ).
- Infiltrations en France (consulté le ).
- Sans Cape ni Épée, p. 50-53.
- Note wikipédia. — L'opération, appelée SQUABBLE (querelle) eut bien lieu le vendredi , après quatre tentatives avortées courant mai. L'avion utilisé fut un bimoteur Bristol Beaufighter Mk Ic (matricule T4800, lettre code ND, lettre d'identification C) du Coastal Command. À bord, il y avait deux aviateurs : le Flight Lieutnant Alfred Kitchener "Ken" Gatward, pilote, chargé de tirer sur le ministère de la Marine, qui abritait le quartier général de la Gestapo) ; et le sergent Gilbert "George" Fern, chargé de larguer des drapeaux tricolores sur la ville et de prendre des photos. Mais il n'y eut aucun défilé allemand [Source : Derek James, avec la collaboration de Xavier Méal, 12 juin 1942 Les Champs-Élysées en "Beaufighter", article dans la revue « Le Fana de l'Aviation », no 498, mai 2011, p. 18-25.]
- Décollage à 3 km au nord-ouest de Garnerans, Ain. Arrivée : Tangmere.
- Par l’intermédiaire d’Henri Garry, France Antelme avait pris contact avec Maurice Roland et par lui, avec Vassart, procureur de la République à Troyes. Quant à Pierre Mulsant, il avait créé à Troyes le groupe Abélard, lié au réseau SOE d’Octave Simon, pseudo Badois, lui-même en relation avec le réseau Autogiro de Pierre de Vomécourt « Lucas ». Ce réseau avait fait homologuer deux terrains de parachutage dans l’Aube, l’un situé à 22 kilomètres au nord-ouest, l’autre à 56 kilomètres à l’est-sud-est de Troyes, mais ils étaient si éloignés l’un de l’autre que deux comités de réception au sol avaient dû être mis en place. Deux opérations ont échoué sur chacun de ces deux terrains, au cours de la nuit du 13 au 14 avril 1943, et au cours de la nuit du 15 au 16 avril 1943, et ont été répétées avec succès sur deux autres terrains situés l’un à Falaise (5 containers largués) et l’autre à Gisors (10 containers largués).
- L’équipe troyenne de Tinker est constituée de : Robert Stein, industriel, beau-frère de Pierre Mulsant ; son frère, l’avocat Pierre Stein ; Louis Balthazart ; Gabriel Manser. Elle constitue des dépôts d’armes, de munitions et d’explosifs, et prépare des actions de sabotage en prenant contact avec Gabriel Thierry de Résistance Fer et Georges Wauters, organisateur dans l’Aube et dans la Marne du réseau Hector et du mouvement Ceux de la Libération (CDLL).
- Les parachutages sont les suivants :
- Tinker 1 - nuit du 16 au 17 mai 1943 : largage de 5 containers ;
- Tinker 2 - nuit du 17 au 18 juin 1943 : largage de 5 containers et 1 colis ;
- Tinker 3 - opération programmée pour le 15 septembre 1943, reportée au 5 octobre, est un échec.
- Le commando est composé de Jacques Sénée, Bernard Chastre (CDLL), Ernest Woerth, Paul Clérey et Charles Couche, un saboteur appartenant aux Francs-tireurs et partisans (FTPF) venu de Dijon.
- Le ramassage (pick-up) a lieu depuis le terrain Indigestion, près de Villevêque. C'est l'opération Milliner (voir Hugh Verity, p. 280).
- Ils ont été arrêtés par les Allemands le 13 juillet, en cherchant à aider une équipe SAS en difficulté dans la forêt de Fontainebleau.
- Yves Chauveau-Veauvy, p. 144.
- 1, Place de la Grève, 41000 Blois.
- Avec autorisation des Amis du Musée.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michael Richard Daniell Foot et Jean-Louis Crémieux-Brilhac (annot.) (trad. de l'anglais par Rachel Bouyssou), Des Anglais dans la Résistance : le service secret britannique d'action (SOE) en France, 1940-1944 [« SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944 »], Paris, Tallandier, , 799 p. (ISBN 978-2-84734-329-8).
- Michael Richard Daniel Foot, SOE in France : An Account of the Work of the British Special Operations Executive in France 1940-1944, City, Taylor & Francis Ltd, (ISBN 978-0-415-40800-4) Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France.
- Hugh Verity, Nous atterrissions de nuit : les atterrissages secrets de la RAF en France, 1940-44, Viverols (BP 11, 63540), Éditions Vario, (réimpr. 2004) (ISBN 978-2-913663-01-5).
- Yves Chauveau-Veauvy, Réseau de Résistance "Adolphe" en Loir-et-Cher, édité par l'auteur, imp. Sologne Graphic, .
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Fiche Cowburn, Benjamin Hodkinson (Ben) sur le site Special Forces Roll of Honour.
- Site Histoire et mémoire des réseaux