Aller au contenu

Arnaud-Aaron Upinsky

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Arnaud-Aaron Upinsky
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Henri HeddeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Centre international d'études sur le linceul de Turin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web

Arnaud-Aaron Upinsky est le nom de plume de Henri Hedde dit d'Entremont, essayiste français né en 1944.

Ses textes portent sur l'étude du pouvoir du langage dans divers domaines (sciences, art, littérature), sur des thèmes politiques (opposition au traité de Maastricht[1]), culturel (opposition à une exposition de Jeff Koons, puis de Takashi Murakami au château de Versailles[2] en 2010), ainsi que sur l'authenticité du linceul de Turin dans les années 1990[3],[4],[5].

Arnaud-Aaron Upinsky se dit épistémologue[6],[5], linguiste[7], mathématicien[7],[5], et se présente comme ayant été consultant dans l'industrie informatique[7].

Il est docteur en philosophie depuis 2007, après avoir soutenu une thèse intitulée Principes mathématiques de philosophie politique[8].

En 2008, le journal Libération écrit à son propos : « Invité de Radio Courtoisie, il est l'auteur d'ouvrages bizarroïdes, mêlant thèmes traditionnels de l'extrême-droite parfumée d'intégrisme catho et d'occultisme, sur fond de menaces conspirationnistes[4]. »

Prises de positions

[modifier | modifier le code]

Linceul de Turin

[modifier | modifier le code]

Une datation au carbone 14 du linceul de Turin a été effectuée en 1988, alors que le Saint Siège en était propriétaire depuis 1983 : elle conclut à une origine médiévale du suaire (XIIIe – XIVe siècle).

Arnaud-Aaron Upinsky écrit des livres et participe au symposium scientifique international sur le Linceul de Turin et, motu proprio, il déclare avoir démontré scientifiquement que le Linceul de Turin est bien celui de Jésus de Nazareth. En 1990, il affirme notamment :

« Ce n'est pas le Linceul qui est à l'épreuve de la Science, mais la Science à l'épreuve du Linceul. […] La part du suaire non réductible à notre science strictement rationnelle laisse entrevoir une chance inespérée de libérer la science officielle du ghetto dans lequel elle s'est laissée enfermer […] et de résoudre ainsi la contradiction épistémologique qui divise les sciences de la vie et celle de l'inerte[9]. »

Ses conclusions ne sont partagées ni par l'Église catholique, qui s'en tient à l'analyse de 1988, ni par la majorité des scientifiques qui ne voient pas d'intérêt à étudier davantage ce sujet[10].

Il a été vice-président du Centre international d'études sur le linceul de Turin[11].

Expositions au château de Versailles

[modifier | modifier le code]

En 2008, en s'opposant à l'exposition de Jeff Koons dans les grands appartements royaux du château de Versailles, il lance l'association Coordination Défense de Versailles, déclarant que cette exposition en ce lieu est une « souillure de ce que notre patrimoine et identité ont de plus sacré[4] ». Son association se mobilise ensuite contre une exposition des œuvres de Takashi Murakami fin 2010, au même endroit, et il déclare à ce sujet :

« On met notre patrimoine culturel au service d'intérêts étrangers. Jean-Jacques Aillagon joue les châtelains, toujours dans les jupes de la noblesse. En même temps, il promeut un art officiel new-yorkais alors que nous avons 40 000 artistes français marginalisés[2]. »

Il est président de l’Union nationale des écrivains de France (UNIEF), association créée en 2007, et notamment à l'origine de la Coordination Défense de Versailles[4].

Candidatures à l'Académie française

[modifier | modifier le code]

En 2014, Arnaud-Aaron Upinsky se porte candidat au fauteuil 38 de l'Académie française, laissé vacant par le décès de François Jacob, et qui sera finalement attribué à Marc Lambron. Il obtient une voix au premier tour de scrutin[12].

En 2016, il se porte de nouveau candidat, cette fois au fauteuil 5, laissé vacant par le décès d'Assia Djebar[13]. Battu par Andreï Makine, il obtient deux voix[14]. Il se porte ensuite candidat au fauteuil 37, laissé vacant par le décès de René Girard en [15] ; il récidive au même fauteuil en [16], puis en [17]. En janvier 2020, il est de nouveau candidat, cette fois au fauteuil de Simone Veil mais n'obtient aucune voix[18].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « La préparation du référendum du 20 septembre. Partisans et adversaires de Maastricht prennent la plume », sur lemonde.fr, daté du 29 août 1992.
  2. a et b « Polémique avant l'exposition Murakami à Versailles », article du 2 septembre 2010 sur lemonde.fr.
  3. « Une polémique sans fin », sur lemonde.fr du 3 juillet 1996.
  4. a b c et d « Coup de Koons à Versailles », sur liberation.fr, du 26 août 2008.
  5. a b et c Alterscience : posture, dogmes, idéologies, livre d'Alexandre Moatti, Odile Jacob (éditeur), 2013 (ISBN 978-2-7381-7778-0).
  6. Le Figaro du 11.11.1998, « Chaire d'épistémologie à l'école de journalisme Iserp-Itaim » - La Faculté libre des sciences de la communication (Iserp-Itaim) vient de créer un cours d'épistémologie. La nouvelle chaire est dirigée par Arnaud-Aaron Upinsky.
  7. a b et c « Arnaud-Aaron Upinsky », sur librairiedialogues.fr (consulté le ).
  8. « Hedde d'Entremont, Henri (1944-....) », sur idref.fr (consulté le ).
  9. Citation extraite de son livre La Science à l'épreuve du linceul. La démonstration scientifique de l'authenticité, p. 240, et reprise dans Étude sur le Suaire de Turin, texte de Jean-Michel Maldamé, paragraphe « 5. Remarques épistémologiques sur la datation au 14C », en 2005.
  10. Les « dévots du suaire » multiplient colloques et publications, alors que la majorité des scientifiques considèrent généralement « qu'il n'y a pas là matière à dépenser du temps et de l'argent » dit Jean-Michel Maldamé d'après « Une polémique sans fin », article sur lemonde.fr du 3 juillet 1996.
  11. Jean-Yves Camus et René Monzat, Les Droites nationales et radicales en France : répertoire critique, Lyon, Presses universitaires de Lyon, , 526 p. (ISBN 978-2-7297-0416-2, BNF 36657547), p. 160.
  12. Élection de M. Marc Lambron (F38), Académie française, 26 juin 2014.
  13. « Académie française : trois nouveaux candidats au fauteuil d'Assia Djebar », sur www.europe1.fr (consulté le )
  14. Voir sur europe1.fr.
  15. « Élection blanche au fauteuil de M. René Girard (F37) », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
  16. « Candidatures au fauteuil de M. René Girard (F37) », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
  17. « Candidature au fauteuil de M. René Girard (F37) | Académie française », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
  18. « L’actualité | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]