Aller au contenu

Armand Badereau

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Armand Badereau
Nom de naissance Armand de Badereau
Naissance
Décès
Famille
Famille de Badereau
Description de cette image, également commentée ci-après
Blason de la famille de Badereau

Armand Badereau (1745-1816), est un homme politique et chef royaliste des guerres de Vendée.

Armand Badereau est le fils d'Armand-Gabriel Badereau. Membre de la famille Badereau de Saint-Martin[1], il est le frère aîné de Louis Joseph Badereau.

Écuyer puis chevalier et seigneur de Soullans[2], il occupe son premier rôle politique en tant que procureur du roi au présidial de Nantes[3]. Il participe ensuite aux assemblées de la noblesse de Poitiers en mars 1789 en préparation des Etats généraux de la même année[4]. En 1790, il est nommé président du directoire de la Vendée par le conseil d'administration du département[3],[4]. Il siège à Fontenay-le-Comte, et dénonce les agissements des armées républicaines dans le contexte d'une montée des tensions en Vendée, bien qu'il soit tout d'abord favorable à la Révolution.

Finalement, il s'oppose au procès de Louis XVI, et est donc démis de ses fonctions en 1792, puis bientôt condamné comme rebelle[5].

Guerre de Vendée

[modifier | modifier le code]

En 1793, lors de guerre de Vendée, il entre dans la clandestinité et combat avec les royalistes de l'Armée catholique et royale. Il est alors mentionné aux côtés de François Athanase Charette et de Suzannet :"De Badereau, capitaine de Charette et de Suzannet "[6]. Il semble être un des principaux agitateurs de la région, participant probablement à la réception d'or anglais alimentant la révolte à Calais[7].

Au mois de décembre 1795, favorable à la paix, il décide aux côtés de Jean-Baptiste de Couëtus, commandant en second de l'armée de Charette, de se soumettre à l'autorité républicaine. Il se retire dans un château près des Clouzeaux avec plusieurs officiers vendéens favorables à la paix : Jean-Baptiste de Couëtus, Pierre Thouzeau, chef de la division de Bouin, Félix Dubois de La Patellière, chef de la division de Machecoul, François Pichard, Charles Alexis de Lespinay, Jean Rousseau et François Morel, ainsi que René Monnier. L'assemblée est cependant surprise et arrêtée le matin du 4 janvier 1796 par un détachement républicain. Ramenés à Challans, les prisonniers sont jugés sommairement par un conseil militaire dirigé par un commissaire du Directoire nommé Jacquelin. Couëtus et Thouzeau sont condamnés à mort, tandis que Dubois, Badereau, Lespinay et Monnier sont condamnés à la réclusion jusqu'à la paix et sont transférés à Nantes, puis Saumur. Armand Badereau est jugé en seconde instance le 29 décembre 1796[8] où il n'est finalement condamné qu'à trois mois de détention[3],[9].

Après la guerre

[modifier | modifier le code]

Il est déclaré émigré le Ier thermidor an III[4]. De retour en France sous l'Empire, il est nommé par acte de Napoléon Ier conseiller à la Cour impériale de Poitiers, le 23 mai 1811.

En 1815, pendant la période des Cent Jours, il rejoint à nouveau la révolte vendéenne, et accueille dans son château de La Motte-Fouquerant (Soullans), Louis de La Rochejaquelein et son frère Auguste, Pierre Constant de Suzannet ainsi que les autres chefs vendéens avant la Bataille des Mathes qui verra Louis de La Rochejaquelein, touché d'une balle en plein cœur, mourir au devant de ses hommes[10].

Armand Badereau épouse Julienne Renée Perrine Jeusse du Feu avec qui il a 8 enfants.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 2, page 191 Badereau de Saint-Martin.
  2. « Liste de la noblesse de la province de Poitou », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 5, no 1,‎ , p. 397–406 (lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c Charles-Louis Chassin, Etudes documentaires sur la Révolution française, Dupont, (lire en ligne)
  4. a b et c Henri Beauchet-Filleau et Charles Chergé, Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, Oudin et cie, (lire en ligne)
  5. Bernard Gainot, « Pierre-Dominique CHEYNET (dir.), Les procès-verbaux du Directoire exécutif, an V-an VIII, tome II (11 prairial - 5e complémentaire de l'an V, 30 mai-21 septembre 1797) », Annales historiques de la Révolution française, no 329,‎ , p. 228 (ISSN 0003-4436, lire en ligne, consulté le )
  6. Généraux et chefs de la Vendée militaire et de La Chouannerie suivis de la liste alphabétique des chefs de division: officiers 1793, 1799, 1815, 1832, Editions du Choletais, (lire en ligne)
  7. Lionel Dumarcet, François-Athanase Charette de la Contrie, Univers Poche, (ISBN 978-2-8238-0782-0, lire en ligne)
  8. Tribunal de Cassation, Bulletin des jugemens du Tribunal de Cassation rendus en matière criminelle, correctionnelle et de police, Imprimerie de la République (lire en ligne)
  9. Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de la Contrie : une histoire véritable, Editions Les 3 Orangers, (ISBN 2-912883-00-8 et 978-2-912883-00-1, OCLC 38943568, lire en ligne)
  10. Monsieur l'Abbé Mulot, « Archives paroissiales de Soulans », sur p.martineau.free.fr (consulté le )