Archipel de Santorin
Santorin Théra Σαντορίνη (el) Θήρα (el) | ||
Image satellite de Santorin. | ||
Géographie | ||
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Pays | Grèce | |
Archipel | Cyclades | |
Localisation | Mer Égée (mer Méditerranée) | |
Coordonnées | 36° 24′ N, 25° 24′ E | |
Superficie | 76 km2 | |
Nombre d'îles | 5 | |
Île(s) principale(s) | Santorin, Thirassía | |
Point culminant | Mont Profiti Ilias (567 m sur Santorin) | |
Géologie | Îles volcaniques | |
Administration | ||
Périphérie | Égée-Méridionale | |
Nome | Cyclades | |
Dème et communauté | Théra, Oia | |
Démographie | ||
Population | 10 700 hab. (2001) | |
Densité | 140,79 hab./km2 | |
Gentilé | Théréens | |
Plus grande ville | Fira | |
Autres informations | ||
Fuseau horaire | UTC+02:00 | |
Site officiel | http://www.thira.gov.gr | |
Géolocalisation sur la carte : Grèce
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Archipels en Grèce | ||
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L’archipel de Santorin est un ensemble d'îles volcaniques situé en mer Égée, dans les Cyclades, à 186 kilomètres au sud-est de la Grèce continentale. Il est constitué de cinq îles dont la plus grande est Santorin, aussi appelée Théra ou Thíra. Ainsi, le nom de Santorin, Théra ou Thíra peut désigner, selon le contexte, soit l'île principale, soit l'ensemble de l'archipel constitué de cette dernière et de ses dépendances.
D'une superficie de 76 km2 et peuplé de 10 700 habitants en 2001, l'archipel de Santorin constitue le membre le plus méridional et le volcan le plus actif de l'arc égéen. Les deux îles principales, Santorin, et Thirassía, sont séparées par une baie constituée d'une caldeira submergée. Il est maintenant prouvé qu'une caldeira très semblable existait déjà avant l'éruption minoenne car cette caldeira a été recouverte de débris volcaniques comme d'autres îles aux alentours. L'île de Néa Kaméni située au centre de l'archipel constitue la partie active de ce volcan.
En 1970 ont été mis au jour sur l'île de Santorin les fresques d'Akrotiri, témoins de la civilisation minoenne remontant au IIe millénaire av. J.-C. D'importantes collections de céramiques ont été aussi dégagées du champ de fouilles. Ces œuvres d'art ont été épargnées par l'éruption minoenne et ensevelies sous les cendres volcaniques et la ponce.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom antique de l'île est Théra. Selon les auteurs anciens[1], son premier nom aurait été Kallisté, en français « la plus belle ». Elle aurait été rebaptisée à l'époque archaïque à la suite de la fondation d'une colonie dorienne par Théras, fils d'Autésion, héros thébain et descendant de Cadmos[2].
Selon une tradition locale[3] d'ancienneté inconnue, elle aurait d'abord été appelée Strongylé (en grec ancien Στρογγύλη / Strongýlê, « la ronde »), en raison de sa forme supposée avant sa destruction par une éruption.
Le nom de Santorin est donné à l'île par les Vénitiens au XIIIe siècle en référence à sainte Irène, la Aghia Irini que les marins étrangers appellent Santa Irini. Ce nom est conservé et évolue en Santo Rini puis Santorini.
Après le rattachement de l'archipel à la Grèce en 1840, celui-ci reprend officiellement le nom antique de Théra mais le nom de Santorin est toujours largement utilisé. Le nom officiel d'une des anciennes capitales de l'île, Pyrgos Kallistis, en français « Tour-de-Kallisté » fait référence à l'ancien nom de Kallistē.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]L'archipel de Santorin est situé en Grèce, dans le sud de la mer Égée, à 186 kilomètres au sud-est du cap Sounion (Attique) et à 113 kilomètres au nord-nord-est d'Héraklion, en Crète. Administrativement, Santorin est inclus dans le nome des Cyclades de la périphérie d'Égée-Méridionale.
Topographie
[modifier | modifier le code]L'archipel de Santorin est constitué de cinq îles et quelques îlots : Santorin, la plus grande et la plus peuplée, Thirassía, Néa Kaméni, Paléa Kaméni et Aspronissi.
Géologie
[modifier | modifier le code]Des cinq îles de l'archipel, seules Néa Kaméni et Paléa Kaméni sont nées directement du volcanisme, les autres constituant des fragments de l'île antique et n'étant principalement constituées que de dépôts volcaniques.
Les Cyclades font partie d'une zone du complexe métamorphique connu sous le nom de « massif Cycladien », formé du Trias supérieur (avec des phyllites) au Tertiaire (avec des calcaires coralliens) et qui fut plissé et métamorphisé lors de l'orogenèse alpine, il y a une soixantaine de millions d'années. Théra repose sur petit socle non volcanique, fragment de l'île non volcanique primitive qui faisait approximativement neuf kilomètres de longueur sur six de largeur. Les roches de ce socle sont principalement constituées de calcaires métamorphisés (marbres) et de schistes datant de l'orogenèse alpine. Elles affleurent au sud-est de Théra, et dans le mur de la caldeira près d'Athinios; au niveau de Profitis Ilias, Mesa Vouno, Gavrillos, Pyrgos, Monolithos ainsi que sur les parois internes de la caldeira entre le cap Plaka et Athinios.
Le grade métamorphique se caractérise par un faciès de schiste bleu résultant de la déformation tectonique entre l'Oligocène et le Miocène issue de la subduction de la marge septentrionale de la plaque africaine, une lithosphère océanique, sous la plaque eurasienne, une lithosphère continentale amincie. Ce grade métamorphique représente l'extension méridionale principale de la ceinture de schistes bleus des Cyclades. Cette subduction se traduit par la fonte partielle du manteau donnant le magma alimentant le volcanisme de l'arc égéen dont Santorin mais aussi Méthana, Milos ou encore Cos.
L'histoire[Depuis quand ?] éruptive de l'archipel fut, semble-t-il[évasif], dominée par douze éruptions pliniennes majeures[réf. nécessaire] (avec aussi des événements volcaniques moins violents entre celles-ci). Les six dernières, survenues au cours des derniers 150 000 ans, sont dénommées[4] :
- Pierre ponce moyenne ;
- Vourvoulos ;
- Scories supérieures 1 ;
- Scories supérieures 2 ;
- Cape Riva ;
- Minoenne.
La dernière éruption de l'archipel a eu lieu à Néa Kaméni du 10 janvier au [5]. Assez faible, elle produisit un petit dôme de lave, événement qui faisait suite à une série d'explosions phréatiques de type faible à modéré qui ouvrirent deux évents à l'emplacement des fissures développées durant les éruptions précédentes. La surface totale des nouvelles laves atteignit 7 312 mètres carrés[5],[6].
Le volcanisme est encore actif et, sous l'île, au nord, sont actuellement accumulés environ 14 millions de m3 de roches en fusion dans une poche magmatique située à 4 km de profondeur[7]. En outre, une observation satellitaire permet d'observer une dilatation de l'archipel de l'ordre de quelques centimètres, notamment au niveau du nord de Néa Kaméni (5 cm en 2011). Ces évènements, auxquels s'est ajoutée durant l'année 2011 une activité sismique liée au gonflement de la chambre magmatique située à 4 km de profondeur et détectée par 20 stations GPS (installées depuis 2006)[8]ont décidé les vulcanologues à inscrire l'île de Santorin sur la liste des volcans de la décennie.
Hydrologie
[modifier | modifier le code]L'eau douce est précieuse sur ces îles quasi-désertiques qui n'ont que très peu de réserves et aucune source naturelle. Les habitants récupèrent traditionnellement dans des citernes l'eau de pluie tombée sur les toits[9]. Aujourd'hui, une usine de désalinisation d'eau de mer produit l'essentiel de l'eau courante dans les maisons. De nombreuses piscines ont été construites à la suite du développement touristique.
Mythologie
[modifier | modifier le code]Cadmos, ayant abordé l'île alors qu'il cherchait Europe, fonda une colonie phénicienne sous la direction de Membliarès. Ses descendants habitèrent l'île, alors appelée Kallisté, pendant huit générations. Le héros Théras, descendant de Cadmos, installa ensuite une colonie de Lacédémoniens et de Minyens, et l'île fut alors rebaptisée en son honneur[10].
À la suite d'un oracle, les Théréens auraient par la suite fondé la ville de Cyrène en Libye.
Histoire
[modifier | modifier le code]Éruption minoenne
[modifier | modifier le code]La date de l'éruption minoenne bien que débattue, fournit un point de référence pour étalonner la chronologie du IIe millénaire av. J.-C. dans le monde égéen, car l'on retrouve ses dépôts à travers toute la Méditerranée orientale et l'Asie : les éjecta de l'éruption et les dépôts marins des tsunamis dans les sites archéologiques de tout l'est des rivages de la Méditerranée fournissent une couche stratigraphique de référence[11]. La datation traditionnelle vers 1500 ou 1550-1540 av. J.-C., établie par l'étude comparée des styles de céramique, a été mise en cause par l'utilisation d'autres méthodes (carbone 14, dendrochronologie) qui indiquent des dates plus anciennes. Les diverses propositions de datations convergent vers une période située entre 1628 et 1600 av. J.-C.[12],[13]. Les travaux plus récents dirigés par S. Manning combinant différentes méthodes de datation orientent vers la fourchette chronologique allant de 1620 à 1560, avec une probabilité plus forte sur la période 1606-1589 av J.-C.[14],[15].
La période de l'année, juin-juillet, durant laquelle l'éruption s'est produite est en revanche connue grâce à l'analyse du contenu de jarres ensevelies, des cycles de vie des insectes et des méthodes de culture locales qui ont permis de la déterminer précisément[16],[17].
Après une série de séismes précurseurs assez puissants pour effrayer la population et l’inciter à quitter l'île (les archéologues ne retrouvèrent aucun corps et presque aucun objet de valeur), l'éruption provoqua un important tsunami de 20 mètres de haut par endroits, qui dévasta la côte nord de la Crète distante de 70 km et qui détruisit probablement une grande partie de la flotte minoenne[18].
La morphologie de l'île fut profondément modifiée à la suite de l'effondrement d'une grande partie du cône volcanique, large de près de 15 km, dans la caldeira centrale ; les retombées de cendres volcaniques ensevelirent Akrotiri, stérilisant le sol de l'île pour de nombreuses années et provoquant la fin de la société qui s'était développée sur Santorin.
Spyridon Marinatos et de nombreuses sources secondaires supposent que Platon, pour sa parabole sur la disparition de l’Atlantide, a pu s'inspirer du cataclysme survenu à Santorin, mais neuf siècles sans sources écrites séparent l'évènement du récit de Platon. Il a également été supposé que le tsunami consécutif à l'éruption aurait été la cause de la disparition de la civilisation minoenne en Crète, mais plus de deux siècles séparent l'éruption et le début de la chute des Minoens. De plus, un certain nombre de sites minoens qui se trouvaient dans le sud de la Crète furent épargnés par le raz-de-marée.
Période classique, Moyen Âge et domination ottomane
[modifier | modifier le code]L'archipel fut colonisé à l'époque archaïque par les Doriens (site de Théra antique).
Il fit brièvement partie de la ligue de Délos, puis fut dans l'aire d'influence des rois Ptolémées d'Égypte, des Romains et de l'Empire byzantin. De 1204 à 1579, Santorin fut sous domination vénitienne.
L'occupation par les Turcs jusqu'en 1821 n'a pas empêché la vie sur l'archipel, basée sur la pêche, le commerce maritime, l'horticulture et la viticulture.
Par le traité de Londres (1840), l'archipel a été définitivement rattaché au nouvel État indépendant grec moderne.
Activités volcaniques historiques
[modifier | modifier le code]Des éruptions ont eu lieu en [5] (Palea Kameni), puis en 46 et 726[5] (l'éruption de mentionnée comme possible n'est plus accréditée en 2022[5]). Entre 1570 et 1573 surgit au milieu de la caldeira l'ilot de Mikra Kameni[5]. En 1650, un haut-fond se forme à Columbo à 6 kilomètres au nord-est de Santorin[5], puis l'activité se recentre dans la caldeira : Néa Kaméni se construit entre 1707 et 1711[5] et se soude à Mikra Kameni entre 1866 et 1870. Au cours du XXe siècle, eurent lieu trois phases éruptives centrées sur Nea Kameni, de 1925 à 1928, la suivante du 20 août 1939 à juillet 1941[5], la dernière du 10 janvier au 2 février 1950[19].
En 1956, Santorin fut touché par un tremblement de terre dévastateur, causé par un nouvel effondrement du chapeau du cratère. Cette catastrophe fit 48 morts, 200 blessés et détruisit plus de 2 000 habitations[20]. Actuellement, le volcan, encore en activité fumerollienne, est étroitement surveillé pour prévenir éruptions volcaniques et séismes.
Administration
[modifier | modifier le code]Depuis 1997, l'archipel est divisé entre le dème de Théra, qui s'étend sur la majeure partie de Santorin ainsi que sur divers ilots et dont le chef-lieu est Fira, et la communauté d'Oia, qui s'étend dans le nord de Santorin ainsi que sur Thirassía et dont le siège est Oia.
Les îles Christiana, Christiani, Askania et Eschati, sont un petit archipel de trois îles inhabitées d'origine volcanique, situées en mer de Crète au sud-ouest de l'archipel de Santorin et rattaché administrativement au dème de Théra.
Économie
[modifier | modifier le code]Ressources naturelles
[modifier | modifier le code]La pauvreté du sol recouvert d'une épaisse couche de cendres, et son acidité ne permet que quelques cultures d'une variété spécifique et très ancienne de vigne, l'Assyrtiko, au rendement très faible (10 à 20 % du rendement de la vigne française ou californienne) mais naturellement très résistante au phylloxéra. Poussant à même le sol sans aucun tuteur, les pieds sont plus espacés que partout ailleurs à cause de la sècheresse du sol (leur principale source en eau est celle de la rosée et la brume marine). Les branches sont seulement disposées en anneau spiralé, et les grappes pendent au centre à l'abri du vent. Elle donne un vin recherché très sec, à l'acidité prononcée (liée à la nature du sol) comparable au Vinsanto et aux arômes citronnés.
L'exploitation de la mine de pierre ponce qui était auparavant exportée, a été arrêtée à la suite d'une décision de 1983 pour préserver les sols et l'environnement naturel fragile de l'île[21].
Tourisme
[modifier | modifier le code]Haut lieu de tourisme en Grèce, le groupe d'îles est accessible en bateau par ligne régulière, mais se voit également accosté par des yachts de luxe ; l'accès se fait en entrant dans l'anse volcanique pour accoster au pied des falaises. Seul le port d'Athinios permet le débarquement de véhicules. Une piste d'aviation construite à l'est de l'île permet aussi aux petits porteurs de s'y poser. L'anse volcanique au centre des îles offre un ancrage protégé naturellement contre la houle.
La liaison entre la ville principale et son petit port en contrebas se fait par un chemin très escarpé taillé sur la falaise, à pied ou à dos d'un des nombreux ânes ou encore par un petit téléphérique.
Les principaux moyens de locomotion sont les cyclomoteurs, et un service de car reliant les différents villages.
Des navettes permettent de visiter le plus grand cône volcanique de Néa Kaméni au centre de l'archipel, dont le sol est entièrement fait de scories noires. En raison d'accidents, la plus petite île (Paléa Kameni), d'où jaillissent les sources chaudes d'eau et de vapeurs sulfureuses, est maintenant régulièrement fermée aux touristes. Le volcan est sous surveillance permanente ; une activité sismique régulière perceptible sur l'île principale signale souvent les mouvements magmatiques ou l'effondrement de galeries et fissures, où se mêlent les infiltrations d'eau marine.
Au sommet de la falaise, la ville de Fira, aux ruelles étroites et aux épais murs blancs, se pare de portes et volets bleus. Une petite plage de pierres rouges au pied des falaises permet la baignade dans les eaux profondes et froides du cratère.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Hérodote, Livre 4, CXLVII; Apollonius de Rhodes, Argonautiques, IV
- Hérodote, Histoire, IV - CXLVIII
- P.Pègues, Histoire et phénomènes du volcan et des iles volcaniques de Santorin (1842), p. 98
- Vespa et al., 2004
- « Santorini », sur volcano.si.edu (consulté le )
- VolcanoDiscovery - Les volcans actifs en Europe - L'éeruption de 1950 à Santorin, voir en ligne
- Newman et al., 2012
- « A Santorin, un volcan sous haute surveillance »,
- « Grèce : La bataille de l'eau », sur pages.rts.ch, (consulté le )
- Hérodote, Histoire, IV
- Volumes des matières éjectées lors d'éruptions volcaniques catastrophiques : [1]
- R. Treuil et al, Les civilisations égéennes, p. 296.
- Documentaire télévisuel de Gabrielle Wengler et Sandra Papadopoulos, Les dix plaies d'Égypte épi. 2/3, interviews des scientifiques Walter Friedrich et Bernd Kromer [2].
- (en) Manning, S.W., Wacker, L., Büntgen, U. et al., « Radiocarbon offsets and old world chronology as relevant to Mesopotamia, Egypt, Anatolia and Thera (Santorini) », Sci Rep, vol. 10, no 13785, (lire en ligne)
- (en) Sturt W. Manning, « Second Intermediate Period date for the Thera (Santorini) eruption and historical implications », PLOS One, (lire en ligne).
- « L'éruption minoenne a eu lieu en juin-juillet », sur Santorin Tourisme, (consulté le )
- (en) Eva Panagiotakopulu, Thomas Higham, Anaya Sarpaki, Paul Buckland et Christos Doumas, « Ancient pests: the season of the Santorini Minoan volcanic eruption and a date from insect chitin », Naturwissenschaften, vol. 100, , p. 683-689 (DOI 10.1007/s00114-013-1068-8).
- Morgane Gillard, « La violente éruption du volcan de l’île de Santorin a créé 4 tsunamis dévastateurs », sur Futura (consulté le )
- Maurice Krafft, Guide des volcans d'Europe et des Canaries, 1991, (ISBN 2603008137), p. 377-378.
- « Un arc volcanique dominé par le Santorin », sur futura-sciences.com, (consulté le )
- « Le rôle des acteurs locaux dans des situations de conflits spatiaux, provoquées à la suite de tentatives d’innovations territoriales », sur researchgate.net (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la géographie :
- (el) Site officiel de Thira