Antoine de Portugal
Antoine de Portugal | |
Biographie | |
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Naissance | Lisbonne |
Décès | (à 64 ans) Paris |
Ordre religieux | Ordre de Saint-Jean de Jérusalem |
Langue | Langue de Castille |
Prieur de Crato | |
Chevalier de l'Ordre | |
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Succession
Prétendant au trône de Portugal
–
(15 ans, 1 mois et 2 jours)
Nom revendiqué | « Antoine Ier » |
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Prédécesseur | Henri Ier |
Successeur | Manuel |
Dynastie | Maison d'Aviz (branche de Beja) |
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Sépulture | Cathédrale Saint-Juste de Trieste |
Père | Louis de Portugal |
Mère | Violante Gomes |
Conjoint | Ana Barbosa |
Enfants |
Philippine de Portugal (illégitime) Louise de Portugal (illégitime) Alphonse de Portugal (illégitime) Christophe de Portugal (illégitime) Pierre de Portugal (illégitime) Denis de Portugal (illégitime) Violante de Portugal (illégitime) Antoinette de Portugal (illégitime) Jean de Portugal (illégitime) Marie de Portugal (illégitime) Avec Ana Barbosa Manuel de Portugal (illégitime) |
Antoine, prieur de Crato, né le à Lisbonne et mort le à Paris, dit le Déterminé, le Combattant ou l'Indépendantiste (pour l'énergie déployée à rétablir l'indépendance du Portugal), est un membre de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. En tant que fils de l'infant Louis de Portugal et petit-fils de Manuel Ier de Portugal, il est l'un des candidats au trône du Portugal durant la crise de succession portugaise de 1580[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Antoine était fils illégitime de l'Infant Louis, duc de Beja (1506-1555), et donc petit-fils du roi Manuel Ier de Portugal. Sa mère était Violante Gomes, surnommée a Pelicana (le pélican), une femme du peuple. Selon certains historiens, c'était une nouvelle chrétienne ou une juive, ainsi qu'on avait l'habitude de la désigner, qui séduisit Louis avant de se marier avec lui en secret[2].
Antoine fut disciple de Barthélemy des Martyrs à Coimbra et entra dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, dont son père était le Prieur. En 1574, il devint gouverneur de Tanger.
Il fait ses études au monastère de Costa ; à Coimbra, il étudie la philosophie ; à Évora, la théologie, avant d'être reçu comme Prieur de Crato dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il refuse pourtant d'être ordonné prêtre et mène une vie de débauche.
En 1578, il accompagna le roi Sébastien lors de la campagne marocaine. Fait prisonnier à l'issue de la bataille, on raconte qu'il parvint à obtenir sa libération par la ruse : quand on lui demanda la signification de la croix de Malte qu'il arborait, il répondit que c'était le signe d'une petite faveur qu'il avait obtenue du pape, et qu'il la perdrait s'il ne revenait pas avant le . Ses geôliers, pensant qu'il s'agissait d'un pauvre homme, permirent sa libération en échange d'une petite rançon.
À son retour au Portugal, le pays se trouve plongé dans une crise de succession, le jeune roi ayant disparu dans la bataille. C'est en tant que petit-fils de Manuel Ier qu'il affiche sa prétention au trône. Ici, les versions diffèrent : pour certains[3], il se fait acclamer roi à Santarém le , malgré la candidature du roi d'Espagne Philippe II (son cousin germain, car aussi petit-fils de Manuel Ier par sa mère, la princesse Isabel de Portugal), qui envoie une armée pour soumettre le pays. Selon d'autres historiens, sa candidature n'aurait jamais été validée. D'ailleurs, son nom n'apparaît pas dans les listes de roi officielles.
Plusieurs raisons motivaient l'invalidation de sa candidature au trône du Portugal : son statut de bâtard et de fils de nouveau chrétien (encore que cette dernière affirmation ne soit pas prouvée), le fait que son père ait été prieur de l'Ordre de Crato, ce qui ne lui permettait pas de se marier sans autorisation papale ou encore la vie de débauche qu'il mena dans sa jeunesse.
Quoi qu'il en soit, il est battu à la bataille d'Alcántara le par Ferdinand Alvare de Tolède, troisième duc d'Albe, général de Philippe II, et se voit forcé de quitter le Portugal. Il erre dans les pays étrangers, faisant de vains efforts pour relever son parti. Il est accueilli par Henri III de France en . Il tente de s'emparer des Açores avec une flotte française qui est battue à la bataille des Açores le . Une seconde tentative échoue les 26-. Il loge alors en Vendée, chez la dame de la Garnache à Beauvoir-sur-Mer, puis en Bretagne et en Angleterre sur les conseils de René II de Rohan. En 1589, une flotte anglaise commandée par Francis Drake et John Norreys échoue elle aussi à le restaurer.
Il finit ses jours à Paris en 1595, à 64 ans.
Famille
[modifier | modifier le code]Fils de l'Infant Louis de Portugal, 5e duc de Beja et de Violante Gomes, une nouvelle-chrétienne, petit-fils du roi Manuel Ier de Portugal, il a un fils de sa relation avec Ana Barbosa, Manuel (1568-1638), marié en premières noces à Émilie d'Orange-Nassau, fille de Guillaume le Taciturne, d'où une nombreuse descendance :
- Marie de Portugal (1558-1599)
- Philippine de Portugal (1560-?)
- Louise de Portugal (1562-?)
- Alphonse de Portugal (1566-?)
- Manuel de Portugal (1568-1638)
- Christophe de Portugal (1573-1638)
- Pierre de Portugal (1575-?)
- Denis de Portugal (1576-?)
- Violante de Portugal (1577-1602)
- Antoinette de Portugal (1578-1602)
- Jean de Portugal (1579-?)
Titre complet
[modifier | modifier le code]Roi de Portugal et des Algarves, de chaque côté de la mer en Afrique, duc de Guinée et de la conquête, de la navigation et du commerce d'Éthiopie, d'Arabie, de Perse et d'Inde par la grâce de dieu
Ascendance
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Source
[modifier | modifier le code]Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Antoine » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
Références
[modifier | modifier le code]- Serrão, Joel : Dictionnaire d'Histoire du Portugal ; volume I, page 157 ; éd. Serrão, Joaquim Veríssimo, Université de Coimbra
- Portugal - Dicionário Histórico, Corográfico, Heráldico, Biográfico, Bibliográfico, Numismático e Artístico, Volume I, págs. 603-606, João Romano Torres - Editor, Edição em papel, 1904-1915, Manuel Amaral, Edição electrónica 2000-2012
- António de Portugal de Faria, D. Antonio, prieur de Crato. XVIIIe roi de Portugal. Extraits, notes et documents ; Milão : V. Ramperti, 1909. Damião Peres, 1580. O Governo do Prior do Crato ; Barcelos : Companhia Editora do Minho, 1928. Mário Brandão, Coimbra e D. António, Rei de Portugal, em 3 vols.; Coimbra : Publicações do Arquivo e Museu de Arte da Universidade, 1939, 1945 e 1947. Pedro Batalha Reis, Numária del-Rei D. António ; Lisboa : Academia Portuguesa de História, 1946. Frei Pedro de Frias (séc. XVI), Crónica del-Rei D. António, publicada por Mário Alberto Nunes Costa ; Coimbra : Coimbra Editora, 1955. Joaquim Veríssimo Serrão, O Reinado de D. António, Prior do Crato ; Coimbra : 1956.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Documentos relativos ao período do domínio castelhano da Coroa Portuguesa após a morte de D. Sebastião, 1601, à la Bibliothèque Nationale du Portugal
- Soliloquios em que hum peccador arrependido fala com Deos: disposiçoes para bem se confessar, & industrias para bem morrer, Lisboa, 1653, à la Bibliothèque Nationale du Portugal