Angèle Blot
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Angèle Blot, née le à Paris et morte le à Nice, est une harpiste, compositrice et professeure de musique française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Angèle Athénaïs Blot naît à Paris le [1]. Elle est la fille d'Eugène Blot, parfumeur, et de Françoise-Elisa Bestel[2]. Elle est la cousine de Jules Levallois, dont elle fréquente le salon littéraire[3].
Élève de Théodore Labarre au Conservatoire national, elle obtient le deuxième prix en harpe lors du concours de 1869[4]. Elle supplée Labarre lors de ses dernières années d'enseignement, avant son décès en 1870[5]. En , elle ouvre son propre cours de harpe, chez elle, au 26 rue Baudin[5], puis un second cours, gratuit, « afin de vulgariser l'excellente méthode de son professeur Théodore Labarre » et destiné aux « jeunes personnes déjà musiciennes »[6]. Elle ouvre un autre cours l'année suivante, dans les locaux d'Érard, fabricant de pianos et de harpes[7]. Au cours des années 1870-1880, elle joue régulièrement dans la salle de concert d'Érard, notamment pour faire entendre ses propres compositions[8],[9],[10]. Elle donne un concert pour représenter les harpes Érard lors de l'Exposition universelle de 1878[11].
En 1881, elle accompagne la cantatrice Marie Sasse pour une tournée dans le centre de la France[12]. Elle ouvre un nouveau cours de harpe en 1882, à l'École internationale de musique de Paris[13].
En 1884, elle est pressentie pour devenir professeure de harpe au Conservatoire, mais ce poste est finalement donné à Alphonse Hasselmans[N 1],[14].
Elle épouse le Antoine Raynaud[N 2], parfumeur et ancien maire de Levallois-Perret. Elle est qualifiée de « professeur de musique » et « officier d'académie » sur son acte de mariage[2].
Le journal Le Ménestrel la qualifie d'« excellente harpiste-compositeur »[8], « chez qui le talent du virtuose est doublé de celui d'un compositeur élégant »[9], et « une de nos artistes les plus connues et les plus aimées »[15]. Dès 1874, le journal la compare à Félix Godefroid, jugeant que la harpe de Marie-Antoinette conservée au Musée du Conservatoire serait jouée « mieux encore par la belle et sympathique Angèle Blot » que par Godefroid[16]. Le sculpteur Martial Adolphe Thabard expose son buste en terre cuite lors du Salon de 1884[17].
Angèle Blot meurt en 1913 à l'hôtel Régina de Nice[18]. Veuve, elle lègue par testament aux Petites Sœurs des pauvres de Levallois-Perret la somme de 100 000 francs[19].
Œuvre
[modifier | modifier le code]Liste des œuvres répertoriées sur le site Présence Compositrices[20] :
Musique instrumentale
[modifier | modifier le code]- Fantaisie pour la harpe sur des motifs de « Mignon », 1875. Partition sur Gallica.
- Le Rêve d'Ossian. Mélodie caractéristique pour harpe, opus 39, 1880.
- Marche des Amazones, opus 42, 1884.
- Voix des anges. Mélodie pour harpe, opus 40, 1884.
- Dans les montagnes. Rêveries pour violon avec accompagnement de piano, opus 46, 1885.
- Fantaisie héroïque, opus 50, 1886.
Musique vocale
[modifier | modifier le code]- Dis-moi pourquoi, 1883.
- L'Ange gardien, berceuse, 1883. Partition sur Gallica.
- Souvenir et Oubli, romance, 1883.
- Valse des papillons, opus 43, 1885.
- Sur sa lyre, mélodie grecque, ode d'Anacréon, opus 44, 1885. Paroles d'Auguste Lacaussade. Partition sur Gallica.
- Sommeil d'enfant, berceuse, opus 49, 1886. Paroles de Jean Aicard. Partition sur Gallica.
- À une fauvette, opus 51, 1886.
Orchestre
[modifier | modifier le code]- La Fanion ! Marche, 1882.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Un journaliste de La Nation regrette qu'Hasselmans soit préféré à Blot : « On ne peut songer à un tel choix, lorsque des candidats français du plus haut mérite, notamment Mlle Angèle Blot, sont sur les rangs. »
- Dit Antonin Raynaud.
Références
[modifier | modifier le code]- Acte de naissance du , reconstitué le , Paris 5e (ancien), Archives de Paris [lire en ligne] (vues 44-47/51)
- « Acte de mariage d'Antoine Raynaud et Angèle Blot, Archives de Paris, n°974 »
- Albert Cim, « Les coulisses du monde littéraire », La Revue, , p. 62-63 (lire en ligne)
- « Conservatoire impérial de musique et de déclamation. Concours, année 1869 », Le Ménestrel, (lire en ligne)
- « Nouvelles diverses », Le Ménestrel, (lire en ligne)
- « Nouvelles diverses », Le Ménestrel, (lire en ligne)
- « Nouvelles diverses », Le Ménestrel, (lire en ligne)
- « Concerts annoncés », Le Ménestrel, (lire en ligne)
- « Concerts annoncés », Le Ménestrel, (lire en ligne)
- « Concerts annoncés », Le Ménestrel, (lire en ligne)
- « Concerts et soirées », Le Ménestrel, (lire en ligne)
- « Concerts et soirées », Le Ménestrel, (lire en ligne)
- « Nouvelles diverses », Le Ménestrel, (lire en ligne)
- « Le Rideau », La Nation, (lire en ligne)
- « Nouvelles diverses », Le Ménestrel, (lire en ligne)
- A. Elwart, « Une visite au Musée instrumental du Conservatoire national de musique », Le Ménestrel, (lire en ligne)
- Catalogue illustré du Salon, Paris, Société des Artistes français, (lire en ligne), p. LXIV
- Acte de décès no 283 du , Nice, Archives départementales des Alpes-Maritimes [lire en ligne] (vue 72/422)
- « Legs veuve Raynaud », sur Gallica, Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine, (consulté le ), p. 477
- « Angèle BLOT », sur Présence Compositrices (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Angèle BLOT », sur Présence Compositrices (consulté le )
- Ressources relatives à la musique :
- Harpiste française
- Compositrice française de la période romantique
- Compositrice française de musique classique de la période moderne
- Compositrice française du XIXe siècle
- Compositrice française du XXe siècle
- Naissance en mai 1849
- Naissance dans l'ancien 5e arrondissement de Paris
- Décès en janvier 1913
- Décès à Nice
- Décès à 63 ans