Andréa Guiot
Naissance |
Garons (Gard) |
---|---|
Décès |
Nîmes (Gard) |
Activité principale |
Artiste lyrique Soprano |
Style | |
Lieux d'activité | Opéra de Paris, Opéra-Comique |
Années d'activité | 1956-1973 |
Formation | Conservatoire de Paris |
Maîtres | Louis Noguéra, Ketty Lapeyrette |
Enseignement | Conservatoire de Paris |
Répertoire
Andréa Guiot est une cantatrice française (soprano) née le à Garons (Gard) et morte le à Nîmes (Gard).
Biographie
[modifier | modifier le code]À douze ans, une représentation d'Hérodiade dans sa ville natale avec José Luccioni décide de sa vocation[réf. nécessaire]. Après avoir étudié à Nîmes avec le ténor Marcello Santalouna[1], elle entre au Conservatoire de Paris où elle est l'élève de Ketty Lapeyrette et Louis Noguéra. Elle y obtient en 1955 les premiers prix de chant et d'opéra, ainsi que le prix Osiris.
Elle entre alors dans la troupe de la Réunion des théâtres lyriques nationaux (RTLN) dont elle fera partie jusqu'en 1973. Elle débute à l'Opéra-Comique (salle Favart) en 1956 dans le rôle d'Antonia des Contes d'Hoffmann d'Offenbach et en 1957 à l'opéra Garnier dans le rôle de la vierge Erygone du Martyre de saint Sébastien de Debussy[1]. Elle interprète à partir de 1959 des rôles principaux dont Marguerite de Faust ou Micaëla lorsque Carmen y entre au répertoire en 1959.
Salle Favart, elle chante Manon, Mimi, Micaëla, Eurydice, Fiordiligi, Madame Lidoine, Mireille, Louise, Suor Angelica, Cio Cio San et, à l'opéra Garnier, Marguerite, Donna Elvira, Liù, Juliette, Alice Ford et Teresa. De 1973 à 1976, Rolf Liebermann l'affiche dans Parsifal (Fille-fleur), La Bohème (Mimi) et La Walkyrie (Helmwige)[1]. Elle se produit parallèlement en province et à l'étranger : Pays-Bas, Grande-Bretagne, Belgique, Autriche, Allemagne, Suisse, États-Unis, Argentine.
Andréa Guiot fait ses adieux à la scène à l'Opéra de Strasbourg en 1975, dans le rôle d'Élisabeth de Valois du Don Carlos de Verdi[1].
À partir de 1977, elle est professeur au conservatoire de Paris, ainsi qu'aux conservatoires de Lyon, Toulouse, Strasbourg, Montpellier et au CNIPAL de Marseille[1],[2], et donne en parallèle des cours particuliers.
Elle cesse ces activités en 1993 et prend sa retraite à Garons dans le Mas de Rapatel où elle est née. Elle y exerce son talent de peintre et continue à former de jeunes chanteuses et chanteurs. Elle y meurt des suites de la Covid19 le à l'âge de 93 ans[2].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Carrière
[modifier | modifier le code]Les productions auxquelles Andréa Guiot a participé de 1954 à 1977 sont les suivantes :
1954
- 29 juillet 1954 : Die Walküre de Richard Wagner, avec Régine Crespin, Jacqueline Lucazeau, Charles Fronval, Paul Cabanel, Suzanne Darbans, Fernand Debouver. Direction musicla e: Paul Bastide. Mise en scène : Pierre Deloger - Opéra de Vichy
1955
- l'Amour des 3 oranges de Sergueï Prokofiev (Fata Morgana), avec Roger Hieronimus, Juan Oncina, José Denisty, Julien Giovannetti, René Terrasson, Suzanne Darbans - Opéra de Strasbourg
1956
- 22 janvier 1956 : Carmen de Georges Bizet, Claude Hector, Jean Borthayre. Direction musicale : Pierre Cruchon - Opéra Comique
- 28 avril 1956 : la Bohème de Giacomo Puccini (Musette), avec André Laroze, Antoine Griffoni, Julien Giovannetti, Martha Angelici, Robert Massard. Direction musicale : Jean Fournet - Opéra Comique
- juin 1956 : Louise de Gustave Charpentier (Irma), avec Berthe Monmart/Géori Boué, André Laroze/Raoul Jobin, Solange Michel, Louis Musy,Louis Rialland, Pierre Gianotti, Gérard Serkoyan, Jacques Mars. Direction musicale : Jean Fournet - Opéra Comique
- 8 décembre 1956 : Faust de Charles Gounod (Marguerite), avec Gustave Botiaux, Adrien Legros, Lucien Huberty. - Opéra de Nîmes
Discographie partielle
[modifier | modifier le code](par compositeur)
- Georges Bizet :
- Carmen (Micaëla), avec Jane Rhodes, Albert Lance, Robert Massard, chœurs et orchestre de l'Opéra de Paris, Roberto Benzi (dir.) - Philips, 1959 (446118-2)
- Carmen (Micaëla), avec Maria Callas, Nicolai Gedda, Robert Massard, Georges Prêtre (dir.) - His Master's Voice, 1964 ; rééd. EMI Classics (2CD)
- Charles Gounod :
- Faust (Marguerite), avec Gustave Botiaux, Xavier Depraz, René Bianco, Jésus Etcheverry (dir.) - Les Disques d'Orphée (STO 61 052)
- Mireille (rôle-titre), avec Alain Vanzo, René Bianco, Rémy Corazza, Giancarlo Amati (dir.) - Orphée (E 51.024), 1961 ; rééd. Vogue LDM 30129
- Édouard Lalo : Le Roi d'Ys (Rozenn), avec Jules Bastin, Jane Rhodes, Alain Vanzo, Robert Massard, orchestre de la Radio-Lyrique, Pierre Dervaux (dir.) - Le Chant du Monde (CDM LDC 278879/80)
- Jean-Baptiste Lully : Amadis de Gaule, avec Jacques Villisech, Odile Pietti, Michel Sénéchal, Éliane Manchet, Robert Massard, Christiane Eda-Pierre, Jules Bastin, Christiane Issartel, chœurs et orchestre de chambre de l'ORTF, Bruno Amaducci (dir.) - Open Reel Tape,
- Pietro Mascagni : Cavalleria rusticana (Lola), avec Alain Vanzo, Suzanne Sarroca, Robert Massard, Francine Arrauzau], Reynald Giovaninetti (dir.) - Mondiophonie (MSA 1.OO4/7.004) / Adès (13.045/C.8005), 1965
- Jules Massenet : Hérodiade (Salomé), avec Mimi Aarden, Guy Fouché, Charles Cambon, orchestre de la Radio néerlandaise, Albert Wolff (dir.) - 1957 ; rééd. Malibran (2CD)[4]
- André Messager : Véronique (Agathe), avec Mady Mesplé, Denise Benoit, Michel Dens, Jean-Christophe Benoît, Jean-Claude Hartemann (dir.)- EMI C16110175/6 (rééd. CD 2001)
- Jacques Offenbach : Les Contes d'Hoffmann (Antonia), avec Albert Lance, Mady Mesplé, Suzanne Sarroca, Robert Massard, Gabriel Bacquier, dir. Jésus Etcheverry (dir.) - Mondiophone MSA 7002, Adès C 8002, 1965
- Ernest Reyer : Sigurd (Brunehilde), avec Guy Chauvet, Robert Massard, Jules Bastin, Ernest Blanc, Andrée Esposito, Denise Scharley, Manuel Rosenthal (dir.) - Le Chant du Monde (CDM 429171 LO0 H 3)
- Gioachino Rossini : Guillaume Tell (Mathilde), avec Ernest Blanc, Arnold Melchtal, Nicolai Gedda, orchestre national de l’Opéra, Alain Lombard (dir.) - EMI (2C 061 10899), 1970
- Erik Satie : Socrate (rôle-titre), avec Danielle Millet, Andrée Esposito, Mady Mesplé - La Voix de son maître (C 069-11.677), 1973 ; rééd. EMI CZS 7 62877-2 (2CD)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- F. Laurent, « Hommage à la soprano Andrea Guiot », op. cit..
- « Disparition de la soprano française Andréa Guiot », France Musique, 15 février 2021.
- « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°07 du 22 août 1998 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- Christian Colombeau, « Hérodiade ou le triomphe de Massenet, par Andréa Guiot », arts-spectacles.com, 5 août 2009.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Andréa Guiot », dans Personnages connus ou méconnus du Gard et des Cévennes, t. I, Brignon, La Fenestrelle, (ISBN 979-1-0928-2666-1), p. 53-56 — ouvrage édité par l'Académie cévenole.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative au spectacle :
- Jérôme Pesqué, « Rencontre avec Andréa Guiot », odb-opera.com, 28 décembre 2008
- Marcel Quillévéré, « Andréa Guiot, soprano », Les Traverses du temps, France Musique, 26 décembre 2013 (podcast)
- François Laurent, « Hommage à la soprano Andrea Guiot », Diapason, 15 février 2021