Abdiel
Abdiel ou Avdiël[1] (hébreu עֲבְדִּיאֵל « Serviteur de Dieu ») est un nom biblique qui n'est mentionné qu'une fois dans la Bible, dans le chapitre 5 du Premier livre des Chroniques qui contient la généalogie de la tribu de Gad, au verset 15[2] : « Achi, fils d’Abdiel, fils de Guni ».
Cette tribu installée en Transjordanie entre 1093-782 av. J.-C. n'ayant pas joué un grand rôle dans l'histoire ultérieure, le Chroniste ne s'y intéresse pas beaucoup.
En littérature, c'est le nom que John Milton, dans son grand poème épique Paradise Lost, a donné à un séraphin, compagnon de Lucifer qui choisit de rester fidèle à Dieu, le seul qui refuse de se joindre à sa révolte. Il apparaît dans le chant V (vers 805-907) où il répond au discours de révolte de son chef avant de le quitter, ce qui conclut ce livre.
Thus far his bold discourse without controul |
Jusque-là ce hardi discours avait été écouté sans contrôle, |
On le retrouve au chant VI où, venu prévenir de la trahison de Satan, il « trouva déjà connue la nouvelle qu’il croyait apporter » et combat aux côtés des anges restés fidèles, « le seul qui de tant de myriades perdues, le seul qui revenait sauvé ».
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Orthographe utilisée par la TOB
- Premier livre des chroniques, ch. 5
- « Paradise Lost, Book V »
- « Le Paradis perdu, livre V », trad. François-René de Chateaubriand, 1861