On attaque la descente dans la vallée de l'Ouzom jusqu'à Ferrières où l’on bifurque pour emprunter le col de Spandelles (1 378 m) classé en première catégorie, qui est parcouru pour la première fois par le Tour de France[2],[3], jusqu'à Gez et on traverse Argelès-Gazost en direction d'Ayros-Arbouix au pied de l’ascension finale pour la quatrième difficulté du jour vers l'arrivée à Hautacam (1 509 m) et 143,2 km de course.
Dès les premiers kilomètres de l'étape, l'équipe Jumbo-Visma imprime le tempo. Toutefois une échappée se forme avec Wout van Aert, omniprésent durant cette étape, Thibaut Pinot et Daniel Martínez. Au pied du Col de Spandelles, le trio possède 4 minutes d'avance sur le peloton. À 39 kilomètres de l'arrivée, dans la montée du col, Tadej Pogačar attaque, mais Jonas Vingegaard est vigilant, le Slovène tente à quatre reprises de prendre ses distances mais sans succès. Dans la descente, à la suite d'un ennui mécanique, Vingegaard est à deux doigts de chuter. Quelques minutes plus tard, c'est cette fois-ci Pogačar qui finit à terre après une erreur de trajectoire dans un virage, il se relève rapidement et rejoint le maillot jaune qui sportivement l'a attendu. Au moment d'aborder la dernière ascension, le trio de tête n'a plus que 2 minutes 30 secondes sur ses poursuivants. Dans la montée vers Hautacam, le maillot jaune et le maillot blanc reviennent sur les échappés. À 4 kilomètres de l'arrivée, sur un dernier relais de Wout van Aert, Vingegaard prend quelques mètres sur Pogačar, il poursuit son effort seul et remporte l'étape pyrénéenne devant Pogačar qui termine second avec 1 minute et 4 secondes de retard.
↑Damien Gozioso, France Bleu Béarn Bigorre, « Tour de France 2022 : l'inédit col de Spandelles est "dur, sauvage et magnifique" raconte Matthieu Ladagnous », France Bleu, (lire en ligne)