Aller au contenu

Thoraise

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Thoraise
Thoraise
Le château de Thoraise.
Blason de Thoraise
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Grand Besançon Métropole
Maire
Mandat
Jean-Paul Michaud
2020-2026
Code postal 25320
Code commune 25561
Démographie
Gentilé Thoraisiens
Population
municipale
339 hab. (2021 en évolution de −3,97 % par rapport à 2015)
Densité 85 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 10′ 29″ nord, 5° 54′ 14″ est
Altitude Min. 222 m
Max. 411 m
Superficie 3,99 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Montferrand-le-Château
(banlieue)
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Besançon-6
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Thoraise
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Thoraise
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Voir sur la carte topographique du Doubs
Thoraise
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Thoraise
Liens
Site web thoraise.fr

Thoraise est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Installé dans un méandre du Doubs, l'occupation de l'actuel emplacement du village daterait de l'époque protohistorique. Des vestiges gallo-romains ont également été retrouvés[1].

Ses habitants se nomment les Thoraisiens et Thoraisiennes.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Thoraise se situe à neuf kilomètres au sud-ouest de Besançon, dont le site est similaire. Au moment où la boucle du Doubs semble se refermer, un massif rocheux s'interpose, détournant son cours. C'est sur ce rocher que se situe le cœur du village.

Vue générale du village entouré par une boucle du Doubs.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par la ligne  54  du réseau de transport en commun Ginko.

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 148 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dannemarie-sur-Crète », sur la commune de Dannemarie-sur-Crète à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 066,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Thoraise est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montferrand-le-Château, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 310 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (45,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (45,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,5 %), eaux continentales[Note 3] (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (11,1 %), prairies (8,1 %), zones urbanisées (7,7 %), terres arables (7,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Sous l'actuelle école des Ponts du 19e Régiment de Génie ont été découverts des vestiges d'un habitat protohistorique et d'une villa gallo-romaine lors de fouilles archéologiques réalisées de 1970 à 1994[1]. Un four de type polynésien, trois fosses et un vase de stockage témoignent de cette occupation protohistorique qui serait datée de l'âge du Bronze Final IIIb.

Des structures gallo-romaines ont aussi été déterrées : il s'agit de longs murs qui clôture une villa constituée de trois bâtiments reliés entre eux et de trois cours. L'occupation de cette dernière remonterait au milieu du Ier siècle de notre ère, sans dépasser le milieu du IIe siècle. Il s'agissait d'une importante villa, d'une superficie de 20 ha, d'après les vestiges retrouvés sur une surface d'environ 850 mètres de long sur 250 mètres de large.

Des mosaïques, des successions d'exèdres et des monnaies y ont été retrouvées. Des monnaies datant des IIIe et IVe siècles et des aménagements témoignent d'une occupation tardive de la villa.

Thorase en 1267 ; Touraise en 1281 ; Touraize en 1387 ; Thoraise depuis 1453[15].

La seigneurie de Thoraise a été fondée vers 1250 par un fils du seigneur de Montferrand. Le château fort est cité pour la première fois en 1273 lorsque Pierre de Montferrand, allié à Guillaume d'Abbans, le détruisit, mettant le feu aux chaumières alentour. En 1386, la seigneurie fut rachetée par le duc Philippe le Hardi, se trouvant ainsi aux mains des ducs de Bourgogne jusqu'en 1534 où Jean d'Achey en devint le seigneur. En 1756, la famille d'Achey s'étant éteinte, c'est Maxililien d'Izelin de Lanans maréchal de camp des armées du roi, qui l'achète jusqu'à sa saisie comme bien national en 1793. Outre l'importante production de céréales, la vigne tenait une grande place et les habitants avaient obligation de moudre le grain, battre leur chènevis et fouler le drap au moulin mentionné dès 1584. Le courant du Doubs actionnait aussi un martinet au XVIIIe siècle, une taillanderie au XIXe.

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Thoraise Blason
Tranché : au 1er de sinople à la tour d'argent flammée du même, au 2e d'azur à la roue de moulin d'or ; à la bande d'argent chargée de trois fleurs de lis d'azur posées dans le sens de la bande, brochant sur la partition[16].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 2002 2014 Serge Torteau[17] DVD  
mars 2014 En cours
(au 1er juin 2020)
Jean-Paul Michaud[18]
Réélu pour le mandat 2020-2026
MoDem Artisan, suppléant du député Laurent Croizier depuis 2024
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 339 habitants[Note 4], en évolution de −3,97 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
213189223217201209201215202
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
185209193169193204208185210
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
170182181174156160151199156
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
152165153189249239283280288
2015 2020 2021 - - - - - -
353341339------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Anne Biget (sœur Marthe) (1748 - 1824). Son buste occupe une niche aménagée dans la façade de l'hôpital Saint-Jacques de Besançon. On y lit une inscription : À sœur Marthe, de Thoraise, providence des blessés, des prisonniers de guerre et des pauvres, l'Union bisontine des Femmes de France, 1890. Sœur Marthe fut décorée par Napoléon Ier et par Louis XVIII. Elle le fut aussi par les autres souverains de Prusse, d'Autriche et de Russie.

Galerie d'images

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b David Watts et Nicolas Meyer, « Thoraise – Camp militaire. Sauvetage urgent (1994) », ADLFI. Archéologie de la France - Informations. une revue Gallia,‎ (ISSN 2114-0502, lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Thoraise et Dannemarie-sur-Crète », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Dannemarie-sur-Crète », sur la commune de Dannemarie-sur-Crète - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Dannemarie-sur-Crète », sur la commune de Dannemarie-sur-Crète - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 de Montferrand-le-Château », sur insee.fr (consulté le ).
  11. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Besançon », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 5, BESANÇON, CÊTRE, .
  16. « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  17. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Louis Borne, Notre-Dame du Mont à Thoraise et sa confrérie du XVIe au XXe siècle, 1939

Sur les autres projets Wikimedia :