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René Maran

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René Maran
Description de cette image, également commentée ci-après
René Maran (1930)
Naissance
Fort-de-France
Décès (à 72 ans)
Paris
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Genres
romans, poésie, essais

René Maran, né à Fort-de-France, Martinique, le 8 novembre 1887, mort à Paris le 9 mai 1960, est un écrivain français d'origine guyanaise, lauréat du prix Goncourt en 1921.

Biographie

René Maran est né le 5 novembre 1887 sur le bateau qui mène ses parents guyanais à la Martinique. Sa naissance est déclarée à Fort-de-France le . Ses parents, partis au Gabon (où son père, Léon Herménégilde Maran, exerçait un poste administratif colonial), le mettent pensionnaire dès l'âge de six ans, au lycée de Talence puis au Lycée Michel-Montaigne de Bordeaux. Il y rencontre Félix Éboué. René Maran débute en littérature en 1909 dans la revue lilloise de Léon Bocquet : Le Beffroi. Il quitte Bordeaux en 1910, après des études de droit, et devient administrateur d'outre-mer en Oubangui-Chari en 1912. Il écrit des poèmes puis son roman Batouala - Véritable roman nègre, encouragé en cela par son ami Philéas Lebesgue qu'il vient rencontrer à Beauvais dès 1915. Il obtient le prix Goncourt en 1921. Dans la préface de ce roman (et le préface seule), René Maran dénonce certains aspects de la colonisation, ce qui entraîne des controverses et lui vaut des inimitiés. Il met fin à sa carrière coloniale quelques années plus tard et continue celles d'écrivain et de journaliste littéraire et de radio à Paris où il résidera dorénavant, y compris durant la Seconde Guerre mondiale. Il n'est pas inquiété par les autorités occupantes. Dans son œuvre romanesque inspirée par l'Afrique, il montre les rapports, parfois difficiles, entre Noirs et Blancs. Il est aussi un excellent écrivain animalier et dénonce la cruauté des hommes envers les animaux. Très attaché à la France, en dépit de certains griefs qu'il exprime dans sa très belle correspondance avec Philéas Lebesgue, il écrit des biographies qui retracent la vie de « grands Français », notamment de ceux qui ont découvert les terres du futur Empire français. Dans sa correspondance, il cite souvent les trois plus grands amis qu'il admire : Félix Eboué, Philéas Lebesgue et Manoel Gahisto (Réf. François Beauvy, Philéas Lebesgue et ses correspondants en France et dans le monde de 1890 à 1958, thèse de doctorat, 2003, Université de Paris X - Nanterre, publiée par Ed. Awen, 2004, 674 p.) [1].

Dans les années 1930, René Maran fréquente le salon littéraire de Paulette Nardal où il rencontre Léopold Senghor, Aimé Césaire, Jean Price Mars[2]. René Maran exprime des réserves sur le mouvement naissant de la négritude dont il dénonce les dangers :

« Considéré par les Noirs comme un précurseur de la négritude, il avouait qu'il la comprenait mal et avait tendance à y voir un racisme plus qu'une nouvelle forme d'humanisme. Il se voulait, par-dessus tout et avec obstination « un homme pareil aux autres » »

— Lilyan Kesteloot[3].

Œuvres

Principaux ouvrages

René Maran est le premier Français d'origine africaine à obtenir le prix Goncourt en 1921 avec son roman Batouala - Véritable roman nègre, dont la préface dénonce certains excès du colonialisme. Batouala décrit le rite initiatique de la Gan'za, cérémonie de circoncision et d'excision.

Notes et références

  1. Jacques de Cauna, Article René Maran in Le Dictionnaire de Bordeaux : IIIe siècle av. J.-C.-XXIe : IIIe siècle av. J.-C.-2006, Paris, Loubatières, .(BNF 40147783)
  2. Sur René Maran et Gaston Monnerville, consulter Bernard Mouralis, « René Maran et Gaston Monnerville : entre négritude et radicalisme », sur redalyc.uaemex.mx, Francofonia, 14, 2005, (consulté le )
  3. Lilyan Kesteloot, Histoire de la littérature négro-africaine : XXe – XXIe siècle : 1930-2001, Paris, Karthala Editions, .(BNF 37651181)
    Consulter fascicule Le fonds René Maran à la bibliothèque municipale (B.M. Bordeaux, 2007, 19 p.Jean Michel Andrault, « Batouala (1921) et René Maran », Jean Michel Andrault, Hommages René Maran.pdf, (consulté le )
  4. Edition de 1928 illustrée par Alexandre Iacovleff, (BNF 30875367)

Voir aussi

Bibliographie

  • Hommage à René Maran, Présence africaine, 1965, 311 p.
  • Charles Onana, René Maran : le premier Goncourt noir, 1887-1960, Éd. Duboiris, Paris, 2007, 193 p. (ISBN 978-2-916872-01-8)
  • Thierry Sinda, Révolte, critique sociale et tradition dans la littérature négro-africaine des origines à 1960, Université de Cergy-Pontoise, 2000, 445 p. (thèse de Lettres)
  • Géraldine Woloch, René Maran : un écrivain négro-africain sous la colonisation, Institut d'études politiques de Grenoble, Saint-Martin-d'Hères, 1995, 173 p. (mémoire)

Liens externes

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