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Réserve (histoire)

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Modèle:Ébauche droit En histoire du droit, la réserve est le domaine que le seigneur féodal va garder retenir à son profit, qui va disparaitre progressivement au cours du XIe siècle.

Il comporte l'essentiel des outils de production ou de transformation, comme les fours, les lavoirs, les moulins, les forges, les ateliers. Seul le seigneur est assez riche pour faire construire cette appareillage, qu’il met à la disposition de la population contre paiement d’une taxe. Pour garder cette taxe, les seigneurs décident par un ban d’interdire cette construction aux autres : ils s’en réservent le monopole, et il en impose l’usage aux habitants de sa seigneurie.

Il comporte aussi, en tant que domaine, des terres arables, cultivées. Le seigneur utilise une main d’œuvre, ses propres serfs qui vivent dans la réserve, mais aussi avoir recours à une main d’œuvre salariée, qu’il va rétribuer à la journée. Mais l’essentiel de la force de travail lui est apporté sous forme de corvées, imposées à ceux qui ne vivent pas sur la réserve. Le poids de ces corvées est très variable d’une région à l’autre. Certaines coutumes prévoient des corvées originales, comme d’irriguer les près, de nettoyer les chenils, de filer la laine...

La réserve du seigneur comprend encore des cours d’eau, des étangs, et il possède des viviers à poisson. Il installe aux abords des moulins des pêcheries. La réserve seigneuriale s’étend aussi sur les forêts, qui constituent des réserves de chasse. Ils vont permettre à leurs paysans d’aller se servir dans la forêt : la coutume prévoit des droits d’usage de la forêt.

Avec les défrichements, qui sont nombreux, la réserve seigneuriale se réduit. Dans certaines régions, son amenuisement est assez marqué et dans ce cas elle est découpée en petites exploitations, en tenures, et sont donc distribuées aux paysans.

Il y a amenuisement car la terre produit plus, il y a une amélioration des rendements, c'est-à-dire que le seigneur et sa famille peuvent vivre avec une superficie moins grande qu’avant.

D’ailleurs, les nouvelles concessions sont les parties les plus excentrées du château, et donc du point central de la seigneurie. Les parties les plus riches, les plus rémunératrices restent au seigneur, dans la réserve.

La part des terres concédées augmentent, tandis que la réserve diminue. Et donc le seigneur en défriche de plus en plus, et on fait des lots.

Ce déclin de la réserve se traduit aussi par la disparition progressive des ateliers artisanaux, c'est-à-dire que de plus en plus fréquemment les artisans s’installent dans les villes, renaissantes à l’époque. Les corvées deviennent moins nombreuses et s’allègent considérablement. Elles sont remplacées par des redevances en argent.

Le seigneur, à l’origine, était un entrepreneur du sol et de plus en plus souvent on constate qu’il devient un rentier qui perçoit des redevances, dont il se sert pour vivre et qu’il perçoit sur ses paysans.

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