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Pilule contraceptive pour chat

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La pilule contraceptive pour chat est une méthode de contraception réversible destinée aux chattes pour suspendre temporairement leurs capacités de reproduction. Alternative à la stérilisation définitive, cette méthode présente cependant des effets secondaires graves importants.

Molécules

Trois molécules à base de progestérone synthétique sont principalement employées : l'acétate de mégestrol, la proligestone et l'acétate de médroxyprogestérone[1][2].

Mode d'action

Les substances actives des pilules pour chattes agissent par rétrocontrôle négatif de l'axe hypotholamo-hypophysaire, en inhibant le développement des follicules ovariens et en suspendant l'ovulation[1].

Délivrance

En France, la pilule contraceptive pour chatte ne peut être délivrée que sur ordonnance d'un vétérinaire depuis 2012[3].

Indications

La pilule contraceptive est utilisée chez les chattes d'élevage, et pour les individus qui ne peuvent subir d'intervention chirurgicale permettant une stérilisation[4].

Contre-indications

Le diabète (en) est une contre-indication absolue[1].

Avantages et inconvénients

Il s'agit d'un traitement moins coûteux qu'une stérilisation chirurgicale sur le court terme. Cependant, les effets secondaires graves sont importants et les risques augmentent avec la durée de la prise de la pilule contraceptive[1].

Il a été observé que les chatons des premières portées suivant la prise d'acétate de médroxyprogestérone présentent un poids moins élevé à la naissance et étaient plus faibles, voire morts-nés. Cet effet disparait après les premières portées[2].

Effets secondaires et dangers

La prise de la pilule chez les chattes est susceptible de provoquer des atteintes de l'appareil reproducteur : pyomètres, hyperplasies et tumeurs mammaires, kystes ovariens, vaginites[1],[3]. Des modifications du comportement peuvent apparaître, ainsi que de la polyphagie ou un diabète sucré. Le décès de l'animal survient également dans 20 % des cas rapportés à l'Anses-Agence nationale du médicament vétérinaire suite à la prise de la pilule contraceptive[3].

Références

  1. a b c d et e Ségolène Courtin-Donas, « Quel mode de contraception pour son animal de compagnie ? », Actualités Pharmaceutiques, vol. 47, no 480,‎ , p. 41–43 (DOI 10.1016/S0515-3700(08)70094-6, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b (en) Cheryl S. Asa, « Contraception in Dogs and Cats », Veterinary Clinics of North America: Small Animal Practice, vol. 48, no 4,‎ , p. 733–742 (DOI 10.1016/j.cvsm.2018.02.014, lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c Le Point Vétérinaire.fr, « Effets secondaires des « pilules » pour chattes et chiennes : de nouvelles mesures de minimisation des risques », sur Le Point Vétérinaire.fr (consulté le )
  4. A. Vasetska, « Emergency contraception using progestin drugs in domestic cats », Ukrainian Journal of Veterinary and Agricultural Sciences, vol. 3, no 2,‎ , p. 3–6 (ISSN 2617-6149, DOI 10.32718/ujvas3-2.01, lire en ligne, consulté le )

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