Persan (chat)
Chat persan chocolat | |
Région d’origine | |
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Région | Iran |
Caractéristiques | |
Silhouette | Type Bréviligne |
Taille | Moyenne à grande |
Poil | Long avec sous-poil abondant |
Robe | Toutes les couleurs et robes acceptées |
Tête | Ronde, avec un crâne en forme de dôme. Le profil est plat. |
Yeux | Ronds, grands |
Oreilles | Petites, bien espacées |
Queue | Petite et bien fournie |
Caractère | Calme, casanier |
Standards | |
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Le persan est une race de chat originaire d'Iran. Ce chat de taille moyenne à grande est caractérisé par sa robe aux poils longs et sa face au nez aplati. Sélectionné depuis la fin du XIXe siècle, une grande variété de robe sont acceptées par les standards.
L’élevage du chat persan se caractérise par un entretien régulier de sa fourrure, de ses yeux et de ses oreilles. Le persan peut également être atteint par une maladie héréditaire, la polykystose rénale.
Très populaire, cette race se retrouve fréquemment dans les expositions félines et est présente dans les livres et le cinéma. Elle a par ailleurs été à l'origine de nouvelles races.
Historique
Origines
Le nom de la race fait référence à l’un des ancêtres du persan, il s’agît de l'angora turc. Cette race, qui proviendrait des frontières de la Turquie et de l'Iran, à savoir la Perse, a donné au persan le gène responsable de son pelage à poils longs. C'est pour cela que le mot « persan » a été choisi pour nommer la race[1].
Un autre ancêtre présumé serait une race de chat trouvée au Khorassan qui possédait de longs poils gris[2]. Buffon décrit les chats du Khorasan comme des chats qui « ressemblent par la couleur à ceux que nous appelons chats chartreux, et qu'à la couleur près, ils ressemblent parfaitement à ceux que nous appelons chats d'Angora »[3]. En effet le persan correspondait à l'époque à la variété bleue de l'angora, qui lui était blanc.
Pietro della Valle aurait ramené en Italie des chats à poil long, qui n'existaient pas en Europe, de ses voyages en Perse durant le XVIe siècle[2]. Par ce biais, il se serait d'abord reproduit en Italie, puis introduit en France où il est apprécié par les femmes de la bourgeoisie[4]. L'initiateur de la mode des chats aux longs poils en Europe a été Nicolas-Claude Fabri de Peiresc (1580 - 1637), conseiller au Parlement d'Aix-en-Provence[5], qui en introduisit un couple en France[2]. Il avait fait venir des chats de Damas comme des curiosités[6].
Il existe également une hypothèse consistant à dire que le persan aurait été créé en Grande-Bretagne dans le courant du XIXe siècle par croisement des angoras déjà présents en Angleterre avec des chats de type européen. Les objectifs en terme de morphologie et de fourrure auraient été atteints par les Britanniques dès les années 1850[1].
Développement de la race
Par la suite, la race arriva en Grande-Bretagne où elle connut vite une grande popularité. La mode était à l'exotisme et on l'appela successivement « chat français », « chat chinois » puis « chat indien ». On finit par l'appeler simplement longhair (poil long en français), en rapport à sa fourrure.
Les premiers sujets ont été présentés lors de la première exposition féline du Crystal Palace de Londres en 1871[7]. Ils figuraient en exposition à côté des british shorthair dont les britanniques étaient très fiers[4].
À cette époque, un programme d’élevage avait déjà été mis en place par les éleveurs britanniques. On croisa le longhair de l'époque avec le british shorthair. Il en résultat un chat plus rond. Un long travail fut tout d'abord accompli pour améliorer la qualité du poil et arrondir la silhouette du chat[2]. Les éleveurs britanniques travaillent par la suite à diversifier les robes : Les premiers persans étaient unicolores, mais dès la fin du XIXe siècle, les persans particolores (bicolores ou tricolores), tabby, smokes, chinchilla, silver shaded et golden sont présentés aux expositions[8]. En 1889, le premier standard est établi pour une race désormais nommée persan[4].
La popularité de la race gagna rapidement les États-Unis qui continuèrent le travail de sélection mené par les anglais. Les américains allèrent plus dans les extrêmes, en arrondissant encore le persan et en travaillant à la diversité des couleurs[4]. La robe cameo est ainsi créée dans les années 1950 aux États-Unis[8]. C'est en 1930 que les éleveurs américains parviennent à créer une nouvelle variété de persan. Il s'agît du persan «peke-face», qui fait allusion à la race de chien pékinois qui a une tête très plate[1],[2]. La création de cette nouvelle variété engendra de nombreuses controverses en Europe dès 1970[2]. D’un côté les défenseurs du type « anglais » et de l'autre les adeptes du type « américain ». Cette polémique concernant ces types de persans existe encore de nos jours.
Les persans unicolores arrivent en France au début du XXe siècle et les premiers élevages commencent durant l'entre-deux-guerres[2].
Popularité
À l'heure actuelle, le persan est le chat de race le plus populaire dans de nombreux pays, bien qu'il perde de plus en plus de terrain face à d'autres races[9]. En France, il représente un tiers des chats de race enregistrés[10], c'est également la race la plus élevée aux États-Unis[11] et en Angleterre il se place en quatrième position[12]. Toutefois le développement des persans trop typés a été ralenti. En effet, ces variétés ne semblent pas être très appréciées à cause de leurs particularités physiques[1]. À savoir une tête très plate et des yeux globuleux. De plus, ces chats ont souvent des problèmes aux yeux à cause d'un mauvais fonctionnement de leurs canaux lacrymaux.
C'est aussi le chat de race le plus abandonné, il représente 70 % du total des chats racés abandonnés[13], probablement à cause de l'entretien quotidien qu'il demande et des maladies rénales dont il peut souffrir.
Standards
Corps
Le persan est un chat tout en rondeur. Son allure générale montre un chat de taille moyenne à grande, massif et court sur pattes. Le corps doit être musclé et sans obésité, avec un dos droit mais pas trop long. Une longueur excessive du dos entraîne des pénalités de la part des juges. Les hanches et les épaules sont rondes et d'une même largeur, avec une poitrine profonde et large (une poitrine trop étroite est considérée comme un défaut), et le reste de l'abdomen arrondi également. L'encolure doit être courte et massive, donnant l'impression que la tête est directement encastrée dans les épaules. Le contraire est considéré comme un défaut.
Les pattes sont courtes, robustes et bien droites. Les pieds sont grands, ronds et fermes avec des doigts bien serrés. La queue est plutôt courte, mais elle doit tout de même restée proportionnelle à la longueur du corps. Elle est portée droite et bien fournie.
Tête
La tête du persan est typique de la race et c'est probablement ce qui permet de le reconnaître de loin. Elle est ronde et massive, avec des pommettes saillantes, un museau rond et le crâne formant un dôme. D'une manière générale, l'expression du visage est douce. Pour ceci, les os du visage doivent être ronds. Le nez est aussi large que long, aplati et marqué par un stop profond. Si on le regarde de profil, le menton et le nez sont sur une même ligne verticale. Idéalement, le nez est placé entre les yeux et les narines doivent être bien ouvertes pour une bonne respiration. Les sujets présentant une gêne respiratoire sont interdits de tout titre en exposition et donc les narines doivent être bien ouvertes pour permettre une respiration normale.
Les yeux sont placés éloignés l'un de l'autre sur la tête. Ils sont grands et ronds et d'une couleur assortie à la robe. La couleur doit être la plus intense possible car trop pâle elle est considérée comme un défaut. Les oreilles sont presque rondes, petites et peu ouvertes à la base et bien espacées sur le crâne. Le contraire entraîne des pénalités. L'intérieur de l'oreille doit être bien fourni en poils.
Robe et fourrure
La fourrure est longue, dense et uniforme sur tout le corps. Les poils doivent mesurer 10 cm en moyenne. Mais leur taille peut aller jusqu'à 20 cm, notamment autour du cou[1]. C'est la seule race ayant les poils longs, toutes les autres étant reconnues comme mi-longues. Le poil est très soyeux, fin, avec un sous-poil abondant donnant un peu de volume. Une collerette est appréciée et elle doit se continuer entre les pattes et même jusque sous le ventre. Pour les expositions, le poil doit être soigneusement préparé et brossé pour éviter des pénalités. Un bon volume est également un bon point. Par contre, toute présence de nœuds est très peu appréciée.
Toutes les couleurs et toutes les robes sont acceptées. Actuellement, plus de 150 variétés de persans sont reconnues[1], mais il en existe plus de 300[14]. Ce chiffre qui était de 13 variétés reconnues par la FIFé en 1970, n'a cessé d'augmenter puisqu'en 1980, il était déjà de 23. Il existe une explication à ce nombre de variétés important. En effet, chaque combinaison de type de robe et de couleur constitue une variété. Comme le persan smoke (fumé) bleu, le persan brun tabby, le persan tortie smoke ou le persan bleu-crème.
Même si le persan le plus populaire est le persan à poil long appelés également « persan classique », il existe d'autres variétés de persans. On peut diviser ces variétés en deux grandes familles, les persans à poil long et les persans à poil mi-long. Parmi les persans à poil long on retrouve bien sûr le persan classique, le persan chinchilla (chinchilla silver shaded et golden) et le persan colourpoint. Ces variétés ne sont en fait que des persans possédant une robe différente. Parmi les persans à poils mi-long, on retrouve l'Exotic shorthair qui est la seule race reconnue de persan à poils mi-long.
Le terme « persans classiques » désignent les robes uniformes, écaille de tortue, smoke, particolore et tabbies.
Robes uniformes
Les persans uniformes ou solids ou encore unicolores ont une robe de couleur unie. Les couleurs de robe sont le blanc, bleu, noir et roux, mais également crème, chocolat et lilas. La couleur de la robe ne doit pas varier : par exemple, un persan blanc ne doit pas présenter de tâches brune[1].
Les premiers persans étaient unicolores[8]. Les robes les plus anciennes sont le bleu, le blanc et le noir. Le persan bleu, apprécié par la reine Victoria, a connu rapidement le succès : la Société des persans bleus, créée au Royaume-Uni en 1901, est le premier club de race. Aux États-Unis et en France, cette couleur a également été à la mode au début du XXesiècle[8]. Le persan blanc, né du croisement avec des angoras turcs et des persans bleus, existe depuis le XIXe siècle. Pour éviter la surdité des chats blancs aux yeux bleus, il fut croisé avec des british shorthair, afin d'obtenir des chats aux yeux jaunes ou vairons[8]. Le persan noir, très recherché au XIXe siècle, est difficile à obtenir : on comptait, en 1910, seulement dix-sept persans noirs dans les expositions, mais cette robe s'est développée après la première guerre mondiale[8]. Le persan roux nait rayé : ces marques tabby doivent par la suite s'effacer complètement[8].
Les couleurs crème, chocolat et lilas sont plus récentes : le persan crème, amélioré par les éleveurs des États-Unis, est issu d'un croisement entre des persans bleus et roux tandis que les persans chocolat et lilas sont les résultats de l'élevage du persan colourpoint[8].
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Persan blanc et persan crème
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Persan chocolat.
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Persan roux.
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Un persan bleu.
Robes particolores et écaille de tortue
Les persans particolores et écaille de tortue sont présentés dès la fin du XIXe siècle en expositions au Royaume-Uni : il s'agit alors de persan noir et blanc et d'écaille de tortue et blanc[15].
Les persans particolores peuvent être bicolores, arlequin ou van. Le pelage des bicolores doit être constitué de plages de deux couleurs différentes, avec au maximum la moitié de la robe de couleur blanche[15]. Les arlequins sont blancs au trois quart. Leur robe comporte des tâches colorées qui, si possible, sont séparées par du pelage blanc. Le pelage des persans van est blanc avec de la couleur pouvant apparaître sur la queue, entre les yeux et à la base des oreilles.
On retrouve parmi les persans écaille-de-tortue le persan tortie smoke, le persan écaille lilas et l'écaille chocolat qui sont des dilutions de la couleur originale. C'est à partir des années 1970 que les robes écaille-de-tortue apparaissent de manière fortuite dans les portées[15]. Cette robe à la particularité d'être plus facile d'entretien, car faisant moins de nœuds ; les chatons naissent avec un sous-poil gris qui disparait durant la croissance[15]. Les écailles de tortue composées de couleurs diluées comme le chocolat, le lilas et le crème sont apparues plus tardivement. L'écaille et blanc est appelé calico aux États-Unis et chintz en Allemagne.
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Persan bicolore roux.
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Persan bicolore bleu.
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Persan écaille et blanc.
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Un persan écaille de tortue.
Robes fumées
Les robes fumées ou smoke ont les poils décolorés à la base. Les poils sont généralement blancs jusqu'à un tiers de leur longueur, puis ils sont de la couleur de la robe : le contraste est plus impressionnant en hiver, lorsque la fourrure est longue.
Le persan smoke est apparu au début du XIXe siècle[14]. Il est le résultat d'une mutation naturelle du persan tabby argenté. Le persan fumé fut reconnu en Grande-Bretagne dans les années 1860. Toutefois, leur élevage périclita et à la fin de la seconde guerre mondiale, il n'en existait presque plus[16].
Il faut attendre les années 1960 pour que l'élevage reprenne et que les éleveurs arrivent à fixer la couleur du poil. Les persans smoke sont souvent noirs, mais il existe aussi des smokes bleus, chocolats, roux, lilas, crème, écaille[16].
Les persans fumés ont bien souvent les yeux cuivre ou orange cerclés de noir. Leur aspect fumé provient du tipping foncé et long de leur poils.
Robes tabbies
Les tabbies ont une robe qui se rapproche de celle de l'ancêtre sauvage ; on distingue les tabbies marbrés, tigrés et mouchetés. Les marbrés ont de larges rayures et des tâches ovales apparaissent sur leurs flans, tandis que les tigrés ont des rayures beaucoup plus fines et parallèles. Les mouchetés n'ont pas de rayures mais des tâches rondes.
Dans certains pays, le persan tabby est reconnue comme race, en partie grâce à leur histoire. En effet ces persans sont apparu au début du XXe siècle. Certains hypothèses affirme que le persan tabby provient de croisement entre persans et Européen. D'autres hypothèse avance le fait que les persans furent croisé avec des chats importés de Bagdad. En effet, « Attabiah », un quartier de Bagdad, serait l'origine du mot tabby[14].
Buffon décrit un persan tabby et le brown tabby est très à la mode à la fin du XIXe siècle. À Paris, on présente en exposition les persans tigrés en 1927[17]. La race fut fixée en 1930. Durant la seconde guerre mondiale, de nombreuses lignées britanniques de persans tabbies disparaissent, notamment les tabbies bruns et bleus qui sont à présent rares : les tabbies roux, crème et argent sont mieux représentés[17].
Persans chinchillas, silver shaded et golden
Historique
Les persans chinchilla ont été créés en 1880. Sa découverte est attribuée à Mme vallence, une éleveuse britannique[18]. Cette dernière à obtenu le premier persan à robe argentée. Ce persan, du nom de Silver Lambkin, était issu de l'accouplement d'un persans smoke (fumé) et d'un persan silver tabby (tigré de couleur grise). Le géniteur de Silver Lambkin est exposé au musée d'histoire naturelle de Londres[19].
La variété fut baptisée chinchilla en référence au mammifère du même nom. Cette variété à été travaillée durant de longues années. En effet, les premiers persans chinchillas avaient quelquefois des trace de pelage tabby. De plus, les éleveurs sélectionnèrent les chats aux yeux verts car c'est une particularité très importante chez les persans chinchillas[20].
C'est finalement en 1901, vingt et un ans après sa découverte, que la variété est reconnue par le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF). Plus récemment, deux variétés de chinchillas ont été créés, il s'agît des persans silver shaded et des persans golden shaded. Les persans golden shaded auraient été créées par le croisement de persans chinchilla et de persans brun tabby.
Description
Les persans chinchillas ont très souvent les yeux vert émeraude cerclés de paupières noires. La couleur verte apparaît environ sept mois après la mise bas. Il peut arriver qu'ils aient les yeux verts bleutés. Quelques fois, les silver shaded peuvent avoir des yeux cuivrés, ils sont dans ce cas appelés « pewter »[18]. Les pewter sont le résultat de croisement entre des persans bleus, noirs et chinchillas[20].
Le tipping du chinchilla doit être présent sur tout le dessus du chat, de la tête jusqu'à la queue. Ce tipping sera faible sur les côtés et inexistant sur le ventre et le menton du chat. En effet, ces derniers doivent être blancs. Chez le silver shaded, le tipping recouvre environ un tiers du poil et il paraît plus sombre que le chinchilla, malgré son sous-poil entièrement blanc[20]. Chez le golden shaded, le tipping représente plus de la moitié du poil, l'autre partie étant brune : sa robe présente des reflets dorés. Le sous-poil du golden shaded est de couleur abricot et le bout de la queue est noir. Il existe également d'autres couleurs comme les shaded bleus, chocolats, lilas, roux ou crème, et même des shaded écaille-de-tortue[20].
Les persans chinchillas atteignent leur maturité sexuelle plus rapidement que les persans classiques. Mais il faut faire attention à la sélection des partenaires. En effet, reproduire des chinchillas avec d'autres variétés de persans aux yeux cuivre leur fait généralement perdre la couleur verte de leurs yeux. Il ne faut pas non plus choisir des partenaires exclusivement chinchillas car les chatons résultant de l'accouplement deviendrait bien trop clairs pour respecter les standards[18]. Souvent, leur nez est moins aplati et ressemble plus au type originel du persan ; fréquemment plus petits que les autres persans, ils ont également une tête moins large et des oreilles plus longues[20]. Ils sont rares et très recherchés car ces couleurs sont difficiles à obtenir et les femelles chinchilla ont peu de chatons par portée[21].
Il est dit que le persan chinchilla est très affectueux avec son maître. Il garderait même un contact oral presque permanent avec se dernier[19]. En effet, le persan chinchilla miaule plus que les persans classiques.
Persans Caméo
Le persan Caméo, ou Cameo en anglais, a été créé en 1934 aux États-Unis. Il est issu d'un croisement entre persans chinchilas et persans roux. Il se peut également qu'il provienne d'un croisement persans fumés et persans écailles de tortue, mais cette hypothèse est moins soutenue que la première[22].Le persan Caméo doit son nom à une glace recouverte d'un coulis orange. En effet, les poils du caméo sont blanc ivoire ou argenté, mais leur extrémité est rousse. Ce persan est reconnu depuis 1950 comme race à part-entière aux États-Unis. Par contre l'Angleterre et la France, l'on classé comme variété de persan chinchilla, après l'avoir découvert en 1975[22].
Persans colourpoint
Les persans colourpoint sont considérés comme une race à part dans certains pays appelées himalayen. Ce nom provient d'une race de lapin qui possèdent également une robe colourpoint. Ces persans sont tour à tour appelés himalayens, colourpoint ou encore « persan de Malaisie »[23].
Les persans colourpoint sont le fruit de recherche sur le gène siamois. Ces recherches étaient menées aux États-Unis et en Suède entre 1924 et 1930. De ces recherche est née « Débutante », la première chatte à poil long et robe de siamois[24]. Par la suite d'autres programmes furent menés en France et c'est en 1935, que les chats de type « Khmers » apparaissent. Mais cette nouvelle race, en tout point semblable au persan colourpoint actuel, fût abandonnée en 1955 car trop typés oriental.
Le véritable persan colourpoint fut créé par des programmes d'élevage lancées en 1947 en Grande-Bretagne et aux États-Unis : il s'agissait de croisement entre une siamoise au poil mi-long et des persans noirs et bleus[25]. C'est finalement en 1955 que la race fût reconnue en Angleterre et en 1957 aux États-Unis[24]. Il fallut attendre 1958 pour que le colourpoint remporte le premier prix du meilleur chat à poil long.
Les premières couleurs obtenues étaient le seal-point (marques noires ou marrons très foncées), le chocolate-point, le blue-point et le lilac-point puis d'autres couleurs ont rapidement suivies comme le crème, l'écaille-de-tortue, le roux ou le tabby. Des variétés shaded et smokes existent également[25]. Les persans colourpoint point ont très souvent les yeux bleus : cette caractéristique physique est associée au gène qui donne la robe de type colourpoint au chat[24].
En comparaison avec le persan classique, le colourpoint est plus actif et plus précoce sexuellement. La femelle colourpoint donne également des portées plus nombreuses.
Races dérivées ou améliorées par le persan
L'exotic shorthair
L'exotic shorthair parfois simplement appelé « exotic » est la seule variété de persans à poil court reconnue par les standards. Il a la même tête que le persan, c'est à dire, nez plat et tête ronde. Il est né du croisement du persan avec l'american shorthair entre 1950 et 1960, suite à des programmes d'élevages menés aux États-Unis[26].
Le gène récessif du poil long réapparait de temps en temps dans les portées d'exotics. L'exotic à poil long est considéré comme un persan par la FIFé et la TICA et comme une variante de l'exotic par la CFA et la GCCF. Cette différence d'appréciation reflète un débat sur l'appartenance à un race, à savoir selon ses origines (pédigrée) ou selon son apparence : l'exotic à poil long est identique à un persan, mais à des parents exotics shorthairs et toutes les fédérations ne le reconnaissent pas de façon identique[26].
L'himalayen
L'himalayen, aussi appelé Colourpoint ou Colorpoint, est un persan colourpoint considéré comme une race par certaines fédérations comme l'ACFA ou la TICA. Il est en tout point semblable au persan, mais se différencie par sa robe colourpoint.
Autres races
Le persan a participé à l'amélioration ou à l'obtention de nombreuses races de chat à poil long. Le sacré de Birmanie pourrait être le résultat inattendu de l'élevage visant à obtenir le persan colourpoint[27]. Le rex selkirk possèdent une version à poil long dont l'origine remonte au croisement entre la première chatte à poil bouclé et un persan[28]. De même, le tiffany est issu d'un croisement entre un persan chinchilla et un burmese[29]. Une variante du munchkin, le napoléon est également issu d'un croisement avec un persan[30].
Caractère
Le persan est un chat calme, qui aime particulièrement les coussins moelleux ou, à défaut, les genoux de son maître. Casanier, c'est un bon chat d'appartement, mais il peut aussi avoir envie de se dépenser de temps en temps dans le jardin et est tout à fait capable de chasser ou de grimper aux arbres. Toutefois, s'il est habitué étant jeune de vivre en plein air, il est vif et ce comporte comme tout chat domestique[1]. Il est très affectueux et attaché à ses maîtres mais aussi fier et peu sociable.
Le persan miaule rarement, d'une voix douce.
Élevage
Reproduction
La puberté des femelles persans arrive tardivement. Il faut attendre en moyenne 12 mois et jusqu'à 21 mois dans les cas extrêmes[1]. Les portées sont en moyenne de trois ou quatre chatons. Il est fréquent que la femelle ait des difficultés lors de la mise bas. Ces problèmes sont dus au volume important de la tête des chatons. La mortalités des persans est donc plus élevées que la majorité des autres races. La mise bas doit si possible être surveillée.
Les croisements avec des exotics shorthair sont les seuls autorisés en dehors de la race.
Santé
La santé du persan est fragile. Il faut notamment surveiller son alimentation car il est souvent sujet à l'embonpoint. Le persans a des poils long, fin et dense, il faut par conséquent le brosser quotidiennement. Sans quoi, ces poils s'emmêlent et dans le pire des cas, les propriétaires de persans sont forcées de tondre leur animal. Il faut également nettoyer régulièrement ses yeux et son nez, souvent fragiles. En effet de nombreuses maladies touchent les yeux comme le séquestre cornéen (maladie propre aux chats) qui est assez fréquent chez les persans.
La polykystose rénale (PKD) est une maladie génétique fréquente chez le chat persan et les races apparentées. Cette maladie héréditaire est autosomique dominante. Un test ADN spécifique à la race a été créé pour l'éradiquer du cheptel. Ce test dépiste les mutations du gène PKD1, responsable de la maladie. Une étude faite en 2007 par un laboratoire français a estimé qu'environ 26 % des persans sont atteints[31].
Génétique
Les poils long du persans proviennent d'un gène récessif. Ce gène doit en effet être présent deux fois, pour que le chat ait les poils longs. Ce gène se trouve chez tous les chats à poils longs ou mi-longs, par exemple chez les Maine Coon ou le Chat des forêts norvégiennes.
Le persan dans l'art et l'Histoire
Louis XV possédait un persan blanc. La reine Victoria a elle aussi longtemps possédé un persan bleu[14].
En 1920, le livre The tiger in the house dépeint Ariel, un persan roux, animal de compagnie de l'auteur Carl van Vechten. Molson, un persan bleu, est le personnage principal du roman pour enfant Dr. Nightingale Meets Puss in Boots de Lydia Adamson[32].
Milton, un persan blanc et roux, est un personnage de Disney. Persian puss est le compère de Peter Patrick dans la série d'animation télévisée Peter & Persian de Oh Yeah! Cartoons, diffusé aux États-Unis sur Nickelodeon. Le persan est également présent au cinéma parfois comme personnage principal comme dans Comme chiens et chats où M. Tinkles est un persan blanc qui veut dominer le monde et souvent de simple apparitions comme dans Mes stars et moi, Nos voisins, les hommes ou encore le persan blanc de Ernst Stavro Blofeld de l'univers James Bond. SH III est un persan chinchilla présent dans les pubs pour la nourriture pour chat Gourmet et dans les films Un vrai schnock (The Jerk) et Fantômes en fête (Scrooged)[32].
Dans l'univers des jeux vidéos Pokémon, Persian est un félin ressemblant à un puma, évolution de Miaouss.
Le persan bleu Wimauma Masterpiece of Chalsu est le premier chat élu Chat de l'année par le magazine Cats Magazine en 1947[32].
Notes et références
- Pierre Rousselet-Blanc, Larousse du Chat, Larousse, , 136-142 p. (ISBN 2-03-517429-5), « Persans classiques » (fr)
- (langue non reconnue : <abbr + langue non reconnue : class="abbr + langue non reconnue : indicateur + langue non reconnue : title="langue + langue non reconnue : français">(fr)< + langue non reconnue : abbr>) Christiane Sacase, Les Chats, Solar, coll. « Guide vert », , 256 p. (ISBN 2-263-00073-9), « Persan » (fr)
- Georges-Louis Leclerc de Buffon, Les quadrupèdes, vol. IV : Animaux domestiques et animaux sauvages en France, Bar-le-Duc, Contant-Laguerre, , 298 p., p. 236 (fr)
- « Portrait de race : le persan », sur http://loof.asso.fr/, LOOF (consulté le )
- « Le majestueux chat de race persan », sur http://www.toutok.net/encyclok/, Encyklok (consulté le )
- « Persan », sur http://www.waliboo.com/, Waliboo (consulté le )
- « Historique du chat Persan et de ses variétés », sur http://www.royalcanin.fr/, Royal Canin (consulté le )
- Christiane Sacase, op. cit., « Persan, les variétés : le persan unicolore »
- Exemple chiffré en France et en Angleterre
- Chiffres fournis par la Société française de félinotechnie sur Aniwa
- Chiffres fournis par la Cat Fancier Association sur Aniwa
- Chiffres fournis par le Governing Council of the Cat Fancy sur Aniwa
- Le chat de race aussi sur Aniwa
- (langue non reconnue : <abbr + langue non reconnue : class="abbr + langue non reconnue : indicateur + langue non reconnue : title="langue + langue non reconnue : français">(fr)< + langue non reconnue : abbr>) Alain Raveneau, Inventaire des Animaux Domestiques en France, Eclectis, La Camif, (ISBN 2-90897521-1)
- Christiane Sacase, op. cit., « Persan, les variétés : le persan particolore »
- Christiane Sacase, op. cit., « Persan, les variétés : le persan smoke »
- Christiane Sacase, op. cit., « Persan, les variétés : le persan tabby »
- Pierre Rousselet-Blanc, Larousse du Chat, Larousse, , 143-146 p. (ISBN 2-03-517429-5), « Persans chinchillas, silver shaded et golden »
- (langue non reconnue : <abbr + langue non reconnue : class="abbr + langue non reconnue : indicateur + langue non reconnue : title="langue + langue non reconnue : français">(fr)< + langue non reconnue : abbr>) Alain Raveneau, Inventaire des Animaux Domestiques en France, Eclectis, La Camif, (ISBN 2-90897521-1), « Persan Chinchila »
- Christiane Sacase, op. cit., « Persan, les variétés : Les persans chincilla, silver shaded et golden »
- Les principales variétés de chinchillas sur le site persan chinchilla
- (langue non reconnue : <abbr + langue non reconnue : class="abbr + langue non reconnue : indicateur + langue non reconnue : title="langue + langue non reconnue : français">(fr)< + langue non reconnue : abbr>) Alain Raveneau, Inventaire des Animaux Domestiques en France, Eclectis, La Camif, (ISBN 2-90897521-1), « Persan Caméo »
- (langue non reconnue : <abbr + langue non reconnue : class="abbr + langue non reconnue : indicateur + langue non reconnue : title="langue + langue non reconnue : français">(fr)< + langue non reconnue : abbr>) Alain Raveneau, Inventaire des Animaux Domestiques en France, Eclectis, La Camif, (ISBN 2-90897521-1), « Persan Colourpoint »
- Pierre Rousselet-Blanc, Larousse du Chat, Larousse, , 147-149 p. (ISBN 2-03-517429-5), « Persans colourpoint »
- Christiane Sacase, op. cit., « Persan, les variétés : le persan colourpoint »
- Bruce Fogle, op. cit., « Exotic », p.86-87
- Bruce Fogle, op. cit., « Birman », p. 161
- Bruce Fogle, op. cit., « Rex selkirk à poil long », p. 178
- Bruce Fogle, op. cit., « Tiffanie », p. 195
- Bruce Fogle, op. cit., « Munchkin à long poil », p. 180
- Polykystose rénale (PKD) sur le site du laboratoire Antagene
- « Famous cats A-D », sur Famous animals (consulté le ) (en)
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des races de chats
- Exotic shorthair, un persan à poils courts
- Himalayen, un persan colourpoint
Liens externes
Principaux standards
- (fr) Standard LOOF
- (en) Standard CFA
- (en) Standard ACF
- (en) Standard ACFA
- (en) Standard TICA
- (en) Standard FIFé
- (en) Standard WCF