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Odette Valéry

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Odette Valéry
Odette Valéry en 1908
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Marfa VasiliadisVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Période d'activité
Autres informations
Cheveux
Odette Valéry, Les Grandes courtisanes, Folies-Bergère, 1899
Au centre Odette Valéry en Cléopâtre, 1908

Odette Valery (orthographié Valéry dans les publications en français), née Marfa Basiliadi[1] ou Helene Vasilardi[2] (1880 ou 1883–?) est une danseuse italienne d'origine grecque.

Biographie

Jeunesse

Ses parents sont originaires d'Athénes. Elle commence à étudier la danse à Rome[2]. À quinze ans, elle fait partie de l'école de danse de l'Opéra de Paris. Remarquée par un imprésario, elle fait ses débuts à La Scala[1],[2], passe au Constantino de Rome et à l'opéra de Rome[3]. Elle parle français, allemand, italien, espagnol et russe ainsi qu'un peu d'anglais et elle joue bien du piano[2].

Aux Folies-Bergère

En avril 1898, elle est engagée par Édouard Marchand aux Folies Bergère[4] où elle danse avec le Ballet Excelsior[5]. Elle débute comme première danseuse dans Diamant, ballet d'Edmond Mize et Eugène Vivier[6] et dans Le Rêve d'Elias de Paul Lacôme[7]. En , elle crée, L'Enlèvement des Sabines, ballet-pantomime d'Adrien Vély et Charles Dutreil, musique de Paul Marcelles, avec Jane Margyl[8],[9],[10],[11]; Illys, ballet de Jean Lorrain, musique de Louis Ganne[12]. Le , aux côtés de Jane Margyl et Jane Thylda, elle crée La Princesse au sabbat, ballet-pantomime de Jean Lorrain, musique de Louis Ganne[13],[14],[15],[16]. En mai 1899, elle crée le rôle de Vénus dans Les Grandes courtisanes, de Hubert Desvignes, musique d’Edmond Missa[17],[18].

Danses grecques

Elle en vient à considérer la danse sur pointe comme danse "à l'ancienne" et se fait un nom en reconstituant des danses grecques anciennes, pieds nus, comme Isadora Duncan[19],[20]. Elle passe au Casino de Paris et danse ses danses grecques dites danses lascives dans la presse de l'époque[21]. Elle interprete le rôle de Sylvia dans La Statue du commandeur, pantomime de Paul Eudel et Evariste Mangin, musique d'Adolphe David, reprise au théâtre de l'Athénée[22],[23],[24]. [25]. Elle passe aux Capucines, aux Folies-Parisiennes[26].

Théâtre

En 1901, elle est engagée au Ronacher Theatre à Vienne[27]. La même année, elle s'essaye à la comédie dans le rôle de Claire Beaulieu dans une reprise du Maître des Forges de Georges Ohnet aux Bouffes du Nord[28],[29],[30],[31]; elle y joue aussi dans une reprise de Nana de Zola[32] et créée le rôle de la Renommée dans La Mort de l'Aigle[33],[34].

Music-hall

Elle revient au music-hall en 1902, en interprétant des danses et des chants napolitains au Casino de Paris. Elle passe au théâtre des Mathurins[35].

En 1903, elle part à Buenos-Aires, puis revient à Paris et passe au Casino de Paris[36].

En 1907, elle passe au Moulin-Rouge dansant le rôle du Modèle dans La Victoire d'Igra, pantomime d'André Arnyvelde[37].

En 1908, elle danse au Casino de Paris dans Fumées d'opium, ballet-pantomime d'Auguste Germain et R.Trébor[38],[39],[40]. En mars 1908, elle interprète La danseuse aux Crotales au Gymnase[41]. Puis, elle tourne en Angleterre, interprétant la scène de séduction de Salomé[20]; elle est interdite à Nottingham parce que le spectacle de la tête de Jean-Baptiste parait déplacé aux édiles[42],[43]. Elle danse la Valse de Phryné et Salomé au Coliseum Theatre de Londres. Plus tard, elle interprète Cléopâtre au Coliseum Theatre et danse avec un aspic vivant[2],[44],[19].

En novembre 1908, engagée par Oscar Hammerstein I[45], elle fait sensation au Manhattan Opera lorsqu'elle danse le dernier acte de Samson et Dalila[46],[47],[48] avec un serpent, avec les crocs enlevés. Trois serpents sont soignés par son propre domestique, Robert, qu'elle a engagé en plus des autres et qui voyagent avec elle[2],

En 1909, elle joue et danse dans La Chair de Georges Wague et Léon Lambert, musique d'Albert Chantrier au Manhattan Opera House de New York[49].

En 1910, elle gagne 1000 dollars par semaine en dansant au Teatro comunale de Bologne. Elle possède plusieurs automobiles et amasse une fortune en bijoux[46].

Fin de carrière

Elle dépense sans compter et en 1912, elle est démunie. Elle n'a plus d'argent lorsqu'elle doit subir une opération et elle ne peut pas travailler pendant une période prolongée. Bien que son salaire hebdomadaire corresponde à ce qu'un ouvrier gagne en un an à l'époque, elle n'a pas économisé un sou[50],[51]. Elle se retrouve malade et affamée dans une pension bon marché de Notting Hill à Londres où son fils Gaeton, âgé de sept ans, prend soin d'elle. Elle survit ainsi depuis un an en mettant en gage ses bijoux. Un ami qui se produit au Hammerstein's London Opera House, la retrouve, la recueille et prévoit de la renvoyer chez elle en France pour récupérer[46].

Elle revient à Paris et bien qu'elle aurait eu vingt-huit aventures amoureuses en un an au sommet de sa gloire, elle a peu de vrais amis et continue à vivre dans la misère[52],[53]. Le journal Comœdia lance une souscription[54]. Georges Bonjean propose de la recueillir à la villa Médicis Libre à Villepreux[55]. Une représentation à bénéfice est organisée pour elle par Madame Rasimi au Ba-Ta-Clan le 16 décembre 1912[50],[56],[57].

Une héritière californienne, Aimee Crocker vient à son aide en voyant son sort et donne un bal en son honneur pour collecter des fonds au Martin's (New York) (en). L'hôtesse porte un python vivant autour du cou pour l'événement[58].

En 1913, elle joue le rôle d'Estella dans Angoisse, mimodrame de Léon Xanrof, musique d'Hedwige Chrétien et L. Ancel à la Sirène[59].

En 1914, éthéromane et morphinomane, elle est internée quelque temps à Sainte-Anne[60],[61].

Iconographie

Notes et références

Références

  1. a et b « Gil Blas, 18 mai 1899 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  2. a b c d e et f (en) "Odette Valery Here to Dance in Opera" (Nov. 9, 1908) New York Times
  3. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  4. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  5. (en) Theatre Magazine Vol.8 p.312 (1908) New York
  6. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  7. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  8. « Le Figaro, 16 septembre 1898 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  9. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  10. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  11. « La Revue artistique, littéraire et industrielle », sur Gallica, (consulté le )
  12. « Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical », sur Gallica, (consulté le )
  13. Louis Ganne et Jean Lorrain, La princesse au sabbat: ballet en 3 tableaux, Paris: Costallat, (lire en ligne)
  14. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  15. « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  16. « La Vogue », sur Gallica, (consulté le )
  17. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  18. Malandain et Marquié 2015.
  19. a et b « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  20. a et b « Comœdia illustré », sur Gallica, (consulté le )
  21. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  22. « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
  23. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  24. « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
  25. Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, (consulté le )
  26. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  27. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  28. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  29. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  30. « Paris, 30 septembre 1901 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  31. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  32. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  33. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  34. Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, (consulté le )
  35. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  36. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  37. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  38. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  39. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  40. « La Vie théâtrale, artistique & mondaine », sur Gallica, (consulté le )
  41. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  42. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  43. Gustave-Joseph-Alphonse Witkowski et Lucien Nass, Le nu au théâtre depuis l'antiquité jusqu'à nos jours, (lire en ligne)
  44. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  45. « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
  46. a b et c (en) "A Tragedy of Stage Life" (May 21, 1912) Indianapolis Star
  47. (en) Wallace Brockway et Herbert Weinstock, The world of opera; the story of its origins and the lore of its performance, New York, Pantheon Books, (lire en ligne), p. 603
  48. (en) Henry Edward Krehbiel, More chapters of opera, New York, H. Holt and company, (lire en ligne), p. 97
  49. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  50. a et b « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  51. (en) The Spokesman-Review (Nov 22, 1913) p.34
  52. (en) "Why Dancers are So Dangerous" (March 28, 1914) Lima Daily News, Lima, Ohio
  53. (en)"Why Danger Lurks in Nimble Toes of Dancing Stage Beauties" (March 15, 1914) Washington Post
  54. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  55. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  56. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  57. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  58. (en) "$5,000 for a New Thrill" (January 25, 1914) Washington Post
  59. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  60. « Le Ruy Blas, 3 mai 1914 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  61. « Comœdia, 8 mai 1914 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  62. Peintures, aquarelles, pastels, dessins, etc. par H.G. Ibels, (lire en ligne), p. 4

Voir aussi

Bibliographie

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Liens externes

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