Voir la source de Mayenne (département)

{{Voir homonymes|Mayenne}}
{{Infobox Département de France
 | nom              = Mayenne
 | insee            = 53
 | drapeau          = Drapeau fr département Mayenne.svg
 | région           = [[Pays de la Loire]]
 | Date de création = {{date|4 mars 1790}}
 | Préfecture       = [[Laval (Mayenne)|Laval]]
 | Sous-préfectures = [[Château-Gontier-sur-Mayenne]]<br>[[Mayenne (commune)|Mayenne]]
 | population       = {{Population de France/dernière_pop}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | année_pop        = {{Population de France/dernière_année}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | superficie       = 5175.2
 | arr              = [[arrondissements de la Mayenne|3]]
 | circonscription  = [[Liste des députés de la Mayenne|3]]
 | canton           = [[Liste des cantons de la Mayenne|17]]
 | intercommun      = [[Liste des intercommunalités de la Mayenne|9]]
 | comm             = [[Liste des communes de la Mayenne|240]]
 | président        = [[Olivier Richefou]] ([[Union des démocrates et indépendants|UDI]])
 | imageloc         = Mayenne-Position.svg
 | latitude         = 48/10/N
 | longitude        = 0/40/W
 | gentilé          = Mayennais
 | logo             = Logo du Conseil départemental.png
 | site web         = {{URL|https://www.lamayenne.fr}}
 | préfète          = Marie-Aimée Gaspari
}}

La '''Mayenne''' ({{MSAPI|/ma.jɛn/}}<ref group=Note>Prononciation en [[français standard]] retranscrite phonétiquement selon la norme [[Alphabet phonétique international|API]].</ref>) est un [[département français]] de la [[Région française|région]] [[Pays de la Loire]]. Ses [[Gentilé|habitants]] sont les ''Mayennais'' et les ''Mayennaises''. L'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] et [[La Poste (entreprise française)|La Poste]] lui attribuent le code 53. Son chef-lieu est [[Laval (Mayenne)|Laval]].

Le département a été constitué par le décret de l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] du {{date|15 janvier 1790}}. Comme une soixantaine de départements en France, il s'identifie au nom d'un [[cours d'eau]], en l'occurrence la [[Mayenne (rivière)|Mayenne]]. Il correspond essentiellement au [[Bas-Maine]], qui formait la moitié occidentale de la province du [[Maine (province)|Maine]]. Le tiers méridional du département faisait toutefois partie de l'[[Anjou]], et il est d'ailleurs appelé « [[Mayenne angevine]] ». L'[[Anjou]] se trouve également dans la région naturelle du [[Val de Loire]].

L'histoire du département est notamment marquée par la période [[Gallo-romains|gallo-romaine]], avec la cité de [[Jublains|Noviodunum]], par les conflits entre la [[France]] et l'[[Angleterre]] au [[Moyen Âge]], puis par la [[Chouannerie]]. La [[Canal (voie d'eau)|canalisation]] de la [[Mayenne (rivière)|Mayenne]] pendant la [[Renaissance]] permet un certain essor économique et jusqu'au {{s|XIX|e}}, la culture et le tissage du [[Lin cultivé|lin]] ainsi que la métallurgie sont les principales activités départementales. Au {{s|XX|e}}, après un [[exode rural]] marqué, la Mayenne réoriente son économie vers la [[Industrie laitière|production laitière]] et l'[[Secteur agroalimentaire|agro-alimentaire]].

Le département compte [[Liste des communes de la Mayenne|{{Nombre|240|communes (en 2021)}}]] et {{unité|{{Population de France/dernière pop}}|habitants}} en {{Population de France/dernière année}}. Malgré une croissance démographique modérée, la Mayenne demeure le département le moins peuplé des [[Pays de la Loire]]. Elle ne possède que trois villes de plus de {{Nombre|10000|habitants}} : le [[chef-lieu]], [[Laval (Mayenne)|Laval]], et les deux [[sous-préfecture]]s, [[Château-Gontier-sur-Mayenne]] et [[Mayenne (commune)|Mayenne]]<ref name="insee.fr">{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales/departement.asp?dep=53|titre=Populations légales 2012, Mayenne|éditeur=Institut national de la statistique et des études économiques}}.</ref>.

== Géographie ==
{{Article détaillé|Géographie de la Mayenne}}
{{Début d'illustration|center}}
{{Carte double|Mayenne|largeur=530}}
{{Fin d'illustration|{{Géolocalisation/Mayenne|image}}|Carte de la Mayenne avec ses principales communes et agglomérations.}}

=== Situation ===
La Mayenne se trouve dans le Nord-Ouest de la [[France]], elle est sans accès à la mer, mais [[Landivy]], située au nord-ouest du département, n'est qu'à une trentaine de kilomètres de la [[baie du Mont-Saint-Michel]]{{efn|groupe=Note|elle a pourtant donné naissance à deux navigateurs célèbres, [[Alain Gerbault]] de [[Laval (Mayenne)|Laval]] et [[Marin-Marie]] de [[Fougerolles-du-Plessis]] et une industrie tournée vers le nautisme, la corderie Lancelin à [[Ernée]]}}. Le département forme un rectangle régulier, orienté sur un axe nord-sud, c'est-à-dire selon le cours de la [[Mayenne (rivière)|rivière Mayenne]]. À l'ouest, il est limitrophe de la [[Bretagne (région administrative)|région Bretagne]] avec l'[[Ille-et-Vilaine]], et au nord de la [[Normandie (région administrative)|région Normandie]], avec la [[Manche (département)|Manche]] et l'[[Orne (département)|Orne]]. À l'est, il est bordé par la [[Sarthe (département)|Sarthe]], et au sud, par le [[Maine-et-Loire]], deux départements qui font également partie des [[Pays de la Loire]]. La Mayenne est au carrefour des routes reliant [[Paris]] à la [[Bretagne (région administrative)|Bretagne]] et [[Caen]] à [[Angers]] et [[Nantes]].

=== Paysages ===
La Mayenne possède dans son ensemble un relief peu marqué, c'est une région de transition entre la [[Bretagne]], la [[Normandie]] et l'[[Anjou]], des régions très différentes. Le département est surtout fait de collines arrondies et de vallées peu profondes. Néanmoins, il se trouve sur la partie orientale du [[Massif armoricain]] et s'élève en moyenne à {{unité|150|mètres}} au-dessus du niveau de la mer. Son point culminant, le [[mont des Avaloirs]], atteint {{unité|416|mètres}}. C'est le point le plus haut du massif ainsi que de tout le [[Grand Ouest français]]. Le mont se trouve au nord-est du département, près de l'[[Orne (département)|Orne]] et de la [[Sarthe (département)|Sarthe]]<ref name="chambre">{{Lien web|url=http://www.mayenne.chambagri.fr/fileadmin/documents_ca53/internet/environnement/Carto/geographie_regions_agricoles.pdf|titre=Mayenne, géographie et régions agricoles du département|éditeur=Chambre d'agriculture de la Mayenne|date=novembre 2000}}.</ref>. D'autres sommets se répartissent dans le nord-est de la Mayenne, comme le [[mont Rochard]], le [[Montaigu (Mayenne)|Montaigu]] et le [[Tertre Ganne]].

À cause d'un relief relativement uniforme, la Mayenne peut difficilement être divisée en régions naturelles distinctes<ref name="chambre"/>. Six espaces ont toutefois été distingués par des organismes locaux comme la Direction régionale de l’environnement des Pays de la Loire<ref name="atlas">{{Lien web|url=http://paysages.mayenne.pref.gouv.fr/synthese/synthese-atlas.pdf|titre=Atlas des paysages du département de la Mayenne|année=2001|éditeur=Préfecture de la Mayenne}}.</ref> :
* au nord-ouest, autour de [[Gorron]] et [[Landivy]], se trouvent les « Marches de Bretagne », caractérisées par des collines bocagères humides et fortement domestiquées ;
* au nord-est, les « Collines du Maine » ont un paysage boisé et mouvementé et regroupent des sommets comme le [[mont des Avaloirs]]. Elles comptent aussi des petites vallées fluviales ;
* au centre du département, le « Cœur de la Mayenne » correspond à la vallée de la [[Mayenne (rivière)|Mayenne]]. Il se trouve sur l'axe [[Paris]]-[[Brest]] et concentre la population et les activités économiques. Le relief est peu marqué, avec des vallées, des étangs, du [[bocage]], des vergers et quelques forêts ;
* le « Pays ardoisier », autour de [[Renazé]], est une petite région située au sud-ouest du département. Il est marqué par un relief orienté est-ouest et des alignements de barres boisées ;
* le « Pays de l’[[Erve]] » situé à l'est, autour de [[Sainte-Suzanne (Mayenne)|Sainte-Suzanne]] et [[Saulges]], possède un paysage calcaire plat entrecoupé de rivières et de vallées encaissées ;
* le « Haut-Anjou mayennais », qui correspond approximativement à l'[[arrondissement de Château-Gontier]], est formé de plateaux, de vallées larges et de grandes étendues ouvertes.

<gallery mode="packed" caption="Paysages de la Mayenne :">
Mont-Rochard.jpg|Le [[mont Rochard]], qui culmine à {{unité|357|mètres}}, vu depuis un étang.
Panorama Montaigu.JPG|Panorama depuis le sommet du [[Montaigu (Mayenne)|Montaigu]], qui culmine à {{unité|291|mètres}}.
Paysage Coëvrons.JPG|Paysage des [[Coëvrons]].
</gallery>

=== Occupation des sols ===
[[Fichier:Forêt de la Charnie à Viviers.JPG|thumb|La [[forêt de Charnie]].]]
Le département fait {{unité|5175.2|km²}}. Il est couvert à 80 % par des terres agricoles et à 7,9 % par les surfaces urbanisées. Les forêts occupent 7,1 % de la superficie départementale, les autres milieux naturels, 3,3 % et le [[bocage]], 2,7 %. La Mayenne compte par ailleurs {{unité|411900|hectares}} de surface agricole utile, dont 60 % de surfaces fourragères. Le bocage structure une grande partie du département, et les prairies naturelles sont aussi un élément caractéristique de la Mayenne. Les milieux naturels, comme les forêts et les landes, sont surtout présents dans le nord-est, autour du [[mont des Avaloirs]] et des [[Coëvrons]]. La surface agricole diminue progressivement, perdant en moyenne {{unité|500|hectares}} par an. Cette perte se fait au profit de l'urbanisation, qui gagne {{unité|400|hectares}}, le reste étant surtout composé de terres reboisées<ref name="urbanisation">{{lien web|url=http://www.mayenne.pref.gouv.fr/content/download/6444/41810/file/3_contexte_mayennais.pdf|titre=Le contexte mayennais|éditeur=Préfecture de la Mayenne|année=2009}}.</ref>.

L'urbanisation des terres agricoles concerne à 58 % la construction de logements. Elle est très marquée depuis les années 1970, lorsque les agglomérations ont commencé à s'étendre de façon rapide. Suivent les zones d'activités et les infrastructures de transport comme les routes et les voies ferrées. La construction de la [[LGV Bretagne-Pays de la Loire]] a par exemple fait disparaître plus de {{unité|800|hectares}} de terres agricoles<ref name="urbanisation"/>.

=== Géologie ===
L'ensemble du territoire mayennais fait partie du [[Massif armoricain]], et son sous-sol s'est formé au [[Paléozoïque]], notamment grâce à l'activité volcanique, puis a été recouvert par des formations [[tertiaire (géologie)|tertiaires]] diverses. Une grande partie du département, environ {{unité|1800|km|2}}, est ancienne, puisqu'elle est constituée de [[schiste]]s [[précambrien]]s. Ces schistes forment le sous-sol de la [[Mayenne angevine]] et de petits territoires épars, comme le sud de [[Laval (Mayenne)|Laval]] et les environs d'[[Évron]], de [[Chailland]], de [[Bais (Mayenne)|Bais]], d'[[Ernée]] ou encore de [[Villaines-la-Juhel]]<ref name="chambre"/>.

La moitié nord du département, avec le [[mont des Avaloirs]], la [[forêt de Pail]], la [[forêt de Charnie]] et les [[Coëvrons]], est surtout constituée de [[grès (géologie)|grès]] du [[Silurien]]. Les [[schiste]]s du [[bassin ardoisier Anjou-Mayenne]], exploités à [[Renazé]] jusqu'au {{s|XX|e}}, ainsi que ceux de [[Javron-les-Chapelles|Javron]] datent de la même époque. Les sous-sols du Silurien représentent {{unité|600|km|2}}. Le nord de la Mayenne est aussi partiellement formé d'anciens terrains éruptifs ayant laissé du [[gneiss]] et du [[granite]]. Ces terrains représentent {{unité|900|km|2}}<ref name="chambre"/>.

Au centre, le département est marqué par le [[bassin houiller de Laval]] datant du [[Carbonifère]] et du [[Dévonien]]. Il s'étend d'est en ouest de [[Sablé-sur-Sarthe]] à [[Saint-Pierre-la-Cour]] et sa faible largeur est comprise entre [[Montigné-le-Brillant]] et [[Louverné]]. Similaire au bassin de [[Châteaulin]] dans le [[Finistère]], il forme une zone de faiblesse au sein du massif armoricain, il est comprimé entre les blocs rigides mancellien au nord et rennais au sud<ref>{{Lien web|url=http://geolfrance.brgm.fr/revues%5Carticles%5CGF3-1-1988.pdf|titre=Évolution géodynamique du bassin carbonifère de Laval|auteur=Eric Houlgatte, Alain Le Hérisse, Annik Pelhate, Joël Rolet|éditeur=Géologie de la France|année=1988}}.</ref>. Il est composé de [[schiste]]s et de [[calcaire]]s [[carbonifère]]s formant des couches plissées. Le marbre et la [[chaux (matière)|chaux]] y a été abondamment exploitée, notamment à [[marbre de Saint-Berthevin|Saint-Berthevin]], [[Marbre noir d’Argentré|Argentré]], [[Louverné]], [[Grez-en-Bouère]]<ref>[[Marbre de Bouère]].</ref> et [[Saint-Pierre-la-Cour]]. Le bassin regroupe environ {{unité|1200|km|2}}<ref name="chambre"/>.

Enfin, les vallées fluviales autour de [[Château-Gontier-sur-Mayenne]], [[Gorron]], [[Ambrières-les-Vallées]], [[Mayenne (commune)|Mayenne]], [[Craon (Mayenne)|Craon]], [[Meslay-du-Maine]] ou encore [[Évron]] contiennent des alluvions déposées pendant l'[[Tertiaire (géologie)|Ère tertiaire]], notamment du gravier. Ces alluvions concernent environ {{unité|150|km|2}}<ref name="chambre"/>.

=== Hydrographie ===
{{Voir aussi|Réseau hydrographique de la Mayenne|Cours d'eau de la Mayenne}}
[[Fichier:Laval Pont Vieux.JPG|thumb|La [[Mayenne (rivière)|Mayenne]] dans le centre de [[Laval (Mayenne)|Laval]].]]
Le département est presque entièrement compris dans le [[bassin versant]] de la [[Mayenne (rivière)|Mayenne]], vaste de {{unité|4358|km²}}. La Mayenne est une rivière longue de {{unité|202|km}} qui prend sa source sur le versant nord du [[mont des Avaloirs]], dans l'[[Orne (département)|Orne]]. Elle traverse le département du nord au sud, puis elle descend vers [[Angers]], où, avec la [[Sarthe (rivière)|Sarthe]] et le [[Loir (rivière)|Loir]], elle forme la [[Maine (affluent de la Loire)|Maine]], un affluent de la [[Loire]]. Le bassin versant de la Mayenne s'étend donc dans l'[[Orne (département)|Orne]] et le [[Maine-et-Loire]], mais aussi dans la [[Manche (département)|Manche]] et l'[[Ille-et-Vilaine]]. Le département de la Mayenne possède toutefois 71 % du bassin. La Mayenne possède un certain nombre d'affluents, comme l'[[Aisne (affluent de la Mayenne)|Aisne]], l'[[Aron (rivière de la Mayenne)|Aron]], la [[Jouanne]] et l'[[Ouette (rivière)|Ouette]] sur la rive gauche, et la [[Varenne (affluent de la Mayenne)|Varenne]], la [[Colmont (rivière)|Colmont]], l'[[Ernée (rivière)|Ernée]] et le [[Vicoin]] sur la rive droite. L'[[Oudon (affluent de la Mayenne)|Oudon]] prend sa source dans le département mais se jette dans la Mayenne en [[Maine-et-Loire]], près du [[Le Lion-d'Angers|Lion-d'Angers]]. Le bassin compte au total {{unité|6500|km}} de cours d'eau<ref name="mayenne">{{Lien web|url=http://www.sagemayenne.org/media/partie_1_bassin_de_la_mayenne__089608200_1207_29042008.pdf|titre=Bassin de la Mayenne|éditeur=SAGE du bassin versant de la Mayenne|année=2005}}.</ref>.

[[Fichier:Thévalles (1).JPG|thumb|left|L'[[Erve]] à [[Chémeré-le-Roi]].]]
Le bassin de la Mayenne se trouve principalement sur un sous-sol de [[schiste]]s et de [[granite]]s. On y trouve deux types d’[[aquifère]]s : les aquifères d’interstices, situées dans les sols perméables constitués de sables, de [[grès (géologie)|grès]]
altérés ou de [[calcaire]]s, et les aquifères de fissures et de fracturation, dans lesquelles l'eau circule dans les fissures non argilisées. Ce dernier type est le plus important et il forme un vaste réseau d'eaux souterraines. Chaque année, près de six millions de mètres cubes d'eau sont prélevés dans ces réserves, et le bassin possède un potentiel annuel estimé à environ douze millions de mètres cubes<ref name="mayenne"/>.

La [[Mayenne (rivière)|Mayenne]] est navigable jusqu'à la ville de [[Mayenne (commune)|Mayenne]], mais son intérêt économique se limite au tourisme fluvial (pêche, voile, randonnée sur les chemins de halage, etc). En outre, des petits barrages et 24 installations hydroélectriques construits sur la Mayenne fournissent près de 2 % de la consommation électrique du bassin versant, qui totalise {{nombre|280000|habitants}}<ref name="mayenne"/>.

Une mince bande de territoire, située le long de la limite orientale du département, fait partie du [[bassin versant]] de la [[Sarthe (rivière)|Sarthe]]. La rivière y compte plusieurs affluents, comme le [[Merdereau]], la [[Vaudelle]], l'[[Orthe]], la [[Vaige]], la [[Taude]] et l'[[Erve]], qui arrose les [[Coëvrons]]. Cette dernière a creusé les sols calcaires autour de [[Saulges]], formant un paysage [[karst]]ique comprenant un canyon et des grottes. L'extrémité nord-ouest de la Mayenne fait de son côté partie des bassins de la [[Sélune]] et du [[Couesnon]], deux [[fleuve côtier|fleuves côtiers]] qui se jettent dans la [[baie du Mont-Saint-Michel]]. Enfin, quelques territoires de l'ouest de la Mayenne font partie du bassin de la [[Vilaine]], qui y prend sa source.

<gallery mode="packed" heights="300px">
53-Bassins_DCE.jpg|La Mayenne est découpée en deux bassins DCE : [[Bassin Loire-Bretagne|Loire-Bretagne]] et [[Bassin Seine-Normandie|Seine-Normandie]].
Fichier:53-Cours_eau.jpg|Carte de l'ensemble du réseau hydrographique de la Mayenne
</gallery>

=== Climat ===
La Mayenne, grâce à la proximité de la [[Manche (mer)|Manche]] et de l'[[océan Atlantique]], possède un [[climat océanique]]. Le temps est souvent humide, avec des températures régulières et modérées. Les températures extrêmes, {{unité|-10|°C}} en hiver et {{unité|32|°C}} en été, sont rares. Les précipitations sont étalées sur l'année et sont donc rarement abondantes. Le centre et le sud du département reçoivent {{unité/2|60|à=70|cm}} d'eau par an. Le nord, au relief plus marqué, est aussi plus humide. Les régions autour de [[Landivy]] et de [[Pré-en-Pail]] reçoivent ainsi près de {{unité|100|cm}} d'eau par an<ref name="chambre"/>.

Données pour [[Laval (Mayenne)|Laval]] :
{{Relevé météo
|titre=Laval-Entrammes (1981-2010)
|source=<ref name="météo">{{Lien web|url=http://www.lameteo.org/index.php/component/content/article/52-climatologie/1620-normales-climatiques-1981-2010-laval|titre=Normales climatiques 1981-2010 : Laval|éditeur=LaMétéo.fr}}.</ref>

|tmax-jan=7.8         |tmin-jan=2.2
|tmax-fev=9.3        |tmin-fev=2.2
|tmax-mar=12.6     |tmin-mar=3.8
|tmax-avr=15.6      |tmin-avr=5.4
|tmax-mai=19.3     |tmin-mai=9.1
|tmax-jui=22.5       |tmin-jui=11.7
|tmax-jul=24.5       |tmin-jul=13.5
|tmax-aou=24.6        |tmin-aou=13.4
|tmax-sep=21.9     |tmin-sep=10.9
|tmax-oct=17.0     |tmin-oct=8.8
|tmax-nov=11.4    |tmin-nov=4.8
|tmax-dec=7.7      |tmin-dec=1.9
|tmax-ann=16.2       |tmin-ann=7.3

|tmoy-jan=5.0
|tmoy-fev=5.8
|tmoy-mar=8.2
|tmoy-avr=10.5
|tmoy-mai=14.2
|tmoy-jui=17.2
|tmoy-jul=19.1
|tmoy-aou=19.0
|tmoy-sep=16.5
|tmoy-oct=12.9
|tmoy-nov=8.1
|tmoy-dec=4.8
|tmoy-ann=11.8

|soleil-jan=61.4      |prec-jan=66.4
|soleil-fev=75.7       |prec-fev=57.6
|soleil-mar=122.5    |prec-mar=56.4
|soleil-avr=146.5     |prec-avr=41.4
|soleil-mai=190.5    |prec-mai=64.2
|soleil-jui=204.2      |prec-jui=39.2
|soleil-jul=206.9      |prec-jul=42.2
|soleil-aou=221.8    |prec-aou=39.0
|soleil-sep=156.9    |prec-sep=30.7
|soleil-oct=107.2     |prec-oct=70.8
|soleil-nov=70.2      |prec-nov=58.8
|soleil-dec=47.4      |prec-dec=65.9
|soleil-ann=1611.2  |prec-ann=632.6
}}

=== Faune, flore et environnement ===
[[Fichier:Maculinea arion Large Blue Upperside SFrance 2009-07-18.jpg|thumb|L'[[azuré du serpolet]], menacé par la disparition des pâturages.]]
La Mayenne compte {{nombre|1445|espèces}} de plantes, 63 espèces de mammifères, 280 espèces d’oiseaux, 16 espèces d’amphibiens, 11 espèces de reptiles et plusieurs milliers d'espèces d'insectes, encore peu étudiées<ref name="bio"/>. Le département compte plusieurs espaces naturels remarquables, comme des [[tourbière]]s, des forêts et du [[bocage]]. Les tourbières se trouvent surtout dans le nord du département. On y trouve des espèces animales et végétales rares, comme des plantes carnivores ([[droséra]]s et [[grassette commune|grassette]]), vénéneuses ([[fritillaire pintade]]) ou herbacées ([[linaigrette à feuilles étroites]], [[Comarum palustre|potentille des marais]]). Les tourbières sont généralement entourées de bois d'[[aulne]]s et de [[frêne]]s, au pied desquels poussent des fougères ou des plantes basses comme la [[chrysosplenium oppositifolium|dorine à feuilles opposées]]. La faune comprend notamment des libellules et des araignées<ref>{{Lien web|url=http://www.mayennenatureenvironnement.fr/zones-humides.html|titre=Zones humides|éditeur=Mayenne Nature Environnement}}.</ref>.

[[Fichier:Athene noctua (portrait).jpg|thumb|left|La [[chevêche d'Athéna]], qui peut être observée dans le bocage.]]
Le département possède de grandes étendues de forêts, comme la [[forêt de Concise]], la [[forêt de Mayenne]] ou [[forêt de Charnie|celle de Charnie]]. Le nord de la Mayenne, et surtout les massifs du [[mont des Avaloirs]] et des [[Coëvrons]], sont cependant plus boisés que le sud. La plupart des forêts mayennaises font moins d'un hectare ; la [[futaie]] et les [[Feuillu|espèces feuillues]], notamment le chêne, dominent. Les forêts abritent le [[chevreuil]], le [[petit sylvain]], la [[Salamandra salamandra|salamandre tachetée]], l'[[amanite tue-mouches]] ou encore le [[pic mar]]. Le [[bocage]] sert de refuge à un grand nombre d'espèces très variées : le [[blaireau européen]], la [[chevêche d'Athéna]], la [[Reinette|reinette verte]], l'[[ancolie commune]], la [[couleuvre d'Esculape]]<ref name="bio"/>…

[[Fichier:Ophrys apifera2.jpg|thumb|L'[[ophrys abeille]], une orchidée visible dans les pelouses sèches du bassin de Laval.]]
Les pelouses sèches, qui couvrent les sols calcaires ou gréseux, sont également riches en faune et en flore. Elles abritent la [[vipère aspic]], l'[[azuré du serpolet]], un papillon, l'[[ophrys abeille]], une orchidée, ou l'[[Oedipoda caerulescens|œdipode turquoise]], un criquet. Les [[lande]]s, situées principalement dans le nord, sont peuplées d'[[Ulex minor|ajoncs nains]], de [[Erica tetralix|bruyères]], d'[[argiope (genre)|argiopes]], d'[[engoulevent d'Europe|engoulevents]] ou de [[fauvette pitchou|fauvettes]]. Les anciennes carrières sont le refuge de chauves-souris, de [[géranium luisant|géraniums]], de batraciens, ou encore de [[Platanthera chlorantha|platanthères]], qui sont des orchidées. Dans les villes et les villages, on trouve aussi le [[Erinaceus europaeus|hérisson d'Europe]], le [[choucas des tours]], l'[[hirondelle de fenêtre]] ou encore la [[Cymbalaire des murs|linaire cymbalère]], qui pousse sur les vieux murs. Enfin, les rivières et les étangs sont le refuge de l'[[anguille]], du [[triton crêté]], de la [[loutre d'Europe]], du [[Alcedinidae|martin-pêcheur]], de la [[couleuvre à collier]], de la [[gallinule poule-d'eau]], de la [[renoncule]], de l'[[Iris pseudacorus|iris des marais]], du [[Sagittaire à feuilles en flèche|sagittaire flèche d'eau]], ou de l'[[Isopyrum thalictroides|isopyre faux-pigamon]], une petite plante vénéneuse<ref name="bio">{{Ouvrage|titre=La Biodiversité en Mayenne|éditeur=Conseil général de la Mayenne}}</ref>.

La [[périurbanisation]], qui entraîne le mitage des terres agricoles et la disparition du bocage, est la principale menace qui pèse sur les paysages mayennais. Le département compte un [[Site classé ou inscrit en France|site naturel classé]], [[Ahuillé]], ainsi que huit autres [[Site classé ou inscrit en France|sites inscrits]]<ref>{{Lien web|url=http://www.profil-environnemental.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/accueil/zooms_territoriaux/agglomeration_laval/paysages|titre=Paysages|éditeur=Préfecture des Pays de la Loire|date=26 mars 2012}}.</ref>. Le [[parc naturel régional Normandie-Maine]], qui s'étend aux confins de la Mayenne, de l'[[Orne (département)|Orne]] et de la [[Sarthe (département)|Sarthe]], englobe plusieurs communes du nord-est du département, comme [[Ambrières-les-Vallées]], [[Pré-en-Pail]] et [[Lassay-les-Châteaux]]. Ce parc recouvre également la plupart des sommets mayennais, comme le [[mont des Avaloirs]]. Le département est aussi soumis à des problèmes de pollution liés au traitement des déchets. L'usine Aprochim de [[Grez-en-Bouère]] a par exemple été accusée en 2011 d'avoir diffusé du [[Polychlorobiphényle|PCB]] dans l'environnement. Plusieurs troupeaux de bovins avaient dû être abattus<ref>{{lien web|url=https://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Pollution-au-PCB-a-Grez-en-Bouere-l-etat-met-en-demeure-Aprochim_40806-2013952------53130-aud_actu.Htm |titre=Ouest-France |consulté le=22 novembre 2011}}.</ref>. En outre, la qualité de l'eau n'est pas toujours optimale, notamment pour les affluents en rive gauche de la [[Mayenne (rivière)|Mayenne]]. Ces cours d'eau contiennent des quantités non négligeables de [[nitrate]]s rejetés par l'industrie et l'agriculture, mais la situation tend à s'améliorer, et la Mayenne doit atteindre un bon état écologique avant 2021. Par ailleurs, les nombreux barrages construits sur les rivières sont des obstacles infranchissables pour les poissons migrateurs<ref>{{Lien web|url=http://www.profil-environnemental.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/accueil/zooms_territoriaux/agglomeration_laval/ressources_en_eau|titre=Ressources en eau|éditeur=Préfecture des Pays de la Loire|date=26 mars 2012}}.</ref>.

== Transport ==
{{Article détaillé|Transports dans la Mayenne}}
=== Voies routières ===
{{Article détaillé|Réseau routier de la Mayenne}}
[[Fichier:RD31 (Mayenne).png|thumb|La D 31 près de [[La Baconnière]].]]
Au {{date|31 décembre 2011}}, la Mayenne possédait {{unité|8074|kilomètres}} de routes, dont {{unité|57|kilomètres}} d'autoroutes, {{unité|147|kilomètres}} de routes nationales, {{unité|3687|kilomètres}} de routes départementales et {{unité|4183|kilomètres}} de voies communales. Le département occupait ainsi le {{74e|rang}} au niveau national sur les {{unité|96|départements}} métropolitains pour la longueur du réseau routier, et le {{73e|rang}} pour la densité, avec {{unité|1.6|kilomètre}} de route par [[kilomètre carré|km{{2}}]] de territoire<ref name="MEDDE">{{Lien web |url=http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/Produits_editoriaux/Memento/Chapitre-3-transports-urbains-et-routiers-1re-partie.xls |titre= Mémento de statistiques des transports, Chapitre 3 : ''Transports urbains et routiers, {{1re}} partie : 3.3 Réseaux'' |site =le site Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire / Économie et statistiques.|consulté le= 31 octobre 2012}}.</ref>.

La Mayenne est traversée par une seule autoroute, l'[[autoroute A81 (France)|A81]], qui relie [[Le Mans]] à [[Rennes]] et traverse le département d'est en ouest, en desservant [[Laval (Mayenne)|Laval]]. L'A81 se trouve par ailleurs sur la route entre [[Paris]] et la [[Bretagne]]. Le nord du département est traversé par un axe parallèle, la [[Route nationale 12 (France)|RN 12]], qui relie [[Paris]] à [[Brest]] en passant par [[Alençon]]. Elle dessert notamment [[Pré-en-Pail]], la ville de [[Mayenne (commune)|Mayenne]], [[Ernée]] et entre en [[Ille-et-Vilaine]] par [[Fougères]].

[[Laval (Mayenne)|Laval]] est le principal nœud routier mayennais, et de nombreuses routes partent en étoile depuis la ville. C'est notamment le cas de la [[Route départementale 31 (Mayenne)|D 31]], qui dessert [[Ernée]] et [[Landivy]] et qui est partiellement en {{dunité|2|2|voies}}. La vallée de la [[Mayenne (rivière)|Mayenne]] est également un axe important, puisqu'elle permet de relier Laval aux deux sous-préfectures, [[Château-Gontier]] et [[Mayenne (commune)|Mayenne]], et traverse le département du nord au sud. Elle est empruntée par la [[Route nationale 162|RN 162]], qui se poursuit jusqu'au [[Le Lion-d'Angers|Lion d'Angers]], en [[Maine-et-Loire]].

=== Transport ferroviaire ===
La [[Compagnie des chemins de fer de l'Ouest]] en 1855 ouvre la section [[Le Mans]]-[[Laval (Mayenne)|Laval]] puis le {{date|1 mai 1857}} est inauguré les 73 kilomètres restant reliant Laval à [[Rennes]]. L'événement suscite ce commentaire dans ''[[l'Illustration]]'' daté du {{date|9 mai 1857}} : {{Citation|C'est de [[Laval (Mayenne)|Laval]] qu'est parti le premier train à grande vitesse, dont le passage, dans cette contrée classique de la superstition et de la sainte ignorance, va introduire les usages et les habitudes qui doivent faire bientôt rentrer la Bretagne dans le concert de notre civilisation…}}

[[Fichier:2013-01-08 Travaux LGV BPL - raccordement ouest Laval + TGV.JPG|thumb|Un TGV traversant le chantier de la [[LGV Bretagne-Pays de la Loire]] près de Laval, en 2013.]]

En 1959, le réseau ferroviaire mayennais totalisait {{unité|289|km}} de voies, huit lignes et 43 gares et haltes<ref>{{Ouvrage|auteur1=Yves Barnéoud|titre=La Mayenne industrielle, commerciale et touristique|éditeur=Chambre de commerce de Laval et de la Mayenne|année=1959|passage=60}}</ref>. La plupart des lignes ont été déclassées au cours de la seconde moitié du {{s|XX|e}} et seule la [[ligne de Paris-Montparnasse à Brest]] sert encore au transport de voyageurs. Cette ligne est l'une des plus fréquentées de France et elle est empruntée par des [[TGV Atlantique]] ainsi que par des [[TER Pays de la Loire]]. Ces derniers desservent les quelques gares mayennaises, comme [[gare de Laval|celle de Laval]], [[gare d'Évron|d'Évron]], [[gare de Montsûrs|de Montsûrs]], [[gare de Port-Brillet|de Port-Brillet]] ou [[gare de Saint-Pierre-la-Cour|de Saint-Pierre-la-Cour]]. Ils permettent aussi des liaisons avec des gares de la [[Sarthe (département)|Sarthe]] et d'[[Ille-et-Vilaine]], notamment [[Le Mans]] et [[Rennes]]. La gare de Laval est la seule à être desservie par des TGV, qui effectuent pour la plupart des liaisons entre [[Paris]] et des grandes gares bretonnes.

La [[LGV Atlantique]], qui dessert le [[Grand Ouest français|Grand Ouest]], s'arrête avant [[Le Mans]] jusqu'en 2017, les TGV poursuivant leur trajet en Mayenne puis en Bretagne roulent alors sur une ligne classique. Afin de remédier à cette situation et de réduire les temps de trajet, [[Réseau ferré de France]] lance la construction de la [[LGV Bretagne-Pays de la Loire]], qui s'étend du Mans jusqu'à Rennes; elle est inaugurée le {{date|1 juillet 2017}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=LGV. Revivez la journée d'inauguration, de Paris à Rennes|périodique=Ouest France|date=1 juillet 2017|lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/en-direct-de-paris-rennes-la-lgv-inauguree-par-emmanuel-macron-5103731|consulté le=19 mars 2018}}.</ref>. La Mayenne est traversée d'est en ouest par cette nouvelle LGV qui s'aligne parallèlement à la [[ligne de Paris-Montparnasse à Brest|ligne classique de Paris-Montparnasse à Brest]].

=== Autres moyens de transports ===
[[Fichier:Rivière la Mayenne.jpg|thumb|La [[Mayenne (rivière)|Mayenne]] vue depuis le chemin de halage à [[Entrammes (Mayenne)|Entrammes]].]]
La Mayenne possède un petit aéroport, celui de [[aéroport de Laval - Entrammes|Laval-Entrammes]], qui ne propose aucun vol commercial régulier. L'aéroport proposant ce type de services le plus proche est celui de [[Aéroport de Rennes - Saint-Jacques|Rennes Saint-Jacques]]. Le transport fluvial, autrefois très important pour l'économie locale, a été abandonné au profit du transport routier, et la [[Mayenne (rivière)|Mayenne]], l'unique cours d'eau navigable, n'est plus utilisée que par les plaisanciers. Elle n'est d'ailleurs pas gérée par l'établissement public ''[[Voies navigables de France]]''.

La carence en lignes ferroviaires est compensée par le réseau régional d'autocars, le réseau [[Aléop]], qui dessert de nombreuses communes mayennaises ainsi que des villes situées dans des départements limitrophes, comme [[Châteaubriant]] et [[Sablé-sur-Sarthe]]. L'agglomération de Laval possède enfin son propre réseau de bus, géré par les [[Transports urbains lavallois]].

La Mayenne possède un réseau de pistes cyclables conséquent. Il englobe notamment {{unité|128|kilomètres}} d'anciennes voies ferrées reconverties en voies vertes ainsi qu'un chemin de halage de {{unité|85|kilomètres}} qui suit le cours de la [[Mayenne (rivière)|Mayenne]]<ref>{{Lien web|url=http://www.mayenne-tourisme.com/Bougez/Le-velo/Velo-et-voies-vertes|titre=Vélo et voies vertes|éditeur=Office de tourisme de la Mayenne}}.</ref>. À Laval, il existe un système de vélos en libre-service, appelé [[Vélitul]].

== Histoire ==
{{article détaillé|Histoire de la Mayenne}}
=== Étymologie ===
Le département porte le nom de la [[Mayenne (rivière)|rivière Mayenne]] selon un processus courant de transfert d'un hydronyme à un toponyme.

Le nom de la rivière est attesté sous les formes ''Meduana'' au {{s|VI|e}}, puis ''Medena'', ''Mehena'', ''Maesne'' et ''Meenne''. La forme ''Mayenne'' est mentionnée pour la première fois au {{s|XIV|e}}<ref name="étymologie">{{Ouvrage|auteur1=Ernest Nègre|titre=Toponymie générale de la France : Tome 1, Formations préceltiques, celtiques, romanes : étymologie de 35000 noms de lieux|éditeur=[[Librairie Droz]]|année=1990|pages totales=708|passage=119|isbn=978-2-600-02883-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=rsNpi7IVulEC&printsec=frontcover}}</ref>.

[[Hans Krahe]] a vu dans ''Meduana'' un dérivé de la racine indo-européenne ''*medh-'' « du milieu ». Il s'agit plus probablement du mot indo-européen qui s'est perpétué en celtique sous la forme ''*medu'' « miel, hydromel »<ref name="delamarre">Xavier Delamarre, ''Dictionnaire de la langue gauloise'', [[Éditions Errance]] 2003, p. 221 - 222.</ref>. Il se retrouve dans l'irlandais ''meda'' (génitif de ''mid''), le gallois ''medd'' et le breton ''mez'' qui signifient tous « hydromel »<ref name="delamarre" />. ''Medu-'' est identifié également dans les noms de rivières ''Meduacus'' (aujourd'hui la [[Brenta (fleuve)|Brenta]]) en Cisalpine, la [[Mionnaz]] en Suisse (de ''*Medu-ona'')<ref name="delamarre" />.

Le second élément ''-ana'', appellatif ou suffixe est fréquemment attesté dans les noms de rivières. Il s'agit peut-être du gaulois ''ana'' « marais » attesté dans le glossaire de Vienne que l'on rencontrerait également dans le nom de la [[Seine (fleuve)|Seine]], ''Sequana''.

''[[Mayenne (ville)|Mayenne]]'' est aussi le nom de la [[Mayenne (commune)|troisième ville du département]]. La Mayenne est l'un des départements français, avec la [[Corrèze (département)|Corrèze]] et le [[Doubs (département)|Doubs]], qui partage son nom à la fois avec une rivière et avec une commune.

À [[Angers]], la [[Mayenne (rivière)|Mayenne]] rencontre la [[Sarthe (rivière)|Sarthe]] et le [[Loir (rivière)|Loir]] et les trois cours d'eau forment la [[Maine (affluent de la Loire)|Maine]], dont le nom dérive de « Mayenne »<ref name="étymologie"/>. En revanche, la [[Maine (province)|province du Maine]], à laquelle faisaient partie les deux tiers du département, tient son nom de la tribu gauloise des [[Cénomans]], tout comme [[Le Mans]].

=== Préhistoire et Antiquité ===
[[Fichier:Ernée - Dolmen de la Contrie 02.jpg|thumb|Un dolmen à [[Ernée]].]]
La région des [[Coëvrons]], située dans l'est du département, est la plus riche en vestiges préhistoriques. Les traces les plus anciennes d'occupation humaine datent de [[CDe millénaire av. J.-C.|400 000 av. J.-C.]], soit pendant le [[Paléolithique inférieur]]. Les environs de [[Saulges]] semblent ensuite avoir été occupés par l'[[Homme de Néandertal]], puisque des objets du [[Moustérien]] y ont été découverts. Ensuite, la région est régulièrement occupée au [[Paléolithique supérieur]]. La commune de Saulges, située dans un canyon calcaire, comprend une trentaine de [[grotte]]s et d'[[abri sous roche|abris sous roche]]. Deux de ces grottes, la [[grotte Margot]] et la [[grotte Mayenne-Sciences|Mayenne-Sciences]], sont ornées. Le site de [[Saulges]] est surtout occupé pendant l'[[Aurignacien]] puis au [[Solutréen]]. Le [[Magdalénien]] et l'[[Azilien]] sont eux aussi représentés, mais une occupation [[gravettien]]ne n'est pas totalement confirmée<ref>{{Lien web|url=http://www.bradshawfoundation.com/inora/discoveries_44_2.html|titre=The Mayenne-Sciences Decorated Cave (Thorigné-en-Charnie, Mayenne). The Quercy in the West of France?|éditeur=Inora|auteur=Romain Pigeaud}}.</ref>.

[[Fichier:Jublains, théâtre (Mayenne, France) 02.JPG|thumb|left|Vestiges du théâtre antique de [[Jublains]].]]
Au [[Néolithique]], plusieurs [[mégalithe]]s sont édifiés, comme les [[menhir]]s de [[Bouchamps-lès-Craon]], dans le sud-ouest, et de [[Saint-Thomas-de-Courceriers]], dans le nord, l'[[allée couverte de la Hamelinière]] et le [[dolmen des Erves]] à [[Sainte-Suzanne (Mayenne)|Sainte-Suzanne]]. Pendant la [[Protohistoire]], la région est envahie par les [[Celtes]] et les deux-tiers du département sont occupés par les [[Aulerques Diablintes]] tandis que le sud est occupé par les [[Andécaves]]. Les Diablites ont laissé plusieurs traces d'occupation, dont l'[[oppidum de Moulay]], l'un des plus grands [[oppidum|oppida]] de [[Gaule]]. Il possédait deux rangées de remparts et couvrait {{unité|135|hectares}}. Il fut vraisemblablement la capitale des Diablintes du {{s mini|II|e}} au {{-s|I|er}}<ref name="2011, Archéologie du site de fouille Gaulois de Moulay - Institut national de recherches archéologiques préventives">{{Lien web|url=http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Actualites-des-decouvertes/p-12617-Moulay-ville-gauloise-fortifiee.htm|titre=Moulay, ville gauloise fortifiée|auteur=Elven Le Goff|éditeur=Inrap|date=11 février 2011}}.</ref>.

Les [[Empire romain|Romains]] envahissent l'Ouest de la [[Gaule]] en 57 av. J.-C. [[Auguste]] place la Mayenne actuelle dans la [[Gaule lyonnaise]] et l'[[oppidum de Moulay]] est délaissé au profit d'une ville nouvelle, ''Noviodunum'' (actuelle [[Jublains]]). Les Gaulois avaient occupé le site depuis environ 450 av. J.-C. et y avaient fondé un sanctuaire en bois. Il est remplacé par un temple vers 66 ap. J.-C. Une vingtaine d'années plus tard, les Romains construisent un théâtre et Noviodunum devient une ville romaine à part entière. À la fin du {{s|III|e}}, alors que les [[invasions barbares]] commencent, l'entrepôt fortifié est probablement transformé en forteresse<ref name="Bienvenue Ã Jublains : La Forteresse">{{Lien web|url=http://www.jublains.fr/la-forteresse.html|titre=La forteresse|éditeur=Commune de Jublains}}.</ref>. Les Romains laissent d'autres traces à travers le département, comme les [[thermes gallo-romains d'Entrammes|thermes d'Entrammes]], près de [[Laval (Mayenne)|Laval]], la [[Rubricaire|forteresse-garnison du Rubricaire]], près de [[Sainte-Gemmes-le-Robert]] sur les pentes du [[Mont Rochard]]. Ils construisent aussi la voie reliant [[Le Mans]] à [[Corseul]], qui traversait la Mayenne d'est en ouest.

=== Moyen Âge ===
{{Voir aussi|Maine (province)}}
<gallery mode="packed">
Panoss.jpg|Vue de Sainte-Suzanne, depuis le [[Tertre Ganne]].
</gallery>
[[Fichier:Château de Lassay 20.JPG|thumb|Le [[château de Lassay]].]]

Selon la tradition, le premier évangélisateur et [[Liste des évêques du Mans|évêque du Mans]], et par extension du territoire de l’actuelle Mayenne, serait [[Julien du Mans|saint Julien]] aux {{s2|III|IV}}. Cependant, les textes relatant sa vie qui nous sont parvenus sont très tardifs, tels que les ''[[Actus pontificum Cenomannis|actus pontificum cenomannis]]'' du {{IXe siècle}} ou la ''Vie de saint Julien du Mans'' de [[Létald de Micy]] du {{XIe siècle}}. Le premier évêque historiquement attesté de la région est [[Victeur (évêque)|Victeur]] au milieu du Ve, il est donc plus probable que la christianisation se soit faite progressivement au cours des {{s2-|IV|V}}.

Pendant les [[invasions barbares]], l'autorité romaine s'affaiblit et des révoltes éclatent régulièrement contre la pression fiscale. [[Jublains|Noviodunum]] périclite et perd son statut de chef-lieu des Diablintes au {{s|V}}. Son territoire est rattaché à celui des [[Cénomans]], dont la capitale était [[Le Mans]]. Cette annexion est le premier acte fondateur de la [[Maine (province)|province du Maine]]. Noviodunum demeure toutefois occupée jusqu'à l'[[Carolingiens|époque carolingienne]], puis disparait totalement après 900, lors de la naissance de la ville de [[Mayenne (commune)|Mayenne]]<ref>{{Lien web|url=http://www.museedejublains.fr/download/laissez_vous_conter_jublains.pdf|titre=Laissez-vous conter Jublains, ville romaine|éditeur=Pays Coëvrons-Mayenne}}.</ref>.

Les [[Francs]] s'installent durablement dans la région au {{s|V|e}} où ils cohabitent avec les [[Gallo-romains]] avant d'être assimilés. Au même moment, l'[[Armorique]] connaît une importante [[émigration bretonne en Armorique|immigration de Bretons]], venus de [[Grande-Bretagne]]. Ceux-ci établissent des petits royaumes ennemis des Francs<ref>{{Ouvrage|auteur1=Yannick Pelletier|titre=Une histoire de la Bretagne|éditeur=Jean-Paul Gisserot|année=1991|pages totales=127|passage=14|isbn=978-2-87747-074-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=mNJgUoZzWuwC&printsec=frontcover}}</ref>. Les guerres entre Francs et Bretons sont d'ailleurs fréquentes entre le {{s|VI|e}} et le {{s|IX|e}}, et la Mayenne actuelle est soumise à plusieurs attaques bretonnes. Pour sécuriser leur frontière, les Francs mettent en place la [[Marche de Bretagne]], une zone tampon comprenant plusieurs forteresses et qui s'étale du [[Poitou]] à la [[Normandie]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Yannick Pelletier|titre=Une histoire de la Bretagne|éditeur=Jean-Paul Gisserot|année=1991|pages totales=127|passage=16|isbn=978-2-87747-074-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=mNJgUoZzWuwC&printsec=frontcover}}</ref>.

[[Fichier:Fresque 2 St Vigor de Neau.JPG|thumb|left|Fresque médiévale dans l'[[église Saint-Vigor de Neau|église Saint-Vigor]] de [[Neau]].]]
La ville de [[Mayenne (commune)|Mayenne]], qui fait partie intégrante de la [[Marche de Bretagne]], apparaît dès le {{s|VIII|e}}, avec la fondation du [[château de Mayenne|château]], censé protéger un gué sur la [[Mayenne (rivière)|Mayenne]]<ref name="genèse">{{Lien web|url=http://museeduchateaudemayenne.fr/sitearcheologique/geneseduchateaudemayenne/index.html|titre=Genèse du château de Mayenne|éditeur=Musée du château de Mayenne}}.</ref>. Il est attaqué par les Bretons entre 840 et 870 puis il est reconstruit en pierres. La marche est alors contrôlée par [[Charles II le Chauve|Charles le Chauve]], petit-fils de [[Charlemagne]], qui donne probablement le château aux premiers [[Liste des comtes puis ducs du Maine|comtes du Maine]]<ref>{{Lien web|url=http://museeduchateaudemayenne.fr/sitearcheologique/lepalaiscarolingien/index.html|titre=Le palais carolingien|éditeur=Musée du château de Mayenne}}.</ref>. De nombreux autres châteaux forts sont construits vers l'[[an mille]], notamment ceux de [[château de Laval|Laval]], [[château de Lassay|Lassay]], [[Château-Gontier]] et [[Sainte-Suzanne (Mayenne)|Sainte-Suzanne]]. Ils sont généralement l'œuvre de nouveaux seigneurs à qui les comtes du Maine délèguent des pouvoirs locaux. Ces seigneurs fondent de grandes familles comme les [[Maison de Scépeaux|Scépeaux]], les [[Famille de Mayenne|Mayenne]], les [[famille de Laval|Laval]] ou encore les [[Famille de Beauvau|Beauvau]] dans la partie angevine du département, qui appartenait alors aux [[Liste des comtes et ducs d'Anjou|comtes d'Anjou]].

[[Fichier:Laval Town 2007 06.jpg|thumb|Les [[remparts de Laval]].]]
Au même moment, le [[bocage]] remplace peu à peu la forêt. La plupart des villes et villages actuels apparaissent. Des constructions à caractère religieux sont également entreprises, comme l'[[abbaye de la Roë]] et [[abbaye Notre-Dame d'Évron|celle d'Évron]]. Ces abbayes attirent des moines venus d'[[Duché d'Aquitaine|Aquitaine]] et d'[[Auvergne]] qui participent activement au défrichement du territoire. Au {{s|XIII|e}}, [[Béatrix de Gâvre]], épouse de [[Guy IX de Laval]], fait venir des tisserands du [[comté de Flandre]] dont elle est originaire. Le tissage du lin devient alors la principale activité économique de Laval et les marais alentour sont comblés pour cultiver la plante.

Le [[Maine (province)|Maine]] est envahi au {{XIe siècle}} par [[Guillaume le Conquérant]], qui attaque notamment [[Sainte-Suzanne (Mayenne)|Sainte-Suzanne]] et [[Mayenne (commune)|Mayenne]]. Sujet de luttes entre Normands et Angevins, le Maine passe finalement sous la dynastie angevine des [[Maison Plantagenêt|Plantagenêts]] en [[1110]] lors du mariage d’[[Erembourg du Maine|Erembourge]], fille d’[[Élie Ier du Maine|Hélie Ier du Maine]], et de [[Foulques V d'Anjou|Foulque le Jeune]]. En 1204, le comté est annexé par le roi de France [[Philippe II Auguste|Philippe Auguste]] alors en guerre contre le roi Plantagenêt [[Jean sans Terre]] qui possède l’Angleterre, l’Anjou, la Normandie et l’Aquitaine. Lors de la [[guerre de Cent Ans]], les Anglais occupent brièvement des places fortes du Maine comme [[Laval (Mayenne)|Laval]] en 1428 et [[Mayenne (commune)|Mayenne]] de 1361 à 1364, puis de 1425 à 1448.

=== Époque moderne ===
[[Fichier:Craon - château 5.JPG|thumb|Le [[château de Craon]].]]
La [[guerre de Cent Ans]] laisse en Mayenne de nombreux villages ruinés. La situation économique est alors difficile, notamment parce qu'il y a de moins en moins de terres à défricher et que la population augmente rapidement. La culture du [[lin cultivé|lin]] et, de manière plus anecdotique, celle du [[chanvre]], commencées au [[Moyen Âge]], deviennent alors des activités lucratives qui permet des exportations importantes. La culture et le tissage du lin demeurent des activités essentielles pour l'économie locale jusqu'au {{s|XIX|e}}. Au {{s|XVIII|e}}, la production textile locale concernait par exemple de {{formatnum:120000}} à {{nombre|1300000|personnes}}<ref name="industrie">{{Ouvrage|auteur1=J. Steunou, J. Renard et R. Foucault|titre=La Mayenne industrielle durant le Second Empire|volume=38|éditeur=Annales de Normandie|année=1988|passage=169-174}}</ref>.

[[François Ier de France|François {{Ier}}]] fait canaliser la [[Mayenne (rivière)|Mayenne]] en 1536 et les travaux occasionnent un autre bouleversement. La rivière permet en effet d'importer les vins d'[[Anjou]], de bonne qualité, et les vignes mayennaises sont arrachées et remplacées par des vergers<ref name="lin">{{Lien web|url=http://paysages.mayenne.pref.gouv.fr/contexte/dde_1414a.php4|titre=Un territoire rassemblé autour de la culture du lin|éditeur=Préfecture de la Mayenne}}.</ref>.

L'industrialisation de la Mayenne, commencée avec le tissage du lin, est poursuivie au {{s|XVI|e}} avec l'émergence des forges et des fours à chaux. Ces activités consomment une grande quantité de bois, et la forêt atteint ses limites actuelles au {{s|XVII|e}}. Les forges industrielles apparaissent surtout au {{s|XVIII|e}} et elles produisent des poêles, des clous, du fer plié ou de la fonte moulée. Les forges les plus importantes se trouvent alors à [[Port-Brillet]], [[Aron (Mayenne)|Aron]], [[Chailland]], [[forges de Moncor|Moncor]] et au bord de l'[[Orthe]]. Elles emploient des centaines d'ouvriers<ref>{{Lien web|url=http://paysages.mayenne.pref.gouv.fr/contexte/dde_1414b.php4|titre=Les constituants en évolution : la genèse des paysages|éditeur=Préfecture de la Mayenne}}.</ref>. Ainsi, l'industrie concernait non seulement les villes, où se concentraient les tisserands, mais aussi les villages. Au {{s|XVIII|e}}, le territoire de la Mayenne peut être considéré dans son ensemble comme une région industrielle<ref name="industrie"/>.

La [[Gabelle du sel|gabelle]] est à l'origine d'une importante économie parallèle dans le [[Bas-Maine]]. La Mayenne est [[Gabelle du sel#Pays de gabelle| pays de grande gabelle]]; elle est bordée au nord par le bailliage de [[Cotentin]], [[Gabelle du sel#Pays de gabelle|pays de quart-bouillon]], les salines après avoir reversé le quart de leur production à la ferme du roi vendaient un sel détaxé, et à l'ouest par la [[Bretagne]], [[Gabelle du sel#Pays de gabelle|pays de franc-salé]] où aucune taxe n'est perçue sur le sel. Le prix du sel d'un coté à l'autre pouvait aller de un à dix: 50 à 60 livres le minot en Mayenne contre 2 à 3 livres en Bretagne, [[Vitré (Ille-et-Vilaine)|Vitré]] ou [[Fougère]] par exemple à [[Gabelle du sel#Exemple|la Croixille]]. En 1760 une estimation évalue que mille personnes consomment un muid sept setiers sur les greniers du Maine pour vingt muids sur les dépôts de Vitré et de Fougères, le différentiel est le reflet du trafic. Si le [[Parlement de Bretagne]] ne répond que mollement aux injonctions de la ferme du roi, il s'oppose même à l'instruction des procédures et défend les privilèges de la province, la commission de [[Saumur]], malgré l'étendue de sa juridiction recense la proportion de 40% des affaires traitées pour l'ouest de la Mayenne<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Micheline Huvet-Martinet|titre=Faux-saunage et faux-sauniers dans la France de l'Ouest et du Centre à la fin de l'Ancien Régime (1764-1789)|périodique=Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest|volume=85|numéro=3|date=1978|pages=377-400|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1978_num_85_3_2945|consulté le=28 février 2018}}.</ref>. Ce trafic favorise la complicité ou la solidarité entre les paysans pauvres, le bas-clergé, et la petite aristocratie; les manoirs comme les maisons simples de cette époque disposent souvent d'une cache pour le sel dans ou proche de la cheminée, les gabelous ayant un droit de perquisition. Un chef de bande de faux-sauniers, Jean Cottereau grâce à sa connaissance du terrain et son entrainement dans les escarmouches avec les gabelous devient un des chefs de [[Chouans|la chouannerie]] sous le nom de [[Jean Chouan]].

=== Révolution et Chouannerie ===
{{Voir aussi|Chouannerie|Virée de Galerne}}
[[Fichier:Jean Chouan 2.jpg|thumb|Portrait présumé de [[Jean Chouan]].]]
En 1789, au début de la [[Révolution française]], les idées [[jacobinisme|jacobines]] se répandent dans les milieux instruits, notamment chez les imprimeurs, les avocats, les commerçants et propriétaires aisés<ref>{{Ouvrage|auteur1=Christine Peyrard|auteur2=Michel Vovelle|titre=Les Jacobins de l'Ouest : sociabilité révolutionnaire et formes de politisation dans le Maine et la Basse-Normandie : (1789-1799)|éditeur=Publications de la Sorbonne|année=1996|pages totales=408|passage=280|isbn=978-2-85944-278-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=txEomAZQtWsC&printsec=frontcover}}</ref>. Néanmoins, la Mayenne, comme une partie non négligeable de l'ouest de la France, est fortement royaliste et catholique.

La Mayenne, comme [[Liste des départements français de 1790|82 autres départements]], est créée le {{date|4 mars 1790}}. Elle résulte de la partition du [[Maine (province)|Maine]] en deux, le [[Sarthe (département)|Haut-Maine]], centré sur [[Le Mans]], devient la [[Sarthe (département)|Sarthe]] et le [[Bas-Maine]], centré sur [[Laval (Mayenne)|Laval]], devient la Mayenne. L'[[Anjou]], situé au sud, étant trop grand pour former un seul département, est diminué et devient le [[Maine-et-Loire]] (d'abord appelé « Mayenne-et-Loire »). Des parties de l'Anjou sont donc cédées à l'[[Indre-et-Loire]], à la [[Vienne (département)|Vienne]] et aux [[Deux-Sèvres]], et la frange nord est répartie entre la Mayenne et la Sarthe. La Sarthe reçoit la région de [[La Flèche]], et la Mayenne celle de [[Craon (Mayenne)|Craon]] et [[Château-Gontier]]. Le lin étant un trait marquant de l'économie mayennaise, sa limite méridionale de culture sert à déterminer la frontière entre la Mayenne et le Maine-et-Loire<ref name="lin"/>.
[[Fichier:Carte du département de la Mayenne 1790-1793.tiff|vignette|Carte de la Mayenne 1790]]

La [[constitution civile du clergé]] et l'instauration de la [[conscription]] mécontentent une grande part de la population. La [[Chouannerie]], une [[guerre civile]] qui oppose royalistes et républicains à partir de 1792, naît en partie grâce à [[Jean Chouan|Jean Cottereau]], dit Jean Chouan, originaire de [[Saint-Ouën-des-Toits]]. Il prend la tête du mouvement royaliste local et mène plusieurs batailles contre la [[Garde nationale (France)|Garde nationale]], par exemple au [[Le Bourgneuf-la-Forêt|Bourgneuf-la-Forêt]]. En 1793, la région connaît une certaine accalmie, mais au sud de la [[Loire]], la [[guerre de Vendée]] est toujours en cours. Les royalistes vendéens, qui souhaitent obtenir du renfort d'[[Angleterre]], tentent d'atteindre la côte normande et lancent la [[virée de Galerne]]. Avec l'aide des Chouans, ils traversent facilement la Mayenne, remportant des victoires à [[Laval (Mayenne)|Laval]], [[Entrammes (Mayenne)|Entrammes]] ou [[Ernée]], mais à [[Dol-de-Bretagne]], les républicains mettent les Vendéens en déroute. Ils retraversent la Mayenne vers le sud puis ils perdent le [[siège d'Angers]] et sont défaits par l'armée républicaine. Les Chouans poursuivent toutefois leur guérilla jusqu'à l'arrivée au pouvoir de [[Napoléon Ier|Napoléon]].

=== Depuis 1800 ===
[[Fichier:Chouasnet 28 - MAYENNE - L'Ecluse et le Viaduc.JPG|thumb|L'écluse et le viaduc de [[Mayenne (commune)|Mayenne]] au début du {{s|XX|e}}.]]
Après la victoire des [[Septième Coalition|coalisés]] à la [[bataille de Waterloo]] ({{date-|18 juin 1815}}), le département est occupé par les troupes [[prusse|prussiennes]] de {{date-|juin 1815}} à {{date-|novembre 1818}}. Avant la création des départements en 1790, certaines paroisses faisaient à la fois partie du [[Maine (province)|Maine]] et de la [[Normandie]], et elles avaient alors été coupées en deux, une partie rejoignant la Mayenne, l'autre l'[[Orne (département)|Orne]]. Cette situation peu pratique persiste jusqu'en 1832 pour douze communes. Une loi puis une ordonnance font alors réunifier la plupart des communes, qui intègrent l'un des deux départements<ref>{{Ouvrage|auteur1=Isabelle Séguy|auteur2=Christine Théré|titre=Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001 : Dictionnaire d'histoire administrative|éditeur=INED|année=2003|pages totales=406|passage=151|isbn=978-2-7332-1028-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=fXnCxBqCL6cC&printsec=frontcover}}</ref>.

Au {{s-|XIX|e}}, la Mayenne connaît d'importants changements économiques, surtout après 1850. Alors que la France connaît dans son ensemble une industrialisation et une urbanisation massives, la Mayenne perd son industrie et ses villes ne s'étendent que très lentement. Le déclin de l'industrie mayennaise est principalement dû à l'agonie de la production textile. À la suite de l'effondrement des prix du [[lin (textile)|lin]], les tisserands préfèrent travailler du [[coton]] importé, et les agriculteurs mayennais cessent donc de cultiver du lin. Les tisserands sont installés dans les villes, et les campagnes perdent alors les liens qu'elles avaient longtemps entretenus avec le monde industriel. L'industrie textile, qui concernait l'ensemble du territoire au {{s-|XVIII|e}}, est devenue citadine. Malgré le passage du lin au coton, les tisserands mayennais n'ont pas renouvelé leurs méthodes de production. Ils travaillent encore chez-eux, et investissent dans le foncier plutôt que dans de nouvelles machines. Quelques filatures modernes sont néanmoins ouvertes par des entrepreneurs en Mayenne, par exemple, les [[Toiles de Mayenne]], à [[Fontaine-Daniel]] en [[1806]], [[Coulange (entreprise)|Coulange]] à [[Mayenne (commune)|Mayenne]] depuis le début du {{s-|XX}}, la filature de Bootz, à Laval en 1826 et en 1945 les tissus d'Avesnière<ref name="industrie"/>.

{{Article connexe|Histoire du textile à Laval}}

La [[métallurgie]], très ancienne en Mayenne, a pratiquement disparu avant 1850, à cause de l'épuisement des gisements de fer. En 1848, il ne reste par exemple que cinq [[forge (métallurgie)|forges]] dans le département, et seule celle de [[Port-Brillet]] existe encore à la fin du siècle<ref name="industrie"/>. De leur côté, les gisements de [[marbre]], de [[grès (géologie)|grès]], de [[granit]] et d'[[ardoise]]s sont encore importants, notamment les [[ardoisières de Renazé]] et les [[ardoisières de Chattemoue]]), et de nombreuses carrières voient le jour après l'ouverture de la voie ferrée [[Paris]]-[[Brest]] en 1856<ref name="industrie"/>.

La production de [[chaux (matière)|chaux]] est une autre activité qui gagne en importance au {{s|XIX|e}} grâce à l'exploitation du [[bassin houiller de Laval]]<ref name="HE-JCL-1979">{{ouvrage|format=pdf|auteur=H. Etienne et J.-C. Limasset|titre=Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire|sous-titre=Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée|éditeur=[[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]]|année=1979|mois=juin|lieu=Nantes|url=http://infoterre.brgm.fr/rapports/79-SGN-437-BPL.pdf}}.</ref>, mais elle périclite vers 1890, à cause de l'arrivée des engrais chimiques. Les fours à chaux mayennais ont atteint leur apogée sous [[Napoléon III]], et ils se trouvaient principalement autour de [[Laval (Mayenne)|Laval]]. Il y avait 247 fours en Mayenne en 1872. Leur bref succès s'explique par la demande des agriculteurs de la région, qui avaient besoin de la chaux pour mettre en valeur les terrains pauvres. Grâce à elle, de grandes surfaces de lande ont disparu au profit du [[bocage]] et de l’élevage, ce qui a grandement contribué à transformer la Mayenne en département agricole<ref>{{Lien web|url=http://paysages.mayenne.pref.gouv.fr/contexte/dde_1415a.php4|titre=La révolution agricole|éditeur=Préfecture de la Mayenne}}.</ref>. Cette industrie contribue à la fortune de grandes familles de [[chaufournier]] comme les [[Alain Gerbault|Gerbault]]<ref>{{article|titre=Laval. La chaux a fait la fortune de la famille Gerbault|périodique=[[Ouest-France]] |jour=11 |mois=août |année=2014|url texte=https://www.ouest-france.fr/economie/industries/laval-la-chaux-fait-la-fortune-de-la-famille-gerbault-4475531 }}</ref>. Mais la valorisation de la terre par le chaulage est temporaire et s'épuise{{efn|groupe=Note|Un adage mayennais dit « la chaux enrichit le père et elle ruine le fils »}}. Cette transformation agricole a aussi eu lieu grâce aux choix économiques des grandes fortunes mayennaises. Les principaux notables du département étaient alors de grands propriétaires fonciers conservateurs, qui préféraient sauvegarder les vieilles structures sociales et investir dans des activités sûres. En outre, les profits liés à l'agriculture ne servent pas aux aménagements d'intérêt économique, mais à l'embellisement des villes, à la reconstruction des églises paroissiales et à la construction de châteaux<ref name="industrie"/>.

[[Fichier:Dolmen erves touristes.jpg|thumb|left|Touristes au [[dolmen des Erves]] en 1908.]]
Pendant la [[Seconde Guerre mondiale|guerre de 1940]], les [[Allemands]] arrivent en Mayenne le {{date|17 juin 1940}} et ils s'emparent des villes principales en moins d'un jour. Plusieurs villages, dont [[Chémeré-le-Roi]] et [[Villaines-la-Juhel]], sont bombardés afin de faciliter l'avance des troupes. La [[Résistance intérieure française|Résistance]] commence ses actions en juin 1944 avec l'organisation d'un [[maquis (résistance)|maquis]] à [[Lignières-Orgères]]. Au même moment, Laval est touchée par plusieurs bombardements alliés. Les [[US Army|Américains]] arrivent dans le nord de la Mayenne en août 1944 et doivent mener une bataille de quelques jours avant de prendre la ville de [[Mayenne (commune)|Mayenne]] le 12 août. Le reste du département est libéré avant le 8 août<ref>{{Lien web|url=http://lamayenneonadore.fr/main/dossiers/seconde-guerre-mondiale-mayenne/|titre=La seconde guerre mondiale en Mayenne|éditeur=La Mayenne, on adore !|auteur=Aubin Laratte}}.</ref>.

Pendant les années 1950, l'agriculture commence à se mécaniser. L'[[exode rural]], important au début du {{s|XX|e}}, est cependant moins accentué que dans d'autres départements français. Ainsi, seulement 22 % des exploitations mayennaises disparaissent entre 1955 et 1980, contre 45 % en moyenne en France. Après 1970, les prairies [[Fourrage|fourragères]] diminuent au profit de la culture du [[maïs]]. Le [[bocage]] s'estompe lui aussi et l'élevage hors-sol devient important. Le retard industriel est partiellement rattrapé par l'implantation d'usines agro-alimentaires, notamment spécialisées dans la production laitière. La construction de l'[[autoroute A81 (France)|autoroute A81]] et de la [[LGV Atlantique]] intègrent le département au réseau national<ref>{{Lien web|url=http://paysages.mayenne.pref.gouv.fr/contexte/dde_1416.php4|titre=Des paysages agricoles liés à la modernisation des outils après les années 50|éditeur=Préfecture de la Mayenne}}.</ref>.

== Emblèmes ==
{{Voir aussi|Armorial des communes de la Mayenne}}
{{Blasonnement
|image = Blason département fr Mayenne.svg
|descript = « D'azur au léopard d'or soutenu de deux fleurs de lys du même, à la bordure cousue de gueules, au pal ondé d'hermine brochant sur le tout. »
|texte = Le blason de la Mayenne reprend les symboles du [[Maine (province)|comté du Maine]] et des provinces voisines, afin de montrer que le département se trouve à la jonction de plusieurs ensembles historiques. Les deux fleurs de lys et la bordure de gueules rappellent les blasons de l'[[Anjou]] et du Maine, l'hermine évoque la [[Bretagne]] et le léopard est présent sur les [[Drapeau_normand#Les_armoiries_de_Normandie_à_deux_léopards|armes de la Normandie]] ainsi que sur celles de [[Laval (Mayenne)|Laval]]. Le pal ondé évoque le cours de la [[Mayenne (rivière)|Mayenne]].
}}

Il existe d'autres propositions de blasons départementaux, comme celle de 1950 de [[Robert Louis]] : ''de gueules à la fasce ondée d'argent accompagnée en chef de six écussons d'or disposés 3-2-1 et en pointe d'un léopard d'or armé et lampassé d'azur''. Ces armes reprennent celles de la ville de [[Mayenne (commune)|Mayenne]] et de [[Laval (Mayenne)|Laval]], la fasce suggérant le cours de la [[Mayenne (rivière)|Mayenne]]. L'héraldiste avait aussi proposé dix ans plus tôt ''de gueules à six écusson d'or disposés 3-2-1'', qui est le blason de la ville de Mayenne<ref>{{Lien web|url=http://www.briantimms.net/chf/appendixb.htm|titre=Arms of the Departments|éditeur=Brian Timms}}.</ref>.

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Fichier:Blason du Maine.svg|Blason du [[Maine (province)|Maine]].
Fichier:Blason duche fr Anjou (moderne).svg|Blason de l'[[Anjou]].
Fichier:Armoiries Bretagne - Arms of Brittany.svg|Blason de la [[Bretagne]].
Fichier:Blason ville fr Laval (Mayenne).svg|Blason de [[Laval (Mayenne)|Laval]]. Les [[Drapeau_normand#Les_armoiries_de_Normandie_à_deux_léopards|armes de Normandie]] portent deux léopards au lieu d'un.
Fichier:Blason Mayenne R. Louis.svg|Proposition de [[Robert Louis]] en 1950.
Fichier:Blason Mayenne.svg|Blason de la ville de [[Mayenne (commune)|Mayenne]].
</gallery>

== Logo ==

Le [[conseil départemental de la Mayenne]] possède un logo représentant un [[Pégase]] rouge évoquant la tradition équestre du département<ref>{{Lien web|url=http://www.chevalvert53.com/cdtem/historique/|titre=Historique|éditeur=Comité départemental du tourisme équestre en Mayenne}}.</ref>

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Fichier:Logo du Conseil départemental.png|Logo du Conseil départemental depuis 2018
Fichier:Logo du Conseil départemental de 2015 à 2018.png|Logo du Conseil départemental de 2015 à 2018
Fichier:Logo du Conseil général de 1988 à 2015.png|Logo du Conseil général de 1988 à 2015
</gallery>

== Politique et administration ==
{{Article détaillé|Politique en Mayenne}}

=== Tendances politiques ===
Pendant la [[Révolution française|Révolution]], les Mayennais étaient majoritairement royalistes. Cette tendance n'était pas spécifique à la Mayenne, elle concernait tout le nord-ouest de la France. Ces sentiments royalistes ont perduré assez longtemps, et cela s'explique par la nature du royalisme mayennais : il s'agissait davantage d'un rejet du nouveau système que de la nostalgie de l'ancien. Le royalisme concernait toutes les couches de la population, mais il s'est atténué au cours du {{s|XIX|e}}, notamment à cause de la mise en place de l'[[économie de marché]], de l'[[exode rural]] et de la généralisation de l'enseignement. Il se transforme définitivement en conservatisme et en républicanisme modéré au début du {{s|XX|e}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacques Salbert|titre=A propos d'un livre récent : les royalistes de la Mayenne et le monde moderne|volume=85|année=1978|passage=617-624|collection=Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest }}</ref>. Dans le nord du département, un certain radicalisme laïc apparaît toutefois à la même époque, avant de disparaître au cours des années 1950. En 1965, avant la visite du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]], le préfet de la Mayenne écrivait dans un rapport que {{Citation|politiquement la Mayenne tempère son conservatisme manifeste dans l’attachement des électeurs aux notables et au clergé par l’ignorance des conflits politiques et l’inorganisation des partis}}<ref>{{Lien web|url=http://www.ihtp.cnrs.fr/spip.php%3Farticle362&lang=fr.html|titre=Atonie politique et « buronisme » en Mayenne|auteur=Michel Dloussky et Rémi Foucault|éditeur=CNRS}}.</ref>.

[[Fichier:2012 French presidential election - First round - Majority vote (Mayenne).svg|thumb|Résultats du {{1er|tour}} de l'élection présidentielle de 2012 par communes. La Mayenne apparait majoritairement en bleu (droite), sauf l'agglomération de [[Laval (Mayenne)|Laval]] qui en rose.]]
Depuis les années 1950, l'électorat mayennais a surtout élu des députés issus de la droite centriste, appartenant par exemple au [[Mouvement républicain populaire|MRP]], au [[Centre national des indépendants et paysans|CNI]] puis à l'[[Union pour la démocratie française|UDF]]. L'[[Union des démocrates pour la République|UDR]], le [[Rassemblement pour la République|RPR]] puis l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]] ont également eu plusieurs députés mayennais. La gauche s'est toutefois imposée à [[Laval (Mayenne)|Laval]] dans les années 1970 et un premier député de gauche a été élu en 1986 dans la [[troisième circonscription de la Mayenne|troisième circonscription]]. La [[première circonscription de la Mayenne|première circonscription]] possède quant à elle un député socialiste depuis 2007<ref>{{Lien web|url=http://www.politiquemania.com/deputes-mayenne-2012.html|titre=Députés de la Mayenne|éditeur=Politiquemania}}.</ref>.

Les deux [[liste des sénateurs de la Mayenne|sénateurs de la Mayenne]] sont membres de l'[[Groupe Union centriste (Sénat)|Union centriste]]. Il s'agit de [[François Zocchetto]] et Elisabeth Doineau<ref>{{Lien web|titre =Mme Elisabeth Doineau, sénatrice de la Mayenne (Pays de la Loire)|url = http://www.senat.fr/senateur/doineau_elisabeth14042u.html|site = sénat|consulté le = 13/10/2014}}.</ref>. Les [[liste des députés de la Mayenne|députés de la Mayenne]] sont [[Sylvie Pichot]] ([[Parti socialiste (France)|PS]]), [[Guillaume Chevrollier]] ([[Union pour un mouvement populaire|UMP]]) et [[Yannick Favennec]] ([[Union des démocrates et indépendants|UDI]]).

À l’[[Élection présidentielle française de 2002|élection présidentielle de 2002]], le premier tour a vu arriver en tête [[Jacques Chirac]] avec 25,82 %, suivi de [[Lionel Jospin]] avec 14,40 %, puis de [[Jean-Marie Le Pen]] avec 11,87 % et enfin [[François Bayrou]] avec 8,43 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 88,59 % pour [[Jacques Chirac]] contre 11,41 % pour [[Jean-Marie Le Pen]] avec un taux d’abstention de 17,43 % (nationalement 82,21 % et 17,79 % ; abstention 20,29 %)<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/resultats-elections/presidentielle-2002-mayenne-53_20462.html|titre=Résultats de l'élection présidentielle 2002 Mayenne (53 - Pays de la Loire)|éditeur=L'Express}}.</ref>.

Au référendum sur le [[Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe|traité constitutionnel pour l’Europe]] du {{date|29 mai 2005}}, les Mayennais ont voté pour la Constitution européenne, avec 52,37 % de Oui contre 47,63 % de Non avec un taux d’abstention de 28,48 % (France entière : Non à 54,67 % ; Oui à 45,33 %)<ref>{{lien web|url=http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Referendums/elecresult__referendum_2005/%28path%29/referendum_2005/052/053/5253.html|titre=Référendum du 29 mai 2005|éditeur=Ministère de l'Intérieur}}.</ref>.

À l’[[Élection présidentielle française de 2007|élection présidentielle de 2007]], le premier tour a vu se démarquer en tête [[Nicolas Sarkozy]] avec 32,12 %, suivi par [[François Bayrou]] avec 23,59 %, [[Ségolène Royal]] avec 22,63 %, puis [[Jean-Marie Le Pen]] avec 7,56 %, et [[Olivier Besancenot]] avec 4,11 %. Le second tour a vu arriver en tête [[Nicolas Sarkozy]] avec 55,45 % (résultat national : 53,06 %) contre 45,55 % pour [[Ségolène Royal]] (national : 46,94 %)<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/resultats-elections/presidentielle-2007-mayenne-53_37790.html|titre=Résultats de l'élection présidentielle 2007 Mayenne (53 - Pays de la Loire)|éditeur=L'Express}}.</ref>.

À l’[[Élection présidentielle française de 2012|élection présidentielle de 2012]], [[Nicolas Sarkozy]] est arrivé en tête au premier tour, avec 30,69 %, suivi par [[François Hollande]] avec 25,87 %, [[Marine Le Pen]] avec 14,77 %, puis [[François Bayrou]] avec 13,78 %, et [[Jean-Luc Mélenchon]] avec 8,30 %. Le second tour a vu arriver en tête [[Nicolas Sarkozy]] avec 53,07 % (résultat national : 48,36 %) contre 46,93 % pour [[François Hollande]] (national : 51,64 %)<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/resultats-elections/presidentielle-2012-mayenne-53_90092.html|titre=Résultats de l'élection présidentielle 2012 Mayenne (53 - Pays de la Loire)|périodique=L'Express}}.</ref>.

Enfin, à l’[[Élection présidentielle française de 2017|élection présidentielle de 2017]], [[François Fillon]] est arrivé en tête au premier tour, avec 27,06 %, suivi par [[Emmanuel Macron]] avec 26,04 %, [[Marine Le Pen]] avec 16,90 %, puis [[Jean-Luc Mélenchon]] avec 14,87 %, et [[Benoît Hamon]] avec 5,69 %. Le second tour a vu arriver en tête [[Nicolas Sarkozy|Emmanuel Macron]] avec 72,02 % (résultat national : 66,10 %) contre 27,98 % pour [[Marine Le Pen]] (national : 33,90 %)

=== Personnalités politiques ===
{{Voir aussi|Liste des députés de la Mayenne|Liste des sénateurs de la Mayenne|Liste des conseillers généraux de la Mayenne|Liste des préfets de la Mayenne}}
[[Fichier:Guillaume Garot.jpg|thumb|[[Guillaume Garot]].]]
Plusieurs personnalités qui ont contribué à la vie politique française sont liées à la Mayenne :
* [[Charles de Mayenne]], chef militaire de la [[Ligue catholique (France)|Ligue]] pendant les [[guerres de religion (France)|guerres de Religion]].
* [[Jules Mazarin]] était [[liste des seigneurs de Mayenne|duc de Mayenne]].
* [[François de Scépeaux]], [[gouverneur]], [[diplomatie|diplomate]], [[ambassadeur]], [[conseil du roi de France|conseiller du roi]] et [[maréchal de France]] du roi [[François Ier de France|François {{Ier}}]].
* [[Marc Étienne Gabriel de Beauvau-Craon]], [[chambellan]] de [[Napoléon Ier|Napoléon]].
* [[Volney]], philosophe et parlementaire.
* [[Robert Buron]], plusieurs fois secrétaire d'État et ministre dans les années 1950 et 1960.
* [[Jacques Foccart]], secrétaire général de l'Élysée aux affaires africaines et malgaches de 1959 à 1974.
* [[Claude Pompidou]], femme du président [[Georges Pompidou]].
* [[Jean Arthuis]], plusieurs fois secrétaire d'État et ministre du Développement économique et du Plan puis [[Liste des ministres français des Finances|ministre de l'Économie, des Finances et du Plan]] dans les gouvernements d'[[Alain Juppé]].
* [[François d'Aubert]], plusieurs fois secrétaire d'État et ministre délégué à la Recherche dans le [[gouvernement Jean-Pierre Raffarin (3)|{{3e|gouvernement}} Raffarin]].
* [[Guillaume Garot]], [[Ministère de l'Agriculture (France)|ministre délégué à l'Agroalimentaire]] de 2012 à 2014 dans les gouvernements de [[Jean-Marc Ayrault]].

=== Conseil départemental ===
{{section à actualiser|date=juillet 2015}}
{{Article détaillé|Conseil départemental de la Mayenne}}
Le [[Conseil départemental (France)|conseil départemental]] (anciennement ''conseil général'') est l'assemblée délibérante du département de la Mayenne, [[collectivité territoriale en France|collectivité territoriale]] décentralisée. Son siège se trouve à [[Laval (Mayenne)|Laval]], rue Mazagran. Le conseil départemental comprend 34 conseillers généraux issus des 17 [[Liste des cantons de la Mayenne|cantons de la Mayenne]]. Ces conseillers sont renouvelés par moitié tous les trois ans et se réunissent publiquement au moins une fois par trimestre. Les conseillers élisent un président ainsi qu'une commission permanente. Cette commission, composée du président du conseil et de 15 autres membres, délibère de dossiers délégués par le conseil. Les membres du conseil se réunissent aussi dans onze commissions spécialisées, qui concernent l'économie, la solidarité, les transports, l'environnement ou encore la culture. Le conseil départemental emploie environ {{unité|1400|personnes}}, comme des archivistes, des assistantes sociales, des éclusiers, des mécaniciens, des bibliothécaires, des éducateurs spécialisés ou encore des cuisiniers<ref>{{Lien web|url=http://www.lamayenne.fr/fr/Le-Conseil-general/L-administration-departementale|titre=L'administration départementale|éditeur=Conseil général}}.</ref>.

Les principales compétences du conseil départemental sont :
* l'[[action sociale]], avec l'insertion des personnes en difficulté, l'attribution du [[Revenu de solidarité active|RSA]] (ex-[[Revenu minimum d'insertion|RMI]]), l'aide à l'enfance, aux personnes âgées et handicapées ainsi que l’aide au logement,
* la voirie et les transports, avec notamment la gestion et l'entretien des [[Réseau routier départemental français|routes départementales]], des routes nationales d'intérêt local, et des transports départementaux,
* l'éducation, en assurant la gestion et la maintenance des [[collège en France|collèges]] publics et privés sous contrat d'association,
* la culture, en organisant et en finançant les [[Archives départementales de la Mayenne|archives départementales]] ainsi que d'autres organismes, ou en soutenant différents projets culturels,
* le développement local, en aidant par exemple les associations et les communes dans leurs projets.

En 2013, le budget primitif du conseil général voté le {{1er}} février a été arrêté à 312,263 millions d'euros. La plus grosse part est consacrée à l'action sociale avec {{unité|171.73|M€}} soit près de 55 % du budget. {{unité|43.45|M€}} (14 %) sont en outre attribués au développement des territoires, {{unité|27.67|M€}} (9 %) à l'éducation et à l'enseignement, {{unité|22.09|M€}} (7 %) à l'environnement, {{unité|19.71|M€}} (6 %) à la voirie et aux transports, {{unité|13.32|M€}} (4 %) à l'économie et l'emploi, {{unité|11.47|M€}} (3 %) à la culture et {{unité|2.8|M€}} (1 %) aux sports et à la jeunesse<ref name="budget">{{Lien web|url=http://www.lamayenne.fr/fr/Le-Conseil-general/Budget-2013|titre=Budget 2013|éditeur=Conseil général de la Mayenne}}.</ref>. L'argent provient essentiellement de la [[Impôt indirect|fiscalité indirecte]], qui contribue à 32 %. Les dotations de l'État représentent 26 %, les recettes diverses 20 %, la [[Impôt direct|fiscalité directe]] 15 %, et l'emprunt, 5 %<ref name="budget"/>. La dette départementale représentait {{unité|85.67|M€}} en 2011, soit {{unité|285|€}} euros par habitant. Ce chiffre classe la Mayenne parmi les départements les moins endettés de France, la dette de la [[Sarthe (département)|Sarthe]] représentant par exemple {{unité|506|€}} par habitant. La dette mayennaise a toutefois augmenté de 24,5 % entre 2001 et 2011 (la moyenne des départements français se situe à 55 %)<ref>{{Lien web|url=http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/dossier-finances-publiques/la-dette-des-departements-s-est-envolee-de-55-depuis-2001/%28s%29/4/%28o%29/u|titre=La dette des départements s'est envolée de 55% depuis 2001|éditeur=Capital.fr|date=4 février 2011}}.</ref>.

À l’issue des [[Élections cantonales françaises de 2011|élections cantonales de 2011]], neuf groupes sont actuellement constitués au sein de l’assemblée délibérante, six pour la majorité de [[droite (politique)|droite]] totalisant vingt-six conseillers et trois pour l’opposition de [[gauche (politique)|gauche]] totalisant six conseillers. Le président du conseil est Olivier richefou<ref>{{Lien web|titre =Laval Nord|url = http://www.lamayenne.fr/fr/Le-Conseil-general/L-assemblee-departementale/Les-cantons-de-la-Mayenne/Laval-Nord-Est|site = conseil général de la Mayenne|consulté le = 13/10/2014}}.</ref> qui a succédé à [[Jean Arthuis]], membre de l'[[Alliance centriste]], quand celui-ci a été élu député européen lors des dernières élections en 2014.

{|class="toccolours" align="center" style="text-align:center;"
|+ '''Conseil départemental de la Mayenne''' (mandature 2021-2027)
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| width="15" |
! Groupe
! Effectif
! Statut
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|bleu clair}}|
| [[Divers droite]]
| 12
| Majorité
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|bleu ciel}} |
| [[Union des démocrates et indépendants|Union des Démocrates et Indépendants]]
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| Majorité
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|bleu}}|
| [[Les Républicains]]
| 3
| Majorité
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|rose vif}} |
| [[Divers gauche]] 
| 6
| Opposition
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|vert}} |
| [[Europe Écologie Les Verts|Écologistes]]
| 2
| Opposition
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|rose}} |
| [[Parti socialiste (France)|Socialistes]]
| 1
| Opposition
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|rouge}} |
|[[Parti communiste français|Communistes]]
|1
|Opposition
|-
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|jaune}} | 
| [[La République en marche|La République en Marche]]
| 3
| Opposition
|-
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|bleu ciel}} | 
| [[République solidaire|Union des Démocrates et Indépendants]]
| 1
| Opposition
|}

=== Subdivisions ===
{{Article détaillé|Liste des communes de la Mayenne|Liste des cantons de la Mayenne|Arrondissements de la Mayenne|Liste des intercommunalités de la Mayenne}}
{{double image|right|53-Cantons-2019.png|200|Intercommunalités Mayenne 2019.svg|200|À gauche, les cantons et les arrondissements du département. À droite, les intercommunalités au {{date-|1|1|2019}}.}}
Le département de la Mayenne est composé de 240 [[commune (France)|communes]], 17 [[canton français|cantons]] et 3 [[arrondissement français|arrondissements]]. En raison d'un relief et d'un peuplement relativement uniformes, les divisions territoriales de la Mayenne présentent une certaine régularité. Ainsi, chaque arrondissement compte une dizaine de cantons et chaque canton regroupe en général une dizaine de communes. Par ailleurs, ce sont les trois seules villes de plus de {{unité|10000|habitants}} qui sont chef-lieu d'arrondissement<ref name="cantons">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/4265439/dep53.pdf|titre=Populations légales en vigueur à compter du {{1er}} janvier 2020 - Arrondissements, cantons, communes - Mayenne|éditeur=Insee}}.</ref>.

L'[[arrondissement de Château-Gontier]] totalise {{nobr|76 communes}} et {{unité|{{Population de France/dernière pop||Arrondissement de Château-Gontier}}|habitants}}<ref name="cantons"/>.

L'[[arrondissement de Laval]], qui correspond au centre du département, totalise {{nobr|34 communes}} et {{unité|{{Population de France/dernière pop||Arrondissement de Laval}}|habitants}}<ref name="cantons"/>.

L'[[arrondissement de Mayenne]], qui correspond au tiers nord du département totalise {{nobr|132 communes}} et {{unité|{{Population de France/dernière pop||Arrondissement de Mayenne}}|habitants}}<ref name="cantons"/>.

Du côté des [[intercommunalité en France|intercommunalités]], la Mayenne comptait début 2012 une [[communauté d'agglomération]], [[Laval Agglomération|Laval Agglo]] (20 communes), et 17 [[communauté de communes|communautés de communes]], dont une partagée avec la [[Sarthe (département)|Sarthe]] ([[communauté de communes de Sablé-sur-Sarthe|CC de Sablé-sur-Sarthe]]). Une seule commune, [[Saint-Georges-Buttavent]], n'était rattachée à aucune intercommunalité. Laval Agglo totalisait à elle seule {{unité|95608|habitants}}, soit presque le tiers de la population départementale. En mars 2012, la préfecture a proposé un nouveau découpage des communautés.

Au {{date-|1|janvier|2020}}, le département compte {{Unité|9|[[Établissement public de coopération intercommunale|établissements publics de coopération intercommunale]]}} à fiscalité propre dont le siège est dans le département ({{Unité|1|communauté}} d'agglomération et {{Unité|8|communautés}} de communes). Seule la commune de [[Bouessay]] se trouve dans une communauté de communes dont le siège est dans la [[Sarthe (département)|Sarthe]].

=== Instances judiciaires et administratives ===
Les départements de la Mayenne, de [[Maine-et-Loire]] et de la [[Sarthe (département)|Sarthe]] dépendent du ressort de la [[cour d'appel d'Angers]] pour l'ordre judiciaire. Le ressort couvre un territoire de {{unité|18547|km|2}} comprenant plus de {{nombre|1.6|million}} d'habitants et compte {{nobr|18 juridictions}} dont 5 sont situées en Mayenne : les [[tribunal d'instance|tribunaux d'instance]] et de [[tribunal de grande instance (France)|grande instance]] de [[Laval (Mayenne)|Laval]], installés dans le [[palais de justice de Laval|palais de justice de la ville]], ainsi qu'un [[Conseil de prud'hommes (France)|Conseil de prud'hommes]], un [[tribunal de commerce (France)|tribunal de commerce]] et un [[tribunal des affaires de Sécurité sociale|tribunal des affaires de sécurité sociale]], également situés à Laval<ref>{{Lien web|url=http://www.ca-angers.justice.fr/index.php?rubrique=10662&ssrubrique=10726|titre=Le ressort judiciaire de Laval|éditeur=Cour d'appel d'Angers}}.</ref>. Le département est par ailleurs couvert par le [[tribunal administratif (France)|tribunal administratif]] de [[Nantes]], dont le ressort s'étend sur toute la région des [[Pays de la Loire]]<ref>{{Lien web|url=http://nantes.tribunal-administratif.fr/organisation/|titre=Organisation|éditeur=Tribunal administratif de Nantes}}.</ref>. Les tribunaux d'instance de [[Mayenne (commune)|Mayenne]] et [[Château-Gontier]] ont été supprimés lors de la réforme de 2007 de la [[carte judiciaire]]<ref>{{Lien web|url=http://www.justice.gouv.fr/art_pix/carte%20judiciaire.pdf|titre=Liste récapitulative des juridictions à l’issue de la réforme de la carte judiciaire, telle que prévue par les décrets du 22 décembre 2008, du 23 juin 2009, du 29 septembre 2009, du 18 mars 2010, du 24 juin 2010, du 3 août 2010, du 13 septembre 2010, du 29 mars 2011 et du 17 mai 2011|éditeur=Ministère de la justice}}.</ref>. La Mayenne compte une [[prison|maison d'arrêt]], située à Laval<ref>{{Lien web|url=http://www.annuaires.justice.gouv.fr/etablissements-penitentiaires-10113/direction-interregionale-de-rennes-10127/laval-10815.html|titre=Laval, Etablissement pénitentiaire - maison d'arrêt|éditeur=Ministère de la Justice|année=2009}}.</ref>.

En matière de [[police française|police]], la Mayenne dépend de la Direction interrégionale de la Police judiciaire (DIPJ) de [[Rennes]] ([[Ille-et-Vilaine]]), qui couvre l'ensemble des régions [[région Bretagne|Bretagne]], [[Pays de la Loire]], [[Haute-Normandie|Haute]] et [[Basse-Normandie]]. À cela s'ajoute la présence de la [[police municipale (France)|police municipale]] dans certaines communes et de la Direction départementale de la sécurité publique de la Mayenne (DDSP53), qui est la principale direction opérationnelle intégrée à la Direction Générale de la [[Police nationale (France)|Police nationale]], incluant notamment Police secours. La Mayenne possède aussi un groupement départemental de [[Gendarmerie nationale (France)|gendarmerie]].

Le [[préfet (France)|préfet]] de la Mayenne, c'est-à-dire le représentant de l'État dans le département, est Mme Marie-Aimée Gaspari.

== Démographie et société ==
{{Article détaillé|Démographie de la Mayenne}}{{Population de France/section}}

=== Évolution démographique ===
[[Fichier:L'Huisserie St Siméon 2.jpg|thumb|[[L'Huisserie]], une ancienne commune rurale intégrée à l'agglomération de Laval.]]
La Mayenne est le département le moins peuplé des [[Pays de la Loire]] et le deuxième plus petit dans le [[Grand Ouest français|Grand Ouest]] après l'[[Orne (département)|Orne]] voisine. Il est d'ailleurs moins peuplé que plusieurs départements de montagne, comme l'[[Ardèche (département)|Ardèche]], le [[Tarn (département)|Tarn]] ou encore la [[Savoie (département)|Savoie]]. En 2009, il se trouvait au {{74e|rang}} national avec {{Unité|305147|habitants}}. Sa densité était alors de {{Unité|59|hab./km2}} lorsque la même année celle-ci s'élevait à {{Unité|114|hab./km2}} en [[France métropolitaine]]<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/pdf/intfrcbref.pdf|titre=La France en bref|éditeur=Insee|année=2009}}.</ref>. La population départementale était de {{Unité|{{Population de France/dernière pop}}|habitants}} en {{Population de France/dernière année}}. Elle est en hausse constante depuis 1962 ({{Unité|250030|habitants}}) mais encore loin du record enregistré en 1861 ({{Unité|375153|habitants}})<ref>{{lien web |titre=Présentation des listes de recensement |url=https://chercher-archives.lamayenne.fr/presentation-des-listes-de-recensement |site=archives.lamayenne.fr |éditeur=Archives départementales de la Mayenne |date=10 janvier 2019 |consulté le=02 janvier 2021}}.</ref>.

La Mayenne possède une croissance démographique régulière mais modérée, avec environ 0,7 % d'augmentation par an. Cette hausse est principalement due au [[Accroissement naturel|solde naturel]] (0,4 %), le [[solde migratoire]] équivalent à 0,2 %. Ce dernier était par ailleurs légèrement négatif avant 1999. Le [[taux de natalité]], qui atteignait {{unité|18.1|‰}} dans les années 1960, est descendu à {{unité|13.4|‰}} dans les années 2000, mais il demeure au-dessus de la moyenne française ({{unité|12.7|‰}})<ref name="dossier local">{{Lien web|url=http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/DL_DEP53.pdf|titre=Mayenne - Évolution et structure de la population, Chiffres clés|date=28 juin 2012|éditeur=Insee}}.</ref>.

Si ces tendances se poursuivent, la hausse de la population devrait se prolonger. Néanmoins, elle s'accompagnerait d'un vieillissement de la population et, à terme, le taux de croissance diminuerait (tout en restant malgré tout positif). Le [[solde migratoire]] supplanterait également le [[Accroissement naturel|solde naturel]]. L'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] prévoit une hausse de {{unité|40000|habitants}} entre 2007 et 2040, avec un taux de croissance moyen de 0,4 %, en dessous de celui des [[Pays de la Loire]] (0,7 %)<ref name="ev 2040">{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=16920|titre=Mayenne : 40 000 habitants supplémentaires en 2040|auteur=Vincent Bonnefoy et Nicole Gicquaud|éditeur=Insee}}.</ref>.

=== Flux migratoires ===
Le faible solde migratoire mayennais est surtout lié aux flux entre la Mayenne et les départements limitrophes. En effet, ils sont généralement plus importants dans le sens de sortie. L'[[Ille-et-Vilaine]] est le premier département concerné. Entre 2007 et 2010, pour {{nombre|4500|départs}} vers l'[[Ille-et-Vilaine]], la Mayenne a reçu {{nombre|3500|Bretilliens}}. Sur la même période, {{nombre|3500|Mayennais}} se sont installés en [[Maine-et-Loire]], et {{nombre|2900|Angevins}} ont rejoint la Mayenne. La [[Sarthe (département)|Sarthe]] suit, avec un flux sortant de {{nombre|2700|personnes}} et un flux entrant de {{nombre|2900|personnes}}. La Mayenne entretient aussi des échanges avec la [[Loire-Atlantique]], l'[[Orne (département)|Orne]], et de manière plus anecdotique avec la [[Île-de-France|région parisienne]], le [[Morbihan]], le [[Calvados (département)|Calvados]], la [[Manche (département)|Manche]] et la [[Vendée (département)|Vendée]]<ref name="ev 2040"/>. Le flux entre la Mayenne et ces départements a représenté moins de {{nombre|2000|personnes}} entre 2007 et 2010. Le flux entrant est supérieur au flux sortant uniquement pour la Sarthe, l'Orne et la région parisienne<ref name="ev 2040"/>.

La Mayenne accueille peu d'immigrés. Ils étaient {{formatnum:6979}} en 2006 et représentaient alors 2,3 % de la population départementale. La moyenne nationale se situait à 8,1 % et celle des [[Pays de la Loire]] à 2,7 %. La Mayenne est par ailleurs l'avant-dernier département de la région pour la proportion de personnes d'origine étrangère, derrière la [[Vendée (département)|Vendée]] (1,7 % en 2006). L'immigration vers la Mayenne et les [[Pays de la Loire]] en général est un phénomène récent. La région ne comptait que {{nombre|20000|étrangers}} en 1968. L'immigration touche surtout les zones urbaines, [[Laval Agglomération]] comptant par exemple un tiers de la population immigrée du département. 9 % des immigrés viennent de [[Guinée]] et 50 % sont originaires de l'[[Union européenne]], notamment du [[Royaume-Uni]]. Les Britanniques sont particulièrement présents dans le nord du département<ref>{{Lien web|url=http://www.resovilles.com/media/basedoc/pripi_pdl_annexe.pdf|titre=Annexes - Programme régional d'intégration des populations immigrées|année=2010|éditeur=Préfet de la Région Pays de la Loire, Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=3&ref_id=18110|titre=La population immigrée en Pays de la Loire|auteur=Serge Joseph|éditeur=Insee|année=2011}}.</ref>.

=== Géographie démographique ===
[[Fichier:Saint-Aubin-Fosse-Louvain.JPG|thumb|[[Saint-Aubin-Fosse-Louvain]], village du nord du département.]]
La Mayenne est un département principalement rural, structuré autour de l'axe [[Mayenne (commune)|Mayenne]]-[[Laval (Mayenne)|Laval]]-[[Château-Gontier]] et des petites villes d'[[Évron]], [[Ernée]], [[Craon (Mayenne)|Craon]], [[Gorron]]
et [[Villaines-la-Juhel]]. Le nord et l'est sont les régions les plus touchées par le vieillissement de la population, tandis que les agglomérations de Laval, Mayenne et Château-Gontier ont une population relativement jeune, avec par exemple plus de trois habitants de moins de 25 ans pour un habitant de plus de 75 ans. Le nord et l'est sont aussi les régions les moins peuplées et les moins attractives. La densité de peuplement des [[Coëvrons]] se situe autour de 33 habitants par km{{2}}, alors qu'elle atteint {{nobr|100 habitants}} autour de Laval<ref name="contexte socio">{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/insee_regions/pays-de-la-loire/themes/dossiers/dossier21/dossier21_ch02.pdf|titre=Contexte sociodémographique|date=Novembre 2006|éditeur=Insee}}.</ref>.

Les communes qui ont enregistré les plus fortes hausses de population entre 1999 et 2009 se trouvent principalement en deuxième couronne de [[Laval (Mayenne)|Laval]], où les terrains à construire sont plus nombreux et surtout moins chers. Tandis que la ville de Laval stagne autour des {{unité|50000|habitants}} depuis les années 1970, des communes comme [[La Chapelle-Anthenaise]], [[Châlons-du-Maine]], [[Saint-Germain-le-Fouilloux]] et [[Louvigné]] ont vu leur population augmenter de 50% en dix ans<ref>{{Lien web|url=https://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Laval-agglo-a-gagne-7-297-habitants-en-11-ans-_53130-avd-20130102-64306728_actuLocale.Htm|titre=Laval agglo a gagné 7 297 habitants en 11 ans - Laval|éditeur=Ouest-France|date=2 janvier 2013}}.</ref>. Le département connaît de manière générale une forte [[Périurbanisation|rurbanisation]], qui entraîne le mitage des terres agricoles et l'augmentation des déplacements en voiture<ref name="population urbaine"/>.

Le département compte treize [[bassin de vie|bassins de vie]] ruraux, centrés sur [[Château-Gontier]], [[Évron]], [[Mayenne (commune)|Mayenne]], [[Cossé-le-Vivien]], [[Craon (Mayenne)|Craon]], [[Ernée]], [[Gorron]], [[Landivy]], [[Lassay-les-Châteaux]], [[Meslay-du-Maine]], [[Renazé]], [[Villaines-la-Juhel]] et [[Pré-en-Pail]]. Certaines communes mayennaises appartiennent à des bassins de vie centrés sur des communes de départements voisins : [[Fougères]], [[Vitré (Ille-et-Vilaine)|Vitré]], [[La Guerche-de-Bretagne]], [[Pouancé]], [[Sablé-sur-Sarthe]], [[Sillé-le-Guillaume]], [[Alençon]] et [[La Ferté-Macé]]. La Mayenne comprend en outre huit [[Aire d'attraction d'une ville|aires d'attraction d'une ville]], celles de [[aire d'attraction de Laval|Laval]], [[Aire d'attraction de Château-Gontier-sur-Mayenne|Château-Gontier-sur-Mayenne]], de [[Aire d'attraction de Craon|Craon]], d'[[Aire d'attraction d'Ernée|Ernée]], d'[[Aire d'attraction d'Évron|Évron]], de [[Aire d'attraction de Gorron|Gorron]] [[Aire d'attraction de Mayenne|Mayenne]] et de [[Aire d'attraction de Villaines-la-Juhel|Villaines-la-Juhel]], qui regroupent {{nobr|159 communes}}. Dix-neuf communes mayennaises font aussi partie des aires d'attraction d'[[Aire d'attraction d'Alençon|Alençon]], de [[Aire d'attraction de Fougères|Fougères]], [[Aire d'attraction de la Guerche-de-Bretagne|la Guerche-de-Bretagne]], de [[Aire d'attraction de Sablé-sur-Sarthe|Sablé-sur-Sarthe]] et [[Aire d'attraction de Vitré|Vitré]]. Enfin, la Mayenne compte douze [[unité urbaine|unités urbaines]], dont dix ne comprennent qu'une seule commune : [[Ambrières-les-Vallées]], [[Château-Gontier-sur-Mayenne]], [[Cossé-le-Vivien]], [[Craon (Mayenne)|Craon]], [[Ernée]], [[Évron]], [[Gorron]], [[Meslay-du-Maine]], [[Renazé]] et [[Villaines-la-Juhel]]. Les autres sont celles de [[unité urbaine de Laval|Laval]] (trois communes) et [[Mayenne (commune)|Mayenne]] (quatre communes)<ref>{{Lien web|url=http://www.amf53.asso.fr/amf53/images/DOC_PDF/reforme_territoriale/4.%20SDCI%20Mayenne/r%C3%A9union%2014%2004%202011/projet-du-schema-departemental-de-la-cooperation-intercommunal-avril-2011.pdf|titre=Schéma départemental de la coopération intercommunale|date=Avril 2011|éditeur=Préfecture de la Mayenne}}.</ref>.

49 % des Mayennais vivent dans une unité urbaine, un chiffre en dessous de la moyenne des [[Pays de la Loire]], 69 %, et de celle de la [[France]] (hors [[Île-de-France]]), 73 %. Par ailleurs, 51 % de la population urbaine de Mayenne vit dans une ville-centre, c'est-à-dire une commune qui comprend au moins 50 % de la population de son unité urbaine. Ce chiffre est similaire à celui des [[Pays de la Loire]], 49 %. En revanche, la part de population urbaine vivant dans des banlieues, c'est-à-dire des communes qui comprennent moins de 50 % de la population de leur unité urbaine, est inférieure en Mayenne (16 % dans le département, 27 % dans les [[Pays de la Loire]]). Enfin, 33 % des Mayennais vivent dans une ville isolée, c'est-à-dire une unité urbaine ne comptant qu'une seule commune ([[Pays de la Loire]] : 25 %)<ref name="population urbaine">{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=3&ref_id=17807#def4|titre=Découpage en unités urbaines de 2010 dans les Pays de la Loire : 15 % de population urbaine en plus en une décennie|auteur=Nicole Gicquaud et Sébastien Seguin|éditeur=Insee}}.</ref>.

[[Fichier:Densité de population en Mayenne en 2009 par commune.svg|thumb|La densité de population par commune.]]
[[Fichier:53-AAV2020-Laval.png|thumb|Localisation de l'aire d'attraction de Laval dans le département de la Mayenne.]]

=== Communes les plus peuplées ===
{{Composition Division de France
 | charte     = autre
 | titre      = Liste des quinze communes les plus peuplées du département
 | commune 1  = Laval (Mayenne)
 | commune 2  = Château-Gontier-sur-Mayenne
 | commune 3  = Mayenne (commune)
 | commune 4  = Évron
 | commune 5  = Saint-Berthevin (Mayenne)
 | commune 6  = Changé (Mayenne)
 | commune 7  = Bonchamp-lès-Laval
 | commune 8  = Ernée
 | commune 9  = Craon (Mayenne)
 | commune 10 = L'Huisserie
 | commune 11 = Louverné
 | commune 12 = Cossé-le-Vivien
 | commune 13 = Montsûrs
 | commune 14 = Argentré (Mayenne)
 | commune 15 = Meslay-du-Maine
}}

=== Pyramide des âges ===
Les pyramides des âges du département de la Mayenne, comparées sur les années [[1999]] et [[2009]], expriment le vieillissement de la population. La tranche des plus de 75 ans est ainsi passée de 8 à 11 % de la population totale en dix ans, tandis que la tranche des 15-29 ans a reculé de 20 à 17 %. La part des 45-59 ans a de son côté fortement augmenté, passant de 17 à 20 %, tandis que la part des 0-14 ans reste similaire<ref name="dossier local"/>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.recensement-1999.insee.fr/default.asp?asp_action=produit&c_typeprod=DDS&c_prod=P_POPB&c_theme=POP&c_codgeo=53&c_nivgeo=D|titre=Mayenne (53-Département) - P_POPB - Fiche profil - Démographie : structure par âge|éditeur=Insee}}.</ref>.

{|align="center" width="100%"
|-
|width="50%"|
{{Pyramide des âges 2
|float=center
|width=100%
|maxvalue=78000
|bg=rgb(100%,100%,100%)
|border=1px|margin-top=1ex
|caption=Pyramide des âges en 2009 en nombre d'individus.
|barcolor=#99B2CC
|75 et plus|12161|19299
|60 à 74|19969|22173
|45 à 59|30237|30117
|30 à 44|30279|29081
|20 à 29|26590|24288
|0 à 19|31215|29638
}}
|width="50%"|
{{Pyramide des âges 2
|float=center
|width=100%
|maxvalue=78000
|bg=rgb(100%,100%,100%)
|border=1px|margin-top=1ex
|caption=Pyramide des âges en 1999 en nombres d'individus.
|barcolor=#99B2CC
|75 et plus|9005|15685
|60 à 74|19594|22237
|45 à 59|24833|24937
|30 à 44|30798|29234
|15 à 29|29419|26731
|0 à 14|27218|25636
}}
|}

=== Ménages ===
Le nombre total de ménages mayennais est de {{formatnum:296875}} en 2009. Le département compte une majorité de ménages avec famille, qui représentent 66,7 % du total. Les ménages composés d'une seule personne suivent avec 31,8 %, dont 17,6 % de femmes seules et 14,2 % d'hommes seuls. Ces ménages concernent surtout les plus de 65 ans, qui représentent 77 % du total, et dans une plus faible mesure les jeunes de 20-24 ans (21 %). Les ménages sans famille sont rares et ne représentent que 1,5 % du total des ménages<ref name="dossier local"/>. Les familles mayennaises sont plus traditionnelles que l'ensemble des familles françaises, avec une forte proportion de familles nombreuses (une sur quatre), surtout présentes dans les campagnes, notamment dans les [[Coëvrons]] et la [[Mayenne angevine]]. Les familles monoparentales, plutôt urbaines, sont minoritaires (une sur dix). Ces deux types de famille sont les plus sujettes à la précarité<ref name="contexte socio"/>. Le pourcentage de divorcés chez les plus de 15 ans est faible : 5,1 %, et la majorité d'entre eux sont mariés : 53,2 %. Les célibataires représentent quant à eux 33,3 % des plus de 15 ans<ref name="dossier local"/>.

=== Logement ===

[[Fichier:La grande maison de l'Aubépin.JPG|thumb|Une maison traditionnelle à [[Sainte-Suzanne (Mayenne)|Sainte-Suzanne]].]]

En 2009, le département de la Mayenne comptait {{nombre|147688|[[logement]]}}s. Parmi ceux-ci, il y avait 87,1 % de résidences principales, 5,3 % de [[Résidence secondaire|résidences secondaires]] et 7,6 % de logements vacants<ref name="dossier local"/>. Le pourcentage de résidences principales est légèrement au-dessus de la moyenne en [[France métropolitaine]], établie à 83,5 % pour la même année<ref name="logement">{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATFPS05201|titre=Parc de résidences principales, secondaires ou logements vacants en habitat collectif ou individuel en 2012|éditeur=Insee}}.</ref>.

En outre, la même année, les maisons individuelles représentaient 79,9 % des logements<ref name="dossier local"/>. En France métropolitaine, ce taux était de 56 %<ref name="logement"/>.

64,9 % des occupants des résidences principales sont propriétaires, 33,8 % sont locataires et 1,3 % sont des personnes logées gratuitement<ref name="dossier local"/>. Les logements mayennais sont généralement grands : 45,7 % des résidences principales font 5 pièces ou plus, contre 31,2 % pour la France entière, et seulement 2,6 % d'entre eux ne font qu'une pièce (France entière : 6,2 %)<ref name="dossier local"/>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF05265|titre=Taille des logements selon la catégorie et le statut d'occupation en 2009|éditeur=Insee}}.</ref>. Toujours en 2009, les maisons mayennaises comptaient en moyenne 4,8 pièces, et les appartements, 2,9 pièces. 97,1 % des logements comptaient une salle de bain avec une baignoire ou une douche<ref name="dossier local"/>.

En 2013, le prix moyen de l'immobilier à la vente au niveau départemental s'élevait à {{unité|1258|€/m|2}} pour une maison. Les appartements étaient légèrement plus chers, avec une moyenne de {{unité|1280|€/m|2}}. Il existe de fortes disparités entre secteurs, les prix étant les plus élevés dans l'agglomération lavalloise, et les plus bas dans le nord du département. Ainsi, à [[Lassay-les-Châteaux]], le prix moyen par mètre carré pour une maison s'élevait à seulement {{unité|859|€}}, contre {{unité|1569|€}} à [[Laval (Mayenne)|Laval]]<ref>{{Lien web|url=http://www.meilleursagents.com/prix-immobilier/mayenne-53/|titre=Prix immobilier Mayenne (53)|éditeur=Meilleurs Agents.com}}.</ref>. La Mayenne est, avec l'[[Orne (département)|Orne]] voisine, l'un des départements les moins chers dans l'Ouest pour l'immobilier<ref>{{Lien web|url=http://www.meilleursagents.com/prix-immobilier/|titre=Prix immobilier : la carte du prix au mètre carré partout en France|éditeur=Meilleurs Agents.com}}.</ref>.

En 2009, le département comptait {{nombre|17121|logements}} sociaux. La Mayenne est le département des [[Pays de la Loire]] où la demande est la plus faible, et les logements sociaux y ont généralement un taux de vacance élevé, supérieur à 10 % dans le parc public pour [[Liste des communes de la Mayenne|certaines communes]], notamment dans le nord-ouest<ref>{{Lien web|url=http://www.collectivites.mayenne.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Brochure_parc_locatif_social_web_cle79ba87.pdf|titre=Vacance dans le parc locatif social en Mayenne|année=2012|éditeur=Préfecture de la Mayenne}}.</ref>.

Selon le recensement général de la population du {{1er}} janvier 2008, 5,3 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires. Ce tableau indique les principales communes de la Mayenne dont les [[Résidence secondaire|résidences secondaires]] et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :

{|class="wikitable sortable" style="text-align:right;"
! style="text-align:left"| Commune
! style="text-align:left"| Population SDC
! style="text-align:left"| Nb de logements
! style="text-align:left"| Rés. secondaires
! style="text-align:left"| % Rés. sec.
|-
| [[Couesmes-Vaucé]]
| 389
| 305
| 108
| 35,38 %
|-
| [[Lassay-les-Châteaux]]
| {{unité|2438}}
| {{unité|1314}}
| 168
| 12,79 %
|-
| [[Javron-les-Chapelles]]
| {{unité|1461}}
| 828
| 101
| 12,20 %
|}
Sources :
* [http://www.insee.fr/fr/recensement/page_accueil_rp.htm Insee], chiffres au 01/01/2008.

=== Religion ===
[[Fichier:Pontmain (53) Basilique 02.jpg|thumb|[[Pontmain]], lieu de pèlerinage catholique.]]
Le [[Grand Ouest français]] est traditionnellement une région fortement attachée au [[Catholicisme]]. La [[déchristianisation (société)|déchristianisation]] amorcée au {{s|XIX|e}} y a cependant fait fortement diminuer le nombre de pratiquants. La Mayenne, avec la [[Manche (département)|Manche]] et les [[Deux-Sèvres]], demeure toutefois l'un des départements les plus catholiques de France. Une enquête menée par l'[[Institut français d'opinion publique|IFOP]] en 2006 fait état dans ces départements de plus de 75 % de personnes se déclarant appartenir à la religion catholique (moyenne nationale hors [[Corse]] : 64 %). Ce chiffre regroupe aussi bien les pratiquants réguliers que les individus ayant uniquement un attachement culturel à l'Église<ref name="religion">{{lien web|url=http://www.ifop.com/media/poll/religions_geo.pdf|titre=Éléments d’analyse géographique de l’implantation des religions en France|éditeur=IFOP|année=2006}}.</ref>. La Mayenne correspond au [[diocèse de Laval]] qui fait partie de la [[province ecclésiastique de Rennes]].

Les autres religions sont pratiquement inexistantes. Le [[Protestantisme]] concerne moins de 1 % des Mayennais. Il a connu un certain succès dans le [[Bas-Maine]] au {{s|XVI|e}}, puis s'est éteint après la [[Édit de Fontainebleau (1685)|révocation de l'édit de Nantes]] par [[Louis XIV de France|Louis XIV]] et n'est redevenu visible qu'à la fin du {{s|XIX|e}}. Le département ne compte qu'une seule église protestante, située à [[Laval (Mayenne)|Laval]]<ref>{{Lien web|url=http://www.laval.maville.com/actu/actudet_-L-eglise-reformee-de-France-meconnue-en-Mayenne-_loc-747669_actu.Htm|titre=L'Église réformée de France méconnue en Mayenne|éditeur=Ouest-France|date=16 novembre 2008}}.</ref>. L'enquête de 2006 de l'IFOP donne également un très faible pourcentage de [[judaïsme|juifs]] et [[Islam|musulmans]], inférieur à 1 %. La Mayenne ne compte pas de [[synagogue]] mais une [[mosquée]] et quelques salles de prière musulmanes. Le nombre de personnes sans religion est estimé entre 20 et 27 % de la population mayennaise (moyenne nationale : 27,6 %)<ref name="religion"/>.

=== Langues ===
{{Voir aussi|Mayennais}}
Comme dans le reste de la France, le [[français]] est largement majoritaire en Mayenne, et il côtoie parfois les langues liées à l'immigration. Le département possède aussi un parler qui lui est propre, le [[mayennais]], également appelé ''bas-mainiot'' ou simplement ''patois''. Il s'agit d'une [[langue d'oïl]], tout comme le [[gallo]], le [[picard]], le [[normand]] ou le [[poitevin (langue)|poitevin]]. Il descend directement du [[latin vulgaire|latin populaire]] et a connu un développement parallèle à celui du [[français]]. Le mayennais n'est donc pas une déformation du français, ce sont deux parlers distincts, avec une origine commune et une histoire différente. Ses limites géographiques et linguistiques sont difficiles à définir, car il fait partie d'un [[continuum linguistique|continuum]], c'est-à-dire un ensemble de parlers partageant les mêmes origines, qui se mélangent et se chevauchent sur plusieurs régions. Le mayennais est voisin du [[normand]] au nord, du [[gallo]] à l'ouest, de l'[[angevin]] au sud, et du [[parler sarthois|sarthois]] (ou ''haut-mainiot'' et ''manceau'') à l'est. La définition géographique du mayennais varie selon les auteurs, certains incorporant le nord du département dans l'aire du [[normand]], d'autres le rattachant à l'[[angevin]], etc. Le mayennais est étudié par des universitaires depuis le {{s|XIX|e}} mais il est de moins en moins pratiqué, notamment à cause de la généralisation du français et de la dépréciation dont il est victime. Certains termes mayennais sont toutefois employés par de nombreux habitants, ce qui a donné naissance à une [[variétés régionales du français|variété régionale du français]]<ref>{{Lien web|url=http://www.jeanlouptrassard.com/themes/memoire-rurale/patois-de-la-mayenne.html|titre=Le patois de la Mayenne|auteur=[[Jean-Loup Trassard]]}}.</ref>.

=== Enseignement et recherche ===
[[Fichier:Lycée Victor-Hugo - Château-Gontier 3.JPG|thumb|Le [[Lycée Victor-Hugo (Château-Gontier)|lycée Victor Hugo]] de [[Château-Gontier]].]]
En matière d'éducation et d'enseignement, le département de la Mayenne appartient à la circonscription administrative de l'[[académie de Nantes]] qui regroupe également les départements de la [[Loire-Atlantique]], de [[Maine-et-Loire]], de la [[Sarthe (département)|Sarthe]] et de la [[Vendée (département)|Vendée]]. La Mayenne compte 345 écoles maternelles et primaires, dont 237 sont publiques et 108 sont privées (soit 31 %). L'enseignement privé catholique est généralement beaucoup plus présent dans l'Ouest de la France que dans le reste du pays. La Mayenne possède aussi 42 collèges, dont 27 publics et 15 privés, 12 lycées généraux et technologiques, dont 6 publics et 6 privés, et 7 lycées professionnels, dont 4 publics et 3 privés<ref>{{Lien web|url=http://www.ac-nantes.fr/01518069/0/fiche___pagelibre/&RH=AC_EC&RF=AC_ECetab|titre=Les établissements de l'académie|éditeur=Académie de Nantes}}.</ref>. En 2012, ces établissements totalisaient {{formatnum:58711}} élèves, dont {{formatnum:37723}} dans le public et {{formatnum:20988}} dans le privé<ref>{{Lien web|url=http://www.ac-nantes.fr/01339422/0/fiche___pagelibre/&RH=AC_ECetab&RF=AC_ECelev|titre=Les élèves et les apprentis|éditeur=Académie de Nantes}}.</ref>.

[[Fichier:Estaca & ESIEA Laval.jpg|thumb|left|Les écoles supérieures [[École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile|ESTACA]] et [[École supérieure d'informatique, électronique, automatique|ESIEA]] à [[Laval (Mayenne)|Laval]].]]
Le taux d'élèves dans l'enseignement professionnel (24 %) et technologique (23 %), est plus important en Mayenne que dans la France entière (respectivement 19 % et 16 %)<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF07252|titre=Proportion de bacheliers dans une génération en 2011|éditeur=Insee}}.</ref>{{,}}<ref name="bac">{{Lien web|url=http://www.ia53.ac-nantes.fr/91501312/0/fiche___pagelibre/&RH=53_IPPre|titre=Les diplômes|éditeur=Directeur des services départementaux de l'éducation nationale de la Mayenne}}.</ref>. Le taux de réussite au [[Baccalauréat en France|baccalauréat]] est lui aussi généralement plus élevé en Mayenne, ainsi que dans l'ensemble des [[Pays de la Loire]]. Le département et la région avaient par exemple obtenu 91 % de réussite au bac général en 2011 (France entière : 88,2 %) et 89,5 % pour le bac professionnel (France entière : 83,6 %)<ref>{{Lien web|url=https://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Bac-2011-85-6-de-reussite-un-record-et-une-polemique_39382-1870591_actu.Htm|titre=Bac 2011 : 85,6% de réussite, un record et une polémique|éditeur=Ouest-France|date=12 juillet 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.ouest-france.fr/region/paysdelaloire_detail_-Pays-de-la-Loire.-Resultats-des-lycees-de-la-region_8620-2062736_actu.Htm|titre=Pays de la Loire. Résultats des lycées de la région|éditeur=Ouest-France|date=4 avril 2012}}.</ref>{{,}}<ref name="bac"/>.

La Mayenne présente une forte proportion de personnes peu ou pas diplômée, et en 2009, seulement 17,4 % des Mayennais avaient un diplôme de l'enseignement supérieur. 26,7 % avaient alors un [[Certificat d'aptitude professionnelle|CAP]] ou un [[Brevet d'études professionnelles|BEP]], et 40,4 % n'avaient aucun diplôme ou bien seulement le [[Diplôme national du brevet|BEPC]] ou le [[certificat d'études primaires]]. Les 14,5 % restant avaient un brevet professionnel ou un baccalauréat<ref name="dossier local"/>.

Quelques lycées offrent des formations en [[Brevet de technicien supérieur|BTS]] ou en [[licence professionnelle]], mais l'offre en enseignement supérieur est maigre et les étudiants mayennais partent le plus souvent étudier à [[Rennes]], au [[Le Mans|Mans]] ou encore à [[Nantes]]. [[Laval (Mayenne)|Laval]] possède cependant des antennes de l'[[Université du Maine (France)|Université du Maine]], qui y maintient un IUT proposant des formations en [[biologie]], en [[commerce]] et en [[informatique]], ainsi qu'une faculté de droit. Ces deux antennes se trouvent sur le [[Centre universitaire de la Mayenne - Laval|Centre universitaire de la Mayenne]], qui regroupe aussi l'[[ESIEA|École d'ingénieurs du monde numérique]] (ESIEA) et l'[[École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile]] (ESTACA)<ref name="sup">{{Lien web|url=http://www.mairie-laval.fr/franc/enseignsup/index.php?rubid=1&id=04|titre=Enseignement supérieur|éditeur=Ville de Laval}}.</ref>.

L'[[Université de Nantes]] a aussi ouvert un [[Institut universitaire de formation des maîtres|IUFM]], installé près du [[Conservatoire national des arts et métiers|CNAM]]. Le Campus EC 53 regroupe de son côté l'enseignement supérieur catholique, avec l'[[UCO Laval]], dépendante de l'[[Université catholique de l'Ouest|Université catholique d'Angers]]. Laval compte aussi l'École supérieure de création interactive numérique (ESCIN), un centre de formation en alternance AFTEC, et deux écoles de commerce et de management, l'ESUP et Antaxia<ref name="sup"/>. La ville possède aussi quelques laboratoires de recherche, comme ceux de l'[[École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile|ESTACA]], de l'[[École supérieure d'informatique, électronique, automatique|ESIEA]] et de l'IUT. Ces laboratoires travaillent principalement sur la [[réalité virtuelle]], la [[cryptologie]] la [[virologie]], la [[biologie]] et l'électro-magnétique<ref>{{Lien web|url=http://www.agglo-laval.fr/recherche-ens-superieur/recherche-et-transfert-de-technologies/|titre=Recherche et transfert de technologies|éditeur=Laval Agglo}}.</ref>. La Mayenne comptait {{nombre|3716|étudiants}} en 2012<ref>{{Lien web|url=http://www.ia53.ac-nantes.fr/91461953/0/fiche___pagelibre/&RH=53_IPPre|titre=Les diplômes|éditeur=Directeur des services départementaux de l'éducation nationale de la Mayenne}}.</ref>.

=== Médias ===
[[Fichier:Emetteur rochard.jpg|thumb|L'émetteur du [[mont Rochard]].]]
La Mayenne est couverte par de multiples médias audio-visuels, nationaux et locaux. Du côté de la [[télévision]], la seule chaîne locale est [[France 3 Pays de la Loire]]. TV Mayenne.com est une chaîne de télévision diffusée par internet. Le principal émetteur du département est construit au sommet du [[mont Rochard]]. Il transmet les programmes de la [[Télévision numérique terrestre|TNT]] depuis 2006 et sert également aux radios [[France Culture]], [[France Musique]], [[France Bleu Mayenne]] et [[France Inter]]. En plus de France Bleu Mayenne, le département compte des bureaux de [[Radio Fidélité]], Oxygène Radio<ref>{{Lien web |titre=Oxygène Radio |url=https://www.oxygeneradio.com/ |site=oxygeneradio.com |consulté le=2022-10-19}}.</ref> et l'Autre Radio<ref>{{Lien web |prénom=L'Autre |nom=Radio |titre=Accueil |url=https://lautreradio.fr/internet/index.php?numrubrique=116&numsousrubrique=0&numarticle= |site=lautreradio.fr |consulté le=2022-10-19}}.</ref>. France Bleu Mayenne est de loin la radio la plus écoutée, avec {{nombre|52400|auditeurs}} quotidiens<ref>{{lien web|url=http://www.laval.maville.com/actu/actudet_-France-Bleu-premiere-radio-en-Mayenne_fil-2209929_actu.Htm|titre=France Bleu, première radio en Mayenne|date=13 septembre 2012|éditeur=Ouest-France}}.</ref>.

La presse écrite locale compte trois journaux, ''[[Ouest-France]]'', un quotidien qui couvre tout le [[Grand Ouest français]], le ''[[Courrier de la Mayenne]]'' et le ''[[Haut-Anjou (presse)|Haut-Anjou]]'' pour la partie sud-Mayenne.

=== Santé ===
En 2012, la Mayenne comptait {{nombre|3733|professionnels}} de santé, dont {{formatnum:2306}} [[Diplôme d'État d'infirmier|infirmiers et infirmières diplômés d'État]], {{nobr|357 médecins}} généralistes, {{nobr|262 médecins}} spécialistes, {{nobr|258 pharmaciens}}, 176 [[massage|masseurs]] et [[kinésithérapie|kinésithérapeutes]] et 125 [[Chirurgien-dentiste|chirurgiens-dentistes]]<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=3&ref_id=santc06106|titre=Personnels de santé au 1er janvier 2012|éditeur=Insee}}.</ref>. La densité de professionnels libéraux de santé pour le département s'élevait alors à 80 généralistes, 47 spécialistes et 93 infirmiers (IDE) pour {{nombre|100000|habitants}}. La Mayenne est le département des [[Pays de la Loire]] qui a la densité la plus faible de professionnels de santé, la région ayant par exemple 101 généralistes pour {{nombre|100000|habitants}} (France entière : 108). Les [[Pays de la Loire]] connaissent par ailleurs une baisse régulière des effectifs depuis plusieurs décennies. En Mayenne, les femmes ne représentent que 24 % des généralistes (Pays de la Loire : 28 %, France : 29 %)<ref>{{Lien web|url=http://www.conseil-national.medecin.fr/system/files/Pays-de-la-Loire.pdf/|titre=Atlas de la région Pays-de-la-Loire|éditeur=Conseil National de l'Ordre des Médecins|année=2011}}.</ref>.

Les niveaux de santé en Mayenne sont bons, avec par exemple une mortalité générale et une mortalité prématurée inférieures à la moyenne
des [[Pays de la Loire]] et de la France entière. Les admissions en [[maladie de longue durée]], les cas de cancers, de diabète, de pathologies liées à une consommation excessive d'alcool et les chutes chez les plus de 65 ans sont aussi moins courants en Mayenne que dans l'ensemble de la région. Cependant, la Mayenne possède un nombre élevé de décès par accident de la route chez les femmes. Il existe aussi des disparités locales, et le centre du département est généralement le plus favorisé, tandis que la situation est moins bonne dans le nord<ref>{{Lien web|url=http://www.ars.paysdelaloire.sante.fr/fileadmin/PAYS-LOIRE/F_actualites/etudes_publications/observation_analyses/indicateurs-sante-ars-mayenne-oct2011.pdf|titre=Indicateurs de santé - Spécificités territoriales en Mayenne|éditeur=Agence régionale de santé des Pays de la Loire|date=Octobre 2011}}.</ref>.

=== Sport ===
{{Article détaillé|Sports en Mayenne}}
[[Fichier:Boucles de la Mayenne 2012 - Laval (2).JPG|thumb|Arrivée de la dernière étape des [[Boucles de la Mayenne]] à Laval en 2012.]]
Les sports les plus populaires en Mayenne sont le [[football]], le [[cyclisme]] et l'[[équitation]], Le [[Jeux de palets|jeu de palets]] traditionnel y est aussi pratiqué. Le département compte plusieurs infrastructures sportives importantes, comme le [[stade Francis-Le-Basser]], qui compte plus de {{nombre|10000|places}} assises, le stade d'athlétisme de Laval, le golf de [[Changé (Mayenne)|Changé]], le [[circuit Raymond Demy|circuit de moto-cross Raymond Demy]] et l'[[aéroport de Laval - Entrammes|aérodrome d'Entrammes]]. La Mayenne possède aussi deux grands hippodromes, ceux de [[Laval (Mayenne)|Laval]] et de [[Craon (Mayenne)|Craon]], où des courses hippiques ont régulièrement lieu. La tradition hippique mayennaise est aussi entretenue par de nombreux centres équestres et une dizaine d'éleveurs de chevaux. Le [[Centre d'entraînement régional de galop de l'ouest]] se trouve au sud du département, à cheval entre [[Senonnes]] en Mayenne et [[Pouancé]] en [[Maine-et-Loire]]. Les [[Boucles de la Mayenne]] est une course cycliste annuelle qui fait partie de l'[[UCI Europe Tour]].

La vallée de la [[Mayenne (rivière)|Mayenne]] compte de nombreux chemins de randonnée, notamment le chemin de halage, emprunté par les cavaliers, les cyclistes et les promeneurs. Le reste du département possède aussi un important maillage de voies vertes, aménagées à la place d'anciennes voies ferrées. Les sports nautiques peuvent être pratiqués dans quelques endroits, notamment près de [[Château-Gontier]], où se trouve une base de [[ski nautique]]. La Mayenne, ses affluents ainsi que de nombreux étangs forment une vaste réserve de pêche.

La Mayenne est le département Français comptant le plus de licenciés en football par rapport au nombre d'habitants. En 2023, avec 18973 licenciés, cela représentait 6,19% de la population Mayennaise. La principale formation professionnelle mayennaise de [[football]] est le [[Stade lavallois Mayenne Football Club]], club de football évoluant en [[Ligue 2 BKT|Ligue 2]]. D'autres équipes comme l'[[Union sportive changéenne]], l'[[Union sportive lavalloise]], l'US Méral-Cossé ou le FC Château-Gontier évoluent en régional. Les [[Francs Archers Laval]] et l'[[Fédération sportive des ASPTT|ASPTT]] Laval évoluent en district. La Mayenne a vu naître quelques grands sportifs, comme les cyclistes [[François Pervis]], [[Cyclisme sur piste|pistard]], huit fois champion du monde et deux records du monde, [[Freddy Bichot]], [[Jacky Durand]] et [[Marc Madiot]], le boxeur [[Jean-Claude Bouttier]], l'athlète [[Manuela Montebrun]] et le jockey [[Olivier Peslier]].

Labelisé Terre de Jeux 2024, le label de [[Jeux olympiques d'été de 2024|Paris 2024]] destiné aux territoires, le Département de la Mayenne accueillera le Relais de la Flamme<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=La Mayenne accueillera le Relais de la Flamme Olympique |url=https://www.francsjeux.com/communiques/la-mayenne-accueillera-le-relais-de-la-flamme-olympique |site=Francs Jeux |consulté le=2022-06-15}}.</ref>.

== Économie ==
{{Article détaillé|Économie de la Mayenne}}
[[Fichier:Silos point vert, Mayenne.jpg|thumb|Des silos à [[Mayenne (commune)|Mayenne]].]]
En 2011, la Mayenne comptait {{nombre|11519|entreprises}}. La plupart d'entre elles, 63 %, étaient spécialisées dans les services, le commerce et les transports. Suivaient l'industrie (15 %), la construction (10 %), et les administrations et les établissements d'enseignement, de santé et d'action sociale (10 %)<ref name="dossier local"/>. L'agriculture, qui représente 9 % des emplois et 10 % du [[produit intérieur brut|PIB]], est un secteur très important pour l'économie locale, mais elle est devancée par l'industrie, qui totalise 25 % des emplois. Les [[exportation]]s mayennaises sont faibles et seules 2,5 % des entreprises locales exportent, contre 4 % des entreprises françaises. Les entreprises mayennaises sont aussi plus anciennes que la moyenne nationale, 42 % ont dix ans ou plus<ref>{{Lien web|url=http://www.mayenne.cci.fr/mediatheque/cci_mayenne_siege/images_et_fichiers/informations_economiques/statistique_etudes/les_etudes/etude_10_idees_recues_sur_l_economie_mayennaise|titre=Etude "10 idées reçues sur l'économie mayennaise"|éditeur=Chambre de commerce et d'industrie de la Mayenne}}.</ref>. En 2005, le [[produit intérieur brut|PIB]] départemental s'élevait à {{unité|7.065|milliards d'euros}}, soit {{unité|23654|euros}} par habitant et {{unité|56957|euros}} par emploi. Ces deux derniers chiffres sont inférieurs à la moyenne nationale ({{formatnum:27811}} et {{unité|69185|euros}}), mais supérieurs à ceux de [[Maine-et-Loire]] et de la [[Vendée (département)|Vendée]]. La même année, la [[valeur ajoutée]] provenait principalement des services, surtout marchands, (47 %), de l'industrie (21 %), des services administrés (20 %), de la construction (7,4 %) et de l'agriculture (7 %), une répartition similaire à celle des autres départements des Pays de la Loire<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=3&ref_id=14776|titre=Les PIB départementaux, un reflet de la structure sectorielle de l'appareil productif|auteur=Laurence Hautbois|éditeur=Insee|année=2005}}.</ref>.

=== Revenus de la population et fiscalité ===
==== Les revenus ====
En 2009, l'INSEE recensait en Mayenne {{formatnum:163617}} [[foyer fiscal|foyers fiscaux]], dont 50,6 % d'entre eux ont été imposables. Le revenu net total déclaré par tous les foyers fiscaux s'élevait pour cette année à {{unité|3421180|euros}} (partagé à hauteur de 75 %({{unité|2.6|millions}} d'euros) par les foyers imposables et 25 % par les non-imposables). En outre le revenu net déclaré moyen s'élevait pour sa part à {{formatnum:20910}} € par foyer fiscal ({{formatnum:31150}} € pour les foyers fiscaux imposables et {{formatnum:10428}} € pour les non-imposables) et l'impôt moyen à {{unité|605|€}}<ref name="dossier local"/>. La même année en France, la part de foyers imposables était de 53,6 % et le revenu moyen de {{formatnum:23230}} €, soit des chiffres sensiblement supérieurs à ceux constatés en Mayenne<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/bases-de-donnees/esl/comparateur.asp?codgeo=FE-1|titre=Revenus en France|éditeur=Insee|année=2009}}.</ref>. Toujours en 2009, les revenus déclarés de la population se sont répartis en 61,5 % de [[salaire]]s, de 26 % de retraites, pensions et rentes, de 6,4 % de revenus non salariés et de 6,1 % d'autres revenus<ref name="dossier local"/>.

S'agissant du revenu selon la [[Professions et catégories socioprofessionnelles en France|profession et catégorie socio-professionnelle]] (PCS) en 2009, l'INSEE mesure un revenu horaire en Mayenne de {{unité|21.2|€}} pour les [[Cadre (entreprise)|cadres]], {{unité|13.4|€}} pour les [[profession intermédiaire|professions intermédiaires]], {{unité|8.6|€}} pour les employés, {{unité|10.1|€}} pour les [[ouvrier]]s qualifiés et {{unité|8.9|€}} pour les ouvriers non qualifiés<ref name="dossier local"/>.

Enfin, fin 2012, la Mayenne comptait plus de {{formatnum:4600}} foyers bénéficiaires du [[Revenu de solidarité active]] (RSA). Ce nombre a augmenté de 8 % depuis 2010, avec le contexte de crise économique débuté en 2009<ref>{{Lien web|url=https://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-En-Mayenne-le-nombre-d-allocataires-du-RSA-a-augmente-de-plus-de-8-en-deux-ans_40806-2149833------53130-aud_actu.Htm|titre=En Mayenne, le nombre d’allocataires du RSA a augmenté de plus de 8 % en deux ans|date=4 janvier 2013|éditeur=Ouest-France}}.</ref>.

Du côté de l’imposition sur le patrimoine, la Mayenne comptait en 2010 une seule commune de plus de {{nombre|20000|habitants}} possédant plus de 50 redevables de l'[[Impôt de solidarité sur la fortune]] (ISF) : [[Laval (Mayenne)|Laval]], avec 375 redevables et un montant moyen légèrement supérieur à la moyenne française ({{unité|5817|€}} à Laval et {{unité|4854|€}} au niveau national)<ref>{{Lien web|url=http://www.journaldunet.com/economie/impots/laval/ville-53130|titre=Laval : les impôts en 2010|éditeur=Journal du Net}}.</ref>.

=== Emploi ===
En matière d'emploi, l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|INSEE]] comptait en 2009 en Mayenne {{nombre|128565|actifs}} occupés, dont {{nombre|108724|salariés}}, soit 84,6 % du total. Le temps partiel représentait alors 15,6 % des actifs, et 46,6 % des actifs étaient des femmes<ref name="dossier local"/>.

En 2010, 33,9 % des emplois concernaient les services, les transports et le commerce. Suivaient l'administration publique, l'enseignement et l'action sociale, avec 28,1 % des emplois, l'industrie, 21,6 %, l'agriculture, 8,7 %, et la construction, 7,7 %. La grande majorité des emplois, 70 %, était alors à durée indéterminée. Les [[contrat de travail à durée déterminée en France|contrats à durée déterminée]] (CDD) ne représentaient que 5,5 % du total, les emplois en [[intérim (travail)|intérim]], 2,6 %, et les stages et les [[contrat d'apprentissage|contrats d'apprentissage]], 3,1 %. Les emplois non salariés, 18,3 % du total, concernent surtout l'agriculture, 77,5 % des agriculteurs étant à leur compte<ref name="dossier local"/>.

En 1999, 51,3 % des Mayennais travaillaient hors de leur commune de résidence. En dix ans, la situation s'est amplifiée puisqu'en 2009, ce taux est passé à 60,6 %. Dans 51 % des cas, cette commune se situait elle aussi dans le département de la Mayenne<ref name="dossier local"/>.

La Mayenne connaît traditionnellement des taux de [[chômage]] faibles, en dessous des moyennes nationales et des [[Pays de la Loire]]. Néanmoins, la [[crise économique mondiale des années 2008 et suivantes|crise économique de 2009]] a touché le département, et il a connu une hausse de 0,7 % entre janvier et novembre 2012 pour atteindre 6,4 % (Pays de la Loire : 8,3 %). Les disparitions d'emplois concernent surtout les missions d'intérim, les transports et l'industrie<ref>{{Lien web|url=http://www.ouestfrance-emploi.com/actualite-emploi/pistes-enrayer-hausse-chomage-mayenne|titre=Des pistes pour enrayer la hausse du chômage en Mayenne|éditeur=Ouest-France|date=7 novembre 2012}}.</ref>.

=== Entreprises du département ===
Au {{1er}} janvier 2011, l'Insee recensait en Mayenne {{nombre|11579|entreprises}}, majoritairement anciennes avec 42 % d'entreprises de 10 ans ou plus et 14 % âgées de 6 à 9 ans. À l'inverse, les entreprises de moins d'un an ne concernaient que 12 % d'entre elles à cette période. Les entreprises mayennaises étaient alors les plus nombreuses dans le secteur du commerce, des transports et des services divers : {{nombre|7351|entreprises}} soit 63,5 % du total. Suivaient la construction, avec 15,4, l'administration publique, l'enseignement, la santé et l'action sociale, 10,7 %, et l'industrie, 10,4 %<ref name="dossier local"/>.

Toujours en 2011, avec {{formatnum:1399}} nouvelles entreprises, le taux de création moyen s'élevait donc à 12,1 %, en baisse par rapport à 2010, le plus fort étant de 12,9 % dans le secteur des transports, du commerce et des services. En 2009, la Mayenne comptait par ailleurs {{nombre|27396|établissements}} actifs, 69 % d'entre eux n'employant aucun salarié, 24 % employant de 1 à 9 salariés, 3 % de 10 à 19 salariés, 2 % de 20 à 49 salariés et 1,3 % employant 50 salariés ou plus (371 établissements)<ref name="dossier local"/>.

La Mayenne compte plusieurs parcs d'activités, comme ''Laval Mayenne Technopole'' (unique [[technopole]] du département).

==== Entreprises d'envergure nationale ou internationale ====
[[Fichier:Port salut cheese.jpg|thumb|Le [[Port-Salut (marque)|Port-Salut]], fabriqué par le [[groupe Bel]].]]
Ci-après sont listées les principales grandes entreprises dont le siège et/ou au moins un établissement sont situés en Mayenne. '''En gras''' sont indiquées les entreprises qui y ont leur siège.
* '''[[Lactalis]]''', premier groupe laitier et fromager mondial<ref>{{Lien web |url=http://actualite.nouvelobs.com/groupe%20laitier/|titre=Bruxelles autorise le rachat de Parmalat par Lactalis |site=Nouvelobs.com |consulté le =17 juillet 2011}}.</ref> et premier groupe agroalimentaire français devant le groupe [[Danone (entreprise française)|Danone]] (avec plusieurs filiales) depuis 2023<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Lactalis dépasse Danone et devient le nouveau numéro 1 français de l'agroalimentaire |url=https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/lactalis-depasse-danone-et-devient-le-nouveau-numero-1-francais-de-l-agroalimentaire_AD-202304200522.html |site=BFM BUSINESS |consulté le=2023-07-24}}.</ref>.
* '''Mann+Hummel France''', équipementier automobile filiale de Mann+Hummel.
* '''Maisonneuve''', négoce de produits métallurgiques.
* '''Breger et Compagnie''', transports.
* '''Bétail Goronais''', négoce de bétail.
* '''[[Groupe Dirickx|Dirickx]]''', plus grand producteur français de clôtures.
* '''[[Gruau (constructeur)|Gruau]]''', carrossier de véhicules utilitaires,
* '''[[Rapido (entreprise)|Rapido]]''', fabricant de camping-cars et de mobile-homes.
* '''[[Séché Environnement|Séché]]''' , groupe spécialisé dans le traitement et la valorisation des déchets,
* '''Beauplet Languille''' , négoce de produits métallurgiques.
* '''[[Groupe Jouve|Jouve]]''', imprimerie,
* '''Serap''', troisième fabricant mondial de refroidisseurs à lait,
* '''[[MPO (entreprise)|MPO]]''', fabricant de supports de stockage (CD, DVD…)
* '''Anjou Maine Céreales''', négoce de céréales.
* [[Valeo]], fabricant de modules et de systèmes intégrés pour l'industrie automobile,
* [[Thales Communications & Security]], technologies de la défense,
* [[Groupe Bel]] et [[Bongrain]], groupes fromagers.
* '''Daniel Moquet signe vos allées''', paysagistes spécialisés dans l’aménagement et la rénovation des allées.

=== Agriculture ===
{{Article détaillé|Agriculture en Mayenne}}
[[Fichier:Mayenne campagne ferme sarthe (217).jpg|thumb|Des [[Rouge des prés|Rouges de prés]] près de [[Saint-Brice (Mayenne)|Saint-Brice]].]]
L'agriculture est un secteur très important pour l'économie mayennaise. En 2020, la Mayenne compte environ 6 000 exploitations agricoles<ref>{{Lien web |auteur=Agreste |titre=Fiche territoriale synthétique Recensement agricole 2020 Mayenne |url=https://draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr/IMG/html/fts_ra2020_mayenne_cle872723-1.html |site=DRAAF des Pays de la Loire |date=8 avril 2022 |consulté le=23 mars 2023}}.</ref>. L’orientation technico-économique dominante des exploitations agricoles en Mayenne est polyculture-polyélevage, avec principalement des bovins<ref>{{Lien web |auteur=INSEE |titre=Figure 2 – Communes des Pays de la Loire selon l’orientation technico-économique dominante des exploitations agricoles |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/6213864#figure2 |site=INSEE |date=2022 |consulté le=23 mars 2023}}.</ref>. En 2020, la Mayenne compte {{Unité|3109|exploitations}} individuelles, {{formatnum:1200}} en [[Groupement agricole d'exploitation en commun|GAEC]] et {{formatnum:1270}} en [[Exploitation agricole à responsabilité limitée|EARL]], soit une diminution de {{Unité|2203|exploitations}} depuis 2010<ref>{{Lien web |titre= Fiche territorial synthétique RA 2020 "mayenne" |url= https://draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr/IMG/html/fts_ra2020_mayenne_cle872723.html#structure-des-exploitations |site= Agreste |date= 9 décembre 2021 |consulté le= 4 mai 2023 }}.</ref>. Les autres activités importantes sont l'élevage hors-sol ({{nombre|1900|actifs}}) et les ovins, les caprins et les autres herbivores ({{nombre|1500|actifs}}). La grande culture et la polyculture concernent chacune {{nombre|1350|personnes}}<ref>{{Lien web|url=http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf_D5311A01-2.pdf|titre=Recensement agricole 2010, Premières tendances|éditeur=Agreste Pays de la Loire|date=Septembre 2011}}.</ref>. Les races bovines les plus fréquentes en Mayenne sont la [[Rouge des prés]] (ou [[Rouge des prés|Maine-Anjou]]) pour la viande, et la [[Prim'Holstein]] et la [[Normande]] pour le lait.

Les activités agricoles mayennaises actuelles ont pour la plupart été adoptées récemment. Les élevages bovins, les pâtures et le bocage n'ont d'ailleurs rien de traditionnel. Jusqu'au {{s|XIX|e}}, l'agriculture mayennaise était dominée par la culture du [[lin cultivé|lin]], et du [[chanvre]] dans une moindre mesure. Par ailleurs, la culture de la [[vigne]] était commune avant le {{s|XVI|e}} et la canalisation de la Mayenne. Le vin d'[[Anjou]], bien meilleur, pouvait désormais être importé facilement par bateau, et les vignes locales ont fait place à des vergers, dont certains existent encore. Ces vergers servaient notamment à produire du [[cidre]]<ref name="lin"/>. Au {{s|XIX|e}}, les engrais chimiques permettent de revaloriser les terres les plus pauvres et le lin, devenu peu rentable, disparaît. Le bocage mayennais prend alors forme et l'élevage du bétail ainsi que la production de céréales s'imposent. Finalement, à la fin du {{s|XIX|e}}, les agriculteurs mayennais se spécialisent définitivement dans l'élevage bovin et abandonnent le blé, qui se vendait mal. Enfin, au {{s|XX|e}}, le maïs en tant que plante fourragère se généralise et sa culture tend à uniformiser les paysages mayennais<ref name="atlas"/>.

[[Fichier:Paysage d'hiver.jpg|thumb|left|Un champ en décembre.]]
Le département de la Mayenne, tout comme les autres départements de France, est découpé depuis [[1946]] en quatre « petites régions agricoles » (PRA) au sein d'une [[région agricole française]] (RA). Les PRA furent déterminées en fonction d'une même vocation agricole dominante. Ces PRA sont numérotés par l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]].
* 53095 : région d'Embouche de l'[[Erve]] : centre-est du département, 15 % du territoire. Terres fortes et humides, races bovines à viande ([[Rouge des prés]] et [[Charolaise]]), moutons.
* 53096 : région de polyculture de [[Laval (Mayenne)|Laval]] : un-dixième du département. Sols humides, surface toujours en herbe très vaste (45 % des terres), production de lait, de viande, de fruits et légumes, mais aussi présence de pépinières et d'horticulteurs.
* 53356 : le [[bocage angevin]] : quart sud du territoire. Climat plus chaud et plus sec qu'ailleurs, terres de qualité inégale. Vaches à lait, grandes cultures fourragères, élevage de volailles, vergers et horticulture.
* 53357 : zone d'élevage ou région de [[Fougères]] et de la Mayenne : moitié nord du département. Région humide et vallonnée, grandes surfaces toujours en herbe et cultures fourragères (maïs, notamment). 75 % des vaches sont laitières<ref name="chambre"/>.

=== Industrie ===
[[Fichier:Wine refrigerator - 20091205.jpg|thumb|Réfrigérateur à vin fabriqué par Serap à [[Gorron]].]]
Le secteur de l'[[industrie]] était en 2010 le {{3e|employeur}} en Mayenne avec {{nombre|25924|salariés}}, derrière le secteur des services et du commerce<ref name="dossier local"/>. Le [[Grand Ouest français]] s'est industrialisé plus tardivement et plus faiblement que des régions comme la [[Lorraine]] et le [[Nord-Pas-de-Calais]], en privilégiant une grande diversité dans les activités. Il n'a d'ailleurs pas connu de désindustrialisation massive à la fin du {{s|XX|e}}. L'industrie mayennaise a toutefois tendance à diminuer au profit des services, perdant par exemple 1,3 % de ses emplois par an entre 1999 et 2006. Le département demeure toutefois au-dessus de la moyenne des [[Pays de la Loire]], avec un quart d'emplois dans l'industrie, contre un cinquième pour la région entière<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/insee_regions/pays-de-la-loire/themes/dossiers/dossier32/dossier32_ch18.pdf|titre=Zoom départementaux, Mayenne|année=2009|éditeur=Insee}}.</ref>.

L'industrie mayennaise a beaucoup changé au cours du {{s|XX|e}}. Vers 1900, les activités industrielles les plus communes étaient liées aux richesses du sous-sol (ardoise, marbre, [[antimoine]], [[Quartz (minéral)|quartz]] aurifère, briqueteries) et aux productions agricoles (minoteries, brasserie, tanneries…). L'industrie textile, en déclin depuis la seconde moitié du {{s|XIX|e}}, était surtout présente à [[Château-Gontier]] et [[Laval (Mayenne)|Laval]]. Le tissage de la soie et du coton importés avait succédé à celui du [[lin cultivé|lin]] cultivé localement et les tisseurs mayennais produisaient surtout de la toile à matelas<ref>{{1911|Mayenne|MAR_MEC/MAYENNE.html}}</ref>. [[Toiles de Mayenne]] est une des dernières entreprises locales à perpétuer l'industrie textile mayennaise. Le département comprend aussi des ateliers de couture qui fournissent des grandes marques comme [[Hermès International|Hermès]], [[Christian Dior (entreprise)|Dior]] et [[Chanel]]. Le maroquinier [[Longchamp (entreprise)|Longchamp]] est par ailleurs implanté à [[Ernée]] et [[Château-Gontier]]<ref name="excellence">{{Lien web|url=http://www.mayenne-expansion.com/atoutsentreprendre/filieres-dexcellence|titre=Filières d'excellence|éditeur=Mayenne Expansion}}.</ref>.

L'industrie de la Mayenne s'appuie sur quelques grands groupes agroalimentaires comme [[Lactalis]] ou [[Groupe Bel|Bel]] qui exploitent les productions laitières. Le département compte aussi des usines de construction et de sous-traitance automobile, comme [[Gruau (constructeur)|Gruau]], [[Rapido (entreprise)|Rapido]] et [[Valeo]], des usines de plasturgie, de métallurgie et d'électronique ainsi que des imprimeries<ref name="excellence"/>. La Mayenne fait en outre partie du territoire d'action de quatre [[pôle de compétitivité (France)|pôles de compétitivité]] : ''IDforCar'' (sous-traitance automobile), ''EMC2'' (matériaux métalliques et composites), ''Valorial'' (agroalimentaire) et ''Images et réseaux'' (technologie numérique)<ref>{{Lien web|url=http://www.laval-technopole.fr/poles-competitivite|titre=Pôles de compétitivité|éditeur=Laval Technopole}}.</ref>.

=== Tourisme ===
La Mayenne n'a pas autant d'arguments touristiques que les départements du littoral ou de montagne. Elle possède toutefois des atouts importants, comme des cours d'eau navigables, des paysages sauvages, un grand réseau de chemins de randonnée et quelques sites historiques et artistiques notoires. En 2010, le tourisme y a généré {{nombre|2200|emplois}} directs. Le secteur souffre néanmoins de la crise économique car le nombre de visiteurs et la durée des séjours diminuent<ref name="tourisme">{{Ouvrage|titre=Bilan touristique 2010|éditeur=Comité départemental du tourisme de la Mayenne}}</ref>.

Le département comptait 53 hôtels de tourisme en 2010. Ils totalisaient {{nombre|1127|chambres}} et 224 lits. Huit hôtels avaient « une étoile », 27 en avaient deux et neuf en avaient trois. Ces hôtels trois étoiles se trouvent dans les trois plus grandes agglomérations ([[Laval (Mayenne)|Laval]], [[Mayenne (commune)|Mayenne]] et [[Château-Gontier]]), ainsi que dans les [[Coëvrons]]. Les hôtels mayennais ont enregistré {{nombre|270056|nuitées}} en 2010, dont deux-tiers de clients d'affaires, avec un taux d'occupation moyenne de 53 % ([[Pays de la Loire]] : 54 %). La clientèle des hôtels mayennais est en grande majorité française et les étrangers ne représentaient que 8,3 % des nuitées en 2010 (15 % en 2008). Ils viennent surtout du [[Royaume-Uni]], mais aussi d'[[Allemagne]], de [[Belgique]] ou d'[[Italie]]<ref name="tourisme"/>.

Un restaurant est distingué d'une étoile au [[Guide Michelin]], L'Éveil des Sens à Mayenne étoilé depuis février 2011<ref>{{Article|langue=fr|titre=Guide Michelin. L’Éveil des sens, à Mayenne, conserve son étoile|périodique=Ouest France|date=9 février 2017|lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/mayenne-53100/guide-michelin-l-eveil-des-sens-mayenne-conserve-son-etoile-4791222|consulté le=28 février 2018}}.</ref>.

[[Fichier:Sainte-Suzanne Musée.JPG|thumb|left|Entrée du musée de [[Sainte-Suzanne (Mayenne)|Sainte-Suzanne]]. Ce village des [[Coëvrons]] est un des lieux les plus touristiques de Mayenne.]]
La Mayenne comptait 19 établissements d'hôtellerie de plein air en 2010, dont 11 avec deux étoiles et 7 avec trois étoiles. Ils totalisaient ensemble {{nobr|700 emplacements}} nus, {{nobr|115 chalets}} ou mobil-homes et {{nombre|2578|lits}}. De mai à septembre 2010, ils ont enregistré {{nombre|81042|nuitées}}, dont 14 % de nuitées étrangères (Britanniques, Néerlandais, Belges et Allemands, principalement). Les clients français sont surtout issus des [[Pays de la Loire]] et de régions limitrophes comme la [[région Bretagne|Bretagne]] et la [[Basse-Normandie]], mais aussi du [[Nord-Pas-de-Calais]] et de l'[[Île-de-France]]. Toujours en 2010, les {{nobr|146 gîtes}} ruraux du département ont enregistré {{nombre|64853|nuitées}}<ref name="tourisme"/>.

Le site le plus fréquenté du département, le [[Refuge de l'Arche]], un parc zoologique spécialisé dans l'accueil des animaux blessés ou abandonnés, a enregistré {{nombre|79009|entrées}} en 2010. Il était suivi par le [[musée archéologique départemental de Jublains|musée de Jublains]], les [[grottes de Saulges]], le [[Château de Sainte-Suzanne (Mayenne)|château de Sainte-Suzanne]], le [[musée Robert-Tatin]], le [[musée des sciences (Laval)|musée des sciences de Laval]] et le musée du [[château de Mayenne]], des sites qui ont tous accueilli entre {{formatnum:30000}} et {{nombre|20000|visiteurs}}. Le [[musée du Vieux-Château (Laval)|musée du Vieux-Château de Laval]] se distingue également avec environ {{nombre|18000|visiteurs}} la même année. Les groupes représentent 34 % des visites dans les sites payants mayennais, et les étrangers ne forment que 5 % du total<ref name="tourisme"/>.

== Énergies ==
=== Consommation énergétique ===
La Mayenne a consommé {{formatnum:863000}} [[tonne d'équivalent pétrole|tonnes d'équivalent pétrole]] en 2008. Les activités qui consomment le plus sont l'industrie (30 %) et les transports (23 %). Les bâtiments résidentiels consomment à eux-seuls 29 % de l'énergie dépensée en Mayenne. Le secteur tertiaire n'en consomme que 10 %, et l'agriculture, 8 %. Par ailleurs, 70 % de cette énergie est d'origine fossile, avec 54 % de pétrole et 16 % de gaz naturel, tandis que l'électricité représente 24 % de la consommation, et le bois, 8 %. Cette répartition est similaire à celles observées au niveau des [[Pays de la Loire]] et de la France entière, sauf pour le pétrole (France : 45 %, Pays de la Loire : 47 %). La consommation énergétique en Mayenne augmente régulièrement, principalement à cause de la construction de nouveaux logements. Entre 1990 et 2008, la consommation a ainsi augmenté de 22,5 %. Par ailleurs, plus de la moitié des logements mayennais ont été construits avant 1975, ils sont donc peu efficaces au niveau énergétique. Enfin, les Mayennais consomment beaucoup de carburants automobiles, à cause du caractère rural du département<ref>{{Ouvrage|titre=Plan départemental de la maîtrise de la demande énergétique et de la production d’énergies renouvelables|éditeur=Conseil général de la Mayenne|année=2009}}</ref>.

=== Énergies renouvelables ===
En 2010, le département ne produit que 6,5% de ses besoins électriques, mais ce pourcentage devrait passer à 28 % en 2020<ref>http://www.mayenne.gouv.fr/content/download/19492/135972/file/plaquette_trans_nrj_53_2015_def_web.pdf</ref>.

Les centrales hydroélectriques sur la rivière [[Mayenne (rivière)|Mayenne]] ne fournissaient que 0,3 % en 2007 de la consommation départementale. À l'initiative du [[Conseil départemental de la Mayenne|Conseil Départemental]] et d'[[Électricité de France|EDF]], un [[Mayenne (rivière)#La modernisation des installations hydro.C3.A9lectriques|renouvellement de 16 installations]] a été effectué entre 2007 et 2015, elles doivent désormais couvrir 1 % des besoins départementaux.

En 2010, les 22 [[Éolienne|éoliennes]] mayennaises fournissaient 4,7 % de la consommation<ref>{{Lien web|url=http://www.lamayenne.fr/fr/Au-quotidien/Environnement-et-prevention-des-risques/Dechets-energie-et-agenda-21/L-eolien-en-Mayenne|titre=L'éolien en Mayenne|éditeur=Conseil général de la Mayenne}}.</ref>. La Mayenne s'est fixé comme objectif d'avoir 100 éoliennes en service d'ici à 2020. Les zones à plus fort potentiel se trouvent principalement dans la moitié orientale et le Sud du département, autour de [[Saint-Cyr-en-Pail]], [[Courcité]], [[Vaiges]], [[Saint-Pierre-sur-Erve]], [[Saint-Denis-du-Maine]], [[Azé (Mayenne)|Azé]], [[Cossé-le-Vivien]], [[La Rouaudière]]. Au {{1er}} janvier 2017, 12 parcs éoliens étaient raccordés au réseau haute tension pour une capacité de 99,5 MW. À cette même date, 20 autres parcs étaient en cours d'instruction ou autorisés mais non raccordés, ce qui représente une capacité supplémentaire potentielle de 211,8 MW<ref>http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/201702_lettre_trim_eolien_pv_n23-v1.pdf</ref>.

L'[[Énergie solaire photovoltaïque|énergie solaire]] connait un développement limité dans le département du fait de faible ressource d'ensoleillement. La seule centrale photovoltaïque au sol en activité, d'une puissance de 2,4 MW, est située sur la commune de [[Fougerolles-du-Plessis]]. Plusieurs autres projets ont été portés ou autorisés, mais n'ont pas été mis en place.

La Mayenne développe aussi les [[biocarburant]]s, avec la [[méthanisation]], qui doit fournir 3 % des besoins en 2020, et la [[cogénération]] issue des déchets, qui doit atteindre 2,5 %<ref name="production">{{Lien web|titre=Ces turbines vont fournir 1 % de l'électricité en Mayenne|url=http://www.entreprises.ouest-france.fr/node/48503|éditeur=Ouest-France|date=15 mars 2012}}.</ref>.

L'entreprise espagnole [[Iberdrola]] avait annoncé la construction d'une centrale thermique à gaz en 2008, qui devait voir le jour à [[Villiers-Charlemagne]]. Le projet a cependant été abandonné en 2012 à cause de la crise économique<ref>{{Lien web|url=https://www.ouest-france.fr/region/paysdelaloire_detail_-Centrale-thermique-a-gaz-a-Villiers-Charlemagne-Mayenne-le-projet-abandonne_8620-2029846_actu.Htm|titre=Centrale thermique à gaz à Villiers-Charlemagne (Mayenne) : le projet abandonné|éditeur=Ouest-France|date=8 janvier 2012}}.</ref>.

== Culture ==
{{Article détaillé|Culture en Mayenne}}

=== Musées ===
[[Fichier:Mayenne - Palais carolingien 1.JPG|thumb|Le musée du [[château de Mayenne]].]]
La Mayenne compte neuf musées portant le label « [[Musée de France]] ». Seuls deux de ces musées sont situés à  [[Laval (Mayenne)|Laval]] : [[musée du Vieux-Château (Laval)|celui du Vieux-Château]], spécialisé dans l'[[art naïf]] et qui expose des toiles du [[Douanier Rousseau]], de [[Séraphine de Senlis]] ou [[Lucien Le Guern]]<ref>{{Base Muséofile|M0766}}</ref>, et le [[musée des sciences de Laval|musée de sciences]], qui se sert de son important fonds d'histoire naturelle pour proposer des expositions temporaires<ref>{{Base Muséofile|M7041}}</ref>.

Le [[musée d'Art et d'Archéologie - Hôtel Fouquet]], qui se trouve à [[Château-Gontier]], expose des collections d'antiquités grecques et romaines, notamment des céramiques étrusques, des monnaies et des vases funéraires. Il possède aussi de la peinture italienne, hollandaise et française des {{s2|XVI|e|XVII|e}}, des livres anciens, des statues du [[Moyen Âge]] et un fonds d'[[art contemporain]]<ref>{{Base Muséofile|M0762}}</ref>.

L'autre sous-préfecture du département, [[Mayenne (commune)|Mayenne]], possède elle aussi un musée, le musée du château installé dans le [[château de Mayenne]]. Ses collections sont considérables et regroupent de nombreux artefacts découvert dans le château, fondé à l'époque carolingienne, ainsi que dans le reste du département. On peut notamment y voir des monnaies antiques et médiévales, des objets de la vie quotidienne au [[Moyen Âge]] (vaisselle, lampes à huile, outils, serrures, armes…), des sarcophages et des objets religieux. Les jeux de société médiévaux, incluant des pièces d'échecs et un tablier de [[jeu de tables]], figurent parmi les pièces les mieux conservées au monde<ref>{{Base Muséofile|M0767}}</ref>.

[[Fichier:Jublains maquette sanctuaire.JPG|thumb|Maquette du sanctuaire de Noviodunum exposée au [[musée archéologique départemental de Jublains|musée de Jublains]].]]
Le [[musée Robert-Tatin]], situé à [[Cossé-le-Vivien]], est un « [[environnement visionnaire|environnement d'art]] » conçu de 1962 à 1983 par [[Robert Tatin]], qui était peintre, architecte et céramiste. L'ensemble est composée de diverses constructions et statues réalisées en ciment peint, montrant des influences variées. Le site comprend par ailleurs des salles d'exposition où sont accrochées des toiles de l'artiste<ref>{{Base Muséofile|M0763}}</ref>.

Le [[musée archéologique départemental de Jublains|musée archéologique de Jublains]], situé sur le site de la ville antique de [[Jublains|Noviodunum]], présente l'histoire du département pendant l'[[âge du fer]] et la [[Empire romain|période romaine]]. Les artefacts provenant de Noviodunum sont les plus nombreux et incluent un fragment d'[[aqueduc]], des inscriptions, des décors peints, des objets de culte, etc<ref>{{Base Muséofile|M0765}}</ref>.

Le [[musée de l'ardoise de Renazé]] est installé sur un vaste site minier abandonné en 1975. Il renferme surtout des outils, des machines et des photographies anciennes<ref>{{Base Muséofile|M0768}}</ref>. Le petit musée municipal d'[[Ernée]] expose des collections d'archéologie s'étalant de la [[Préhistoire]] au [[Moyen Âge]] provenant de fouilles locales<ref>{{Base Muséofile|M0764}}</ref>.

Le musée des tisserands d'[[Ambrières-les-Vallées]] retrace l'histoire du textile mayennais, centré sur le chanvre, il est installé dans trois authentiques maisons de tisserand du {{s-|XVIII}}<ref>{{Base Muséofile|M0761}}</ref>.

Le musée de préhistoire à [[Thorigné-en-Charnie]] installé près des [[Grottes de Saulges]] dans la vallée de l'[[Erve]] a ouvert en mars 2017<ref>{{Article|langue=fr|titre=Saulges. Dans les coulisses du musée de la Préhistoire|périodique=Ouest France|date=11 mars 2017|lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saulges-53340/saulges-dans-les-coulisses-du-musee-de-la-prehistoire-4850594|consulté le=28 février 2018}}.</ref>.

Le département compte d'autres musées non classés, comme le [[Lactopôle]] de [[Laval (Mayenne)|Laval]], ouvert par l'entreprise [[Lactalis]]. Il présente les étapes de la production laitière ainsi que l'histoire de cette activité et le musée de l'auditoire de [[Sainte-Suzanne (Mayenne)|Sainte-Suzanne]] présente l'histoire des [[Coëvrons]] de l'[[âge du fer]] à la [[Chouannerie]].

Non loin de Sainte-Suzanne, à [[Chammes]], se trouve le Centre médiéval et culturel du Maine, aussi connu sous le nom de Ferté-Clairbois. Un petit château fort, une taverne, un jardin moyenâgeux, des écuries et une chapelle y a été construits, et l'endroit sert à des reconstitutions historiques, notamment des tournois et des marchés.

À [[Ernée]] l'espace culturel [[Louis Derbré]] : atelier de [[fonderie]], [[jardin]] de sculptures et [[théâtre]] de plein air, permet de voir quelques œuvres monumentales du sculpteur, d'autres sont installées dans la ville ou dans le département<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.derbre.com/|titre=Louis Derbré, sculpteur de terre et de bronze artiste de la paix|site=Derbré|consulté le=24 février 2018}}.</ref>.

=== Autres institutions ===
[[Fichier:Laval53 théâtre.jpg|thumb|Le [[théâtre de Laval]].]]
La Mayenne compte quelques grandes salles de spectacle. Le [[théâtre de Laval]] est la seule [[scène conventionnée]] du département. Il possède une grande salle de 583 places et propose surtout des représentations théâtrales, de la danse et de la musique classique. ''Le Carré'' de [[Château-Gontier]] est une [[scène nationale]] installée dans l'ancien [[couvent des Ursulines de Château-Gontier|couvent des Ursulines]]. L'institution gère aussi un espace d'art contemporain, qui occupe la [[chapelle du Genêteil]]. D'autres espaces du même genre se trouvent à [[Mayenne (commune)|Mayenne]] et [[Pontmain]]. Le théâtre de [[Mayenne (commune)|Mayenne]] est le dernier [[théâtre à l'italienne]] du département. Construit en 1889, il compte plus de {{nobr|250 places}}<ref>{{Lien web|url=http://www.mairie-mayenne.fr/53_mayenne_loisirs_culture_le-theatre.phtml|titre=Le Théâtre|éditeur=Ville de Mayenne}}.</ref>. Plusieurs autres communes mayennaises possèdent aussi leur salle de spectacle.

Les établissements publics de coopération intercommunale sont dotés de conservatoire de musique ou de danse, et le conseil départemental soutient l'association Mayenne Culture et l'Ensemble instrumental de la Mayenne, qui se produit régulièrement sur les scènes du département. Le 6PAR4 de [[Laval (Mayenne)|Laval]] est une salle uniquement destinée aux musiques actuelles, labellisée « scène de musiques actuelles » depuis 2015.

Les [[archives départementales de la Mayenne|archives départementales]], situées à [[Laval (Mayenne)|Laval]], possèdent un grand nombre de fonds légués par des particuliers, surtout constitués de photographies anciennes. Elles ont aussi des collections de cartes postales, de monographies communales réalisées en 1899, des documents de l'[[abbaye Notre-Dame d'Évron]], le chartrier du [[château de Fresnay]], ou encore des archives de l'armée américaine<ref>{{Lien web|url=http://daf.archivesdefrance.culture.gouv.fr/sdx-23b1-20090531-daf-pleade-2/pl/doc-tdm.xsp?id=FRDAFAPH_AD053_d0e61&fmt=tab&base=fa|titre=Collections des Archives départementales de la Mayenne|éditeur=Ministère de la Culture}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.cairn.info/revue-annales-de-bretagne-et-des-pays-de-l-ouest-2011-4-page-165.htm|titre=Chronique des archives du Grand Ouest, Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest n° 118-4|éditeur=Presses univ. de Rennes|date=Avril 2011}}.</ref>. La bibliothèque départementale est installée à [[Saint-Berthevin (Mayenne)|Saint-Berthevin]], dans l'agglomération lavalloise. Elle renferme {{unité|286289|livres}}. La [[Bibliothèque municipale de Laval|bibliothèque Albert Legendre de Laval]] possède un fonds patrimonial riche, qui comprend des [[incunable]]s, des [[manuscrit]]s, {{unité|40000|livres}} anciens, une généalogie des [[famille de Laval|comtes de Laval]] et des œuvres d'[[Ambroise Paré]] et d'[[Alfred Jarry]] dans leur version originale<ref>{{Lien web|url=http://bibliotheques.laval.fr/site/index.aspx?idpage=364|titre=Les collections patrimoniales|éditeur=Bibliothèques de Laval}}.</ref>.

=== Manifestations culturelles ===
[[Fichier:Strange Floating Pyramids (3139604217).jpg|thumb|Pyramides roses sur la Mayenne pendant les ''Lumières de Laval'' en 2008.]]
Plusieurs festivals ont lieu tous les ans en Mayenne. La plupart sont consacrés aux musiques actuelles. Le festival [[Les 3 Éléphants]] se déroule à [[Laval (Mayenne)|Laval]] en mai et propose de nombreux concerts payants et gratuits dans différents sites du [[centre-ville de Laval (Mayenne)|centre-ville]]. En 2012, le festival a par exemple reçu en tête d'affiche [[Charlotte Gainsbourg]], [[Baxter Dury]], [[The Rapture]] ou encore [[C2C (groupe)|C2C]]. Le festival [[Au Foin de la Rue]] se tient à [[Saint-Denis-de-Gastines]] et il a notamment reçu [[La Rue Kétanou]], [[Emir Kusturica]], [[Emily Loizeau]] et [[Wax Tailor]]. ''Les Mouillotins Fanfare-On'' est un festival qui a lieu tous les ans à [[Cuillé]]. En 2013, il reçoit [[Broussaï]], [[Monsieur Roux]] et [[Les Fatals Picards]]. Le festival ''Terra Incognita'' se déroule à [[Carelles]] et il est spécialisé dans le rock et l'électro français et indépendants. L'''Été des 6 jeudis'' propose six concerts de groupes différents dans des communes du nord du département.

Les ''Nuits de la Mayenne'', qui ont lieu en été dans de nombreux lieux historiques du département, proposent principalement du théâtre, mais aussi de la musique classique. Le ''festival d’arts sacrés'' d’[[Évron]] est de son côté spécialisé dans la musique religieuse. Le ''Festival Ateliers Jazz de Meslay-Grez'', qui a lieu à [[Meslay-du-Maine]] et dans des communes voisines, s'intéresse au [[jazz]] contemporain. Il a par exemple accueilli [[China Moses]], [[Shai Maestro]], [[Dhafer Youssef]], [[Dee Dee Bridgewater]] et [[Archie Shepp]].

[[Fichier:MG 4927 Laval Virtual " What a loving and beautiful world".jpg|thumb|left|[[Laval Virtual]] 2012.]]
[[Fichier:Papillons rue Charles de Gaulle.jpg|vignette|Guirlande de papillons rue Charles de Gaulle]]
Des spectacles de rue, des arts du cirque, des concerts d'artistes locaux ou encore des séances de cinéma en plein air sont aussi proposées à [[Laval (Mayenne)|Laval]] et [[Mayenne (commune)|Mayenne]] en été. À la fin de l'année, la ville de Laval organise les ''Lumières de Laval'', une mise en lumière ambitieuse de la ville, renouvelée chaque année et accompagnée par un [[marché de Noël]]. [[Laval Virtual]], aussi appelé « Rencontres internationales de la réalité virtuelle et des technologies convergentes » est un autre grand événement lavallois. Il a lieu au printemps et met en valeur l'industrie technologique de Laval, spécialisée dans la [[réalité virtuelle]]. Les trois premiers jours sont réservés aux professionnels, avec un salon, des conférences et des remises de prix, puis le week-end, Laval Virtual présente au public les dernières avancées technologiques dans le domaine. Depuis 2018, un festival international d'art et de réalité virtuelle a vu le jour à l'initiative de Judith Guez et de [[Laval Virtual]] : Recto VRso.

Le département possède aussi un festival du cinéma étranger, ''Les Reflets du Cinéma''. Il présente pendant 15 jours des films étrangers selon des thématiques variant chaque année. Son président d'honneur est l'écrivain [[Jean-Loup Trassard]]. Le ''Festival du premier roman'' a pour vocation la découverte de nouveaux talents de la littérature. Il permet aux habitants de la Mayenne de faire partie des jurys qui évaluent les livres proposés et il propose divers cafés littéraires, tables rondes et séances dédicaces. Il a révélé des écrivains comme [[Sorj Chalandon]], [[Laurent Gaudé]], [[Jean-Christophe Rufin]] et [[Delphine de Vigan]].

=== Architecture ===
==== Architecture civile ====
[[Fichier:A Laval, chez Christine Granier - 11.jpg|thumb|Maisons à colombages à [[Laval (Mayenne)|Laval]].]]
Les plus anciens exemples d'architecture civile remontent au [[Néolithique]], avec par exemple le site d'[[Oisseau]]. L'[[oppidum de Moulay]] présente une organisation spatiale et des structures typiques de [[La Tène]], et le [[site archéologique de Jublains|site de Jublains]] contient les restes d'un forum, d'un théâtre et d'habitations romaines.

Des villes comme [[Château-Gontier]] et [[Laval (Mayenne)|Laval]] comptent un certain nombre de maisons à encorbellement datant du [[Moyen Âge]], ainsi que des [[hôtel particulier|hôtels particuliers]] construits du {{s|XVI|e}} au {{s|XIX|e}}. Ces hôtels, généralement construits en tuffeau, suivent les courants artistiques de leur époque de construction, allant de la [[architecture de la Renaissance|Renaissance]] au [[néoclassicisme]]. Les villes et les bourgs comptent aussi souvent des maisons de tisserands. Petites, elles possèdent le plus souvent un perron en pierre ainsi qu'une cave humide semi-enterrée qui servait au tissage du [[lin cultivé|lin]] et du [[chanvre]] dans une atmosphère suffisamment humide<ref name="archi">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Alain Ménil|titre=La Maison rurale dans le Maine et le Haut-Anjou|lieu=Nonette|éditeur=Éditions Créer|année=1982|pages totales=79|isbn=2-902894-10-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=i-d_DwAAQBAJ&printsec=frontcover}}</ref>.

[[Fichier:Hôtel de Lantivy 4.JPG|thumb|left|L'hôtel de Lantivy à [[Château-Gontier]]. La ville possède une quarantaine d'hôtels particuliers des {{s2|XVI|e|XVII|e}}.]]
Les maisons rurales construites avant le {{s|XIX|e}} étaient faites de [[schiste]], de [[grès (géologie)|grès]], de [[calcaire]] ou de [[granite]]. De plain pied, elles étaient couvertes de [[Toit de chaume|chaume]] ou d'ardoises et n'avaient en général qu'une seule porte et peu ou pas de fenêtres. Elles comptaient le plus souvent deux pièces (une salle commune et un cellier), un grenier ainsi qu'une étable et une porcherie attenantes<ref name="archi"/>.

Le chaume est interdit en 1844 afin de limiter les incendies, et, au cours du {{s|XIX|e}}, les maisons sont progressivement améliorées : les sols en terre battue sont parfois carrelés, les greniers sont surélevés, et de nouveaux communs sont ajoutés, soit de l'autre côté de la cour, parallèlement à la maison, soit en prolongement de la maison elle-même<ref name="archi"/>. Les maisons de la [[Mayenne angevine]], au sud du département, montrent des caractéristiques propres à l'[[Anjou]], comme des linteaux sculptés ou jambages nervurés en tuffeau, datant du {{s|XIX|e}}<ref>{{Lien web|url=http://paysages.mayenne.pref.gouv.fr/unites/haut-anjou/dde_2507.php4|titre=Le haut-Anjou mayennais : Paysages et bâti|année=2005|éditeur=Préfecture de la Mayenne}}.</ref>. Dans la vallée de l'[[Erve]], la proximité de la [[Sarthe (département)|Sarthe]] se voit dans l'usage de tuiles plates et de murs en grès roussart<ref>{{Lien web|url=http://paysages.mayenne.pref.gouv.fr/unites/pays-de-lerve/dde_2407.php4|titre=Le pays de l’Erve : Paysages et bâti|année=2005|éditeur=Préfecture de la Mayenne}}.</ref>. Enfin, dans le nord-ouest, les toitures étaient souvent faites en [[bardeau]]x de châtaignier<ref>{{Lien web|url=http://paysages.mayenne.pref.gouv.fr/unites/marches-de-bretagne/dde_2207.php4|titre=Les marches de Bretagne : Paysages et bâti|année=2005|éditeur=Préfecture de la Mayenne}}.</ref>.

L'architecture du {{s|XIX}} est illustrée par les maisons éclusières, les moulins à eau, les [[maison de maître|maisons de maître]], quelques usines, comme des filatures et les ardoisières de [[Renazé]], ainsi que par divers édifices publics construits dans les villes et les bourgs, notamment des hôtels de ville, des théâtres, des ponts et des immeubles d'habitation en tuffeau. Les courants du {{s|XX|e}} et l'architecture contemporaine sont peu visibles dans le département, et la Mayenne ne possède aucune œuvre majeure de cette époque, à l'exception du [[musée Robert-Tatin]], comparable au [[Palais idéal]] du [[Facteur Cheval]].

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Fichier:Château-Gontier colombages01.JPG|Maisons à colombages à [[Château-Gontier]].
Fichier:SteSuzanne lavoir.jpg|Un lavoir couvert de tuiles plates à [[Sainte-Suzanne (Mayenne)|Sainte-Suzanne]].
Fichier:Closerie des poiriers 6.JPG|La Closerie des Poiriers, maison de [[Jean Chouan]] à [[Saint-Ouën-des-Toits]].
Fichier:Maison chaufournier.JPG|Une maison de [[chaufournier]] à [[Saulges]].
Fichier:Four à Chaux Saulges 2.JPG|Le four à chaux de Saulges.
Fichier:Lock keepers cottage Mayenne.jpg|Une maison éclusière à [[Saint-Baudelle]].
Fichier:Soulgé-sur-Ouette 20120824-04.JPG|Une maison de maître à [[Soulgé-sur-Ouette]].
</gallery>

==== Architecture militaire et châteaux ====
[[Fichier:Château de Laval 44.JPG|thumb|Le [[château de Laval]] et son donjon.]]
L'[[oppidum de Moulay]], avec ses deux rangées de remparts ses {{unité|80|hectares}} est l'un des plus grands sites gaulois fortifiés de France<ref name="2011, Archéologie du site de fouille Gaulois de Moulay - Institut national de recherches archéologiques préventives"/>. Le [[site archéologique de Jublains|site de Jublains]] comprend de son côté une vaste forteresse de la fin du {{s|III|e}}<ref name="Bienvenue Ã Jublains : La Forteresse"/>.

La Mayenne compte un grand nombre de châteaux et manoirs. Le plus ancien [[château fort]] du département est [[château de Mayenne|celui de Mayenne]], de fondation carolingienne. Il a été réaménagé plusieurs fois au cours du [[Moyen Âge]], mais l'importance des vestiges carolingiens en fait un site exceptionnel, classé [[Liste des sites archéologiques d'intérêt national|site archéologique d'intérêt national]].

[[Fichier:Lassay - Bois Thibault 1.JPG|thumb|left|Le [[château du Bois Thibault]].]]
Le [[château de Laval]], qui domine la plus grande ville mayennaise, est un château fort du {{s|XIII|e}}, redécoré au {{s|XV|e}} puis agrandi par une galerie à la [[Renaissance]]. Son donjon circulaire possède encore son [[hourd]] en bois d'origine. Le [[château de Lassay]], qui date du {{s|XV|e}}, est une forteresse impressionnante rythmée par huit tours. [[Château du Bois Thibault|Celui du Bois Thibault]], situé à proximité, date de la même époque et remplace une construction disparue pendant la [[guerre de Cent Ans]]. Certaines villes possèdent encore une partie de leurs fortifications médiévales, comme [[Laval (Mayenne)|Laval]], [[Château-Gontier]] et [[Sainte-Suzanne (Mayenne)|Sainte-Suzanne]].

[[Fichier:CdeMontecler.jpg|thumb|Le [[château de Montecler]].]]
La plupart des autres châteaux du département ont perdu tout caractère défensif après la [[Renaissance]]. C'est notamment le cas du [[château de Mausson]], de [[château de la Roche-Pichemer|celui de la Roche-Pichemer]], de [[château du Rocher|celui du Rocher]], [[Château de Bourgon (Mayenne)|celui de Bourgon]], [[château de l'Escoublère|celui de l'Escoublère]], [[château de Foulletorte|celui de Foulletorte]] ou encore de [[château de Sainte-Suzanne (Mayenne)|Sainte-Suzanne]], qui compte toutefois un [[donjon]] du {{s|XI|e}}. Tous ces châteaux furent reconstruits sur une période allant du {{s|XV|e}} au {{s|XVII|e}} et présentent des façades austères similaires à celles des châteaux bretons de la même époque. Ils sont ornés de fenêtres à meneaux, de grandes cheminées, de tourelles et de lucarnes à pignon. La plupart sont toujours habités.

Le [[néoclassicisme]] est peu représenté en Mayenne. Le [[château de Craon]], datant de 1770, est toutefois représentatif des châteaux construits à cette époque, avec ses façades en tuffeau ornées de [[pilastre]]s et de [[pot à feu|pots à feu]]. Le département compte enfin quelques demeures du {{s|XIX|e}}, notamment de style [[néogothique]], comme le [[château du Tertre d'Ambrières]], dessiné par [[Eugène Viollet-le-Duc]].

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Fichier:Jublains forteresse mur extérieur.JPG|Un mur de la forteresse romaine de [[Jublains]].
Fichier:Laval Town 2007 05.jpg|La [[porte Beucheresse]], vestige des [[remparts de Laval]].
Fichier:ChateauDeMausson001.jpg|Le [[château de Mausson]].
Fichier:Château de Bourgon, chapelle et tour médiévale - vue d'ensemble.jpg|Le [[Château de Bourgon (Mayenne)|château de Bourgon]].
Fichier:Chateau Ste-Suzanne 53.jpg|Le [[Château de Sainte-Suzanne (Mayenne)|château de Sainte-Suzanne]].
</gallery>

==== Architecture religieuse ====
{{article détaillé|Liste des églises de la Mayenne}}

[[Fichier:Église Saint-Jean-Baptiste - Château-Gontier 6.JPG|thumb|La nef de l'[[église Saint-Jean-Baptiste de Château-Gontier]].]]
Un grand nombre d'églises paroissiales du [[Moyen Âge]] ont été détruites au {{s|XIX|e}} pour faire place à de nouveaux édifices néogothiques plus grands. Cependant, le département compte encore plusieurs églises [[architecture romane|romanes]] du {{s|XI|e}}, L'[[Église Saint-Pierre de Saulges]] avec sa crypte [[Art préroman|pré-romane]] serait l'édifice religieux le plus ancien du département, les églises de [[église Saint-Pierre de Saulges|Saulges]] et de [[chapelle Notre-Dame de Pritz|Pritz]] sont en partie antérieures à l'[[an mil]]. Les exemples [[Architecture romane|romans]] les plus représentatifs sont les églises d'[[Ambrières-les-Vallées]], [[Bannes (Mayenne)|Bannes]], [[Javron-les-Chapelles]], [[Saint-Pierre-sur-Erve]], [[Parné-sur-Roc]], [[Prieuré de Saint-Martin de Laval|Saint-Martin de Laval]] et [[Église Saint-Jean-Baptiste de Château-Gontier|Saint-Jean Baptiste de Château-Gontier]]. Cette dernière église faisait à l'origine partie d'un prieuré fondé par des moines angevins. Elle fait soixante mètres de long et renferme des fresques illustrant des scènes de la [[Bible]], comme la [[Fuite en Égypte]] et l'[[Annonciation]]. Des fresques du {{s|XII|e}} sont également visibles dans l'[[église Saint-Vigor de Neau]], elles racontent la vie de [[Vigor de Bayeux]]; l'[[Église Saint-Pierre-le-Potier de Laval|Église Saint-Pierre-le-Potier]] à Laval, l'[[Saint-Denis-d'Anjou#Église Saint-Pierre de Varennes-Bourreau|Église Saint-Pierre de Varennes-Bourreau]] témoignent également de la richesse en peintures murales romanes du département<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Christian Davy|titre=La peinture murale romane dans les pays de la Loire|sous-titre=l'indicible et le ruban|lieu=Mayenne|éditeur=SAHM|année=1999|pages totales=400|isbn=978-2-913201-02-6|isbn2=2-913201-02-4|consulté le=27 février 2018}}.</ref>.

[[Fichier:FrancePaysDeLaLoirePontmainBasiliqueTraveesLumieres.jpg|thumb|left|Jeux de lumière dans la [[basilique Notre-Dame de Pontmain]].]]
L'[[abbaye Notre-Dame d'Évron]] possède une grande basilique édifiée du {{s|XI|e}} au {{s|XIII|e}}. Elle comprend un clocher carré, une crypte ainsi qu'une nef romane massive, Le chœur est [[architecture gothique|gothique]], des fortifications sont réalisées à la renaissance (pont-levis, fossés, remparts). L'[[abbaye de la Roë]], première abbaye fondée par [[Robert d'Arbrissel]] en 1096, est affiliée à l'[[abbaye de Fontevraud]], maison-mère de l’[[ordre de Fontevraud]]. [[Abbaye du Port-du-Salut|Celle du Port-du-Salut]], à [[Entrammes (Mayenne)|Entrammes]], date du {{s|XIII|e}}. Ses moines trappistes sont à l'origine du fromage [[Port-Salut (marque)|Port-Salut]]. L'[[abbaye de Clermont]], à [[Olivet (Mayenne)|Olivet]], date du {{s|XII|e}} et compte notamment un réfectoire voûté. [[Laval (Mayenne)|Laval]] avait aussi un grand nombre d'établissements religieux avant la [[Révolution française|Révolution]]. Certains sont encore visibles à travers quelques vestiges, comme le couvent des Ursulines, dont la chapelle appartient au [[lycée Ambroise-Paré (Laval)|lycée Ambroise-Paré]]. L'abbaye de la Coudre, qui se trouve en limite sud de la ville, date de 1859 et elle est encore habitée par une communauté [[ordre cistercien de la stricte observance|trappistine]].

La cité de [[Pontmain]], site d'[[Apparition mariale]] et de pèlerinage catholique, possède une grande basilique datant de 1880.

Les églises mayennaises sont souvent dotées de [[retable]]s. Les plus vieux datent du {{s|XII|e}}, mais la plupart ont été réalisés aux {{s2|XVII|e|XVIII|e}}. Leur présence dans les églises était alors pratiquement obligatoire en relation avec la [[Contre-Réforme]]; cette production constitue ce qui est considéré comme l'école des [[Retable lavallois|Retables lavallois]]. Ces retables ont souvent été conçus par des architectes et ils sont généralement décorés de marbre. Le bois fut toutefois privilégié vers 1680, grâce à sa plus grande souplesse. Le bois a aussi permis aux sculpteurs de suivre la mode, notamment le [[style rocaille]]. Au {{s|XIX|e}}, la reconstruction des églises paroissiales a brièvement donné un second souffle à la production de retables. Cette production disparaît complètement à la fin du siècle, lorsque les styles [[architecture romane|roman]] et [[architecture byzantine|byzantin]] sont à la mode<ref>{{Lien web|url=http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/itiinv/sable/fr/rdm/rdm%27%27.htm|titre=Les retables de la Mayenne|éditeur=Ministère de la Culture}}.</ref>.

Le département est riche en croix et calvaires. Ils font l'objet d'études par l'[[Alphonse-Victor Angot |Abbé Angot]] puis par la société d'archéologie et d'histoire de la Mayenne, Alain Gueguen en inventorie plus de 6600 qu'il publie en 1993<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Alain Gueguen|titre=Croix et calvaires de la Mayenne|lieu=Laval|éditeur=SAHM|année=1993|pages totales=225|consulté le=27 février 2018}}.</ref>

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Ambrières-les-Vallées (53) Église 04.jpg|Nef de l'[[église Notre-Dame d'Ambrières-les-Vallées]].
Fichier:Saulges - Chapelle St Pierre 01.jpg|Statue de la Charité de Saint Martin, dans l'église Saint-Pierre de [[Saulges]].
Fichier:Thorigné en Charnie church.JPG|L'église de [[Thorigné-en-Charnie]].
Fichier:FrancePaysDeLaLoireEvronAbbayeNotreDame.jpg|La [[abbaye Notre-Dame d'Évron|basilique d'Évron]].
Fichier:La Roë (53) Abbatiale Notre-Dame-et-Saint-Jean-l'Évangéliste - Extérieur - 01.jpg|Portail de l'église de l'[[abbaye de la Roë]].
Fichier:Clermont (Olivet), abbaye.jpg|L'[[abbaye de Clermont]].
Fichier:Saulges retable.jpg|Un retable mayennais typique à [[Saulges]].
</gallery>

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note}}

=== Références ===
{{Références}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* Gilbert Chaussis, photos Christian Bossu-Picat, ''La Mayenne par monts et par vaux'', éd. Delroisse-Vendée
* Gilbert Chaussis, ''La Mayenne de village en village'', [[éditions Siloë]], 1984, 4 tomes de 260 p., {{ISBN|2-905 259-02-7}}
* Armelle Pain, ''Le Trianon, un cinéma associatif en Mayenne'', WARM, 2016. Cette monographie propose de s'intéresser à l'histoire et au fonctionnement du cinéma du Bourgneuf-la-Forêt. Le cinéma Le Trianon du Bourgneuf-la-Forêt en Mayenne est un cinéma associatif comme il en existe encore beaucoup dans l’ouest de la France. Construit entre 1944 et 1947 à l’initiative d’un jeune vicaire, il propose dès 1948 des séances de spectacles cinématographiques sous l’égide de la paroisse. En 1966, l’association Le Trianon prend en main son exploitation. Depuis cinquante ans, c’est une équipe bénévole qui fait vivre ce lieu culturel de proximité du Pays de Loiron. À travers des éléments de contexte, des témoignages et des archives, ce livre d'Armelle Pain met en lumière cette histoire et ces acteurs de l’ombre de l’exploitation cinématographique, qui s’engagent pour faire vivre le cinéma et le lien social sur un territoire rural. Son histoire singulière et exemplaire permet de mettre en perspective les évolutions qu’a connu durant cette période le cinéma français dans son ensemble.
* [[Martin Aurell]], Ghislain Baury, Vincent Corriol et Laurent Maillet, ''Les Plantagenêts et le Maine'', Edition PUR, Presses Universitaires de Rennes, 2022
* [[Florian Mazel]], ''La fabrique d’une légende, Saint Julien et son culte au Moyen-Age ({{sp-|XI|-|XIII|s}})'', Edition PUR, collection « Histoire », Presses universitaires de Rennes, 2021

=== Articles connexes ===
* [[Culture en Mayenne]]
* [[Littérature dans la Mayenne]]
* [[Liste des églises de la Mayenne]]
* [[Liste des châteaux de la Mayenne]]
* [[Climat de la Mayenne]]
* [[Destineo]] site de recherche d'itinéraire [[transport en commun]] en région [[Pays de la Loire]]
* [[Volontaires nationaux pendant la Révolution#Mayenne|Volontaires nationaux de la Mayenne pendant la Révolution]]

=== Liens externes ===
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* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [http://www.mayenne.gouv.fr Préfecture de la Mayenne]
* [http://www.lamayenne.fr/ Conseil départemental]

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{{Portail|Mayenne}}

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