« Houillères et saline de Gouhenans » : différence entre les versions
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[[Image:Saline-Gouhenans.jpg|thumb|upright=1.2|L'entrée de la saline de Gouhenans.]] |
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{{coord|47.601474|6.479976|display=title|scale:1000_region:FR|name=Saline}} |
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{{Infobox Société |
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| image = Saline-Gouhenans 14.jpg |
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| légende image = L'entrée de la saline de Gouhenans. |
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| couleur boîte = D1BA93 |
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| nom = Houillères et saline de Gouhenans |
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| forme juridique = [[1828]]-[[1850]] : Parmentier, Grillet et {{Cie}},<br/>[[1850]]-[[1894]] : Salines domaniales de l'Est |
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[[1894]]-[[1912]] : Compagnie Anonyme des Salines, Houillères et Fabrique de produits chimiques de Gouhenans,<br/>[[1912]]-[[1945]] : Société Minière et Industrielle de Gouhenans<br/>[[1927]]-[[1955]] : [[Établissements Kuhlmann|société de produits chimiques Kuhlmann]]. |
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| date de création = [[1828]] |
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| date de disparition = [[1912]] <small>(verre)</small><br/>[[1921]] <small>(houille)</small><br/>[[1945]] <small>(sel)</small><br/>[[1955]] <small>(chimie)</small> |
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| dates-clés = [[1819]] : découverte du charbon. |
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[[1828]] : accord de la concession à monsieur Parmentier et découverte du sel.<br/>[[1831]] : ouverture de la saline.<br/>[[1843]] : nouvelle saline.<br/>[[1844]] : construction de l'usine chimique.<br/>[[1847]] : scandale [[Jean-Baptiste Teste|Teste]]-[[Amédée Despans-Cubières|Cubières]].<br/>[[1850]] : acquisition par les [[Société anonyme des anciennes salines domaniales de l'Est|Salines domaniales de l'Est]].<br/>[[1903]] : ouverture de la verrerie.<br/>[[1912]] : indépendance de l’activité chimique. |
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| siège (ville) = [[Gouhenans]] |
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| siège (pays) = France |
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| secteurs d'activités = [[Houille]], [[Halite|sel gemme]], [[verre]] et [[Substance chimique|produits chimiques]] |
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{{Article audio |
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|fichier 1=FR-Houillères_et_saline_de_Gouhenans.ogg |
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|date=7 août 2015 |
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|oldid=117521437 |
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Les '''houillères et saline de Gouhenans''' sont un ensemble de [[Mine (gisement)|mines]] et d'[[usine]]s exploitant et transformant du [[Halite|sel gemme]] et de la [[pyrite]] de 1831 à 1945, ainsi que de la [[houille]] de 1828 à |
Les '''houillères et saline de Gouhenans''' sont un ensemble de [[Mine (gisement)|mines]] et d'[[usine]]s situées dans l'est de la [[France]], exploitant et transformant du [[Halite|sel gemme]] et de la [[pyrite]] de 1831 à 1945, ainsi que de la [[houille]] de 1828 à 1921, des [[Minerai|ressources]] présentes au même étage géologique du [[Bassin houiller keupérien de Haute-Saône|bassin keupérien]]. Le [[Gîte minéral|gîte]] de houille est identifié dans les années 1770, il s'étend sous les communes de [[Gouhenans]], [[Athesans-Étroitefontaine|Athesans]] et [[Villafans]], dans le [[département français|département]] de la [[Haute-Saône]], en [[Bourgogne-Franche-Comté]]. C'est avec l'exploitation des [[charbonnage]]s que le sel est découvert. L'exploitation du charbon sur place pour l'[[évaporation]] de la [[saumure]] permet à la compagnie de baisser le [[coût de revient]] du sel. Une [[Industrie chimique|usine chimique]] et une [[verrerie]] sont ajoutées à ce complexe industriel qui marque une période de prospérité pour Gouhenans. L'activité chimique devient la propriété du [[Établissements Kuhlmann|groupe Kuhlmann]] en 1927 et le reste jusqu'à la fermeture en 1955. |
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En 1847, l'exploitation du sel |
En 1847, l'exploitation du sel fait l'objet d'un scandale impliquant des personnalités politiques de la [[monarchie de Juillet]], le [[Amédée Despans-Cubières|général Despans-Cubières]] et [[Jean-Baptiste Teste]], [[Pairie de France (Ancien Régime)|pair de France]] et [[ministre d'État]]. |
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Des vestiges de ces industries (entrées de mines, [[terril]]s, [[Voie ferrée|voies ferrées]], [[ |
Des vestiges de ces industries (entrées de mines, [[terril]]s, [[Voie ferrée|voies ferrées]], [[ruine]]s, [[cité ouvrière]], bâtiments reconvertis, [[cheminée d'usine]], dépôt de [[lindane]]) subsistent au début du {{s-|XXI}}. Le territoire reste marqué économiquement, socialement, paysagèrement, écologiquement et culturellement. Le [[sentier de randonnée]] intitulé {{citation|La Voie du Sel et du Charbon}} est inauguré en 2009, pour mettre en valeur ce [[patrimoine industriel]]. |
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== Situation == |
== Situation == |
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La concession possède une superficie de {{unité|1378|hectares}} pour l'exploitation du charbon et {{unité|688|hectares}} pour le sel, répartis sur les communes de [[Gouhenans]], [[Longevelle]], [[Les Aynans]], [[Athesans-Étroitefontaine|Athesans]], [[Le Val-de-Gouhenans|Le Val]] et [[Villafans]], au sud-est du [[département français|département]] de la [[Haute-Saône]] en [[région française]] de [[Franche-Comté]]<ref name="ET184-186"/>. |
La concession possède une superficie de {{unité|1378|hectares}} pour l'exploitation du charbon et {{unité|688|hectares}} pour le sel, répartis sur les communes de [[Gouhenans]], [[Longevelle]], [[Les Aynans]], [[Athesans-Étroitefontaine|Athesans]], [[Le Val-de-Gouhenans|Le Val]] et [[Villafans]], au sud-est du [[département français|département]] de la [[Haute-Saône]], en [[région française|région]] de [[Bourgogne-Franche-Comté]]<ref name="ET184-186"/>. |
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== Géologie == |
== Géologie == |
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[[Image:Formation gisement houiller et salifère Keuper FC.svg|vignette|upright=1.5|alt=Schémas montrant comment l’évaporation d'une lagune a permis des dépôts de bancs de sels et de débris végétaux avant que ceux-ci ne soient recouverts par les sédiments.|La formation du [[Bassin salifère de Franche-Comté|gisement de sel]] et de [[Bassin houiller keupérien de Haute-Saône|charbon du Keuper]] en Franche-Comté.]] |
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Les [[Mine (gisement)|gisements]] de [[houille]] et de [[halite]] exploités sont mêlés au sein du [[bassin houiller keupérien de Haute-Saône]]. Ce bassin est formé d'une alternance de couches de [[Grès (géologie)|grès]], de [[Marne (géologie)|marne]] irisée et de [[dolomie]]s de [[gypse]]. |
Les [[Mine (gisement)|gisements]] de [[houille]] et de [[halite]] exploités sont mêlés au sein du [[bassin houiller keupérien de Haute-Saône]]. Ce bassin est formé d'une alternance de couches de [[Grès (géologie)|grès]], de [[Marne (géologie)|marne]] irisée et de [[dolomie]]s de [[gypse]]. |
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Le [[Bassin salifère de Franche-Comté|gisement salifère]] est formé par six couches cumulant une épaisseur de {{unité|22|mètres}} de [[Sel alimentaire|sel]] entre 51 et {{unité|107|mètres}} de profondeur<ref name="SD35">{{harvsp|Sylvie Debras|2013|p=35}}.</ref>. |
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== Saline == |
== Saline == |
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=== Néolithique === |
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Des traces d'extraction de sel daté du [[Néolithique]] sont retrouvées sur la commune. L'extraction s'est faite de manière primitive de [[XLe siècle av. J.-C.|4821 à 4534 av. J.-C.]]<ref name="SD34">{{harvsp|Sylvie Debras|2013|p=34}}.</ref>. |
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=== Découverte === |
=== Découverte === |
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C'est l'exploitation du [[Bassin houiller keupérien de Haute-Saône|gisement houiller]] |
C'est l'exploitation du [[Bassin houiller keupérien de Haute-Saône|gisement houiller]] qui permet la découverte du gisement de [[Halite|sel gemme]] en 1828, avec le repérage d'un banc de sept à huit mètres d'épaisseur. La demande d'exploitation est d'abord rejetée et, malgré la saisie des tribunaux de [[Lure]], [[Besançon]] et du [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]], la situation n'évolue pas et la [[Saline (usine)|saline]] est construite dans l’illégalité au lieu-dit les Époisses. Cette usine utilise le procédé [[Wikt:ignigène|ignigène]] avec cuisson de la [[saumure]] dans des [[Poêle (chauffage)|poêles]]. Finalement, l'ordonnance royale du {{date|3|janvier|1843}} accorde à la société Parmentier, Grillet et {{Cie}} la concession d'une [[Mine de sel|mine de sel gemme]]. La saumure est issue de l'envoi d'eau douce sur les bancs de sel par trous de sonde. L'eau récupérée est ensuite évaporée dans 37 poêles d'une surface totale de {{unité|2211|m|2}}<ref name="M" group="i">{{Mérimée|IA70000077|Saline et usine de produits chimiques dites saline de Gouhenans}}.</ref>. Cette technique permet de considérer le gisement comme une [[Source (hydrologie)|source]] salée et nom comme une [[Mine (gisement)|mine]], ce qui permet d’échapper au monopole de l'État<ref name="SD34"/>. |
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=== Scandale Teste-Cubières === |
=== Scandale Teste-Cubières === |
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[[Image:Amédée Louis Despans-Cubières (1786-1853).png|thumb|upright|Amédée Despans-Cubières.]] |
[[Image:Amédée Louis Despans-Cubières (1786-1853).png|thumb|left|upright=0.7|Amédée Despans-Cubières.]] |
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En juillet 1831, la compagnie concessionnaire démarre son exploitation et établit des chantiers d'évaporation. Les conditions de traitement, et notamment l'abondance de combustible bon marché issu des [[#Houillères|houillères]] permettent de vendre le sel à des prix inférieurs à ceux des salines de l'Est dont le monopole appartient alors à l'État. L'affaire attise alors des convoitises et provoque un scandale en 1847, dans lequel trempe le [[Amédée Despans-Cubières|général Despans-Cubières]], deux fois [[Liste des ministres français de la Défense|ministre de la Guerre]] et qui souhaite se faire élire [[Liste des députés de la Haute-Saône|député de la Haute-Saône]]. Il possède {{unité|159000|parts}} dans l’entreprise, soit 7 % du [[Capital financier|capital]]. Le [[Liste des ministres français des Travaux publics|ministre des travaux publics]], [[Jean-Baptiste Teste]], est lui aussi éclaboussé pour avoir reçu un [[Corruption|pot-de-vin]] de {{unité|94000|francs}} |
En juillet 1831, la compagnie concessionnaire démarre son exploitation et établit des chantiers d'évaporation. Les conditions de traitement, et notamment l'abondance de [[combustible]] bon marché issu des [[#Houillères|houillères]] permettent de vendre le sel à des prix inférieurs à ceux des [[Salines domaniales de l'Est|salines de l'Est]] dont le [[monopole]] appartient alors à l'État. L'affaire attise alors des convoitises et provoque un scandale en 1847, dans lequel trempe le [[Amédée Despans-Cubières|général Despans-Cubières]], deux fois [[Liste des ministres français de la Défense|ministre de la Guerre]] et qui souhaite se faire élire [[Liste des députés de la Haute-Saône|député de la Haute-Saône]]. Il possède {{unité|159000|parts}} dans l’entreprise, soit 7 % du [[Capital financier|capital]]. Le [[Liste des ministres français des Travaux publics|ministre des travaux publics]], [[Jean-Baptiste Teste]], est lui aussi éclaboussé pour avoir reçu un [[Corruption|pot-de-vin]] de {{unité|94000|francs}} afin d'accorder la concession<ref name="SD35"/>{{,}}<ref name="R1">{{Ouvrage|titre=La Haute-Saône Nouveau dictionnaire des communes Tome II|éditeur=[[Société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône]]|année=1973|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref name="objectifgard.com" group="i">{{lien web|url=http://www.objectifgard.com/2015/07/20/scandales-de-lete-laffaire-teste-cubieres-ou-la-chute-retentissante-du-ministre-bagnolais-corrompu/|titre=L’affaire Teste-Cubières, ou la chute retentissante du ministre bagnolais corrompu|site=objectifgard.com|date=20 juillet 2015}}.</ref>. |
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Le scandale est amplifié et exploité contre la [[monarchie de Juillet]], aussi bien par les oppositions de [[Gauche (politique)|gauche]] que de [[Droite (politique)|droite]]. Dans son recueil ''[[Choses vues]]'', [[Victor Hugo]] relate le procès en corruption qui a lieu devant la [[Chambre des pairs|cour des pairs]]. Le général Despans-Cubières et le concessionnaire, le sieur Parmentier, sont finalement condamnés à la [[dégradation civique]] et à {{unité|10000|francs}} d’[[Amende en droit pénal français|amende]]. L'amende de Jean-Baptiste Teste s'élève à {{unité|94000|francs}} et il est également condamné à trois ans de [[prison]], il est notamment enfermé à la [[Palais de la Cité|Conciergerie]] jusqu'à la [[Révolution française de 1848|Révolution de 1848]]. La [[campagne des banquets]] entraîne, six mois plus tard, la chute de [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]]. Pendant ce temps, l'activité de la saline de Gouhenans continue de prospérer<ref name="SD35"/>{{,}}<ref name="R1"/>{{,}}<ref name="objectifgard.com" group="i"/>. |
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=== Développement === |
=== Développement === |
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[[Image:Saline Gouhenans.png|vignette|upright=1.2|Vue aérienne du site. |
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Le {{date|28|mars|1843}}, une ordonnance autorise la mise en activité et l'agrandissement de la saline, qui est transférée à l'est du village dans la foulée, sur son emplacement définitif. L'ancien site n'est plus exploité en 1866 et sert de logement aux ouvriers. La construction d'une {{citation|fabrique de [[Carbonate de sodium|soude]] au [[four à réverbère]], de [[Chlorure d'étain(II)|sel de soude]], d'[[acide tartrique]], d'[[Chlorure d'hydrogène|acide hydrochlorique]], de [[Sulfate de sodium|sulfate de soude]], de [[Alcali|sel d'étain]] et de [[gélatine]] extraite des os par [[acide chlorhydrique]]}} est autorisée en 1844<ref name="M"/>. L'usine de produits chimiques en question est adjointe vers 1848<ref name="R1"/>. Vers 1850, le complexe est acquis par les Salines domaniales de l'Est en raison de la concurrence qu'il représente. La production atteint {{unité|102000|quintaux}} de sel en 1864. L'année suivante, la saline et l'usine cumulent {{unité|132|employés}}. En 1875, les effectifs comportent {{unité|242|hommes}}, {{unité|5|femmes}} et {{unité|30|enfants}}. En 1869, les poêles mesurent seize mètres sur sept et produisent chacun près de quatre tonnes de sel par jour. {{unité|65|kg}} de houille sont consommés pour fabriquer {{unité|100|kg}} de sel. L'usine chimique produit des acides [[Acide sulfurique|sulfurique]], [[Acide chlorhydrique|chlorhydrique]], [[Acide nitrique|nitrique]] ainsi que du sulfate de soude et du [[chlorure de chaux]]<ref name="M"/>. |
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|{{Légende/Début}}{{Légende|#80D0FF|Saline}}{{Légende/Fin}} |
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|{{Légende/Début}}{{Légende|#FF8080|Usine chimique}}{{Légende/Fin}} |
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|- |
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|{{Légende/Début}}{{Légende|#FFFF00|Verrerie}}{{Légende/Fin}} |
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|{{Légende/Début}}{{Légende|#80FF9F|Administration}}{{Légende/Fin}} |
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Le {{date|28|mars|1843}}, une ordonnance autorise la mise en activité et l'agrandissement de la saline, qui est transférée à l'est du village dans la foulée, sur son emplacement définitif. L'ancien site n'est plus exploité en 1866 et sert de logement aux ouvriers<ref name="M" group="i"/>. La production atteint {{unité|10000|tonnes}} par an entre 1845 et 1856 en fonctionnant 24 heures sur 24 y compris le dimanche et les jours fériés<ref name="SD35"/>. La construction d'une {{citation|fabrique de [[Carbonate de sodium|soude]] au [[four à réverbère]], de [[Chlorure d'étain(II)|sel de soude]], d'[[acide tartrique]], d'[[Chlorure d'hydrogène|acide hydrochlorique]], de [[Sulfate de sodium|sulfate de soude]], de [[Alcali|sel d'étain]] et de [[gélatine]] extraite des os par [[acide chlorhydrique]]}} est autorisée en 1844<ref name="M" group="i"/>. L'usine de produits chimiques en question est adjointe vers 1848<ref name="R1"/>. Vers 1850, le complexe est acquis par les [[Société anonyme des anciennes salines domaniales de l'Est|Salines domaniales de l'Est]] en raison de la concurrence qu'il représente. La production atteint {{unité|102000|quintaux}} de sel en 1864. En 1869, les poêles mesurent seize mètres sur sept et produisent chacun près de quatre tonnes de sel par jour. {{unité|65|kg}} de houille sont consommés pour produire {{unité|100|kg}} de sel. L'usine chimique produit des acides [[Acide sulfurique|sulfurique]], [[Acide chlorhydrique|chlorhydrique]], [[Acide nitrique|nitrique]] ainsi que du sulfate de soude et du [[chlorure de chaux]]<ref name="M" group="i"/>. |
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Cette usine assure chaque année la production de {{unité|40000|quintaux}} d'acide chlorhydrique, d'acide sulfurique et de sulfate de soude |
Cette usine assure chaque année la production de {{unité|40000|quintaux}} d'acide chlorhydrique, d'acide sulfurique et de sulfate de soude dans les années 1890. Elle appartient alors à la Compagnie Anonyme des Salines, Houillères et Fabrique de produits chimiques de Gouhenans. En 1895, trois trous de sonde de cent mètres de profondeur permettent la production de {{unité|61550|quintaux}} de sel. L'année suivante, un [[Embranchement particulier|embranchement ferroviaire]] est créé à l'ouverture de la [[ligne de Montbozon à Lure]] qui longe le complexe. En 1905, une verrerie construite au nord du site en 1903 compte entre trente et quarante ouvriers<ref name="M" group="i"/>. Elle fabrique notamment des [[Bouteille de bière|bouteilles de bière]] destinées aux [[Bière d'Alsace|producteurs alsaciens]]<ref name="SD35"/> et connaît plusieurs interruptions et ferme définitivement après la [[Première Guerre mondiale]]<ref name="M" group="i"/>. La [[Cheminée d'usine|grande cheminée]] évacue les gaz issus de la fabrication de sulfate de soude et d'acide sulfurique. Elle évacue également la fumée des chaudières à vapeur qui alimente des [[Générateur électrique|génératrices électrique]]. Lorsque le village de [[Gouhenans]] est alimenté en [[électricité]] par la [[centrale thermique de Ronchamp]], les génératrices de l'usine chimique sont connectées au réseau et l'alimente de façon complémentaire<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (6)|p=2}}.</ref>. En 1916, la partie de la grande cheminée située à {{unité|50|mètres}} de haut, qui s'est incliné, est redressée par des ouvriers spécialisés<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (6)|p=3}} (encadré).</ref>. En 1927, le site est partagé entre deux sociétés : la Société Minière et Industrielle de Gouhenans, et la [[Établissements Kuhlmann|Société de produits chimiques Kuhlmann]] qui embauche {{nombre|70|personnes}} en 1931. Malgré l'ajout de neuf poêles en 1926, la production de sel décroît progressivement et passe de {{unité|8249|tonnes}} en 1912 à {{unité|7200|tonnes}} en 1943<ref name="M" group="i"/>. Ce déclin est dû à une augmentation de coût de transport de la houille accompagné d'un manque de [[rentabilité]] et d'[[investissement]] qui cause une perte de [[Compétitivité économique|compétitivité]] face aux [[marais salant]]s<ref>{{Ouvrage|auteur1=Eric Coulon|titre=Bourgs et villages de Haute-Saône|éditeur=Cabédita Editions|collection=Sites et villages|année=2004|pages totales=174|passage=80|isbn=2-88295-418-2}}.</ref>. |
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Saline-Gouhenans 2.jpg|Vue générale de la saline. |
Saline-Gouhenans 2.jpg|Vue générale de la saline. |
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Saline-Gouhenans 3.jpg |
Saline-Gouhenans 3.jpg |
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Verrerie Gouhenans.jpg|La verrerie. |
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=== Reconversion === |
=== Reconversion === |
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La saline ferme juste après la [[Seconde Guerre mondiale]], suivie par l'usine Kuhlmann en 1955. |
La saline ferme juste après la [[Seconde Guerre mondiale]], suivie par l'usine Kuhlmann en 1955. Certains bâtiments servent ensuite d’entrepôts pour des produits chimiques mais la plupart sont démolis dans les [[années 1970]]. L'un des deux pavillons de l'entrée ouest est ravagé par un [[incendie]] en 1992<ref name="M" group="i"/>. |
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=== Dépôt de lindane === |
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{{unité|5200|tonnes}} de [[lindane]] ([[pesticide]] retiré du marché car dangereux) appartenant à la [[Établissements Kuhlmann|société Ugine-Kuhlmann]] sont déversées au nord du site en 1974. Alors que ces déchets devaient être retraités par la société Socrimex ils sont bâchés et recouverts de pneus. Un comité d'opposition au dépôt se constitue et une pétition récolte {{nombre|30000|signatures}}. Dans un arrêté du {{date-|6 août 1974}} la [[Préfet de département|préfecture]] de [[Haute-Saône]] demande le retrait des produits avant le {{date-|26 février 1975}} pour traitement dans l'usine de [[Loos (Nord)|Loos-lès-Lille]] mais rien n'est fait. À la suite d'une [[pollution]] d'un [[affluent]] de l'[[Ognon (Franche-Comté)|Ognon]] la société Socrimex est mise en [[liquidation judiciaire]] et son dirigeant est condamné à {{unité|300|francs}} d'amende au tribunal de [[Lure]] en {{date-|juin 1975}} avant d'être [[Relaxe en France|relaxé]] en {{date-|avril 1976}}<ref name="L1" group="i">{{lien web|url=http://basol.developpement-durable.gouv.fr/fiche.php?page=2&index_sp=70.0001|titre=Dépôt de résidus de lindane à Gouhenans (Haute-Saône)|site=base de données [[BASOL]]|date=5 septembre 2015}}.</ref>{{,}}<ref name="L2" group="i">{{lien web|auteur=Yves Faucoup|url=https://blogs.mediapart.fr/yves-faucoup/blog/211016/5200-tonnes-de-dechets-toxiques-enterres|titre=5200 tonnes de déchets toxiques enterrés|site=Le club [[Mediapart]]|date=21 octobre 2016}}.</ref>{{,}}<ref name="L3">{{harvsp|Daessle M.|1990}}.</ref>. |
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Les déchets sont finalement enterrés en 1980 dans cinq fosses creusées jusqu'à dix ou quinze mètres dans la [[Marne (géologie)|marne]] et obstruées par du [[mâchefer]]. En {{date-|juillet 1983}}, le [[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]] publie une étude indiquant que le lindane fuite à raison de {{unité|120|grammes}} par an, mais la pollution fini par décroître tout au long de la décennie<ref name="L1" group="i"/>{{,}}<ref name="L2" group="i"/>{{,}}<ref name="L3"/>. |
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En décembre 1989, le BRGM détecte un accroissement de la pollution des milieux avoisinants le dépôt et conclut que ce dernier n'est pas étanche. Il est alors recouvert par un [[géotextile]] anti-poinçonnant, une [[géomembrane]] en [[Polyéthylène haute densité|PE-HD]], une couche de {{unité|10|cm}} de sable, un géotextile anti-contaminant, une couche de marne de {{nombre|0.8|à=1|mètre}} d'épaisseur puis une couche de terre [[Gazon|engazonnée]] en surface. Le tout est cintré par une profonde fondation de béton de {{unité|50|cm}} d'épaisseur. Il n'y a en revanche pas d'élément isolant le fond des fosses<ref name="L1" group="i"/>{{,}}<ref name="L2" group="i"/>{{,}}<ref name="L3"/>. Ces travaux sont réalisés par l’entreprise Bachy au début des années 1990<ref>{{pdf}} {{Ouvrage|titre=Le lindane ne risque plus de s'échapper|éditeur=Bachy|collection=Ancrage|numéro dans collection=22|année=1992|passage=18|isbn=|lire en ligne=http://www.anciensbachy.fr/ancrages%20bachy/Ancrages22.pdf}}.</ref>. Des contrôles sont réalisés tous les six mois. Une [[Pollution de l'eau|pollution des eaux souterraines]] est détectée en 1998 et des [[piézomètre]]s sont installés en 2000 pour améliorer les contrôles. Aucune pollution extérieure au site n'est détectée tout au long de la décennie qui suit, avant qu'une autre augmentation du taux de lindane ne soit détectée en {{date-|juin 2010}} avant un retour à la normale les mois et années suivants<ref name="L1" group="i"/>{{,}}<ref name="L2" group="i"/>. |
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2016-10 - Dépôt de lindane de Gouhenans - 01.jpg|Vue générale. |
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2016-10 - Dépôt de lindane de Gouhenans - 02.jpg|Le portail d'accès. |
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2016-10 - Dépôt de lindane de Gouhenans - 10.jpg|Un piézomètre. |
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2016-10 - Dépôt de lindane de Gouhenans - 09.jpg|Un autre avec nomenclature. |
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2016-10 - Dépôt de lindane de Gouhenans - 07.jpg |
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2016-10 - Dépôt de lindane de Gouhenans - 08.jpg |
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</gallery> |
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=== Patrimoine === |
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Au début du {{s-|XXI}}, le site est envahi par la végétation. Quelques [[ruine]]s de bâtiments, d'autres reconvertis et une [[Cheminée d'usine|haute cheminée]] carrée subsistent<ref name="R1"/>. Un projet de [[sentier de randonnée]] est étudié à partir de 2003 par la [[communauté de communes du Pays de Villersexel]] pour mettre en valeur le [[patrimoine industriel]] liée à la saline et aux houillères. L'itinéraire intitulé {{citation|La Voie du Sel et du Charbon}} est financé à 25 % par le [[Conseil départemental de la Haute-Saône|conseil général de Haute-Saône]] et à 40 % par l'[[Union européenne]]. Il est inauguré le {{date-|25|juin|2009}} par le sous-préfet et une centaine de personnes<ref>{{pdf}} {{Ouvrage|auteur1=Eugène Vaudrey|titre=Inauguration de la Voie du sel et du charbon|éditeur=Communauté de communes du Pays de Villersexel|collection=Le journal de la CCPV|numéro dans collection=2|année=2009|mois=octobre|passage=2|isbn=|lire en ligne=http://www.cc-villersexel.fr/pdf/bull-n2-web.pdf}}.</ref>. La saline est inscrite le {{date-|11 mars 2010}} à l'[[inventaire général du patrimoine culturel]]<ref name="M" group="i"/>. |
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2016-10 - Saline de Gouhenans - 01.jpg|L'ancien embranchement ferroviaire. |
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2015-04 - Saline Gouhenans - 11.JPG|Ruines dans la partie orientale. |
2015-04 - Saline Gouhenans - 11.JPG|Ruines dans la partie orientale. |
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2015-04 - Saline Gouhenans - 08.JPG|Le pavillon resté intact. |
2015-04 - Saline Gouhenans - 08.JPG|Le pavillon resté intact. |
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== Houillères == |
== Houillères == |
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=== Anciennes exploitations === |
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Le [[Bassin houiller keupérien de Haute-Saône|gîte houiller]] est découvert à proximité du village de [[Gouhenans]] en 1819<ref>{{harvsp|L. Suchaux|1866|p=304}}.</ref>{{,}}<ref name="MB-110">{{harvsp|Michel Bregnard|2010|p=110}}.</ref>. Le gisement est d’abord exploité au nord du Mont, non loin du [[Le Val-de-Gouhenans|Val-de-Gouhenans]], par quatre [[Puits de mine|puits]] et une galerie à flanc de coteau appartenant à messieurs Berthod et Latmotz de Bithaine<ref name="A">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=A}}.</ref>. |
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Le [[Bassin houiller keupérien de Haute-Saône|gîte houiller]] est découvert à proximité du village de [[Gouhenans]] au {{s-|XVIII|e}}. En novembre 1776, l’intendant de Franche-Comté et le ministre [[Henri Bertin]] échangent des courriers pour accorder l’autorisation d'exploiter le charbon de Gouhenans. En avril 1780, la mine est abandonnée en raison d'infiltrations d'eau abondantes<ref>Pierre Semonin d'après les archives départementales de la Haute-Saône et les archives de la bibliothèque municipale de Besançon.</ref>. |
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L'exploitation est relancée une première fois en 1819<ref>{{harvsp|L. Suchaux|1866|p=304}}.</ref>{{,}}<ref name="MB-110">{{harvsp|Michel Bregnard|2010|p=110}}.</ref>. Le gisement est d’abord exploité au nord du Mont, non loin du [[Le Val-de-Gouhenans|Val-de-Gouhenans]], par quatre [[Puits de mine|puits]] et une galerie à flanc de coteau appartenant à messieurs Berthod et Latmotz de Bithaine<ref name="A">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=A}}.</ref>. |
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La concession est accordée le {{date|30|juillet|1828}}<ref name="ET184-186"/>{{,}}<ref name="MB-110"/> à Monsieur Parmentier et ses associés<ref name="M"/>, qui abandonnent rapidement l'ancienne zone d'exploitation pour une autre au sud-est, dans la zone de la future saline<ref name="A"/>. Seuls les puits {{n°|1}} et {{n°|2}} sont en activité depuis 1827<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=3}}.</ref>. En 1833, la production moyenne est de {{unité|4693|quintaux}} par mois entièrement consommés par la saline<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=22}}.</ref>. L'exploitation connaît une interruption en 1835 à cause de l’interdiction de fabrication du sel. Seuls les ouvriers affectés à l’entretien et au pompage des eaux travaillent, soit 17 puis 11 sur les 85 habituels<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=36-37}}.</ref>. L'extraction se fait ensuite dans les puits {{n°}}4 et {{n°}}5<ref>{{ouvrage|auteur=Commission des annales des mines|éditeur=Dunod|titre=Annales des mines ou Recueil de mémoires sur l'exploitation des mines et sur les sciences et les arts qui s'y rattachent|volume=6|année=1829|passage=487|url=https://books.google.fr/books?id=i_8NAAAAQAAJ&dq=gouhenans+puits+5&hl=fr&source=gbs_navlinks_s}}.</ref>. En 1853, des puits sont équipés de machines à vapeur de 12 et {{unité|8|[[Cheval-vapeur|chevaux]]}}<ref name="M"/>. En 1864, la concession de Gouhenans est exploitée par les puits {{n°}}4 et {{n°}}10. Cette même année, la production s'élève à {{unité|9983.8|tonnes}} de houille. Celle-ci est alors vendue {{unité|0.90|francs}} le quintal<ref name="ET184-186">{{harvsp|Édouard Thirria|1869|p=184-186}}.</ref>. L'année suivante, les effectifs comptent 80 personnes. Les quatre concessions de [[Houillères de Vy-lès-Lure|Vy-lès-Lure]], Gouhenans, [[Bassin houiller keupérien de Haute-Saône#Athesans|Athesans]] et [[Bassin houiller keupérien de Haute-Saône#Saulnot|Saulnot]] sont réunies par un [[Décret du président de la République|décret présidentiel]] le {{date|14|mars|1879}} pour exploiter la houille<ref>{{harvsp|Paul Benoit|1999|p=90 et 98}}.</ref>. L'activité houillère est abandonnée une première fois en 1900, après l'arrêt du puits {{n°}}15. Elle est relancée en 1906 par une descenderie puis par les puits {{n°}}13 et 17. L'exploitation des houillères cesse définitivement en 1916<ref name="M"/>{{,}}<ref name="JR136">{{harvsp|J.Ricours|1944|p=136}}.</ref>. |
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=== Nouvelle exploitation === |
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[[Fichier:Puits Corcelles D - Dé.XXe - Crop.jpg|vignette|Un puits de [[Corcelles (Haute-Saône)|Corcelles]] ([[Saulnot]]), creusé et exploité par les mines de Gouhenans pour alimenter la saline dans les années 1910.]] |
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Une troisième concession est accordée le {{date|30|juillet|1828}}<ref name="ET184-186"/>{{,}}<ref name="MB-110"/> à Monsieur Parmentier et ses associés<ref name="M" group="i"/>, qui abandonnent rapidement l'ancienne zone d'exploitation pour une autre au sud-est, dans la zone de la future saline<ref name="A"/>. Seuls les puits {{n°|1}} et {{n°|2}} sont en activité depuis 1827. Le puits {{n°|1}} est le principal puits d'extraction pour la période 1826-1836<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=3}}.</ref>. En 1833, la production moyenne est de {{unité|4693|quintaux}} par mois entièrement consommés par la saline<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=22}}.</ref>. |
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L'exploitation connaît une interruption en 1835 à cause de l’interdiction de fabrication du sel. Seuls les ouvriers affectés à l’entretien et au pompage des eaux travaillent, soit 17 puis 11 sur les 85 habituels<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=36-37}}.</ref>. L'extraction se fait ensuite dans les puits {{n°}}4 et {{n°}}5. Le puits {{n°}}4 est le principal puits d'extraction pour la période 1839-1869<ref>{{Ouvrage|auteur1=Commission des annales des mines|titre=Annales des mines ou Recueil de mémoires sur l'exploitation des mines et sur les sciences et les arts qui s'y rattachent|volume=6|éditeur=[[Éditions Dunod|Dunod]]|année=1829|passage=487|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=i_8NAAAAQAAJ&dq=gouhenans+puits+5}}.</ref>. En 1864, la production s'élève à {{unité|9983.8|tonnes}} de houille, celle-ci est alors vendue {{unité|0.90|franc}} le quintal<ref name="ET184-186">{{harvsp|Édouard Thirria|1869|p=184-186}}.</ref>. La concession de Gouhenans est exploitée par les puits {{n°}}4 et {{n°}}10, ce dernier sera le principal puits d'extraction pour la période 1864-1874. L'année suivante, les effectifs comptent {{nombre|80|personnes}}. |
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Les quatre [[Houillères de Vy-lès-Lure|concessions de Vy-lès-Lure]], Gouhenans, [[Bassin houiller keupérien de Haute-Saône#Athesans|Athesans]] et [[Houillères et saline de Saulnot|Saulnot]] sont réunies par un [[décret en France|décret présidentiel]] le {{date|14|mars|1879}} pour exploiter la houille. La concession de [[Vy-lès-Lure]], active au moment du décret, est abandonnée en 1905, celle de [[Saulnot]] est active de 1911 à 1921<ref name="PB">{{harvsp|Paul Benoit|1999|p=90 et 98}}.</ref>. |
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Le puits {{n°}}11 est les puits le plus productif de la période 1873-1893, le puits {{n°}}15 prend ensuite le relais pour la période 1893-1899. L'activité houillère est abandonnée une première fois en 1900, après l'arrêt prématuré du puits {{n°}}15 pour cause d'inondation. L'activité est relancée en 1906, à la suite de l'abandon de la [[Houillères de Vy-lès-Lure|concession de Vy-lès-Lure]], par une [[descenderie]] puis par les puits {{n°}}13 et 17. L'exploitation des houillères cesse définitivement en 1921<ref name="M" group="i"/>{{,}}<ref name="JR136">{{harvsp|J.Ricours|1944|p=136}}.</ref>. |
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En 1923, le représentant de la Société minière et industrielle de Gouhenans, Monsieur Gaillard fait une demande de [[Renonciation à un titre minier|renonciation de concession]]. Cette renonciation est décrétée le {{date|17|février|1925}}<ref>{{harvsp|BRGM|1998|p=7}}.</ref>. |
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Concessions du N-O du Jura.svg|alt=Carte des contours des concessions.|Les contours des six concessions saônoises. |
Concessions du N-O du Jura.svg|alt=Carte des contours des concessions.|Les contours des six [[Bassins houillers des Vosges et du Jura#Exploitations en Haute-Saône|concessions saônoises]] accordées pour l’exploitation du [[Bassin houiller keupérien de Haute-Saône|bassin keupérien]]. |
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Plan concession Gouhenans - 04.JPG|Détail de la concession de Gouhenans. |
Plan concession Gouhenans - 04.JPG|Détail de la concession de Gouhenans avec les différents puits et les zones exploitées. |
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<center>'''Durée de vie des {{nombre|17|puits}}'''<br/><small>Le ton foncé indique les périodes d'extraction du charbon, le ton clair indique d'autres fonctions ou la mise en sommeil du puits.</small> |
<center>'''Durée de vie des {{nombre|17|puits}}'''<br/><small>Le ton foncé indique les périodes d'extraction du charbon, le ton clair indique d'autres fonctions ou la mise en sommeil du puits.</small> |
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# définition de la taille de la frise |
# définition de la taille de la frise |
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=== Puits {{n°|1}} === |
=== Puits {{n°|1}} === |
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Le puits {{n°|1}} est creusé en 1826 et atteint la houille à {{unité|11|mètres}} de la surface<ref name="PS-1-5-6_p.32">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=32}}.</ref>. Il est prolongé jusqu'à {{unité|12|mètres}} de profondeur. Ce puits est implanté à l'est de la future saline, au [[lieu-dit]] Chintres-du-Chanois<ref name="p.1">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=1}}.</ref>. Le puits est boisé avec une section rectangulaire de {{unité|2.65|mètres}} sur {{nombre|1.32}}. Il est abandonné en janvier 1833 en raison de trop fortes infiltrations d'eau<ref name="PS-1-5-6_p.16">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=16}}.</ref>. Il est relancé en juillet après dénoyage des travaux<ref name="PS-1-5-6_p.21"/>. En novembre 1834, le puits est divisé en trois compartiments (deux pour l'extraction, l'autre pour le personnel) par deux cloisons en bois<ref name="PS-1-5-6_p.32"/>. |
Le puits {{n°|1}} est creusé en 1826 et atteint la houille à {{unité|11|mètres}} de la surface<ref name="PS-1-5-6_p.32">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=32}}.</ref>. Il est prolongé jusqu'à {{unité|12|mètres}} de profondeur. Ce puits est implanté à l'est de la future saline, au [[lieu-dit]] Chintres-du-Chanois<ref name="p.1">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=1}}.</ref>. Le puits est boisé avec une section rectangulaire de {{unité|2.65|mètres}} sur {{nombre|1.32}}. Il est abandonné en janvier 1833 en raison de trop fortes infiltrations d'eau<ref name="PS-1-5-6_p.16">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=16}}.</ref>. Il est relancé en juillet après dénoyage des travaux<ref name="PS-1-5-6_p.21"/>. En novembre 1834, le puits est divisé en trois compartiments (deux pour l'extraction, l'autre pour le personnel) par deux cloisons en bois<ref name="PS-1-5-6_p.32"/>. |
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L'extraction est assurée par un [[Manège (machine)|baritel]] mû par un cheval actionnant un bras de {{unité|5|mètres}} de long qui entraîne deux tambours de {{unité|2|mètres}} de diamètre. La benne à eaux peut contenir un volume de {{unité|312|litres}} et le chariot à charbon {{unité|2.5|quintaux}}. Le baritel permet de remonter 16 chariots par heure, soit {{unité|4|tonnes}}<ref name="PS-1-5-6_p.33">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=33}}.</ref>. Le puits {{n°|1}} est définitivement abandonné en |
L'extraction est assurée par un [[Manège (machine)|baritel]] mû par un cheval actionnant un bras de {{unité|5|mètres}} de long qui entraîne deux tambours de {{unité|2|mètres}} de diamètre. La benne à eaux peut contenir un volume de {{unité|312|litres}} et le chariot à charbon {{unité|2.5|quintaux}}. Le baritel permet de remonter 16 chariots par heure, soit {{unité|4|tonnes}}<ref name="PS-1-5-6_p.33">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=33}}.</ref>. Le puits {{n°|1}} est définitivement abandonné en 1839 ; le puits {{n°|4}} est relancé pour lui succéder<ref name="PS-1-5-6_p.45">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=45}}.</ref>. |
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Au début du {{s-|XXI |
Au début du {{s-|XXI}}, plusieurs terrils et talus subsistent dans le secteur du puits. |
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<gallery mode="packed"> |
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Ligne 153 : | Ligne 230 : | ||
=== Puits {{n°|4}} et {{n°|8}} === |
=== Puits {{n°|4}} et {{n°|8}} === |
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[[Image:Plan puits n° 4 Gouhenans-Crop.jpg|thumb|upright=1.2|Plan de masse des puits {{n°|4}} et {{n°|8}} |
[[Image:Plan puits n° 4 Gouhenans-Crop.jpg|thumb|upright=1.2|Plan de masse des puits {{n°|4}} et {{n°|8}} :<br> |
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U. puits {{n°|4}}, machine d'extraction, chaudières, lavoir à houille et moulin à gypse ;<br> |
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X. fours à gypse et écurie ;<br> |
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V. puits {{n°|8}} ;<br> |
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H. bassins de décantation.]] |
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[[Image:XIXe - Puits n° 4 Gouhenans.jpg|vignette|Vue éloignée du puits {{n°|4}}.]] |
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:{{coord|47.597121|6.487242|scale:1000_region:FR|name=Puits n° 4}} ; {{coord|47.596615|6.487594|scale:1000_region:FR|name=Puits n° 8}} |
:{{coord|47.597121|6.487242|scale:1000_region:FR|name=Puits n° 4}} ; {{coord|47.596615|6.487594|scale:1000_region:FR|name=Puits n° 8}} |
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Le puits {{n°|4}} est foncé en 1828<ref name="PS-1-5-6_p.55">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=55}}.</ref>. Il est d'abord équipé d'un [[Manège (machine)|baritel]] à quatre chevaux<ref name="PS-1-5-6_p.6"/>. Le puits est boisé avec une section rectangulaire de {{unité|2.66|mètres}} sur {{nombre|1.33}}<ref name="PS-1-5-6_p.16"/>. Il mesure {{unité|33.33|mètres}} de fond, et rencontre une couche de houille de {{unité|0.80|mètre}} de puissance<ref name="ET184-186"/>. Il est creusé dans le lieu-dit Aux-Planchottes, à la limite de la commune d'[[Athesans]]<ref name="p.1"/>. En janvier 1832, il est temporairement arrêté en raison de trop fortes infiltrations d'eau<ref name="PS-1-5-6_p.16"/>. Les travaux de remise en état commencent en janvier 1837<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=49}}.</ref>. Le puits est équipé d'une [[machine à vapeur]] de {{unité|12|[[Cheval-vapeur|ch]]}} destinée à l'extraction et au pompage, installée dans un bâtiment construit dès mai 1837<ref name="PS-1-5-6_p.51"/>. L'eau destinée à alimenter les deux chaudières est puisée sous le bâtiment de la machine dans un ruisseau souterrain<ref name="PS-1-5-6_p.55"/>. La chambre d’accrochage doit être établie à {{unité|5|mètres}} du puits dont le fond est instable ; la jonction est réalisée par une galerie en briques elliptique. Les travaux sont mis en communication avec le puits {{n°|6}}. L'[[aérage]] est assuré par une gaine qui passe par le foyer des chaudières et la cheminée<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=58 et 61}}.</ref>. Le puits est relancé en 1839. La houille est lavée avant d'être commercialisée pour être débarrassée du [[Sulfure de fer(II)|sulfure de fer]] qu'elle contient<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=63}}.</ref>. En mai, il est le seul puits en activité et subit une arrivée d'eau de {{unité|2200|hectolitres}} par jour<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=65}}.</ref>. |
Le puits {{n°|4}} est foncé en 1828<ref name="PS-1-5-6_p.55">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=55}}.</ref>. Il est d'abord équipé d'un [[Manège (machine)|baritel]] à quatre chevaux<ref name="PS-1-5-6_p.6"/>. Le puits est boisé avec une section rectangulaire de {{unité|2.66|mètres}} sur {{nombre|1.33}}<ref name="PS-1-5-6_p.16"/>. Il mesure {{unité|33.33|mètres}} de fond, et rencontre une couche de houille de {{unité|0.80|mètre}} de puissance<ref name="ET184-186"/>. Il est creusé dans le lieu-dit Aux-Planchottes, à la limite de la commune d'[[Athesans-Étroitefontaine|Athesans]]<ref name="p.1"/>. En janvier 1832, il est temporairement arrêté en raison de trop fortes infiltrations d'eau<ref name="PS-1-5-6_p.16"/>. Les travaux de remise en état commencent en janvier 1837<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=49}}.</ref>. Le puits est équipé d'une [[machine à vapeur]] de {{unité|12|[[Cheval-vapeur|ch]]}} destinée à l'extraction et au pompage, installée dans un bâtiment construit dès mai 1837<ref name="PS-1-5-6_p.51"/>. L'eau destinée à alimenter les deux chaudières est puisée sous le bâtiment de la machine dans un ruisseau souterrain<ref name="PS-1-5-6_p.55"/>. La chambre d’accrochage doit être établie à {{unité|5|mètres}} du puits dont le fond est instable ; la jonction est réalisée par une galerie en briques elliptique. Les travaux sont mis en communication avec le puits {{n°|6}}. L'[[aérage]] est assuré par une gaine qui passe par le foyer des chaudières et la cheminée<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=58 et 61}}.</ref>. Le puits est relancé en 1839 pour remplacer le puits {{n°|1}}. La houille est lavée avant d'être commercialisée pour être débarrassée du [[Sulfure de fer(II)|sulfure de fer]] qu'elle contient<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=63}}.</ref>. En mai, il est le seul puits en activité et subit une arrivée d'eau de {{unité|2200|hectolitres}} par jour<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=65}}.</ref>. |
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En 1847, le [[wikt:carreau|carreau]] du puits accueille huit bassins de [[décantation]], une petite [[écurie]] et un four à [[gypse]]. Le puits {{n°|8}}, dit « puits de-la-Chèvre » en raison de son petit [[chevalement]] rudimentaire équipé d'un treuil, qui est un puits de recherche, est creusé à côté des bassins et des bâtiments du puits {{n°|4}}<ref name="plan">{{ |
En 1847, le [[wikt:carreau|carreau]] du puits accueille huit bassins de [[décantation]], une petite [[écurie]] et un four à [[gypse]]. Le puits {{n°|8}}, dit « puits de-la-Chèvre » en raison de son petit [[chevalement]] rudimentaire équipé d'un treuil à bras, qui est un puits de recherche, est creusé à côté des bassins et des bâtiments du puits {{n°|4}}<ref name="plan">{{Ouvrage|auteur1=Pierre Semchin|titre=Gouhenans : les installations du puits {{n°|4}} le 5 mai 1847|éditeur=|année=1973|mois=juillet|isbn=|lire en ligne=https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Plan_puits_n%C2%B0_4_Gouhenans.JPG}}.</ref>. Le puits {{n°|8}}, situé à {{unité|60|mètres}} au sud-est du puits {{n°|4}}, mesure {{unité|19|mètres}} de profondeur. Il est poursuivi par des travaux de recherche mais est abandonné en 1848, faute de résultats concluants. Pendant ce temps, le puits {{n°|4}} produit {{unité|81241|quintaux}} dans l'année, dont 300 sont vendus aux [[Maréchal-ferrant|maréchaux]] des environs<ref name="PS-1-5-6_p.79-80">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=79-80}}.</ref>. |
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En 1850, le puits {{n°|4}} reste le seul en exploitation. Le charbon qui en sort est [[Lavoir à charbon|lavé]] pour être séparé du [[gypse]] et de la [[pyrite]]. Il est d’abord criblé pour séparer les gros morceaux triés à la main et le menu est lavé dans un crible à secousses et une table vibrante. Les [[Résidu minier|stériles]] obtenus sont écrasés et lavés dans un petit crible à secousse et le menu repasse sur un filtre à maille. La matière obtenue est alors broyée entre deux poulies de fonte et est de nouveau lavée pour en extraire la pyrite utilisée dans l'usine chimique pour la fabrication d'[[acide sulfurique]]. Le lavage de la houille occupe 9 |
En 1850, le puits {{n°|4}} reste le seul en exploitation. Le charbon qui en sort est [[Lavoir à charbon|lavé]] pour être séparé du [[gypse]] et de la [[pyrite]]. Il est d’abord criblé pour séparer les gros morceaux, triés à la main et le menu qui, lui, est lavé dans un crible à secousses et une table vibrante. Les [[Résidu minier|stériles]] obtenus sont écrasés et lavés dans un petit crible à secousse et le menu repasse sur un filtre à maille. La matière obtenue est alors broyée entre deux poulies de fonte et est de nouveau lavée pour en extraire la pyrite utilisée dans l'usine chimique pour la fabrication d'[[acide sulfurique]]. Le lavage de la houille occupe {{nombre|9|ouvriers}} et celui de la pyrite en occupe {{nombre|7|autres}}<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=84-85}}.</ref>. En 1853, les travaux s’organisent autour d'une galerie de {{unité|417|mètres}} de long desservant le puits. En surface, le [[charbonnage]] est équipé, en plus de la [[machine d'extraction]], de deux pompes d'extraction, deux pompes de secours, d'un broyeur à minerais, de deux gros cribles à houille et de lavoirs à houille et pyrite. Sa profondeur est alors de {{unité|80|mètres}}<ref name="PS-1-5-6_p.87"/>. Le {{date-|26 juin 1854}}, un [[#Personnel|petit rouleur]] de {{nombre|19|ans}} meurt d'une [[hémorragie cérébrale]] à la suite de la chute d'un bloc de schiste<ref name="Semonin p88">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=88}}.</ref>. |
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En 1859, une nouvelle machine à vapeur de {{unité|15|ch}} est mise en place pour l'extraction et l'exhaure. La même année le puits {{n°|8}} est en activité avec son petit chevalement en trépied, il exploite alors du charbon de piètre qualité mais surtout de la [[pyrite]]. une catastrophe dans ce puits tue quatre mineurs dont le plus jeune est âgé de {{nombre|13|ans}}<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=91-94}}.</ref>. Ce puis est ensuite abandonné<ref name="Semonin p88" />. Les derniers travaux d'extraction cessent finalement fin 1864<ref name="p.1"/>. Il est maintenu ouvert pour l'[[exhaure]] du puits {{n°|10}} qui lui succède<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=27}}.</ref>. |
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Au début du {{s-|XXI|e}}, le [[terril]], l'emplacement du puits {{n°|4}} ainsi que des restes de ruines des bâtiments subsistent en lisière de forêt. |
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Au début du {{s-|XXI}}, le [[terril]], l'emplacement du puits {{n°|4}} ainsi que des restes de ruines des bâtiments subsistent en lisière de forêt. |
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2015-04 - Puits n° 4 Gouhenans - 02.JPG|Emplacement du puits {{n°|4}}. |
2015-04 - Puits n° 4 Gouhenans - 02.JPG|Emplacement du puits {{n°|4}}. |
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2015-04 - Puits n° 4 Gouhenans - 07.JPG|Détail d'une ruine de bâtiment. |
2015-04 - Puits n° 4 Gouhenans - 07.JPG|Détail d'une ruine de bâtiment. |
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2015-04 - Puits n° 4 Gouhenans - 06.JPG|Briques |
2015-04 - Puits n° 4 Gouhenans - 06.JPG|Briques déracinées. |
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2015-04 - Puits n° 4 Gouhenans - 05.JPG|Base de mur. |
2015-04 - Puits n° 4 Gouhenans - 05.JPG|Base de mur. |
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Le terril est le plus imposant de |
Le terril est le plus imposant de toutes les [[Bassin houiller keupérien de Haute-Saône|exploitations du bassin keupérien]] (le puits {{n°|4}} ayant la plus grande longévité, toutes compagnies confondues, avec {{unité|30|ans}} d'extraction). Il mesure 20 à {{unité|60|mètres}} de large, {{unité|265|mètres}} de long et [[Point culminant|culmine]] à une dizaine de mètres de hauteur, juste en face du puits<ref group="Note">Mesures réalisée avec [[Google Earth]].</ref>. |
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=== Puits {{n°|5}} === |
=== Puits {{n°|5}} === |
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[[Image:Plan puits n° 5 Gouhenans.jpg|thumb|Plan du site du puits :<br> |
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M. forge et logement ;<br> |
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N. puits et cheminée d'aérage.]] |
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:{{coord|47.599776|6.483486|scale:1000_region:FR|name=Puits n° 5}} |
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Ce puits profond de {{unité|15|mètres}} ventile le puits {{n°|6}} depuis décembre 1833, après leur mise en communication, puis le {{n°|4}} au moyen d'une cheminée en bois puis en tôle<ref name="PS-1-5-6_p.21"/>{{,}}<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=75}}.</ref>. Il possède une section rectangulaire de {{unité|2.66|mètres}} sur {{nombre|1.33}}<ref name="PS-1-5-6_p.16"/>. En 1847, le puits {{n°|5}} est équipé d'une cheminée d'[[aérage]]. Le carreau comporte un bâtiment regroupant la [[Forge (métallurgie)|forge]] des mineurs et un logement<ref name="plan"/>. Ce bâtiment existe toujours au début du {{s-|XXI}}. Au bord de la route de la saline, le puits est situé dans une propriété privée<ref name="p.1"/>. |
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[[Image:Plan puits n° 5 Gouhenans.jpg|thumb|Plan du site du puits.]] |
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Ce puits profond de {{unité|15|mètres}} ventile le puits {{n°|6}} depuis décembre 1833, après leurs mise en communication, puis le {{n°|4}} au moyen d'une cheminée en bois puis en tôle<ref name="PS-1-5-6_p.21"/>{{,}}<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=75}}.</ref>. Il possède une section rectangulaire de {{unité|2.66|mètres}} sur {{nombre|1.33}}<ref name="PS-1-5-6_p.16"/>. En 1847, le puits {{n°|5}} est équipé d'une cheminée d'[[aérage]]. Le carreau comporte un bâtiment regroupant la [[Forge (métallurgie)|forge]] des mineurs et un logement<ref name="plan"/>. Ce bâtiment existe toujours au début du {{s-|XXI|e}}. Au bord de la route de la saline, le puits est situé dans une propriété privée<ref name="p.1"/>. |
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Le puits {{n°|6}} est creusé vers 1830. Il mesure {{unité|6.33|mètres}} de profondeur, {{unité|3.33|mètres}} de longueur et {{unité|2.66|mètres}} de largeur. Le fond du puits débouche sur une galerie d'[[exhaure]] maçonnée |
Le puits {{n°|6}} est creusé vers 1830. Il mesure {{unité|6.33|mètres}} de profondeur, {{unité|3.33|mètres}} de longueur et {{unité|2.66|mètres}} de largeur. Le fond du puits débouche d'un côté sur une galerie d'[[exhaure]] maçonnée et de l'autre sur une galerie d'extraction boisée de {{unité|290|mètres}} permettant l'accès à un [[Bure (mine)|bure]] de {{unité|5.39|mètres}} donnant accès aux travaux miniers. Enfin, un [[puisard]] de six mètres recueille les eaux<ref name="PS-1-5-6_p.14">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=14}}.</ref>. La qualité et la quantité de charbon extrait diminuent dès 1833<ref name="PS-1-5-6_p.21">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=21}}.</ref>. En 1834, le puits est desservi par un baritel identique à celui du puits {{n°|1}} mais ne comprenant qu'un seul tambour. La houille extraite est très [[fer]]reuse et [[pyrite]]use<ref name="PS-1-5-6_p.33"/>. Il est le seul puits en activité au printemps 1836 avec trente ouvriers<ref name="PS-1-5-6_p.45"/>. {{unité|21042|quintaux}} de houille sont extraits de ce puits entre août 1836 et janvier 1837, mais il arrive à épuisement<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=47}}.</ref>. En 1837, la houille est exploitée dans les anciens chantiers du puits {{n°|5}} par [[Abattage minier|dépilage]] et dans le secteur accidenté du puits {{n°|1}}<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=50}}.</ref>. {{unité|17614|quintaux}} sont ainsi extraits dans des conditions difficiles jusqu’à la fin de l'année<ref name="PS-1-5-6_p.51">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=51}}.</ref>. Le puits cesse l'extraction en 1839. |
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Le site du puits est modifié lors la construction de la gare du {{citation|[[Chemins de fer vicinaux de Haute-Saône|tacot]]}} et l'orifice du puits est recouvert de plusieurs mètres de déblais. Il se retrouve successivement dans la cour de l'école puis du café des Salines<ref name="PS-1-5-6_p.14" />. Au début du {{s-|XXI |
Le site du puits est modifié lors de la construction de la gare du {{citation|[[Chemins de fer vicinaux de la Haute-Saône|tacot]]}} et l'orifice du puits est recouvert de plusieurs mètres de déblais. Il se retrouve successivement dans la cour de l'école puis du café des Salines<ref name="PS-1-5-6_p.14" />. Au début du {{s-|XXI}}, il est situé dans le jardin d'une propriété privée<ref name="p.1"/>. |
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:{{coord|47.598720|6.496901|scale:1000_region:FR|name=Puits n° 7}} |
:{{coord|47.598720|6.496901|scale:1000_region:FR|name=Puits n° 7}} |
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Le puits {{n°|7}} est un puits de reconnaissance entrepris début 1833 à {{unité|1.2|km}} à l'est des travaux d'exploitation. Il possède une section rectangulaire de {{unité|2.30|mètres}} sur {{nombre|1}} et rencontre deux couches de houille terreuse successivement à 8 et {{unité|10|mètres}} de la surface<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=20}}.</ref>. Arrivé à {{unité|25|mètres}} de profondeur, la mauvaise qualité des roches et l'abondance des eaux provoquent son abandon<ref name="PS-1-5-6_p.21"/>. |
Le puits {{n°|7}} est un puits de reconnaissance entrepris au début de 1833 à {{unité|1.2|km}} à l'est des travaux d'exploitation. Il possède une section rectangulaire de {{unité|2.30|mètres}} sur {{nombre|1}} et rencontre deux couches de houille terreuse, successivement à 8 et {{unité|10|mètres}} de la surface<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=20}}.</ref>. Arrivé à {{unité|25|mètres}} de profondeur, la mauvaise qualité des roches et l'abondance des eaux provoquent son abandon<ref name="PS-1-5-6_p.21"/>. |
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=== Puits {{n°|9}} === |
=== Puits {{n°|9}} === |
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:{{coord|47.599617|6.492406|scale:1000_region:FR|name=Puits n° 9}} |
:{{coord|47.599617|6.492406|scale:1000_region:FR|name=Puits n° 9}} |
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Le puits est creusé en 1848, un bâtiment est construit<ref name="PS-1-5-6_p.79-80"/>. En 1850 le puits rencontre la houille. Trois galeries de recherches sont creusées pour suivre la couche principale et tester sa qualité sur la durée (notamment la concentration de pyrite) et suivre deux couches secondaires trop minces pour être exploitées. Une grande faille sépare ces travaux de ceux du puits {{n°|4}}<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=83}}.</ref>. En 1852, un chemin de fer fait la liaison entre le puits et la saline<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=86}}.</ref>, qui entre en activité avec une machine à vapeur de {{unité|8|ch}}, deux pompes en fonte, sa profondeur est de {{unité|36.5|mètres}}. Le carreau accueille également une maison de [[Porion|maître-mineur]]<ref name="PS-1-5-6_p.87">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=87}}.</ref>. |
Le puits est creusé en 1848, un bâtiment est construit<ref name="PS-1-5-6_p.79-80"/>. En 1850 le puits rencontre la houille. Trois galeries de recherches sont creusées pour suivre la couche principale et tester sa qualité sur la durée (notamment la concentration de pyrite), et suivre deux couches secondaires trop minces pour être exploitées. Une grande faille sépare ces travaux de ceux du puits {{n°|4}}<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=83}}.</ref>. En 1852, un chemin de fer fait la liaison entre le puits et la saline<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=86}}.</ref>, qui entre en activité avec une machine à vapeur de {{unité|8|ch}}, deux pompes en fonte, sa profondeur est de {{unité|36.5|mètres}}. Le carreau accueille également une maison de [[Porion|maître-mineur]]<ref name="PS-1-5-6_p.87">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=87}}.</ref>. |
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Au début du {{s-|XXI |
Au début du {{s-|XXI}}, le puits est situé à proximité d'un [[Champ (agriculture)|champ]], derrière l'ancienne maison du maître-mineur. |
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:{{coord|47.602370|6.490421|scale:1000_region:FR|name=Puits n° 10}} |
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Le puits {{n°|10}} est creusé au lieu-dit du Chanois<ref name="p.1"/> à partir du {{date|10|août|1863}} pour succéder au {{n°|4}}, qui arrive à épuisement<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=1}}.</ref>. Ce charbonnage est utilisé de septembre 1864 à février 1874. D'une profondeur de {{unité|37.60|mètres}}, il est équipé d'une [[machine à vapeur]] de {{unité|30|ch}} et exploite une couche de {{unité|0.60|mètre}} de houille de bonne qualité<ref name="ET184-186"/>. Le compartiment d’extraction possède une section rectangulaire de {{unité|2.08|mètres}} × {{unité|1.52|mètre}}<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=8}}.</ref>. En août 1866, les galeries situées au sud de la mine sont envahies par de l'eau provenant du puits {{n°|4}}. Ce problème est résolu après 12 jours de pompage. Le [[wikt:dépilage|dépilage]] des massifs de houille dans cette zone est prioritaire à cause de la menace d’inondation<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=2}}.</ref>. Il s'achève fin 1867<ref name="PS-10_p.11"/>. En novembre 1866, les travaux s'approchant du puits {{n°|9}} rencontrent une houille de plus en plus dure et pyriteuse, séparée par une couche croissante de stérile<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=4}}.</ref>. En novembre 1867, l'une des chaudières est réformée pour cause de fuites et des travaux doivent avoir lieu. Des tours à bras sont installées sur chaque compartiment du puits pour ne pas interrompre l'extraction, qui continue au rythme de {{unité|45|tonnes}} par jour<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=10}}.</ref>. En décembre 1867, une galerie est creusée pour exploiter un massif de houille laissé par le puits {{n°|1}}. Le {{date|5|janvier|1868}}, l'arbre des bobines de la [[machine d'extraction]] est sectionné en deux endroits par des manchons défectueux qui ont porté des coups répétés sur ces derniers. Une [[Berline (mine)|berline]] qui remontait est précipitée dans le [[puisard]] après avoir fracassé la chambre d’accrochage. Le câble libéré est remonté, a quitté la [[wikt:molette|molette]] et s'est enroulé autour de la bobine. Les réparations durent 5 jours. Le dispositif mis en place lors du précédent changement de chaudière est réutilisé pour éviter l'interruption de l'extraction. En février, les chantiers réalisés vers le puits {{n°|9}} sont abandonnés à cause de la trop mauvaise qualité du charbon ; à l'inverse, les chantiers exploités en direction des affleurements de la région du puits {{n°|1}} exploitent une couche de très bonne qualité<ref name="PS-10_p.11">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=11}}.</ref>. |
Le puits {{n°|10}} est creusé au lieu-dit du Chanois<ref name="p.1"/> à partir du {{date|10|août|1863}} pour succéder au {{n°|4}}, qui arrive à épuisement<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=1}}.</ref>. Ce charbonnage est utilisé de septembre 1864 à février 1874. D'une profondeur de {{unité|37.60|mètres}}, il est équipé d'une [[machine à vapeur]] de {{unité|30|ch}} et exploite une couche de {{unité|0.60|mètre}} de houille de bonne qualité<ref name="ET184-186"/>. Le compartiment d’extraction possède une section rectangulaire de {{unité|2.08|mètres}} × {{unité|1.52|mètre}}<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=8}}.</ref>. En août 1866, les galeries situées au sud de la mine sont envahies par de l'eau provenant du puits {{n°|4}}. Ce problème est résolu après 12 jours de pompage. Le [[wikt:dépilage|dépilage]] des massifs de houille dans cette zone est prioritaire à cause de la menace d’inondation<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=2}}.</ref>. Il s'achève fin 1867<ref name="PS-10_p.11"/>. En novembre 1866, les travaux s'approchant du puits {{n°|9}} rencontrent une houille de plus en plus dure et pyriteuse, séparée par une couche croissante de stérile<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=4}}.</ref>. En novembre 1867, l'une des chaudières est réformée pour cause de fuites, et des travaux doivent avoir lieu. Des tours à bras sont installées sur chaque compartiment du puits pour ne pas interrompre l'extraction, qui continue au rythme de {{unité|45|tonnes}} par jour<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=10}}.</ref>. En décembre 1867, une galerie est creusée pour exploiter un massif de houille laissé par le puits {{n°|1}}. Le {{date|5|janvier|1868}}, l'arbre des bobines de la [[machine d'extraction]] est sectionné en deux endroits par des manchons défectueux qui ont porté des coups répétés sur ces derniers. Une [[Berline (mine)|berline]] qui remontait est précipitée dans le [[puisard]] après avoir fracassé la chambre d’accrochage. Le câble libéré est remonté, a quitté la [[wikt:molette|molette]] et s'est enroulé autour de la bobine. Les réparations durent 5 jours. Le dispositif mis en place lors du précédent changement de chaudière est réutilisé pour éviter l'interruption de l'extraction. En février, les chantiers réalisés vers le puits {{n°|9}} sont abandonnés à cause de la trop mauvaise qualité du charbon ; à l'inverse, les chantiers exploités en direction des affleurements de la région du puits {{n°|1}} exploitent une couche de très bonne qualité<ref name="PS-10_p.11">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=11}}.</ref>. |
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Un {{citation|[[Wikt:toc-feu|toc-feu]]}} ([[Feu|foyer]] et |
Un {{citation|[[Wikt:toc-feu|toc-feu]]}} ([[Feu|foyer]] et cheminée d'[[Wikt:appel d'air|appel d'air]]) est installé en juin 1868 pour favoriser l'[[aérage]], médiocre en été. En juillet, la mine compte 5 chantiers au nord, 4 à l'est, 4 au sud et 7 à l'ouest. En 1869, du [[schiste]] est extrait pour la fabrication d'[[alun]] dans l’usine chimique<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=14-16}}.</ref>. En janvier et février 1870, le [[chevalement]] qui domine les plaines environnantes est utilisé par les [[Royaume de Prusse|troupes prussiennes]] comme point d'observation dans le cadre de la [[bataille de Villersexel]]<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=23}}.</ref>. Le puits arrive à épuisement en février 1872 et ne suffit plus pour assurer la production de sel<ref name="p.1"/>. La production du puits passe ainsi de {{unité|122000|quintaux}} en 1870 à {{unité|93000|quintaux}} en 1871, puis {{unité|73434|quintaux}} en 1872<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (7)|p=28}}.</ref>. Les puits {{n°|11}} et 13 lui succède. |
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Au début du {{s-|XXI |
Au début du {{s-|XXI}}, le [[terril]] et l'emplacement du puits subsistent en bordure d'un bois. |
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L’autorisation de creuser le puits {{n°}}11 est demandée le {{date|5|août|1871}} et est obtenue le 8 septembre suivant. Le sondage {{n°|19}} est alors entrepris en reconnaissance. Il rencontre une couche de houille de {{unité|0.9|mètre}} à {{unité|75.34|mètres}} de profondeur<ref name="p.1"/>. Le puits est finalement creusé dans la forêt située au nord de [[Villafans]] à partir de mars 1872. Le {{date|15|juin|1873}}, une couche de houille dure de bonne qualité mesurant {{unité|1.2|mètre}} d'épaisseur est rencontrée. Le puits est achevé à {{unité|76|mètres}} de profondeur au mois de juillet. Il possède une section rectangulaire de {{unité|3.68|mètres}} × {{unité|1.52|mètre}}, boisée avec des cadres. Il est divisé en quatre compartiments : celui des échelles pour la descente des ouvriers, celui de l'[[aérage]] et deux autres pour l'extraction. La production du puits s'élève à {{unité|600|tonnes}} en octobre 1873, {{unité|1600|tonnes}} en février 1874 et {{unité|1800|tonnes}} en mars 1874. Le {{date|9|décembre|1874}}, un éboulement fait un mort et un blessé grave<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=2}}.</ref>. C'est le premier accident dû à l'usage de la poudre. Un an plus tard, le puits compte 24 tailles de {{unité|8|mètres}} de large chacune. La production s'élève à {{unité|932|tonnes}} en janvier 1876, {{unité|868|tonnes}} en février et {{unité|906|tonnes}} en mars. L'arrivée d'eau est de {{unité|100|m|3}} par jour. En août 1876, le puits compte 21 chantiers desservis par deux grandes galeries de roulage<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=3}}.</ref>. La même année, une conduite en [[Fonte (métallurgie)|fonte]] est installée pour envoyer les eaux de mine vers le [[ruisseau]] de la saline qui se déverse dans l'[[Ognon (Franche-Comté)|Ognon]]<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (3)|p=8 bis}}.</ref>. |
L’autorisation de creuser le puits {{n°}}11 est demandée le {{date|5|août|1871}} et est obtenue le 8 septembre suivant. Le sondage {{n°|19}} est alors entrepris en reconnaissance. Il rencontre une couche de houille de {{unité|0.9|mètre}} à {{unité|75.34|mètres}} de profondeur<ref name="p.1"/>. Le puits est finalement creusé dans la forêt située au nord de [[Villafans]] à partir de mars 1872. Le {{date|15|juin|1873}}, une couche de houille dure de bonne qualité mesurant {{unité|1.2|mètre}} d'épaisseur est rencontrée. Le puits est achevé à {{unité|76|mètres}} de profondeur au mois de juillet. Il possède une section rectangulaire de {{unité|3.68|mètres}} × {{unité|1.52|mètre}}, boisée avec des cadres. Il est divisé en quatre compartiments : celui des échelles pour la descente des ouvriers, celui de l'[[aérage]] et deux autres pour l'extraction. La production du puits s'élève à {{unité|600|tonnes}} en octobre 1873, {{unité|1600|tonnes}} en février 1874 et {{unité|1800|tonnes}} en mars 1874. Le {{date|9|décembre|1874}}, un éboulement fait un mort et un blessé grave<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=2}}.</ref>. C'est le premier accident dû à l'usage de la poudre. Un an plus tard, le puits compte 24 tailles de {{unité|8|mètres}} de large chacune. La production s'élève à {{unité|932|tonnes}} en janvier 1876, {{unité|868|tonnes}} en février et {{unité|906|tonnes}} en mars. L'arrivée d'eau est de {{unité|100|m|3}} par jour. En août 1876, le puits compte 21 chantiers desservis par deux grandes galeries de roulage<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=3}}.</ref>. La même année, une conduite en [[Fonte (métallurgie)|fonte]] est installée pour envoyer les eaux de mine vers le [[ruisseau]] de la saline qui se déverse dans l'[[Ognon (Franche-Comté)|Ognon]]<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (3)|p=8 bis}}.</ref>. |
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La houille est remontée par des [[benne]]s et acheminée par des [[Berline (mine)|berlines]]. Les travaux, situés à une centaine de mètres de profondeur, sont régulièrement visités par le garde-mine du département jusqu'à la fermeture du [[Puits de mine|puits]] en 1893<ref name="p.11V">L'histoire du puits {{n°}}11, détaillée sur un panneau touristique sur place.</ref>. |
La houille est remontée par des [[benne]]s et acheminée par des [[Berline (mine)|berlines]]. Les travaux, situés à une centaine de mètres de profondeur, sont régulièrement visités par le garde-mine du département jusqu'à la fermeture du [[Puits de mine|puits]] en 1893<ref name="p.11V" group="Note">L'histoire du puits {{n°}}11, détaillée sur un panneau touristique sur place.</ref>. |
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Les ouvriers sont payés au mètre carré enlevé. Ils doivent s’éclairer à leur frais et achètent la [[ |
Les ouvriers sont payés au mètre carré enlevé. Ils doivent s’éclairer à leur frais et achètent la [[poudre noire|poudre]] aux exploitants qui fournissent le boisage gratuitement<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=4}}.</ref>. L'aérage se fait par la descente de l'air neuf dans le puits d'extraction, qui se répartit ensuite entre les chantiers situés à l'est et ceux à l'ouest, avant de remonter par une gaine qui passe par le compartiment des échelles<ref name="PS5">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=5}}.</ref>. En 1889, le puits compte 29 mineurs, 13 rouleurs, 3 [[Wikt:muletier|muletiers]] et un accrocheur<ref name="PS21"/>, 16 chantiers sont en activité. En 1890, les deux secteurs d'exploitation historiques du puits (Est et Ouest) n'en forment plus qu'un<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (3)|p=60-61}}.</ref>. |
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Le puits cesse l'extraction en 1893 et ferme définitivement en 1899 après avoir assuré la descente des ouvriers et l'[[aérage]] du puits {{n°|15}}. Lors du démantèlement, une grande [[chaudière]] horizontale à deux bouilleurs est transférée à l'usine chimique où elle est repeinte et entretenue pour une éventuelle revente. Elle est finalement [[ |
Le puits cesse l'extraction en 1893 et ferme définitivement en 1899 après avoir assuré la descente des ouvriers et l'[[aérage]] du puits {{n°|15}}. Lors du démantèlement, une grande [[chaudière]] horizontale à deux bouilleurs est transférée à l'usine chimique où elle est repeinte et entretenue pour une éventuelle revente. Elle est finalement mise à la [[ferraille]] en 1936 par l'entreprise Rollin de [[Lure]]<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (3)|p=65 et 68}}.</ref>. |
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Au début du {{s-|XXI |
Au début du {{s-|XXI}}, le [[terril]] ainsi qu'un effondrement important au niveau du puits sont visibles. Un long [[Cavalier minier|terril cavalier]] de quatre mètres de haut coupé par deux ponts le relie au puits {{n°|15}}. |
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Le puits {{n°|12}} est un puits d'[[aérage]] creusé en 1873 et utilisé jusqu’en 1899<ref>{{harvsp|J.Ricours|1944|p=113}}.</ref>. |
Le puits {{n°|12}} est un puits d'[[aérage]] creusé en 1873 et utilisé jusqu’en 1899<ref>{{harvsp|J.Ricours|1944|p=113}}.</ref>. |
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Au début du {{s-|XXI |
Au début du {{s-|XXI}}, un entonnoir subsiste à l’emplacement du puits, au bord de la route départementale 18 qui coupe le terril en deux. |
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=== Puits {{n°|13}} === |
=== Puits {{n°|13}} === |
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[[Image:Puits n° 13 Gouhenans.jpg|thumb|Vue éloignée et aérienne du puits.]] |
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Puits n° 13 Gouhenans 02.jpg|La remise en état du puits. |
Puits n° 13 Gouhenans 02.jpg|La remise en état du puits. |
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Puits n° 13 Gouhenans 03.jpg| |
Puits n° 13 Gouhenans 03.jpg|Même vue avec le chevalement définitif. |
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Puits n° 13 Gouhenans 04 - Crop.jpg|Vue rapprochée. |
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L'ancienne maison du [[Porion|maître mineur]], située au bord de la route, est démolie en 1989<ref>Archives photographiques de Jean-Christophe Thiébaud.</ref>. Des petits bâtiments en bois, dont la [[Charbonnage#La lampisterie|lampisterie]] subsistent également mais sont démolis à la même période<ref>Témoignage de la propriétaire, madame May.</ref>{{,}}<ref>Missions de photographie aérienne disponible sur [[Géoportail (France)|Géoportail]] par année.</ref>. Au début du {{s-|XXI|e}}, le [[terril]] et l'emplacement du puits subsistent dans un petit parc privé. |
L'ancienne maison du [[Porion|maître mineur]], située au bord de la route, est démolie en 1989<ref group="Note">[https://fr.geneawiki.com/index.php/Fichier:112_Gouhenans_maison_du_maitre_mineur_ras%C3%A9e_en_1989_appartenait_%C3%A0_Courtot_Pierre(dit_Papon).jpg Archives photographiques de Jean-Christophe Thiébaud].</ref>. Des petits bâtiments en bois, dont la [[Charbonnage#La lampisterie|lampisterie]] subsistent également mais sont démolis à la même période<ref group="Note">Témoignage de la propriétaire, madame May.</ref>{{,}}<ref group="Note">Missions de photographie aérienne disponible sur [[Géoportail (France)|Géoportail]] par année.</ref>. Au début du {{s-|XXI|e}}, le [[terril]] et l'emplacement du puits subsistent dans un petit parc privé. |
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:{{coord|47.594684|6.474618|scale:1000_region:FR|name=Puits n° 14}} |
:{{coord|47.594684|6.474618|scale:1000_region:FR|name=Puits n° 14}} |
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En octobre 1879, les ouvriers du puits {{n°}}11 rencontrent le trou de sonde {{n°}}15. L’emplacement est désigné comme chambre d'accrochage du futur puits {{n°}}14<ref name="PS5"/>. Celui-ci est creusé en suivant le trou de sonde. Il possède une section rectangulaire de {{unité|3.68|mètres}} × {{unité|1.52|mètre}}, boisée avec des cadres. Il est divisé en quatre compartiments : celui des échelles pour la descente des ouvriers, celui de l'[[aérage]] et un autre pour l'extraction<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=6}}.</ref>. Le fonçage du puits touche à sa fin en mars 1880<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=7}}.</ref>. À environ {{unité|48|mètres}} de profondeur, il sert à l'aérage et à l'accès des travaux du puits {{n°}}11<ref name="PS13"/>. En 1882, le puits exploite une houille de qualité<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=10}}.</ref>. |
En octobre 1879, les ouvriers du puits {{n°}}11 rencontrent le trou de sonde {{n°}}15. L’emplacement est désigné comme chambre d'accrochage du futur puits {{n°}}14<ref name="PS5"/>. Celui-ci est creusé depuis le fond en suivant le trou de sonde, c'est le seul puits de la concession qui n'est pas creusé depuis la surface. Il possède une section rectangulaire de {{unité|3.68|mètres}} × {{unité|1.52|mètre}}, boisée avec des cadres. Il est divisé en quatre compartiments : celui des échelles pour la descente des ouvriers, celui de l'[[aérage]] et un autre pour l'extraction<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=6}}.</ref>. Le fonçage du puits touche à sa fin en mars 1880<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=7}}.</ref>. À environ {{unité|48|mètres}} de profondeur, il sert à l'aérage et à l'accès des travaux du puits {{n°}}11<ref name="PS13"/>. En 1882, le puits {{n°}}11 exploite une houille de qualité dans le secteur du puits {{n°}}14<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=10}}.</ref>. |
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Au début du {{s-|XXI |
Au début du {{s-|XXI}}, un large entonnoir subsiste à l’emplacement du puits, en bordure de bois. Seul un morceau du terril subsiste. |
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:{{coord|47.588841|6.477016|scale:1000_region:FR|name=Puits n° 15}} |
:{{coord|47.588841|6.477016|scale:1000_region:FR|name=Puits n° 15}} |
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À la suite de l'épuisement du [[Gîte minéral|gîte]] exploité par le puits {{n°|11}}<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (4)|p=1}}.</ref>, le conseil d'administration décide de creuser le puits {{n°}}15 le {{date|18|mars|1889}}. Le [[wikt:fonçage|fonçage]] commence en septembre 1889 dans le voisinage du puits {{n°}}11. Le puits est de forme circulaire avec un diamètre de {{unité|3.5|mètres}}. Il est maçonné avec des [[moellon]]s de [[Trias inférieur|grès bigarré]]. Ce puits est uniquement destiné à l'extraction, les mineurs utilisant le puits {{n°}}11 pour accéder aux chantiers<ref name="PS21">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=21}}.</ref>, ce puits permet également l'[[aérage]] des chantiers<ref name="PS-4_p.5">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (4)|p=5}}.</ref>. Il rencontre le charbon à {{unité|68|mètres}} de profondeur et entre en exploitation en 1893<ref name="Paul Benoit">{{harvsp|Paul Benoit|1999|p=90}}.</ref>. |
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L'exploitation du puits se fait par tailles chassantes avec abattage du charbon de la droite vers la gauche, le long des galeries. Le transport de la houille se fait en surface par un plan incliné motorisé jusqu’au puits {{n°|11}} puis par la voie ferrée qui relie ce dernier à la saline. L'eau d'[[exhaure]] est également envoyée vers le puits 11 au moyen de conduites en fonte, après avoir été [[Décantation|décantée]]<ref name="PS-4_p.5"/>. |
L'exploitation du puits se fait par tailles chassantes avec [[Abattage minier|abattage]] du charbon de la droite vers la gauche, le long des galeries. Le transport de la houille se fait en surface par un plan incliné motorisé jusqu’au puits {{n°|11}}, puis par la voie ferrée qui relie ce dernier à la saline. L'eau d'[[exhaure]] est également envoyée vers le puits {{n°|11}} au moyen de conduites en fonte, après avoir été [[Décantation|décantée]]<ref name="PS-4_p.5"/>. |
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Les installations de surface comprennent un chevalement en bois dont l'axe des molettes culmine à {{unité|18|mètres}}, la [[machine à vapeur]] restaurée du puits {{n°|4}} (avec [[Machine d'extraction|bobine d'extraction]] et [[pompe]]s), des chaudières et une cheminée en brique. Au total l'implantation du puits coûte {{unité|101608.30|francs}} à la compagnie<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (4)|p=7}}.</ref>. En 1899, il subit une arrivée d'eau de {{unité|750|m|3}} par jour, ce qui cause son abandon<ref name="Paul Benoit"/>. Sa profondeur totale est de {{unité|70.56|mètres}}<ref>{{harvsp|J.Ricours|1944|p=117}}.</ref>. |
Les installations de surface comprennent un chevalement en bois dont l'axe des molettes culmine à {{unité|18|mètres}}, la [[machine à vapeur]] restaurée du puits {{n°|4}} (avec [[Machine d'extraction|bobine d'extraction]] et [[pompe]]s), des chaudières et une cheminée en brique. Au total, l'implantation du puits coûte {{unité|101608.30|francs}} à la compagnie<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (4)|p=7}}.</ref>. En 1899, il subit une arrivée d'eau de {{unité|750|m|3}} par jour, ce qui cause son abandon prématuré après {{nombre|6|ans}} d'exploitation<ref name="Paul Benoit"/>. Sa profondeur totale est de {{unité|70.56|mètres}}<ref>{{harvsp|J.Ricours|1944|p=117}}.</ref>. |
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Au début du {{s-|XXI |
Au début du {{s-|XXI}}, l'orifice du puits et le [[terril]] subsistent. Le site du puits {{n°}}15 est aménagé et intégré au circuit pédestre intitulé {{citation|Entre Sel et Charbon}}<ref group="i">{{lien web|url=http://www.visorando.com/randonnee-entre-sel-et-charbon/|titre=Entre Sel et Charbon|site=visorando.com}}.</ref>{{,}}<ref group="Note">Le puits est confondu avec le puits {{n°|11}} lors de sa rénovation.</ref> puis {{citation|la Voie du Sel et du Charbon}}<ref group="i">{{lien web|url=http://www.ot-villersexel.fr/LEI/SENTIER-DE-RANDONNEE-%22LA-VOIE-DU-SEL-ET-DU-CHARBON%22.htm?HTMLPage=/tourisme/sentiers-randonnees.htm&action=&page=1&commune=&categorie=2000032s2000012&genre=2000002&nom_recherche=&ID=342000263&GENRE=2000002&langue=1&sessionalea=0,61961|titre=Sentier de randonnée : la Voie du Sel et du Charbon|éditeur=office de tourisme de la [[communauté de communes du Pays de Villersexel]]}}.</ref>. |
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Une maquette représentant le [[chevalement]] du puits est construite par Charles Semonin. Elle est conservée par la SHAARL, Société d'Histoire et d'Archéologie de l'[[Arrondissement de Lure]]<ref name="p.11V"/>{{,}}<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=26}}.</ref>. |
Une maquette représentant le [[chevalement]] du puits est construite par Charles Semonin. Elle est conservée par la SHAARL, Société d'Histoire et d'Archéologie de l'[[Arrondissement de Lure]]<ref name="p.11V" group="Note"/>{{,}}<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (1)|p=26}}.</ref>. |
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2015-03 - Puits n° 15 de Villafans 08.jpg|L'ancien puits {{n°}}15 aménagé. |
2015-03 - Puits n° 15 de Villafans 08.jpg|L'ancien puits {{n°}}15 aménagé. |
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2015-03 - Puits n° 15 de Villafans 06.jpg|Détail de l’orifice |
2015-03 - Puits n° 15 de Villafans 06.jpg|Détail de l’orifice maçonné. |
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2015-03 - Puits n° 15 de Villafans 01.jpg|Panneau de danger. |
2015-03 - Puits n° 15 de Villafans 01.jpg|Panneau de danger. |
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2015-03 - Puits n° 15 de Villafans 14.jpg|Vue générale du terril. |
2015-03 - Puits n° 15 de Villafans 14.jpg|Vue générale du terril. |
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:{{coord|47.598586|6.493165|scale:1000_region:FR|name=Puits n° 16}} |
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Le puits {{n°|16}} dit « puits des Échalais », est creusé du {{date|13|janvier|1897}} au 16 avril suivant. Il est exploité jusqu’en 1898, avant d'être envahi par de fortes venues d'eau. Sa profondeur est de {{unité|41.63|mètres}}<ref>{{harvsp|J.Ricours|1944|p=118}}.</ref>. |
Le puits {{n°|16}}, dit « puits des Échalais », est creusé du {{date|13|janvier|1897}} au 16 avril suivant. Il est exploité jusqu’en 1898, avant d'être envahi par de fortes venues d'eau. Sa profondeur est de {{unité|41.63|mètres}}<ref>{{harvsp|J.Ricours|1944|p=118}}.</ref>. |
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Au début du {{s-|XXI |
Au début du {{s-|XXI}}, un terril et un entonnoir subsistent à l’emplacement du puits, au bord d'une petite route. |
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L'exploitation reprend en 1906 dans deux quartiers différents avec une descenderie et le puits {{n°}}17<ref>{{ |
L'exploitation reprend en 1906 dans deux quartiers différents avec une descenderie et le puits {{n°}}17<ref>{{Ouvrage|auteur1=Comité central des Houillières de France|titre=Rapports des ingénieurs des mines aux conseils généraux sur la situation des mines et usines en 1908|éditeur=Laguerre|année=1909|passage=215|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=GHYrUl66D1MC&dq=gouhenans+puits+charbon+15}}.</ref>, qui est creusé au lieu-dit Chambrevin en mai 1908<ref>{{harvsp|J.Ricours|1944|p=120}}.</ref>. |
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Les recherches débutent en 1909. Deux galeries creusées vers le nord-est et le sud-est reconnaissent la couche dont l'épaisseur varie de 60 à {{unité|90|cm}}. Le puits sert brièvement à l'exploitation en produisant {{unité|10|tonnes}} quotidiennes de charbon, avant que le puits {{n°|13}} ne soit équipé et opérationnel. Deux tonnes de [[Déchets miniers|déblais]] sont également sorties chaque jour. Les déblais sont en partie déposés de l'autre côté de la route des Époisses. En face du puits, un autre terril long est installé plus loin avant la voie ferrée, le long du chemin. Une pompe actionnée par une [[locomobile]] permet de contenir l'arrivée d'eau de {{unité|3|m|3}}/h. Ce [[charbonnage]] emploie une quinzaine d'ouvriers : 8 [[Mineur (métier)|mineurs]], 1 [[Roulage (mine)|rouleur]], 4 receveurs au fond et 2 [[Machiniste (industrie)|machinistes]] en surface<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (5)|p=1}}.</ref>. Le puits mesure {{unité|26|mètres}} de profondeur sans compter le [[puisard]]. Il possède une section rectangulaire de {{unité|2|mètres}} sur 1 et est divisé en deux compartiments, l'un pour les échelles à paliers, l'autre pour l'extraction. Il comporte un monte-charge actionné par un treuil à vapeur. L'aérage est assuré par deux petits ventilateurs aspirants, remplacés par un autre plus puissant en juillet 1909. En surface, la [[Charbonnage#Le bâtiment de recette|recette]] est aménagée et protégée des intempéries. De nombreuses galeries creusées dans un rayon de {{unité|30|mètres}} autour de la recette du fond doivent être comblées, car elles menacent la stabilité du puits<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (5)|p=2-4}}.</ref>. Les travaux sont reliés au puits {{n°|13}} à la fin de l'année 1911, facilitant ainsi l'aérage. Cette même année, le puits emploie 26 ouvriers, dont 12 mineurs et 4 rouleurs. Les {{unité|400|tonnes}} extraites par mois sont entièrement consommées par la saline. Le puits {{n°|13}} devient le puits d'extraction en 1912, tandis que le puits {{n°|17}} sert à la descente des ouvriers (moins profond et plus proche des chantiers)<ref name="PS-17_p.7-9"/>, un [[transformateur électrique]] est installé sur le carreau<ref name="PS-17_p.12">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (5)|p=11}}.</ref>. En 1913, une couche dont l'épaisseur varie de {{nombre|0.7}} à {{unité|1|mètre}} est identifiée à l'ouest du puits par des travaux de recherche menés dans une descenderie<ref name="PS-17_p.12" />. |
Les recherches débutent en 1909. Deux galeries creusées vers le nord-est et le sud-est reconnaissent la couche, dont l'épaisseur varie de 60 à {{unité|90|cm}}. Le puits sert brièvement à l'exploitation en produisant {{unité|10|tonnes}} quotidiennes de charbon, avant que le puits {{n°|13}} ne soit équipé et opérationnel. Deux tonnes de [[Déchets miniers|déblais]] sont également sorties chaque jour. Les déblais sont en partie déposés de l'autre côté de la route des Époisses. En face du puits, un autre terril long est installé plus loin avant la voie ferrée, le long du chemin. Une pompe actionnée par une [[locomobile]] permet de contenir l'arrivée d'eau de {{unité|3|m|3}}/h. Ce [[charbonnage]] emploie une quinzaine d'ouvriers : 8 [[Mineur (métier)|mineurs]], 1 [[Roulage (mine)|rouleur]], 4 receveurs au fond et 2 [[Machiniste (industrie)|machinistes]] en surface<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (5)|p=1}}.</ref>. Le puits mesure {{unité|26|mètres}} de profondeur sans compter le [[puisard]]. Il possède une section rectangulaire de {{unité|2|mètres}} sur 1 et est divisé en deux compartiments, l'un pour les échelles à paliers, l'autre pour l'extraction. Il comporte un monte-charge actionné par un treuil à vapeur. L'aérage est assuré par deux petits ventilateurs aspirants, remplacés par un autre plus puissant en juillet 1909. En surface, la [[Charbonnage#Le bâtiment de recette|recette]] est aménagée et protégée des intempéries. De nombreuses galeries creusées dans un rayon de {{unité|30|mètres}} autour de la recette du fond doivent être comblées, car elles menacent la stabilité du puits<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (5)|p=2-4}}.</ref>. Les travaux sont reliés au puits {{n°|13}} à la fin de l'année 1911, facilitant ainsi l'aérage. Cette même année, le puits emploie 26 ouvriers, dont 12 mineurs et 4 rouleurs. Les {{unité|400|tonnes}} extraites par mois sont entièrement consommées par la saline. Le puits {{n°|13}} devient le puits d'extraction en 1912, tandis que le puits {{n°|17}} sert à la descente des ouvriers (moins profond et plus proche des chantiers)<ref name="PS-17_p.7-9"/>, un [[transformateur électrique]] est installé sur le carreau<ref name="PS-17_p.12">{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (5)|p=11}}.</ref>. En 1913, une couche dont l'épaisseur varie de {{nombre|0.7}} à {{unité|1|mètre}} est identifiée à l'ouest du puits par des travaux de recherche menés dans une descenderie<ref name="PS-17_p.12" />. |
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Le puits est le dernier à fermer en |
Le puits est le dernier à fermer en 1921<ref name="M" group="i"/>{{,}}<ref name="JR136"/>. Les bâtiments sont démolis et le puits est remblayé entre 1924 et 1925 par Monsieur May ; seul subsiste le bâtiment en bois du transformateur. Ce dernier est frappé par la [[foudre]] pendant l'été 1928 et détruit par l'[[incendie]] provoqué. En 1993, il est attesté que les galeries creusées à l'est du puits, sous des maisons construites tout au long du {{s-|XX|e}}, ne présentent pas de risques d'[[Affaissement et effondrement miniers|affaissement]] puisque recouvertes par une épaisse couche de [[calcaire]]<ref name="PS-17_p.12"/>. |
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Au début du {{s-|XXI |
Au début du {{s-|XXI}}, les deux [[terril]]s, dont l'un remanié et l'autre en friche, subsistent. L'emplacement du puits est situé au coin d'une propriété privée. |
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2015-04 - Puits n° 17 de Gouhenans - 04.JPG|Roche de terril. |
2015-04 - Puits n° 17 de Gouhenans - 04.JPG|Roche de terril. |
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== Production == |
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[[Image:Utilisation houille Keuper.svg|vignette|upright=1.2|alt=Carte basée sur la précédente|L'utilisation de la houille extraite dans les différentes concessions par les salines.]] |
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{| align="center" rules="all" cellspacing="0" cellpadding="4" style="border: 1px solid #999; border-right: 2px solid #999; border-bottom:2px solid #999; background: #FFFFFF" |
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|+ style="font-weight: bold; font-size: 1.1em; margin-bottom: 0.5em"| Évolution de l’exploitation charbonnière dans le bassin de Gémonval<br>(incluant Saulnot et Gouhenans)<ref>{{harvsp|R. Dormois|J.Ricours|1943|p=8-9}}.</ref> |
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|-style="background: #adcdf1" |
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!scope=col| !! scope=col|[[1911]] !!scope=col| [[1912]] !!scope=col| [[1913]] !!scope=col| [[1914]] !!scope=col| [[1915]] !!scope=col| [[1916]] !!scope=col| [[1917]] !!scope=col| [[1918]] !!scope=col| [[1919]] !!scope=col| [[1920]] !!scope=col| [[1921]] |
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| Production (approximative) en milliers de tonnes || align=center|5,7 || align=center|6,5 || align=center|7,5 || align=center|8,75 || align=center|6 || align=center|3,1 || align=center|9,5 || align=center|10,6 || align=center|5,2 || align=center|3,9 || align=center|0,95 |
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|} |
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== Aspects sociaux == |
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[[Image:Saline-Gouhenans 11.jpg|thumb|La cité ouvrière de la verrerie.]] |
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=== Logement === |
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La [[cité ouvrière]] dite {{citation|cité de la verrerie}} est édifiée tout au début du {{s-|XX}}. Elle comporte huit maisons mitoyennes. En 1912, le personnel de la saline compte une cinquantaine de personnes<ref name="M" group="i"/>. |
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=== Personnel === |
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Au milieu de {{s-|XIX|e}}, la saline fonctionne 24 heures sur 24 y compris le dimanche et les [[Fêtes et jours fériés en France|jours fériés]]<ref name="SD35"/>. |
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En 1865 la saline et l'usine chimique cumulent {{unité|132|employés}} auxquels s'ajoutent les {{nombre|80|personnes}} travaillant aux houillères<ref name="PB"/>. En 1875, les effectifs comportent {{unité|242|hommes}}, {{unité|5|femmes}} et {{unité|30|enfants}}<ref name="M" group="i"/>. |
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=== Salaires === |
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{| class="wikitable alternance" style="font-size:90%; text-align:center;" |
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|+ Salaire journalier des employés des houillères en 1834<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=25}}.</ref>. |
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!scope=col| Métier(s) !!scope=col| Montant |
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|- |
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| [[Mineur (métier)|Mineur de fond]] || {{unité|40/45|centimes}} |
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|- |
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| Petit rouleur || {{unité|28/30|centimes}} |
|||
|- |
|||
| Grand rouleur || {{unité|12|centimes}}/quintal |
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|- |
|||
| pompeur|| {{unité|44|F}} mensuels |
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|} |
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Un {{citation|petit rouleur}} actionne des petites [[Berline (mine)|berlines]] primitives en bois surnommées {{citation|chien de mine}}. Montés sur des rouleaux en bois ferrés, leur capacité est de {{unité|125|kg}}. Elles sont réceptionnées à la sortie du quartier en exploitation et les matériaux sont transvasés dans des chariots de {{unité|250|kg}} pour être acheminés à la recette par les {{citation|grands rouleurs}}, avant d'être remontés à la surface<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=71}}.</ref>. |
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=== Accidents === |
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Les houillères de Gouhenans n'ont pas connu de grandes catastrophes telles que des [[Grisou|coups de grisou]], mais des accidents individuels, souvent des éboulements très localisés qui ont blessé ou tué plusieurs mineurs<ref>{{harvsp|Pierre Semonin|1993 (2)|p=54, 59-60 et 88}}.</ref>. |
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En 1838, les anciens mineurs invalidés par un [[accident du travail]] touchent une [[Retraite (économie)|pension]] quotidienne de {{unité|75|centimes}}. |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
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=== Notes === |
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{{Références|colonnes=3}} |
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{{Références|groupe=Note|taille=30}} |
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=== Références aux ouvrages === |
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{{Références|taille=24}} |
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=== Références à Internet === |
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{{Références|groupe="i"}} |
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== Voir aussi == |
== Voir aussi == |
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{{GeoGroup}} |
{{GeoGroup}} |
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{{Autres projets|commons=Category:Houillères et saline de Gouhenans |
{{Autres projets |
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| commons = Category:Houillères et saline de Gouhenans |
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| wikisource = Choses vues/1847/Procès Teste et Cubières |
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| wikisource titre = Choses vues : le procès Teste et Cubières |
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}} |
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=== Articles connexes === |
=== Articles connexes === |
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* [[Gouhenans]] |
* [[Gouhenans]] |
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* [[Villafans]] |
* [[Villafans]] |
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* [[Bassin salifère de Franche-Comté]] |
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* [[Bassin houiller keupérien de Haute-Saône]] |
* [[Bassin houiller keupérien de Haute-Saône]] |
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* [[Établissements Kuhlmann]] |
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* [[Mine de sel]] |
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* [[Mines de charbon de France]] |
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=== Liens externes === |
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* {{Lien web|url=http://www.senat.fr/histoire/les_proces_de_la_cour_des_pairs/laffaire_des_mines_de_gouhenans_1847.html|titre=L'affaire des mines de Gouhenans (1847)|site= |
* {{Lien web|url=http://www.senat.fr/histoire/les_proces_de_la_cour_des_pairs/laffaire_des_mines_de_gouhenans_1847.html|titre=L'affaire des mines de Gouhenans (1847)|site=senat.fr}} |
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* {{Lien web|url=https://rcf.fr/les-salines-de-chatillon-le-duc-melecey-et-gouhenans|titre=Les salines de Châtillon-le-Duc, Mélecey et Gouhenans|site=[[Radio chrétienne francophone|RCF]]}} |
|||
* {{Lien web|url=https://rcf.fr/suite-et-fin-de-la-saline-de-gouhenans-en-haute-saone|titre=Suite et fin de la saline de Gouhenans en Haute-Saône|site=[[Radio chrétienne francophone|RCF]]}} |
|||
* {{Lien web|format=vidéo|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/franche-comte/haute-saone/dechets-toxiques-gouhenans-affaire-qui-refait-surface-1125581.html|titre=Déchets toxiques à Gouhenans : une affaire qui refait surface|site=[[France 3 Franche-Comté]]}} |
|||
* Archives et photographies anciennes concernant les [https://fr.geneawiki.com/index.php/70271_-_Gouhenans_-_Les_mines_de_charbon mines de charbon], les [https://fr.geneawiki.com/index.php/70271_-_Gouhenans_-_Les_salines salines] et la [https://fr.geneawiki.com/index.php/70271_-_Gouhenans_-_La_verrerie verrerie] sur [[Geneawiki]] |
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=== Bibliographie === |
=== Bibliographie === |
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{{Légende plume}} |
{{Légende plume}} |
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* {{ |
* {{Ouvrage|auteur1=L. Suchaux|titre=La Haute-Saône : dictionnaire historique, topographique et statistique des communes du département|éditeur=|année=1866|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=7ehhp_LmUnkC&dq=corcelles+suchaux|plume=oui}} |
||
* {{ |
* {{Ouvrage|auteur1=Édouard Thirria|titre=Manuel à l'usage de l'habitant du département de la Haute-Saône|éditeur=|année=1869|passage=182-186|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=vJtAAAAAYAAJ&pg=PA182&dq=houille+haute-sa%C3%B4ne|plume=oui}} |
||
* {{pdf}} {{ |
* {{pdf}} {{Ouvrage|auteur1=R. Dormois|auteur2=J.Ricours|titre=Houille triasique sur le versant N.O. du Jura|éditeur=[[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]]|année=1943|mois=juin-novembre|lire en ligne=http://infoterre.brgm.fr/rapports/BRGG-A0031.pdf}} |
||
* {{pdf}} {{ |
* {{pdf}} {{Ouvrage|auteur1=Bonte A.|titre=Rapport sur la structure de la partie occidentale de la concession de sel de Gouhenans (Haute-Saône)|éditeur=[[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]]|année=1939|lire en ligne=http://infoterre.brgm.fr/rapports/BRGG-A0374.pdf}} |
||
* {{pdf}} {{ |
* {{pdf}} {{Ouvrage|auteur1=J.Ricours|titre=Travaux pour recherche pour exploitation de houilles et de sel gemme triasiques dans les concessions de Gouhenans et des Époisses (Haute-Saône)|éditeur=[[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]]|année=1944|mois=mai|lire en ligne=https://dl.brgm.fr/liens/lNccJDoQMcEuAK7sEV0/BRGG-A0032.pdf|plume=oui}} |
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* {{pdf}} {{ |
* {{pdf}} {{Ouvrage|auteur1=Daessle M.|titre=Amélioration du confinement du dépôt de résidus de fabrication de Lindane de Gouhenans, Haute-Saône|sous-titre=Définition des travaux|éditeur=[[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]]|année=1990|mois=novembre|isbn=|lire en ligne=http://infoterre.brgm.fr/rapports/RR-31855-FR.pdf|plume=oui}} |
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* {{ |
* {{Ouvrage|auteur1=Pierre Semonin|titre=Le gîte houiller de Villafans|éditeur=|année=1993 (1)|isbn=|plume=oui}} |
||
* {{ |
* {{Ouvrage|auteur1=Pierre Semonin|titre=Houillère de Gouhenans : Les puits 1-5-6 (1828-1839), le puits 4 (1839-1864)|éditeur=|année=1993 (2)|isbn=|plume=oui}} |
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* {{ |
* {{Ouvrage|auteur1=Pierre Semonin|titre=Houillère de Gouhenans|sous-titre=Le puits 10 (1863-1873)|éditeur=|année=1993 (7)|isbn=|plume=oui}} |
||
* {{ |
* {{Ouvrage|auteur1=Pierre Semonin|titre=Houillère de Gouhenans|sous-titre=Le puits 11 (1873-1893)|éditeur=|année=1993 (3)|isbn=|plume=oui}} |
||
* {{ |
* {{Ouvrage|auteur1=Pierre Semonin|titre=Houillère de Gouhenans|sous-titre=Le puits 13 (1873-1893)|éditeur=|année=1993 (6)|isbn=|plume=oui}} |
||
* {{ |
* {{Ouvrage|auteur1=Pierre Semonin|titre=Houillère de Gouhenans : Le puits 15, première partie (1889-1891)|éditeur=|année=1993 (4)|isbn=|plume=oui}} |
||
* {{ |
* {{Ouvrage|auteur1=Pierre Semonin|titre=Houillère de Gouhenans|sous-titre=Le puits 17 (190?-1916)|éditeur=|année=1993 (5)|isbn=|plume=oui}} |
||
* {{Ouvrage|auteur1=Pierre Semonin|titre=Usines de Gouhenans|sous-titre=La grande cheminée|éditeur=|année=1993 (6)|isbn=|lire en ligne=https://fr.geneawiki.com/index.php/70271_-_Gouhenans_-_Les_salines|plume=oui}} |
|||
* {{ouvrage|auteur=Paul Benoit|titre=Le Charbon de Terre en Europe Occidentale Avant L'usage Industriel Du Coke|jour={{1er}}|mois=janvier|année=1999|url=http://books.google.fr/books?id=D660AAAAIAAJ&q=mine+Gouhenans+Villafans&dq=mine+Gouhenans+Villafans&hl=fr&sa=X&ei=-NW3U9nLN_Pa0QWg0IHQDg&ved=0CDcQ6AEwBQ|plume=oui}} |
|||
* {{pdf}} {{Ouvrage|auteur1=[[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]]|titre=Ancienne concession de houille de Vy-lès-Lure (70)|sous-titre=Etat des lieux|éditeur=|année=1998|mois=avril|isbn=|lire en ligne=http://infoterre.brgm.fr/rapports/RR-40031-FR.pdf|format électronique=pdf|plume=oui}} |
|||
* {{ouvrage|auteur=Michel Bregnard|titre=Les Vosges saônoises de A à Z|éditeur=Éditions Alan Sutton|année=2010|plume=oui|isbn=978-2-8138-0168-5}} |
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* {{Ouvrage|auteur1=Paul Benoit|titre=Le Charbon de Terre en Europe Occidentale Avant L'usage Industriel Du Coke|éditeur=|année=1999|mois=janvier|jour={{1er}}|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=D660AAAAIAAJ&dq=mine+Gouhenans+Villafans|plume=oui}} |
|||
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Michel Bregnard|titre=Les Vosges saônoises de A à Z|lieu=Saint-Cyr-sur-Loire|éditeur=[[Éditions Alan Sutton]]|année=2010|pages totales=144|isbn=978-2-8138-0168-5|plume=oui}} |
|||
* {{Ouvrage|auteur1=Sylvie Debras|titre=Du sel dans nos ballades|éditeur=Mille et un chemins|collection=En vadrouille|numéro dans collection=11|année=2013|isbn=979-10-90357-02-0|issn=2103-7361|plume=oui}} |
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{{Palette|Bassin houiller des Vosges et du Jura|Histoire du sel de Haute-Saône}} |
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{{Portail|bassins houillers des Vosges et du Jura|Haute-Saône|histoire|Énergie fossile}} |
{{Portail|bassins houillers des Vosges et du Jura|sel comtois|Haute-Saône|histoire|Énergie fossile}} |
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{{ |
{{Bon article|vote=BA|oldid=117258371|date=4 août 2015}} |
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[[Catégorie:Bassin houiller keupérien de Haute-Saône]] |
[[Catégorie:Bassin houiller keupérien de Haute-Saône]] |
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[[Catégorie: |
[[Catégorie:Entreprise charbonnière ayant son siège en France]] |
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[[Catégorie:Mine de sel en Franche-Comté]] |
Dernière version du 6 août 2024 à 16:28
Houillères et saline de Gouhenans | |
L'entrée de la saline de Gouhenans. | |
Création | 1828 |
---|---|
Dates clés | 1819 : découverte du charbon.
1828 : accord de la concession à monsieur Parmentier et découverte du sel. |
Disparition | 1912 (verre) 1921 (houille) 1945 (sel) 1955 (chimie) |
Forme juridique | 1828-1850 : Parmentier, Grillet et Cie, 1850-1894 : Salines domaniales de l'Est 1894-1912 : Compagnie Anonyme des Salines, Houillères et Fabrique de produits chimiques de Gouhenans, |
Siège social | Gouhenans France |
Activité | Houille, sel gemme, verre et produits chimiques |
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Les houillères et saline de Gouhenans sont un ensemble de mines et d'usines situées dans l'est de la France, exploitant et transformant du sel gemme et de la pyrite de 1831 à 1945, ainsi que de la houille de 1828 à 1921, des ressources présentes au même étage géologique du bassin keupérien. Le gîte de houille est identifié dans les années 1770, il s'étend sous les communes de Gouhenans, Athesans et Villafans, dans le département de la Haute-Saône, en Bourgogne-Franche-Comté. C'est avec l'exploitation des charbonnages que le sel est découvert. L'exploitation du charbon sur place pour l'évaporation de la saumure permet à la compagnie de baisser le coût de revient du sel. Une usine chimique et une verrerie sont ajoutées à ce complexe industriel qui marque une période de prospérité pour Gouhenans. L'activité chimique devient la propriété du groupe Kuhlmann en 1927 et le reste jusqu'à la fermeture en 1955.
En 1847, l'exploitation du sel fait l'objet d'un scandale impliquant des personnalités politiques de la monarchie de Juillet, le général Despans-Cubières et Jean-Baptiste Teste, pair de France et ministre d'État.
Des vestiges de ces industries (entrées de mines, terrils, voies ferrées, ruines, cité ouvrière, bâtiments reconvertis, cheminée d'usine, dépôt de lindane) subsistent au début du XXIe siècle. Le territoire reste marqué économiquement, socialement, paysagèrement, écologiquement et culturellement. Le sentier de randonnée intitulé « La Voie du Sel et du Charbon » est inauguré en 2009, pour mettre en valeur ce patrimoine industriel.
Situation
[modifier | modifier le code]La concession possède une superficie de 1 378 hectares pour l'exploitation du charbon et 688 hectares pour le sel, répartis sur les communes de Gouhenans, Longevelle, Les Aynans, Athesans, Le Val et Villafans, au sud-est du département de la Haute-Saône, en région de Bourgogne-Franche-Comté[1].
Géologie
[modifier | modifier le code]Les gisements de houille et de halite exploités sont mêlés au sein du bassin houiller keupérien de Haute-Saône. Ce bassin est formé d'une alternance de couches de grès, de marne irisée et de dolomies de gypse.
Le gisement salifère est formé par six couches cumulant une épaisseur de 22 mètres de sel entre 51 et 107 mètres de profondeur[2].
Saline
[modifier | modifier le code]Néolithique
[modifier | modifier le code]Des traces d'extraction de sel daté du Néolithique sont retrouvées sur la commune. L'extraction s'est faite de manière primitive de 4821 à 4534 av. J.-C.[3].
Découverte
[modifier | modifier le code]C'est l'exploitation du gisement houiller qui permet la découverte du gisement de sel gemme en 1828, avec le repérage d'un banc de sept à huit mètres d'épaisseur. La demande d'exploitation est d'abord rejetée et, malgré la saisie des tribunaux de Lure, Besançon et du Conseil d'État, la situation n'évolue pas et la saline est construite dans l’illégalité au lieu-dit les Époisses. Cette usine utilise le procédé ignigène avec cuisson de la saumure dans des poêles. Finalement, l'ordonnance royale du accorde à la société Parmentier, Grillet et Cie la concession d'une mine de sel gemme. La saumure est issue de l'envoi d'eau douce sur les bancs de sel par trous de sonde. L'eau récupérée est ensuite évaporée dans 37 poêles d'une surface totale de 2 211 m2[i 1]. Cette technique permet de considérer le gisement comme une source salée et nom comme une mine, ce qui permet d’échapper au monopole de l'État[3].
Scandale Teste-Cubières
[modifier | modifier le code]En juillet 1831, la compagnie concessionnaire démarre son exploitation et établit des chantiers d'évaporation. Les conditions de traitement, et notamment l'abondance de combustible bon marché issu des houillères permettent de vendre le sel à des prix inférieurs à ceux des salines de l'Est dont le monopole appartient alors à l'État. L'affaire attise alors des convoitises et provoque un scandale en 1847, dans lequel trempe le général Despans-Cubières, deux fois ministre de la Guerre et qui souhaite se faire élire député de la Haute-Saône. Il possède 159 000 parts dans l’entreprise, soit 7 % du capital. Le ministre des travaux publics, Jean-Baptiste Teste, est lui aussi éclaboussé pour avoir reçu un pot-de-vin de 94 000 francs afin d'accorder la concession[2],[4],[i 2].
Le scandale est amplifié et exploité contre la monarchie de Juillet, aussi bien par les oppositions de gauche que de droite. Dans son recueil Choses vues, Victor Hugo relate le procès en corruption qui a lieu devant la cour des pairs. Le général Despans-Cubières et le concessionnaire, le sieur Parmentier, sont finalement condamnés à la dégradation civique et à 10 000 francs d’amende. L'amende de Jean-Baptiste Teste s'élève à 94 000 francs et il est également condamné à trois ans de prison, il est notamment enfermé à la Conciergerie jusqu'à la Révolution de 1848. La campagne des banquets entraîne, six mois plus tard, la chute de Louis-Philippe. Pendant ce temps, l'activité de la saline de Gouhenans continue de prospérer[2],[4],[i 2].
Développement
[modifier | modifier le code]Le , une ordonnance autorise la mise en activité et l'agrandissement de la saline, qui est transférée à l'est du village dans la foulée, sur son emplacement définitif. L'ancien site n'est plus exploité en 1866 et sert de logement aux ouvriers[i 1]. La production atteint 10 000 tonnes par an entre 1845 et 1856 en fonctionnant 24 heures sur 24 y compris le dimanche et les jours fériés[2]. La construction d'une « fabrique de soude au four à réverbère, de sel de soude, d'acide tartrique, d'acide hydrochlorique, de sulfate de soude, de sel d'étain et de gélatine extraite des os par acide chlorhydrique » est autorisée en 1844[i 1]. L'usine de produits chimiques en question est adjointe vers 1848[4]. Vers 1850, le complexe est acquis par les Salines domaniales de l'Est en raison de la concurrence qu'il représente. La production atteint 102 000 quintaux de sel en 1864. En 1869, les poêles mesurent seize mètres sur sept et produisent chacun près de quatre tonnes de sel par jour. 65 kg de houille sont consommés pour produire 100 kg de sel. L'usine chimique produit des acides sulfurique, chlorhydrique, nitrique ainsi que du sulfate de soude et du chlorure de chaux[i 1].
Cette usine assure chaque année la production de 40 000 quintaux d'acide chlorhydrique, d'acide sulfurique et de sulfate de soude dans les années 1890. Elle appartient alors à la Compagnie Anonyme des Salines, Houillères et Fabrique de produits chimiques de Gouhenans. En 1895, trois trous de sonde de cent mètres de profondeur permettent la production de 61 550 quintaux de sel. L'année suivante, un embranchement ferroviaire est créé à l'ouverture de la ligne de Montbozon à Lure qui longe le complexe. En 1905, une verrerie construite au nord du site en 1903 compte entre trente et quarante ouvriers[i 1]. Elle fabrique notamment des bouteilles de bière destinées aux producteurs alsaciens[2] et connaît plusieurs interruptions et ferme définitivement après la Première Guerre mondiale[i 1]. La grande cheminée évacue les gaz issus de la fabrication de sulfate de soude et d'acide sulfurique. Elle évacue également la fumée des chaudières à vapeur qui alimente des génératrices électrique. Lorsque le village de Gouhenans est alimenté en électricité par la centrale thermique de Ronchamp, les génératrices de l'usine chimique sont connectées au réseau et l'alimente de façon complémentaire[5]. En 1916, la partie de la grande cheminée située à 50 mètres de haut, qui s'est incliné, est redressée par des ouvriers spécialisés[6]. En 1927, le site est partagé entre deux sociétés : la Société Minière et Industrielle de Gouhenans, et la Société de produits chimiques Kuhlmann qui embauche 70 personnes en 1931. Malgré l'ajout de neuf poêles en 1926, la production de sel décroît progressivement et passe de 8 249 tonnes en 1912 à 7 200 tonnes en 1943[i 1]. Ce déclin est dû à une augmentation de coût de transport de la houille accompagné d'un manque de rentabilité et d'investissement qui cause une perte de compétitivité face aux marais salants[7].
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Vue générale de la saline.
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La verrerie.
Reconversion
[modifier | modifier le code]La saline ferme juste après la Seconde Guerre mondiale, suivie par l'usine Kuhlmann en 1955. Certains bâtiments servent ensuite d’entrepôts pour des produits chimiques mais la plupart sont démolis dans les années 1970. L'un des deux pavillons de l'entrée ouest est ravagé par un incendie en 1992[i 1].
Dépôt de lindane
[modifier | modifier le code]5 200 tonnes de lindane (pesticide retiré du marché car dangereux) appartenant à la société Ugine-Kuhlmann sont déversées au nord du site en 1974. Alors que ces déchets devaient être retraités par la société Socrimex ils sont bâchés et recouverts de pneus. Un comité d'opposition au dépôt se constitue et une pétition récolte 30 000 signatures. Dans un arrêté du la préfecture de Haute-Saône demande le retrait des produits avant le pour traitement dans l'usine de Loos-lès-Lille mais rien n'est fait. À la suite d'une pollution d'un affluent de l'Ognon la société Socrimex est mise en liquidation judiciaire et son dirigeant est condamné à 300 francs d'amende au tribunal de Lure en avant d'être relaxé en [i 3],[i 4],[8].
Les déchets sont finalement enterrés en 1980 dans cinq fosses creusées jusqu'à dix ou quinze mètres dans la marne et obstruées par du mâchefer. En , le BRGM publie une étude indiquant que le lindane fuite à raison de 120 grammes par an, mais la pollution fini par décroître tout au long de la décennie[i 3],[i 4],[8].
En décembre 1989, le BRGM détecte un accroissement de la pollution des milieux avoisinants le dépôt et conclut que ce dernier n'est pas étanche. Il est alors recouvert par un géotextile anti-poinçonnant, une géomembrane en PE-HD, une couche de 10 cm de sable, un géotextile anti-contaminant, une couche de marne de 0,8 à 1 mètre d'épaisseur puis une couche de terre engazonnée en surface. Le tout est cintré par une profonde fondation de béton de 50 cm d'épaisseur. Il n'y a en revanche pas d'élément isolant le fond des fosses[i 3],[i 4],[8]. Ces travaux sont réalisés par l’entreprise Bachy au début des années 1990[9]. Des contrôles sont réalisés tous les six mois. Une pollution des eaux souterraines est détectée en 1998 et des piézomètres sont installés en 2000 pour améliorer les contrôles. Aucune pollution extérieure au site n'est détectée tout au long de la décennie qui suit, avant qu'une autre augmentation du taux de lindane ne soit détectée en avant un retour à la normale les mois et années suivants[i 3],[i 4].
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Vue générale.
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Le portail d'accès.
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Un piézomètre.
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Un autre avec nomenclature.
Patrimoine
[modifier | modifier le code]Au début du XXIe siècle, le site est envahi par la végétation. Quelques ruines de bâtiments, d'autres reconvertis et une haute cheminée carrée subsistent[4]. Un projet de sentier de randonnée est étudié à partir de 2003 par la communauté de communes du Pays de Villersexel pour mettre en valeur le patrimoine industriel liée à la saline et aux houillères. L'itinéraire intitulé « La Voie du Sel et du Charbon » est financé à 25 % par le conseil général de Haute-Saône et à 40 % par l'Union européenne. Il est inauguré le par le sous-préfet et une centaine de personnes[10]. La saline est inscrite le à l'inventaire général du patrimoine culturel[i 1].
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L'ancien embranchement ferroviaire.
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Ruines dans la partie orientale.
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Le pavillon resté intact.
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Partie occidentale des vestiges.
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Sommet de la cheminée.
Houillères
[modifier | modifier le code]Anciennes exploitations
[modifier | modifier le code]Le gîte houiller est découvert à proximité du village de Gouhenans au XVIIIe siècle. En novembre 1776, l’intendant de Franche-Comté et le ministre Henri Bertin échangent des courriers pour accorder l’autorisation d'exploiter le charbon de Gouhenans. En avril 1780, la mine est abandonnée en raison d'infiltrations d'eau abondantes[11].
L'exploitation est relancée une première fois en 1819[12],[13]. Le gisement est d’abord exploité au nord du Mont, non loin du Val-de-Gouhenans, par quatre puits et une galerie à flanc de coteau appartenant à messieurs Berthod et Latmotz de Bithaine[14].
Nouvelle exploitation
[modifier | modifier le code]Une troisième concession est accordée le [1],[13] à Monsieur Parmentier et ses associés[i 1], qui abandonnent rapidement l'ancienne zone d'exploitation pour une autre au sud-est, dans la zone de la future saline[14]. Seuls les puits no 1 et no 2 sont en activité depuis 1827. Le puits no 1 est le principal puits d'extraction pour la période 1826-1836[15]. En 1833, la production moyenne est de 4 693 quintaux par mois entièrement consommés par la saline[16].
L'exploitation connaît une interruption en 1835 à cause de l’interdiction de fabrication du sel. Seuls les ouvriers affectés à l’entretien et au pompage des eaux travaillent, soit 17 puis 11 sur les 85 habituels[17]. L'extraction se fait ensuite dans les puits no 4 et no 5. Le puits no 4 est le principal puits d'extraction pour la période 1839-1869[18]. En 1864, la production s'élève à 9 983,8 tonnes de houille, celle-ci est alors vendue 0,90 franc le quintal[1]. La concession de Gouhenans est exploitée par les puits no 4 et no 10, ce dernier sera le principal puits d'extraction pour la période 1864-1874. L'année suivante, les effectifs comptent 80 personnes.
Les quatre concessions de Vy-lès-Lure, Gouhenans, Athesans et Saulnot sont réunies par un décret présidentiel le pour exploiter la houille. La concession de Vy-lès-Lure, active au moment du décret, est abandonnée en 1905, celle de Saulnot est active de 1911 à 1921[19].
Le puits no 11 est les puits le plus productif de la période 1873-1893, le puits no 15 prend ensuite le relais pour la période 1893-1899. L'activité houillère est abandonnée une première fois en 1900, après l'arrêt prématuré du puits no 15 pour cause d'inondation. L'activité est relancée en 1906, à la suite de l'abandon de la concession de Vy-lès-Lure, par une descenderie puis par les puits no 13 et 17. L'exploitation des houillères cesse définitivement en 1921[i 1],[20].
En 1923, le représentant de la Société minière et industrielle de Gouhenans, Monsieur Gaillard fait une demande de renonciation de concession. Cette renonciation est décrétée le [21].
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Les contours des six concessions saônoises accordées pour l’exploitation du bassin keupérien.
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Détail de la concession de Gouhenans avec les différents puits et les zones exploitées.
Le ton foncé indique les périodes d'extraction du charbon, le ton clair indique d'autres fonctions ou la mise en sommeil du puits.
Puits no 1
[modifier | modifier le code]Le puits no 1 est creusé en 1826 et atteint la houille à 11 mètres de la surface[22]. Il est prolongé jusqu'à 12 mètres de profondeur. Ce puits est implanté à l'est de la future saline, au lieu-dit Chintres-du-Chanois[23]. Le puits est boisé avec une section rectangulaire de 2,65 mètres sur 1,32. Il est abandonné en janvier 1833 en raison de trop fortes infiltrations d'eau[24]. Il est relancé en juillet après dénoyage des travaux[25]. En novembre 1834, le puits est divisé en trois compartiments (deux pour l'extraction, l'autre pour le personnel) par deux cloisons en bois[22].
L'extraction est assurée par un baritel mû par un cheval actionnant un bras de 5 mètres de long qui entraîne deux tambours de 2 mètres de diamètre. La benne à eaux peut contenir un volume de 312 litres et le chariot à charbon 2,5 quintaux. Le baritel permet de remonter 16 chariots par heure, soit 4 tonnes[26]. Le puits no 1 est définitivement abandonné en 1839 ; le puits no 4 est relancé pour lui succéder[27].
Au début du XXIe siècle, plusieurs terrils et talus subsistent dans le secteur du puits.
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Le terril du puits no 1.
Puits no 2 et no 3
[modifier | modifier le code]Les deux puits no 2 et no 3 sont creusés dans le voisinage du puits no 1. Ils sont rapidement abandonnés[23].
Le puits no 2, profond de 11 mètres, est longtemps resté ouvert avec un terril en friche. Une vache d'un pâturage voisin y est tombée. Il est remblayé au début des années 1980 par le propriétaire du terrain[28].
Puits no 4 et no 8
[modifier | modifier le code]Le puits no 4 est foncé en 1828[29]. Il est d'abord équipé d'un baritel à quatre chevaux[28]. Le puits est boisé avec une section rectangulaire de 2,66 mètres sur 1,33[24]. Il mesure 33,33 mètres de fond, et rencontre une couche de houille de 0,80 mètre de puissance[1]. Il est creusé dans le lieu-dit Aux-Planchottes, à la limite de la commune d'Athesans[23]. En janvier 1832, il est temporairement arrêté en raison de trop fortes infiltrations d'eau[24]. Les travaux de remise en état commencent en janvier 1837[30]. Le puits est équipé d'une machine à vapeur de 12 ch destinée à l'extraction et au pompage, installée dans un bâtiment construit dès mai 1837[31]. L'eau destinée à alimenter les deux chaudières est puisée sous le bâtiment de la machine dans un ruisseau souterrain[29]. La chambre d’accrochage doit être établie à 5 mètres du puits dont le fond est instable ; la jonction est réalisée par une galerie en briques elliptique. Les travaux sont mis en communication avec le puits no 6. L'aérage est assuré par une gaine qui passe par le foyer des chaudières et la cheminée[32]. Le puits est relancé en 1839 pour remplacer le puits no 1. La houille est lavée avant d'être commercialisée pour être débarrassée du sulfure de fer qu'elle contient[33]. En mai, il est le seul puits en activité et subit une arrivée d'eau de 2 200 hectolitres par jour[34].
En 1847, le carreau du puits accueille huit bassins de décantation, une petite écurie et un four à gypse. Le puits no 8, dit « puits de-la-Chèvre » en raison de son petit chevalement rudimentaire équipé d'un treuil à bras, qui est un puits de recherche, est creusé à côté des bassins et des bâtiments du puits no 4[35]. Le puits no 8, situé à 60 mètres au sud-est du puits no 4, mesure 19 mètres de profondeur. Il est poursuivi par des travaux de recherche mais est abandonné en 1848, faute de résultats concluants. Pendant ce temps, le puits no 4 produit 81 241 quintaux dans l'année, dont 300 sont vendus aux maréchaux des environs[36].
En 1850, le puits no 4 reste le seul en exploitation. Le charbon qui en sort est lavé pour être séparé du gypse et de la pyrite. Il est d’abord criblé pour séparer les gros morceaux, triés à la main et le menu qui, lui, est lavé dans un crible à secousses et une table vibrante. Les stériles obtenus sont écrasés et lavés dans un petit crible à secousse et le menu repasse sur un filtre à maille. La matière obtenue est alors broyée entre deux poulies de fonte et est de nouveau lavée pour en extraire la pyrite utilisée dans l'usine chimique pour la fabrication d'acide sulfurique. Le lavage de la houille occupe 9 ouvriers et celui de la pyrite en occupe 7 autres[37]. En 1853, les travaux s’organisent autour d'une galerie de 417 mètres de long desservant le puits. En surface, le charbonnage est équipé, en plus de la machine d'extraction, de deux pompes d'extraction, deux pompes de secours, d'un broyeur à minerais, de deux gros cribles à houille et de lavoirs à houille et pyrite. Sa profondeur est alors de 80 mètres[38]. Le , un petit rouleur de 19 ans meurt d'une hémorragie cérébrale à la suite de la chute d'un bloc de schiste[39].
En 1859, une nouvelle machine à vapeur de 15 ch est mise en place pour l'extraction et l'exhaure. La même année le puits no 8 est en activité avec son petit chevalement en trépied, il exploite alors du charbon de piètre qualité mais surtout de la pyrite. une catastrophe dans ce puits tue quatre mineurs dont le plus jeune est âgé de 13 ans[40]. Ce puis est ensuite abandonné[39]. Les derniers travaux d'extraction cessent finalement fin 1864[23]. Il est maintenu ouvert pour l'exhaure du puits no 10 qui lui succède[41].
Au début du XXIe siècle, le terril, l'emplacement du puits no 4 ainsi que des restes de ruines des bâtiments subsistent en lisière de forêt.
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Emplacement du puits no 4.
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Détail d'une ruine de bâtiment.
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Briques déracinées.
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Base de mur.
Le terril est le plus imposant de toutes les exploitations du bassin keupérien (le puits no 4 ayant la plus grande longévité, toutes compagnies confondues, avec 30 ans d'extraction). Il mesure 20 à 60 mètres de large, 265 mètres de long et culmine à une dizaine de mètres de hauteur, juste en face du puits[Note 1].
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Étendue.
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Extrémité.
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Vue plongeante.
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Chemin coupant le terril en deux.
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Point culminant.
Puits no 5
[modifier | modifier le code]Ce puits profond de 15 mètres ventile le puits no 6 depuis décembre 1833, après leur mise en communication, puis le no 4 au moyen d'une cheminée en bois puis en tôle[25],[42]. Il possède une section rectangulaire de 2,66 mètres sur 1,33[24]. En 1847, le puits no 5 est équipé d'une cheminée d'aérage. Le carreau comporte un bâtiment regroupant la forge des mineurs et un logement[35]. Ce bâtiment existe toujours au début du XXIe siècle. Au bord de la route de la saline, le puits est situé dans une propriété privée[23].
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Emplacement du puits no 5.
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Le bâtiment subsistant.
Puits no 6
[modifier | modifier le code]Le puits no 6 est creusé vers 1830. Il mesure 6,33 mètres de profondeur, 3,33 mètres de longueur et 2,66 mètres de largeur. Le fond du puits débouche d'un côté sur une galerie d'exhaure maçonnée et de l'autre sur une galerie d'extraction boisée de 290 mètres permettant l'accès à un bure de 5,39 mètres donnant accès aux travaux miniers. Enfin, un puisard de six mètres recueille les eaux[43]. La qualité et la quantité de charbon extrait diminuent dès 1833[25]. En 1834, le puits est desservi par un baritel identique à celui du puits no 1 mais ne comprenant qu'un seul tambour. La houille extraite est très ferreuse et pyriteuse[26]. Il est le seul puits en activité au printemps 1836 avec trente ouvriers[27]. 21 042 quintaux de houille sont extraits de ce puits entre août 1836 et janvier 1837, mais il arrive à épuisement[44]. En 1837, la houille est exploitée dans les anciens chantiers du puits no 5 par dépilage et dans le secteur accidenté du puits no 1[45]. 17 614 quintaux sont ainsi extraits dans des conditions difficiles jusqu’à la fin de l'année[31]. Le puits cesse l'extraction en 1839.
Le site du puits est modifié lors de la construction de la gare du « tacot » et l'orifice du puits est recouvert de plusieurs mètres de déblais. Il se retrouve successivement dans la cour de l'école puis du café des Salines[43]. Au début du XXIe siècle, il est situé dans le jardin d'une propriété privée[23].
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Emplacement du puits no 6.
Puits no 7
[modifier | modifier le code]Le puits no 7 est un puits de reconnaissance entrepris au début de 1833 à 1,2 km à l'est des travaux d'exploitation. Il possède une section rectangulaire de 2,30 mètres sur 1 et rencontre deux couches de houille terreuse, successivement à 8 et 10 mètres de la surface[46]. Arrivé à 25 mètres de profondeur, la mauvaise qualité des roches et l'abondance des eaux provoquent son abandon[25].
Puits no 9
[modifier | modifier le code]Le puits est creusé en 1848, un bâtiment est construit[36]. En 1850 le puits rencontre la houille. Trois galeries de recherches sont creusées pour suivre la couche principale et tester sa qualité sur la durée (notamment la concentration de pyrite), et suivre deux couches secondaires trop minces pour être exploitées. Une grande faille sépare ces travaux de ceux du puits no 4[47]. En 1852, un chemin de fer fait la liaison entre le puits et la saline[48], qui entre en activité avec une machine à vapeur de 8 ch, deux pompes en fonte, sa profondeur est de 36,5 mètres. Le carreau accueille également une maison de maître-mineur[38].
Au début du XXIe siècle, le puits est situé à proximité d'un champ, derrière l'ancienne maison du maître-mineur.
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Emplacement du puits no 9.
Puits no 10
[modifier | modifier le code]Le puits no 10 est creusé au lieu-dit du Chanois[23] à partir du pour succéder au no 4, qui arrive à épuisement[49]. Ce charbonnage est utilisé de septembre 1864 à février 1874. D'une profondeur de 37,60 mètres, il est équipé d'une machine à vapeur de 30 ch et exploite une couche de 0,60 mètre de houille de bonne qualité[1]. Le compartiment d’extraction possède une section rectangulaire de 2,08 mètres × 1,52 mètre[50]. En août 1866, les galeries situées au sud de la mine sont envahies par de l'eau provenant du puits no 4. Ce problème est résolu après 12 jours de pompage. Le dépilage des massifs de houille dans cette zone est prioritaire à cause de la menace d’inondation[51]. Il s'achève fin 1867[52]. En novembre 1866, les travaux s'approchant du puits no 9 rencontrent une houille de plus en plus dure et pyriteuse, séparée par une couche croissante de stérile[53]. En novembre 1867, l'une des chaudières est réformée pour cause de fuites, et des travaux doivent avoir lieu. Des tours à bras sont installées sur chaque compartiment du puits pour ne pas interrompre l'extraction, qui continue au rythme de 45 tonnes par jour[54]. En décembre 1867, une galerie est creusée pour exploiter un massif de houille laissé par le puits no 1. Le , l'arbre des bobines de la machine d'extraction est sectionné en deux endroits par des manchons défectueux qui ont porté des coups répétés sur ces derniers. Une berline qui remontait est précipitée dans le puisard après avoir fracassé la chambre d’accrochage. Le câble libéré est remonté, a quitté la molette et s'est enroulé autour de la bobine. Les réparations durent 5 jours. Le dispositif mis en place lors du précédent changement de chaudière est réutilisé pour éviter l'interruption de l'extraction. En février, les chantiers réalisés vers le puits no 9 sont abandonnés à cause de la trop mauvaise qualité du charbon ; à l'inverse, les chantiers exploités en direction des affleurements de la région du puits no 1 exploitent une couche de très bonne qualité[52].
Un « toc-feu » (foyer et cheminée d'appel d'air) est installé en juin 1868 pour favoriser l'aérage, médiocre en été. En juillet, la mine compte 5 chantiers au nord, 4 à l'est, 4 au sud et 7 à l'ouest. En 1869, du schiste est extrait pour la fabrication d'alun dans l’usine chimique[55]. En janvier et février 1870, le chevalement qui domine les plaines environnantes est utilisé par les troupes prussiennes comme point d'observation dans le cadre de la bataille de Villersexel[56]. Le puits arrive à épuisement en février 1872 et ne suffit plus pour assurer la production de sel[23]. La production du puits passe ainsi de 122 000 quintaux en 1870 à 93 000 quintaux en 1871, puis 73 434 quintaux en 1872[57]. Les puits no 11 et 13 lui succède.
Au début du XXIe siècle, le terril et l'emplacement du puits subsistent en bordure d'un bois.
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L'emplacement du puits.
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Le terril.
Puits no 11
[modifier | modifier le code]L’autorisation de creuser le puits no 11 est demandée le et est obtenue le 8 septembre suivant. Le sondage no 19 est alors entrepris en reconnaissance. Il rencontre une couche de houille de 0,9 mètre à 75,34 mètres de profondeur[23]. Le puits est finalement creusé dans la forêt située au nord de Villafans à partir de mars 1872. Le , une couche de houille dure de bonne qualité mesurant 1,2 mètre d'épaisseur est rencontrée. Le puits est achevé à 76 mètres de profondeur au mois de juillet. Il possède une section rectangulaire de 3,68 mètres × 1,52 mètre, boisée avec des cadres. Il est divisé en quatre compartiments : celui des échelles pour la descente des ouvriers, celui de l'aérage et deux autres pour l'extraction. La production du puits s'élève à 600 tonnes en octobre 1873, 1 600 tonnes en février 1874 et 1 800 tonnes en mars 1874. Le , un éboulement fait un mort et un blessé grave[58]. C'est le premier accident dû à l'usage de la poudre. Un an plus tard, le puits compte 24 tailles de 8 mètres de large chacune. La production s'élève à 932 tonnes en janvier 1876, 868 tonnes en février et 906 tonnes en mars. L'arrivée d'eau est de 100 m3 par jour. En août 1876, le puits compte 21 chantiers desservis par deux grandes galeries de roulage[59]. La même année, une conduite en fonte est installée pour envoyer les eaux de mine vers le ruisseau de la saline qui se déverse dans l'Ognon[60].
La houille est remontée par des bennes et acheminée par des berlines. Les travaux, situés à une centaine de mètres de profondeur, sont régulièrement visités par le garde-mine du département jusqu'à la fermeture du puits en 1893[Note 2].
Les ouvriers sont payés au mètre carré enlevé. Ils doivent s’éclairer à leur frais et achètent la poudre aux exploitants qui fournissent le boisage gratuitement[61]. L'aérage se fait par la descente de l'air neuf dans le puits d'extraction, qui se répartit ensuite entre les chantiers situés à l'est et ceux à l'ouest, avant de remonter par une gaine qui passe par le compartiment des échelles[62]. En 1889, le puits compte 29 mineurs, 13 rouleurs, 3 muletiers et un accrocheur[63], 16 chantiers sont en activité. En 1890, les deux secteurs d'exploitation historiques du puits (Est et Ouest) n'en forment plus qu'un[64].
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Plan de masse des installations du puits.
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Plan des travaux des puits no 11 et 15.
Le puits cesse l'extraction en 1893 et ferme définitivement en 1899 après avoir assuré la descente des ouvriers et l'aérage du puits no 15. Lors du démantèlement, une grande chaudière horizontale à deux bouilleurs est transférée à l'usine chimique où elle est repeinte et entretenue pour une éventuelle revente. Elle est finalement mise à la ferraille en 1936 par l'entreprise Rollin de Lure[65].
Au début du XXIe siècle, le terril ainsi qu'un effondrement important au niveau du puits sont visibles. Un long terril cavalier de quatre mètres de haut coupé par deux ponts le relie au puits no 15.
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Enfoncement du puits obstrué par des branchages.
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Le terril du puits no 11.
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Le terril cavalier.
Puits no 12
[modifier | modifier le code]Le puits no 12 est un puits d'aérage creusé en 1873 et utilisé jusqu’en 1899[66].
Au début du XXIe siècle, un entonnoir subsiste à l’emplacement du puits, au bord de la route départementale 18 qui coupe le terril en deux.
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L'emplacement du puits.
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Le terril, côté Nord.
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Roches constituant le terril.
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Le terril séparé en deux par la RD 18.
Puits no 13
[modifier | modifier le code]La demande d'implantation est faite auprès des riverains en octobre 1873. Après l'achat de plusieurs parcelles, le fonçage commence le 22 octobre. La première couche est rencontrée par un sondage de reconnaissance voisin à 36,65 mètres de profondeur[67]. Le puits tombe sur un accident de terrain. La couche de charbon mesure 0,6 mètre d'épaisseur[68]. Le puits est achevé en 1874 grâce à l'utilisation d'un baritel. Il est équipé d'un chevalement neuf et d'une machine d'extraction à deux cylindres horizontaux de 15 ch. Une pompe actionnée par une locomobile permet de contenir l'arrivée d'eau, qui varie de 25 à 30 m3 par jour. Le plan d'exploitation prévoit alors que le puits no 13 exploite la houille nécessaire au fonctionnement des usines de la saline, tandis que le puits no 11 exploiterait le charbon destiné à la commercialisation. L'exploitation du puits cesse vers 1888 car limitée par des accidents de terrain[69].
Cet ancien puits de recherche est repris en 1911 pour exploiter le secteur du nouveau puits no 17, ouvert en 1909. Le puits no 13 possède alors une section rectangulaire de 3,50 mètres sur 1,35 et mesure 50 mètres de profondeur. Il est équipé d'un nouveau chevalement avec une charpente en bois, où passent les câbles métalliques actionnés par un treuil électrique. Le puits no 13 devient alors le puits d'extraction, tandis que le puits no 17, moins profond et plus proche des chantiers, sert à la descente des ouvriers[70].
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La remise en état du puits.
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Même vue avec le chevalement définitif.
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Vue rapprochée.
L'ancienne maison du maître mineur, située au bord de la route, est démolie en 1989[Note 3]. Des petits bâtiments en bois, dont la lampisterie subsistent également mais sont démolis à la même période[Note 4],[Note 5]. Au début du XXIe siècle, le terril et l'emplacement du puits subsistent dans un petit parc privé.
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L'emplacement du puits.
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Le terril.
Puits no 14
[modifier | modifier le code]En octobre 1879, les ouvriers du puits no 11 rencontrent le trou de sonde no 15. L’emplacement est désigné comme chambre d'accrochage du futur puits no 14[62]. Celui-ci est creusé depuis le fond en suivant le trou de sonde, c'est le seul puits de la concession qui n'est pas creusé depuis la surface. Il possède une section rectangulaire de 3,68 mètres × 1,52 mètre, boisée avec des cadres. Il est divisé en quatre compartiments : celui des échelles pour la descente des ouvriers, celui de l'aérage et un autre pour l'extraction[71]. Le fonçage du puits touche à sa fin en mars 1880[72]. À environ 48 mètres de profondeur, il sert à l'aérage et à l'accès des travaux du puits no 11[69]. En 1882, le puits no 11 exploite une houille de qualité dans le secteur du puits no 14[73].
Au début du XXIe siècle, un large entonnoir subsiste à l’emplacement du puits, en bordure de bois. Seul un morceau du terril subsiste.
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L'emplacement du puits.
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Le terril.
Puits no 15
[modifier | modifier le code]À la suite de l'épuisement du gîte exploité par le puits no 11[74], le conseil d'administration décide de creuser le puits no 15 le . Le fonçage commence en septembre 1889 dans le voisinage du puits no 11. Le puits est de forme circulaire avec un diamètre de 3,5 mètres. Il est maçonné avec des moellons de grès bigarré. Ce puits est uniquement destiné à l'extraction, les mineurs utilisant le puits no 11 pour accéder aux chantiers[63], ce puits permet également l'aérage des chantiers[75]. Il rencontre le charbon à 68 mètres de profondeur et entre en exploitation en 1893[76].
L'exploitation du puits se fait par tailles chassantes avec abattage du charbon de la droite vers la gauche, le long des galeries. Le transport de la houille se fait en surface par un plan incliné motorisé jusqu’au puits no 11, puis par la voie ferrée qui relie ce dernier à la saline. L'eau d'exhaure est également envoyée vers le puits no 11 au moyen de conduites en fonte, après avoir été décantée[75].
Les installations de surface comprennent un chevalement en bois dont l'axe des molettes culmine à 18 mètres, la machine à vapeur restaurée du puits no 4 (avec bobine d'extraction et pompes), des chaudières et une cheminée en brique. Au total, l'implantation du puits coûte 101 608,30 francs à la compagnie[77]. En 1899, il subit une arrivée d'eau de 750 m3 par jour, ce qui cause son abandon prématuré après 6 ans d'exploitation[76]. Sa profondeur totale est de 70,56 mètres[78].
Au début du XXIe siècle, l'orifice du puits et le terril subsistent. Le site du puits no 15 est aménagé et intégré au circuit pédestre intitulé « Entre Sel et Charbon »[i 5],[Note 6] puis « la Voie du Sel et du Charbon »[i 6].
Une maquette représentant le chevalement du puits est construite par Charles Semonin. Elle est conservée par la SHAARL, Société d'Histoire et d'Archéologie de l'Arrondissement de Lure[Note 2],[79].
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L'ancien puits no 15 aménagé.
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Détail de l’orifice maçonné.
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Panneau de danger.
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Vue générale du terril.
Puits no 16
[modifier | modifier le code]Le puits no 16, dit « puits des Échalais », est creusé du au 16 avril suivant. Il est exploité jusqu’en 1898, avant d'être envahi par de fortes venues d'eau. Sa profondeur est de 41,63 mètres[80].
Au début du XXIe siècle, un terril et un entonnoir subsistent à l’emplacement du puits, au bord d'une petite route.
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L'emplacement du puits.
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Le terril.
Puits no 17
[modifier | modifier le code]L'exploitation reprend en 1906 dans deux quartiers différents avec une descenderie et le puits no 17[81], qui est creusé au lieu-dit Chambrevin en mai 1908[82].
Les recherches débutent en 1909. Deux galeries creusées vers le nord-est et le sud-est reconnaissent la couche, dont l'épaisseur varie de 60 à 90 cm. Le puits sert brièvement à l'exploitation en produisant 10 tonnes quotidiennes de charbon, avant que le puits no 13 ne soit équipé et opérationnel. Deux tonnes de déblais sont également sorties chaque jour. Les déblais sont en partie déposés de l'autre côté de la route des Époisses. En face du puits, un autre terril long est installé plus loin avant la voie ferrée, le long du chemin. Une pompe actionnée par une locomobile permet de contenir l'arrivée d'eau de 3 m3/h. Ce charbonnage emploie une quinzaine d'ouvriers : 8 mineurs, 1 rouleur, 4 receveurs au fond et 2 machinistes en surface[83]. Le puits mesure 26 mètres de profondeur sans compter le puisard. Il possède une section rectangulaire de 2 mètres sur 1 et est divisé en deux compartiments, l'un pour les échelles à paliers, l'autre pour l'extraction. Il comporte un monte-charge actionné par un treuil à vapeur. L'aérage est assuré par deux petits ventilateurs aspirants, remplacés par un autre plus puissant en juillet 1909. En surface, la recette est aménagée et protégée des intempéries. De nombreuses galeries creusées dans un rayon de 30 mètres autour de la recette du fond doivent être comblées, car elles menacent la stabilité du puits[84]. Les travaux sont reliés au puits no 13 à la fin de l'année 1911, facilitant ainsi l'aérage. Cette même année, le puits emploie 26 ouvriers, dont 12 mineurs et 4 rouleurs. Les 400 tonnes extraites par mois sont entièrement consommées par la saline. Le puits no 13 devient le puits d'extraction en 1912, tandis que le puits no 17 sert à la descente des ouvriers (moins profond et plus proche des chantiers)[70], un transformateur électrique est installé sur le carreau[85]. En 1913, une couche dont l'épaisseur varie de 0,7 à 1 mètre est identifiée à l'ouest du puits par des travaux de recherche menés dans une descenderie[85].
Le puits est le dernier à fermer en 1921[i 1],[20]. Les bâtiments sont démolis et le puits est remblayé entre 1924 et 1925 par Monsieur May ; seul subsiste le bâtiment en bois du transformateur. Ce dernier est frappé par la foudre pendant l'été 1928 et détruit par l'incendie provoqué. En 1993, il est attesté que les galeries creusées à l'est du puits, sous des maisons construites tout au long du XXe siècle, ne présentent pas de risques d'affaissement puisque recouvertes par une épaisse couche de calcaire[85].
Au début du XXIe siècle, les deux terrils, dont l'un remanié et l'autre en friche, subsistent. L'emplacement du puits est situé au coin d'une propriété privée.
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L’emplacement du puits.
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Terril principal remanié, devenu zone pavillonnaire.
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Terril secondaire.
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Roche de terril.
Production
[modifier | modifier le code]1911 | 1912 | 1913 | 1914 | 1915 | 1916 | 1917 | 1918 | 1919 | 1920 | 1921 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Production (approximative) en milliers de tonnes | 5,7 | 6,5 | 7,5 | 8,75 | 6 | 3,1 | 9,5 | 10,6 | 5,2 | 3,9 | 0,95 |
Aspects sociaux
[modifier | modifier le code]Logement
[modifier | modifier le code]La cité ouvrière dite « cité de la verrerie » est édifiée tout au début du XXe siècle. Elle comporte huit maisons mitoyennes. En 1912, le personnel de la saline compte une cinquantaine de personnes[i 1].
Personnel
[modifier | modifier le code]Au milieu de XIXe siècle, la saline fonctionne 24 heures sur 24 y compris le dimanche et les jours fériés[2].
En 1865 la saline et l'usine chimique cumulent 132 employés auxquels s'ajoutent les 80 personnes travaillant aux houillères[19]. En 1875, les effectifs comportent 242 hommes, 5 femmes et 30 enfants[i 1].
Salaires
[modifier | modifier le code]Métier(s) | Montant |
---|---|
Mineur de fond | 40⁄45 centimes |
Petit rouleur | 28⁄30 centimes |
Grand rouleur | 12 centimes/quintal |
pompeur | 44 F mensuels |
Un « petit rouleur » actionne des petites berlines primitives en bois surnommées « chien de mine ». Montés sur des rouleaux en bois ferrés, leur capacité est de 125 kg. Elles sont réceptionnées à la sortie du quartier en exploitation et les matériaux sont transvasés dans des chariots de 250 kg pour être acheminés à la recette par les « grands rouleurs », avant d'être remontés à la surface[88].
Accidents
[modifier | modifier le code]Les houillères de Gouhenans n'ont pas connu de grandes catastrophes telles que des coups de grisou, mais des accidents individuels, souvent des éboulements très localisés qui ont blessé ou tué plusieurs mineurs[89].
En 1838, les anciens mineurs invalidés par un accident du travail touchent une pension quotidienne de 75 centimes.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Mesures réalisée avec Google Earth.
- L'histoire du puits no 11, détaillée sur un panneau touristique sur place.
- Archives photographiques de Jean-Christophe Thiébaud.
- Témoignage de la propriétaire, madame May.
- Missions de photographie aérienne disponible sur Géoportail par année.
- Le puits est confondu avec le puits no 11 lors de sa rénovation.
Références aux ouvrages
[modifier | modifier le code]- Édouard Thirria 1869, p. 184-186.
- Sylvie Debras 2013, p. 35.
- Sylvie Debras 2013, p. 34.
- La Haute-Saône Nouveau dictionnaire des communes Tome II, Société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône, .
- Pierre Semonin 1993 (6), p. 2.
- Pierre Semonin 1993 (6), p. 3 (encadré).
- Eric Coulon, Bourgs et villages de Haute-Saône, Cabédita Editions, coll. « Sites et villages », , 174 p. (ISBN 2-88295-418-2), p. 80.
- Daessle M. 1990.
- [PDF] Le lindane ne risque plus de s'échapper, Bachy, coll. « Ancrage » (no 22), (lire en ligne), p. 18.
- [PDF] Eugène Vaudrey, Inauguration de la Voie du sel et du charbon, Communauté de communes du Pays de Villersexel, coll. « Le journal de la CCPV » (no 2), (lire en ligne), p. 2.
- Pierre Semonin d'après les archives départementales de la Haute-Saône et les archives de la bibliothèque municipale de Besançon.
- L. Suchaux 1866, p. 304.
- Michel Bregnard 2010, p. 110.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. A.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 3.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 22.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 36-37.
- Commission des annales des mines, Annales des mines ou Recueil de mémoires sur l'exploitation des mines et sur les sciences et les arts qui s'y rattachent, vol. 6, Dunod, (lire en ligne), p. 487.
- Paul Benoit 1999, p. 90 et 98.
- J.Ricours 1944, p. 136.
- BRGM 1998, p. 7.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 32.
- Pierre Semonin 1993 (1), p. 1.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 16.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 21.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 33.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 45.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 6.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 55.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 49.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 51.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 58 et 61.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 63.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 65.
- Pierre Semchin, Gouhenans : les installations du puits no 4 le 5 mai 1847, (lire en ligne).
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 79-80.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 84-85.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 87.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 88.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 91-94.
- Pierre Semonin 1993 (7), p. 27.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 75.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 14.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 47.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 50.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 20.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 83.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 86.
- Pierre Semonin 1993 (7), p. 1.
- Pierre Semonin 1993 (7), p. 8.
- Pierre Semonin 1993 (7), p. 2.
- Pierre Semonin 1993 (7), p. 11.
- Pierre Semonin 1993 (7), p. 4.
- Pierre Semonin 1993 (7), p. 10.
- Pierre Semonin 1993 (7), p. 14-16.
- Pierre Semonin 1993 (7), p. 23.
- Pierre Semonin 1993 (7), p. 28.
- Pierre Semonin 1993 (1), p. 2.
- Pierre Semonin 1993 (1), p. 3.
- Pierre Semonin 1993 (3), p. 8 bis.
- Pierre Semonin 1993 (1), p. 4.
- Pierre Semonin 1993 (1), p. 5.
- Pierre Semonin 1993 (1), p. 21.
- Pierre Semonin 1993 (3), p. 60-61.
- Pierre Semonin 1993 (3), p. 65 et 68.
- J.Ricours 1944, p. 113.
- Pierre Semonin 1993 (6), p. 1.
- Pierre Semonin 1993 (6), p. 3.
- Pierre Semonin 1993 (6), p. 4 et suivantes.
- Pierre Semonin 1993 (5), p. 7-9.
- Pierre Semonin 1993 (1), p. 6.
- Pierre Semonin 1993 (1), p. 7.
- Pierre Semonin 1993 (1), p. 10.
- Pierre Semonin 1993 (4), p. 1.
- Pierre Semonin 1993 (4), p. 5.
- Paul Benoit 1999, p. 90.
- Pierre Semonin 1993 (4), p. 7.
- J.Ricours 1944, p. 117.
- Pierre Semonin 1993 (1), p. 26.
- J.Ricours 1944, p. 118.
- Comité central des Houillières de France, Rapports des ingénieurs des mines aux conseils généraux sur la situation des mines et usines en 1908, Laguerre, (lire en ligne), p. 215.
- J.Ricours 1944, p. 120.
- Pierre Semonin 1993 (5), p. 1.
- Pierre Semonin 1993 (5), p. 2-4.
- Pierre Semonin 1993 (5), p. 11.
- R. Dormois et J.Ricours 1943, p. 8-9.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 25.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 71.
- Pierre Semonin 1993 (2), p. 54, 59-60 et 88.
Références à Internet
[modifier | modifier le code]- « Saline et usine de produits chimiques dites saline de Gouhenans », notice no IA70000077, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « L’affaire Teste-Cubières, ou la chute retentissante du ministre bagnolais corrompu », sur objectifgard.com, .
- « Dépôt de résidus de lindane à Gouhenans (Haute-Saône) », sur base de données BASOL, .
- Yves Faucoup, « 5200 tonnes de déchets toxiques enterrés », sur Le club Mediapart, .
- « Entre Sel et Charbon », sur visorando.com.
- « Sentier de randonnée : la Voie du Sel et du Charbon », office de tourisme de la communauté de communes du Pays de Villersexel.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Gouhenans
- Villafans
- Bassin salifère de Franche-Comté
- Bassin houiller keupérien de Haute-Saône
- Établissements Kuhlmann
- Mine de sel
- Mines de charbon de France
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « L'affaire des mines de Gouhenans (1847) », sur senat.fr
- « Les salines de Châtillon-le-Duc, Mélecey et Gouhenans », sur RCF
- « Suite et fin de la saline de Gouhenans en Haute-Saône », sur RCF
- « Déchets toxiques à Gouhenans : une affaire qui refait surface » [vidéo], sur France 3 Franche-Comté
- Archives et photographies anciennes concernant les mines de charbon, les salines et la verrerie sur Geneawiki
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- L. Suchaux, La Haute-Saône : dictionnaire historique, topographique et statistique des communes du département, (lire en ligne).
- Édouard Thirria, Manuel à l'usage de l'habitant du département de la Haute-Saône, (lire en ligne), p. 182-186.
- [PDF] R. Dormois et J.Ricours, Houille triasique sur le versant N.O. du Jura, BRGM, (lire en ligne)
- [PDF] Bonte A., Rapport sur la structure de la partie occidentale de la concession de sel de Gouhenans (Haute-Saône), BRGM, (lire en ligne)
- [PDF] J.Ricours, Travaux pour recherche pour exploitation de houilles et de sel gemme triasiques dans les concessions de Gouhenans et des Époisses (Haute-Saône), BRGM, (lire en ligne).
- [PDF] Daessle M., Amélioration du confinement du dépôt de résidus de fabrication de Lindane de Gouhenans, Haute-Saône : Définition des travaux, BRGM, (lire en ligne).
- Pierre Semonin, Le gîte houiller de Villafans, 1993 (1).
- Pierre Semonin, Houillère de Gouhenans : Les puits 1-5-6 (1828-1839), le puits 4 (1839-1864), 1993 (2).
- Pierre Semonin, Houillère de Gouhenans : Le puits 10 (1863-1873), 1993 (7).
- Pierre Semonin, Houillère de Gouhenans : Le puits 11 (1873-1893), 1993 (3).
- Pierre Semonin, Houillère de Gouhenans : Le puits 13 (1873-1893), 1993 (6).
- Pierre Semonin, Houillère de Gouhenans : Le puits 15, première partie (1889-1891), 1993 (4).
- Pierre Semonin, Houillère de Gouhenans : Le puits 17 (190?-1916), 1993 (5).
- Pierre Semonin, Usines de Gouhenans : La grande cheminée, 1993 (6) (lire en ligne).
- [PDF] BRGM, Ancienne concession de houille de Vy-lès-Lure (70) : Etat des lieux, (lire en ligne [PDF]).
- Paul Benoit, Le Charbon de Terre en Europe Occidentale Avant L'usage Industriel Du Coke, (lire en ligne).
- Michel Bregnard, Les Vosges saônoises de A à Z, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, , 144 p. (ISBN 978-2-8138-0168-5).
- Sylvie Debras, Du sel dans nos ballades, Mille et un chemins, coll. « En vadrouille » (no 11), (ISBN 979-10-90357-02-0, ISSN 2103-7361).