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Félix Pécaut

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Félix Pécaut
Portrait de Félix Pécaut avant 1870, photographie anonyme,
Orthez, musée Jeanne-d'Albret
Fonction
Directeur
École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 70 ans)
OrthezVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Salles-Mongiscard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jean PécautVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Félix PécautVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Inspecteur général de l'Éducation nationale, théologienVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Élie Pécaut (d)
Pierre-Félix Pécaut (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Félix Pécaut, né le à Salies-de-Béarn et mort le à Orthez, est un pédagogue français, inspecteur général de l'Instruction publique.

Il fut chargé par Ferdinand Buisson de fonder l'École normale supérieure de jeunes filles de Fontenay-aux-Roses en 1880.

Biographie

Félix Pécaut est le fils de Pierre Pécaut, syndic de la Fontaine salée de Salies-de-Béarn.

D’origine protestante, il fit ses études, à la faculté de théologie protestante de Montauban, puis aux universités de Berlin et de Bonn, pour devenir pasteur. Son orientation théologique libérale l’ayant conduit à renoncer à exercer ses fonctions pastorales à Salies-de-Béarn, il fonde une institution en Suisse, à Neuchâtel. Lors du synode des Églises réformées de 1872, il s'élève contre l'idée d'une Église liée à l'État et démissionne, sans avoir jamais été pasteur[1]. Se consacrant alors aux questions éducatives, son amitié avec Ferdinand Buisson, alors professeur à l'Académie de Neuchâtel lui offre la possibilité de mettre en œuvre une orientation laïque de l’enseignement public primaire en France.

Après la Guerre de 1870, Jules Ferry l'envoie en mission en Italie pour enquêter sur la mise en place de l'instruction publique dans l'Italie réunifiée, avant de l’engager comme délégué à l’Instruction publique, dont il était le ministre. En 1880, il contribue à la fondation de l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses, destinée à former des enseignantes d'écoles normales d'institutrices, et dont le principe a été décidé par Ferdinand Buisson, en accord avec Jules Ferry. Il en sera le premier directeur, pendant seize ans, avant de se retirer près d'Orthez, dans ses dernières années de vie.

Œuvre

Engagement en faveur du libéralisme religieux dans l'Église réformée

En tant que théologien, il fut un partisan du libéralisme religieux ou christianisme libéral et partisan de la laïcité dans l'enseignement.

Engagement en faveur de l'éducation et de la laïcité

Comme éducateur après la Guerre de 1870, il s'agissait pour lui

« d’instruire la démocratie naissante qui, pour la première fois, était appelée à se gouverner elle-même, et de lui donner une règle morale intérieure, un fond de raison pratique, une réserve d’énergie morale, une tenue de caractère, tout ce sans quoi il n’est ni d’hommes ni de peuples libres[2]. »

Cette citation dispense de détailler longuement son œuvre. L'Association des anciennes élèves de Fontenay lui rendit de vibrants hommages en plusieurs occasions.

Engagement républicain au moment de l'affaire Dreyfus

Il fut un des premiers dreyfusards. Alors qu'il était malade et rentré à Orthez, il prit le soin de démissionner de son titre d'inspecteur de l'Instruction publique pour manifester son désaccord avec ce qu'il estimait être une frilosité du gouvernement à cet égard. Ferdinand Buisson rendit public son dreyfusisme sur la tombe même de Pécaut le jour de son enterrement en août 1898[3].

Hommages

Iconographie

Notes et références

  1. « Notice de Félix Pécaut », sur Musée virtuel du protestantisme, (consulté le ).
  2. Le Temps, .
  3. Ferdinand Buisson devient ensuite un des premiers présidents de la Ligue des droits de l'homme et reçoit le prix Nobel de la Paix en 1927.
  4. Liens de mémoire, bulletin des archives de Fontenay-aux-Roses, no 25, 2e semestre 2015, p. 3.

Publications

  • Le Christ et la Conscience. Lettres à un pasteur sur l'autorité de la Bible et l'autorité de Jésus-Christ. Plusieurs éditions. Livre de scandale. Paris et Genève, Cherbuliez, 1859. Réédité par Théolib en 2008. [1]
  • De l’avenir du Théisme chrétien considéré comme religion, Cherbuliez, 1864. Réédition Théolib 2005.
  • De l’avenir du Protestantisme en France, Cherbuliez, 1865.
  • Le Christianisme libéral et le Miracle, Cherbuliez, 1869. Réédité par Théolib Paris 2010 dans un ouvrage intitulé "Le christianisme libéral", comprenant également des conférences de Ferdinand Buisson. (ISBN 978-2-365-00020-8)
  • De l’argument de l’Utilité morale en matière de Religion, Paris, Fischbacher, 1879.
  • Discours de MM. F. Pécaut, A. Coquerel fils et T. Colani sur une confession de foi proposée par M. Bois. Réédition Théolib 2008, avec les lettres au Synode de de Gaufrès, sous le titre Discours et lettres au Synode.
  • Les Lettres de Province, ou Études au jour le jour sur l’Éducation nationale, Journal Le Temps, 1871 à 1879.
  • Deux mois d’enquête en Italie, Paris, Hachette, 1880.
  • L’Éducation publique et la Vie nationale, Paris, Hachette, 1897.
  • Quinze ans d’Éducation, Paris, Ch. Delagrave, 1902.
  • Pages choisies et fragments inédits, Paris, Fischbacher, 1906.*
  • Félix Pécaut, « Exercices scolaires (oraux et écrits) », Le Télémaque, vol. 45, no 1,‎ , p. 9-14 (lire en ligne, consulté le ) ou Dictionnaire de Ferdinand Buisson, INRP [lire en ligne].

Annexes

Bibliographie

Liens externes