Voir la source de Dražen Petrović

{{En-tête label|BA|année=2018}}
{{Voir homonymes|Petrović}}
{{Infobox Joueur de basket-ball
 | nom               = Dražen Petrović
 | image             = Lipofsky-JDražen Petrović.jpg
 | taille image      = 
 | légende           = Dražen Petrović sous le maillot des Nets en 1992.
 | nom de naissance  = Dražen Petrović
 | nationalité       = {{YOU-d}} [[République fédérative socialiste de Yougoslavie|Yougoslave]]<br />{{CRO-d}} [[Croatie|Croate]]
 | date de naissance = {{date de naissance|22|octobre|1964}}
 | lieu de naissance = [[Šibenik]], [[République fédérative socialiste de Yougoslavie|Yougoslavie]]
 | date de décès     = {{date de décès|7|juin|1993|22|octobre|1964}}
 | lieu de décès     = [[Ingolstadt]], [[Allemagne]]
 | taille            = {{taille|m=1.96}}
 | poids             = {{poids|kg=91}}
 | surnom            = ''Petro'', ''Mozart''
 | club actuel       = 
 | numéro en club    = 4 avec [[KK Šibenka|Šibenka Šibenik]], la [[équipe de Yougoslavie de basket-ball|Yougoslavie]] puis la [[équipe de Croatie de basket-ball|Croatie]]<br />10 au [[Cibona Zagreb]]<br /> 5 au [[Real Madrid (basket-ball)|Real Madrid]]<br /> 44 aux [[Trail Blazers de Portland]]<br /> 3 aux [[Nets de Brooklyn|Nets du New Jersey]]
 | position          = [[Arrière (basket-ball)|Arrière]]
 | saison junior     = 
 | club junior       = 
 | année draft       = [[Draft 1986 de la NBA|1986]]
 | position draft    = {{60e}}
 | franchise draft   = [[Trail Blazers de Portland]]
 | saison            = {{nobr|1979-1983}}<br />1984-1988<br />1988-1989<br />[[Saison NBA 1989-1990|1989-1990]]<br />[[Saison NBA 1990-1991|1990-1991]]<br />[[Saison NBA 1990-1991|1990-1991]]<br />[[Saison NBA 1991-1992|1991-1992]]<br />[[Saison NBA 1992-1993|1992-1993]]
 | club              = [[KK Šibenka|Šibenka Šibenik]]<br />[[Cibona Zagreb]]<br />[[Real Madrid (basket-ball)|Real Madrid]]<br />{{nobr|[[Trail Blazers de Portland]]}}<br />{{nobr|Trail Blazers de Portland}}<br />[[Nets de Brooklyn|Nets du New Jersey]]<br />Nets du New Jersey<br />Nets du New Jersey
 | points club       = 13,2<br />37,7<br />28,2<br />{{0}}7,6<br />{{0}}4,4<br />12,6<br />20,6<br />22,3
 | année sélection   = 1982-1990<br />1992-1993
 | équipe nationale  = {{Yougoslavie basket-ball}}<br />{{Croatie basket-ball}} (38 sél)
 | points sélection  = 
 | saison entraîneur = 
 | club entraîneur   = 
 | NCBHOF année      = 
 | HOF année         = 2002
 | FIBAHOF année     = 2007
}}

'''Dražen Petrović''', né le {{Date|22|octobre|1964}} à [[Šibenik]] en [[République fédérative socialiste de Yougoslavie|Yougoslavie]] et mort le {{Date|7|juin|1993}} à [[Ingolstadt]] en [[Allemagne]], est un joueur de [[basket-ball]] [[Croatie|croate]] ayant remporté quatre ''{{langue|en|[[Euroscar Award]]}}'' et deux ''{{langue|en|[[Mr. Europa]]}}''. Un des meilleurs joueurs de sa génération, il évolue d'abord sur la scène européenne, remportant deux [[Euroligue de basket-ball|coupes des clubs champions]], une [[Coupe Saporta de basket-ball|Coupe des Coupes]] et participant à trois finales de [[Coupe Korać]] avant de tenter sa chance aux [[États-Unis]] en [[National Basketball Association|NBA]] en 1990.

Petrović rejoint alors les [[Trail Blazers de Portland]] qui l'ont sélectionné quatre années auparavant. L'entraîneur de Portland [[Rick Adelman]] ne lui fait pas confiance et le laisse sur le banc pendant deux saisons. En {{date-|janvier 1991}}, Dražen Petrović est échangé aux [[Nets de Brooklyn|Nets du New Jersey]] où il explose lors des deux saisons suivantes. Lors des saisons [[Saison NBA 1991-1992|1991-1992]] et [[Saison NBA 1992-1993|1992-1993]], le Croate devient la vedette de l'équipe des Nets dont il est le meilleur marqueur et est aux portes du ''{{langue|en|[[NBA All-Star Game|All-Star Game]]}}''.

L'arrière a porté le maillot de deux sélections nationales au cours de sa carrière. D'abord, il fait partie d'une grande équipe de [[équipe de Yougoslavie de basket-ball|Yougoslavie]] avec laquelle il remporte un titre de [[Championnat d'Europe de basket-ball 1989|champion d'Europe en 1989]], un titre de [[Championnat du monde de basket-ball masculin 1990|champion du monde en 1990]] ainsi que deux médailles olympiques. À la suite des [[guerres de Yougoslavie]] et de l'éclatement de la [[république fédérative socialiste de Yougoslavie]], Petrović évolue sous la bannière de la [[équipe de Croatie de basket-ball|Croatie]] avec qui il remporte la médaille d'argent aux [[Basket-ball aux Jeux olympiques d'été de 1992|Jeux olympiques de Barcelone]].

À l'{{nobr|été 1993}}, Dražen Petrović meurt à l'âge de {{unité|28|ans}} dans un accident sur une autoroute allemande. Son numéro de maillot est [[Maillots retirés (NBA)#Nets de Brooklyn|retiré]] par les Nets en fin d'année 1993. Introduit au [[Basketball Hall of Fame]] et au [[FIBA Hall of Fame]], l'arrière des [[Balkans]] a une stèle au [[musée olympique]] de [[Lausanne]] et un musée en son nom à [[Zagreb]].

== Biographie ==
=== Jeunesse à Šibenik ===
==== Enfance (1964-1978) ====
Dražen Petrović naît le {{Date-|22|octobre|1964}} à [[Šibenik]] en [[Yougoslavie]]. Sa mère, Biserka Petrović, a grandi dans cette ville du bord de la [[Krka (Croatie)|Krka]]<ref name="Spehr1">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|One. The Boy is a Miracle, the 1960s and 1970s}}''|p=1-3}}.</ref>. Dans les années 1950, elle y rencontre Jole Petrović, venu à Šibenik pour suivre des études de droit. Ils se marient en 1958 et ont un premier fils en {{date-|février 1959}} qu'ils prénomment [[Aleksandar Petrović (basket-ball)|Aleksandar]]<ref name="Spehr1"/>. Jole Petrović est un homme respecté dans la région, chef de police désigné par les autorités yougoslaves<ref name="Spehr1"/>. Peu après la naissance de Dražen, il quitte son poste dans la police pour élever ses deux jeunes garçons alors que Biserka retrouve son métier de [[libraire]] qu'elle conserve pendant {{unité|17|ans}}<ref name="Spehr1"/>.

Le jeune Dražen grandit dans une [[Yougoslavie]] [[titisme|communiste]] qui offre plus de libertés à sa génération qu'à celle de ses parents<ref>{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|One. The Boy is a Miracle, the 1960s and 1970s}}''|p=3 et 4}}.</ref>. Né avec une [[luxation]] de la hanche, il doit porter une ceinture pour élargir ses jambes, un objet qu'il abandonne après avoir appris à marcher normalement<ref name="Spehr7">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|One. The Boy is a Miracle, the 1960s and 1970s}}''|p=7-9}}.</ref>. Dans les rues de Šibenik, Dražen découvre le [[basket-ball]] en suivant son frère sur les terrains de rue {{incise|esquivant même ses cours de [[guitare]] pour s'y rendre}} et à ses entraînements où il s’incruste, allant jusqu'à proposer de lui porter son sac pour le suivre<ref name="Spehr5">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|One. The Boy is a Miracle, the 1960s and 1970s}}''|p=5-6}}.</ref>. Sportif talentueux, Aleksandar est un modèle pour de nombreux jeunes du quartier et plus encore pour son frère cadet<ref name="Spehr5"/>. Inspiré par la sélection d'Aleksandar en équipe nationale cadette de Yougoslavie à l'{{nobr|été 1975}}, Dražen s'entraîne inlassablement et ne lâche pas sa passion pour le basket-ball<ref name="Spehr7"/>. À {{unité|11|ans}}, il est touché par un [[souffle cardiaque]] et un médecin local lui conseille d'arrêter toute activité sportive<ref name="Spehr7"/>. Contre-ausculté par une spécialiste à [[Belgrade]], Dražen est rassuré par la cardiologue qui lui annonce que ce problème n'est que temporaire<ref name="Spehr7"/>. Cet événement renforce néanmoins l'attachement du jeune Petrović pour le sport qu'il a failli perdre<ref name="Spehr7"/>. Sa haine de la défaite le conduit à répéter ses gammes sans interruption.

Toujours à onze ans, Dražen rejoint le club local du [[KK Šibenka|Šibenka Šibenik]] où il évolue dans les catégories de jeunes avec [[Neven Spahija]]<ref name="Spehr9">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|One. The Boy is a Miracle, the 1960s and 1970s}}''|p=9 à 11}}.</ref>. Petrović est surclassé et joue dans la même équipe que Spahija, trois ans plus âgé que lui, en troisième division régionale contre des adultes<ref name="Spehr9"/>. Si au départ, ils enchaînent les défaites, les enfants trouvent des solutions pour rendre les rencontres de plus en plus compétitives et s'améliorent<ref name="Spehr9"/>. Alors qu'il a {{unité|14|ans}}, Dražen Petrović est décrit par son entraîneur comme un {{citation|miracle}}<ref name="Spehr9"/>.

==== Apprentissage en équipe première (1979-1982) ====
En 1979, l'équipe première de [[KK Šibenka|Šibenik]] est promue en [[Championnat de Yougoslavie de basket-ball|première division yougoslave]] et recrute un nouvel entraîneur, [[Zoran Slavnić]], qui est également joueur<ref name="Spehr13">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Two. Teenage Ascent, 1979-82}}''|p=13-15}}.</ref>. Ce dernier évalue les jeunes talents du club et est intrigué par le jeune frère d'[[Aleksandar Petrović (basket-ball)|Aleksandar Petrović]] contre qui il a joué<ref name="Spehr13"/>. Après l'avoir vu en équipe de jeunes, Slavnić offre une place dans l'équipe principale du club au jeune Dražen, âgé de seulement {{unité|15|ans}}<ref name="Spehr15">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Two. Teenage Ascent, 1979-82}}''|p=15-16}}.</ref>. Son objectif est de lui offrir l'expérience des entraînements de haut niveau bien que peu de minutes sur le terrain<ref name="Spehr15"/>. Champion olympique au poste de meneur, vedette nationale, Slavnić est un mentor idéal qui commence sa carrière d'entraîneur. Chaque jour, ils s'affrontent sur les terrains d'entraînement et l'apprenti apprend rapidement de son aîné<ref name="Spehr16">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Two. Teenage Ascent, 1979-82}}''|p=16-17}}.</ref>. Au début de la saison, bien que Petrović n'ait pas encore joué, l'entraîneur déclare aux médias qu'il a trouvé en lui un joueur qui sera meilleur que [[Dragan Kicanović]] ou lui-même<ref name="Spehr16"/>. Dražen termine la saison avec seize apparitions lors de la saison 1979-1980 que l'équipe termine à la huitième position du classement<ref name="Spehr18">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Two. Teenage Ascent, 1979-82}}''|p=18-19}}.</ref>.

La saison suivante est différente, désormais âgé de seize ans, Petrović obtient de plus en plus de temps de jeu<ref name="Spehr18"/>. Il joue en tant qu'[[Arrière (basket-ball)|arrière]] lorsque Slavnić est à la mène et au poste de [[meneur]] lorsque ce n'est pas le cas<ref name="Spehr18"/>. Il ne marque que {{unité|39|points}} sur toute la saison mais ses progrès sont remarqués<ref name="Spehr18"/>. L'équipe termine quatrième du classement à l'issue de la saison et l'entraîneur-joueur Slavnić quitte le club pour le [[KK Partizan Belgrade|Partizan Belgrade]]<ref name="Spehr18"/>. Faruk Kulenović le remplace sur le banc bien qu'il n'ait que {{unité|29|ans}} et choisit Petrović comme meneur titulaire après le début de saison réussi du jeune joueur<ref name="Spehr19">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Two. Teenage Ascent, 1979-82}}''|p=19-21}}.</ref>. Ce dernier s'entraîne dur et possède la clef du gymnase<ref name="Spehr19"/>.

Dražen Petrović se révèle au début de la saison 1981-1982. En déplacement en [[Israël]] pour un tour de qualification de la [[Coupe Korać]], il entre en jeu en remplacement d'un joueur blessé et s'illustre contre l'[[Hapoël Tel-Aviv (basket-ball)|Hapoël Tel-Aviv]]<ref name="Spehr24">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Two. Teenage Ascent, 1979-82}}''|p=24-26}}.</ref>. Au match retour, il inscrit {{unité|30|points}} dans la victoire et la qualification de son équipe pour le tour suivant<ref name="Spehr24"/>. Kulenović lui donne alors les clefs de la mène de l'équipe et limite son temps de jeu au poste d'arrière, jugeant l'inactivité ponctuelle du joueur, sans ballon, comme négative pour son attaque<ref name="Spehr24"/>. Meneur de l'équipe, Petrović inscrit 16 points par rencontre dans le championnat yougoslave<ref name="Spehr27">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Two. Teenage Ascent, 1979-82}}''|p=27-28}}.</ref>. L'équipe de fait également un remarquable parcours dans la [[Coupe Korać]], coupe européenne de troisième niveau, enchaînant les succès à travers l'Europe jusqu'à battre en demi-finale l'[[Étoile rouge de Belgrade (basket-ball)|Étoile rouge de Belgrade]] malgré une défaite de {{unité|16|points}} au match aller à [[Belgrade]]<ref name="Spehr27"/>. En finale, Petrović et ses coéquipiers s'inclinent contre le [[Limoges Cercle Saint-Pierre|CSP Limoges]] malgré les {{unité|19|points}} et {{unité|10|passes décisives}} du meneur yougoslave, bien défendu par l'athlétique joueur français [[Richard Dacoury]]<ref name="Spehr27"/>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1982/03/20/le-sacre-de-limoges-en-coupe-korac_2888109_1819218.html?xtmc=drazen_petrovic&xtcr=12 |titre=Le sacre de Limoges en coupe Korac |auteur=Jean-Marie Safra |date=20 mars 1982 |éditeur=Le Monde |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>.

==== Jeune meneur talentueux aux grandes déceptions (1982-1983) ====
L'entraîneur Kulenović souhaite rajeunir l'équipe et le dit à la direction du [[KK Šibenka]] au cours de la saison 1981-1982<ref name="Spehr29">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Three. Stardom and a Lost Title, 1982-83}}''|p=29-31}}.</ref>. Les dirigeants prennent le temps de la réflexion et alors qu'ils étudient la demande de Kulenović, le message arrive aux joueurs expérimentés du vestiaire qui font immédiatement résistance au changement et obtiennent le remplacement de Kulenović par [[Vlado Djurovic]]<ref name="Spehr29"/>. Ce dernier pense que le potentiel de Petrović est intéressant mais qu'il n'est pas un athlète exceptionnel au niveau de ses jambes et en termes de déplacements latéraux<ref name="Spehr29"/>. Il lui recommande une série d'exercices que le joueur effectue avec entrain<ref name="Spehr29"/>. À la demande du joueur, Djurovic le maintient au poste de meneur principal de l'équipe pour la saison 1982-1983<ref name="Spehr29"/>.

Fort de trois saisons d'expérience dans le championnat yougoslave, Dražen Petrović a désormais le respect de ses coéquipiers et adversaires<ref name="Spehr32">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Three. Stardom and a Lost Title, 1982-83}}''|p=32-33}}.</ref>. La majorité des actions offensives de Šibenik commence par un duel entre Petrović et son défenseur<ref name="Spehr32"/>. Il conclut la saison comme deuxième meilleur marqueur de points du championnat avec {{unité|25,6|unités}} par rencontre<ref name="Spehr34">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Three. Stardom and a Lost Title, 1982-83}}''|p=34-36}}.</ref>. Le club de Šibenik termine avec le meilleur bilan de la saison régulière avec {{unité|16|victoires}} et {{unité|6|défaites}}<ref name="Spehr34"/>. Dans le même temps, Dražen Petrović guide de nouveau son équipe jusqu'à la finale de la [[coupe Korać]], pour la deuxième année de suite, et perd de nouveau contre le CSP Limoges. Diminué par une blessure, Petrović est limité à {{unité|12|points}} par l’agressive défense de Limoges<ref name="Spehr34"/>.

En phase finale du championnat yougoslave, Šibenik a besoin de trois matchs pour éliminer le [[KK Split|Jugoplastika Split]] et l'[[Étoile rouge de Belgrade (basket-ball)|Étoile rouge de Belgrade]] et atteindre la finale contre le [[KK Bosna]]<ref name="Spehr34"/>. Il brille particulièrement dans le premier match contre l'Étoile rouge en inscrivant {{unité|34|points}} dans une victoire {{nobr|91 à 88}}<ref name="Spehr34"/>. Bosna et Šibenik remportent chacun une partie et se retrouve dans la salle de Šibenik pour le match décisif<ref name="Spehr34"/>. Petrović garde son équipe à flot en marquant {{unité|14|points}} dans la seule première mi-temps<ref name="Spehr34"/>. Il entame la deuxième mi-temps encore plus fort, dominant son adversaire direct Savit Haznic<ref name="Spehr34"/>. Alors qu'il ne reste que {{unité|18|secondes}} à jouer, Bosna reprend l'avantage au score<ref name="Spehr34"/>. Dražen Petrović a dans les mains le ballon de la gagne et rate son tir qui sort en touche<ref name="Spehr34"/>. Il reste alors deux secondes à l'horloge et le meneur a une nouvelle chance<ref name="Spehr34"/>. Petrović tente de nouveau sa chance et la manque. Alors que Bosna envahit le terrain, certains d'avoir remporter le championnat, l'un des deux arbitres de la rencontre, Ilija Matijevic, pressé par Petrović et ses coéquipiers, signale une faute sur le joueur<ref name="Spehr36">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Three. Stardom and a Lost Title, 1982-83}}''|p=36-37}}.</ref>. Si le contact est réel, la faute est légère. Alors que la discussion se poursuit à la table des officiels, Djurovic demande à Dražen Petrović de manquer un des deux lancers pour aller en prolongation où il pense gagner<ref name="Spehr36"/>. Petrović n'écoute pas son entraîneur et réussit les deux lancers qui donnent la victoire à son club<ref>{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Three. Stardom and a Lost Title, 1982-83}}''|p=38}}.</ref>. Le lendemain, le président de la fédération yougoslave de basket-ball, Vasil Tupurkovski, annule le résultat après avoir remis la veille le trophée à Petrović et ses coéquipiers<ref name="Spehr39">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Three. Stardom and a Lost Title, 1982-83}}''|p=39-40}}.</ref>. Le match doit être rejoué sur terrain neutre mais Šibenik refuse de se déplacer sur le site de la rencontre et perd par forfait<ref name="Spehr39"/>.

==== Service militaire et refus de rejoindre Notre-Dame (1983-1984) ====
Après avoir passé son premier été avec l'[[Équipe de Yougoslavie de basket-ball|équipe nationale de Yougoslavie]] pour le championnat d'Europe, Dražen Petrović, âgé de {{unité|19|ans}}, décide d'effectuer son service militaire obligatoire dans l'[[armée populaire yougoslave]]<ref name="Spehr41">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Four. The Next Move, 1984}}''|p=41-42}}.</ref>. Il bénéficie d'un traitement particulier qui lui permet de continuer à s'entraîner<ref name="Spehr41"/>. Son service comprend l'éloignement avec sa région natale, Petrović commençant son service à [[Pula]] qui se poursuit dans la capitale [[Belgrade]]<ref name="Spehr41"/>.

La destination de Dražen Petrović devient incertaine à la fin de son service<ref name="Spehr43">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Four. The Next Move, 1984}}''|p=43-44}}.</ref>. Les ressources limitées et l'effectif âgé du [[KK Šibenka|Šibenka Šibenik]] ne correspondent plus au niveau du joueur international qu'est devenu Petrović<ref name="Spehr43"/>. Tous les meilleurs clubs yougoslaves sont intéressés : le [[KK Partizan Belgrade|Partizan Belgrade]] avec qui Petrović s'entraîne à la fin de son service militaire, [[KK Bosna|Bosna]] qui lui offre sa première voiture pour montrer son intérêt, et le [[Cibona Zagreb]] où joue son frère [[Aleksandar Petrović|Aleksandar]]<ref name="Spehr43"/>. L'entraîneur de l'[[Université Notre-Dame-du-Lac|université de Notre-Dame]] [[Digger Phelps]], qui observe le joueur yougoslave depuis ses {{nobr|16 ans}}, souhaite également le recruter en tant que deuxième arrière<ref name="MozartChicagoTribune">{{Lien web |langue=anglais |url=http://articles.chicagotribune.com/1986-03-09/sports/8601180083_1_simac-yugoslav-mozart |titre=''{{langue|en|'Mozart Of Basketball'}}'' |sous-titre=''{{langue|en|Europe's Scoring Machine Has Nba Dream}}'' |auteur=Phil Hersh |date=9 mars 1986 |éditeur=Chicago Tribune |consulté le=2 novembre 2017}}.</ref>. Phelps courtise Dražen depuis plusieurs années à chaque tournée des sélections yougoslaves aux États-Unis<ref name="Spehr47">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Four. The Next Move, 1984}}''|p=47-48}}.</ref>.

La sélection de Dražen se réduit rapidement à deux équipes : l'université de Notre-Dame et le Cibona Zagreb de [[Mirko Novosel]]<ref name="Spehr48">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Four. The Next Move, 1984}}''|p=48-50}}.</ref>. Ce dernier, entraîneur de l'équipe championne en titre, qualifiée pour la prochaine [[Euroligue de basket-ball|coupe d'Europe des clubs champions]], et sélectionneur national pour les [[Jeux olympiques d'été de 1984]], met en avant le fait de jouer avec son frère [[Aleksandar Petrović (basket-ball)|Aleksandar]]<ref name="Spehr48"/>. De son côté, Phelps se déplace en Yougoslavie pour rencontrer les parents de Petrović et leur assurer que leur fils aurait un diplôme universitaire et un travail même s'il se blesse gravement<ref name="Spehr48"/>. En {{date-|mai 1984}}, Dražen Petrović conclut son service militaire<ref name="Spehr51">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Four. The Next Move, 1984}}''|p=51-52}}.</ref>. Le {{date-|5 juin}}, le joueur s'engage pour quatre saisons avec le club de Zagreb pour un salaire de {{unité|1200|dollars}} par mois, les droits de propriété d'un café local et la location d'un appartement<ref name="Spehr51"/>. Dans les mois et les années suivants cet accord, la croyance collective est que la [[Fédération de Yougoslavie de basket-ball]] a influencé le choix final en lui offrant notamment une exemption de la règle interdisant les joueurs yougoslaves à partir en [[National Basketball Association]] avant l'âge de {{unité|28|ans}}<ref name="MozartChicagoTribune"/>{{,}}<ref name="Spehr51"/>.

=== Cibona Zagreb ===
==== Double champion d'Europe (1984-1986) ====
Entouré par [[Aleksandar Petrović (basket-ball)|Aleksandar]] avec lequel il est en permanente compétition et par son nouvel entraîneur [[Mirko Novosel]] qui lui fait confiance sur le terrain et en fait une vedette nationale en dehors, Dražen Petrović passe un cap au Cibona Zagreb<ref>{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Five. The Best Team in Europe, 1984-85}}''|p=55}}.</ref>. Plus rapide, plus âgé et plus fort, Petrović devient rapidement et naturellement le meneur de l'équipe de Cibona<ref name="Spehr57">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Five. The Best Team in Europe, 1984-85}}''|p=57-59}}.</ref>. À [[Zagreb]], sa notoriété grandit pour le joueur talentueux, le jeune et beau garçon et l'étudiant en droit à l'[[université de Zagreb]]<ref name="Spehr57"/>. Dražen inscrit {{unité|32|points}} par rencontre dans une domination presque totale du Cibona sur le championnat que l'équipe conclut avec seulement trois défaites en {{unité|22|rencontres}}<ref name="Spehr57"/>.
 
Pour sa première saison dans la grande compétition européenne, le duo Petrović conduit le Cibona en finale en dominant deux fois en neuf jours le [[CSKA Moscou (basket-ball)|CSKA Moscou]] en demi-finale<ref name="Spehr57"/>. Cette finale oppose Cibona au [[Real Madrid (basket-ball)|Real Madrid]] à [[Athènes]] en [[Grèce]] devant près de {{unité|15000|spectateurs}}<ref name="Spehr60">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Five. The Best Team in Europe, 1984-85}}''|p=60-63}}.</ref>. L'équipe de Zagreb est confiante puisqu'elle a battu l'équipe madrilène déjà à deux reprises lors des phases précédentes de la compétition<ref name="Spehr60"/>. Après un début de rencontre difficile, l'aide défensive espagnole pour ralentir le dribble de Dražen fonctionne alors, le marqueur yougoslave prend son rythme en deuxième mi-temps<ref name="Spehr60"/>. Il inscrit {{nobr|26 de ses 36 points}} dans la deuxième période dans le triomphe {{nobr|87 à 78}} de Cibona<ref name="Spehr60"/>. Après avoir fêté le titre européen au [[Le Pirée|Pirée]], les joueurs du Cibona retournent en Yougoslavie pour jouer la demi-finale du championnat contre le Partizan<ref name="Spehr60"/>. Dražen s'illustre avec {{unité|51|points}} dans un large succès<ref name="Spehr60"/>. Qualifié pour la finale du championnat de Yougoslavie, Petrović se retrouve de nouveau dans un match décisif après un partage des deux premières victoires avec l'[[Étoile rouge de Belgrade (basket-ball)|Étoile Rouge de Belgrade]]. Il y inscrit {{unité|32|points}} dans un net succès de Cibona qui remporte le championnat pour la deuxième saison consécutive. Le club ajoute un nouveau trophée avec la Coupe de Yougoslavie face au [[KK Split|Jugoplastika]].

La saison suivante, Petrović assied sa domination sur le basket-ball européen. Sans son frère, parti remplir ses obligations militaires à son tour, et malgré la présence limitée de son entraîneur Novosel qui laisse les rênes de l'équipe à son entraîneur assistant [[Željko Pavličević]] dans le championnat domestique, Dražen Petrović ajoute de nouveaux épisodes à sa légende<ref name="Spehr65">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Six. The Best Player in Europe, 1985-86}}''|p=65-68}}.</ref>. Le {{Date-|5 octobre 1985}}, dans l'une des premières rencontres du championnat de Yougoslavie, Dražen établit un nouveau record de points marqués dans le championnat en inscrivant {{unité|112|points}} en réussissant {{nobr|40 de ses 60}} tirs tentés, dont {{nobr|10 sur 20}} à trois points et {{nobr|22 sur 22}} aux lancers francs, face au club de l’[[Union Olimpija|Olimpija Ljubljana]], qui a dû aligner une équipe de jeunes après avoir oublié d'enregistrer les joueurs de son équipe première dans les délais<ref name="Spehr65"/>{{,}}<ref name="planet">{{ouvrage |langue=français |prénom1=Jean-Luc |nom1=Thomas |titre=Planète basket |éditeur=La Sirène |mois=juin |année=1994 |pages totales=151 |passage=93-97 |format livre=relié |isbn=2840450763}}.</ref>. Dans cette rencontre particulière, les supporteurs de Cibona présents dans les tribunes à moitié vides grondent lorsqu'un autre joueur de l'équipe tente un tir<ref name="Spehr65"/>.

Parmi ses plus beaux exploits figure un match face au [[Limoges Cercle Saint-Pierre|CSP Limoges]] : le club français mène de {{unité|16|points}} avec une défense en boite sur Petrović effectuée par le meneur limougeaud [[Gregor Beugnot]]<ref group="note">Une défense en boîte consiste à effectuer une défense de zone par quatre joueurs, le cinquième se voyant confier une défense homme à homme sur un joueur adverse.</ref>. Petrović décide alors de prendre les choses en main : il arrive à déstabiliser son garde du corps, provoquant une [[faute disqualifiante]] de celui-ci puis aligne huit tirs à trois points consécutifs. Finalement, le Cibona remporte la rencontre, porté par les {{unité|51|points}} de son leader dont dix tirs à trois points et dix passes décisives<ref name="Spehr69">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Six. The Best Player in Europe, 1985-86}}''|p=69-70}}.</ref>. Indéfendable, Dražen Petrović inscrit également {{unité|49|points}} contre le Real Madrid, {{unité|44|points}} contre le [[Žalgiris Kaunas (basket-ball)|Žalgiris Kaunas]] et contre le [[Maccabi Tel-Aviv (basket-ball)|Maccabi Tel-Aviv]] ou encore {{unité|47|unités}} et {{unité|25|passes}} décisives contre le [[Olimpia Milan|Simac Milan]] battu {{nobr|111 à 95}}<ref name="Spehr69"/>.

Lors du match retour contre l'équipe italienne, le meneur américain [[Mike D'Antoni]], exilé en Europe au Simac Milan, donne une leçon à Petrović devant le dirigeant des [[Trail Blazers de Portland]] [[Bucky Buckwalter]] venu l'observer, levant les doutes sur ses capacités à réussir contre des joueurs de [[National Basketball Association|NBA]]<ref name="MozartChicagoTribune"/>. Buckwalter déclare aux journalistes italiens que si son talent offensif est évident, il ne joue pas assez intensément du côté défensif et que les expériences précédentes des joueurs européens en Europe comme celle du Bulgare [[Georgi Glouchkov]] ont refroidi les dirigeants<ref name="MozartChicagoTribune"/>. Cependant, le Cibona Zagreb atteint de nouveau la finale de la Coupe des clubs champions et est opposé au [[Žalgiris Kaunas (basket-ball)|Žalgiris Kaunas]] d'[[Arvydas Sabonis]]. La confrontation entre les deux grands joueurs du basket-ball européen tourne à l'avantage de Petrović même s'il n'inscrit que {{unité|22|points}} et est gêné par les rotations sur les écrans<ref name="Spehr73">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Six. The Best Player in Europe, 1985-86}}''|p=73-75}}.</ref>. Sabonis commet cinq fautes lors de la première mi-temps et est exclu dans le dernier quart-temps pour un coup de poing<ref name="Spehr73"/>. Le Cibona remporte son deuxième titre grâce à un succès {{nobr|94 à 82}}<ref name="Spehr73"/>. Après la rencontre, Petrović est encerclé de supporteurs et sort de la foule en brandissant le trophée avec son maillot déchiré<ref name="Spehr73"/>. Le retour à Zagreb prend plusieurs jours à l'équipe qui célèbre son succès dans de nombreuses villes<ref name="Spehr73"/>.

Concentré sur la phase finale du championnat yougoslave, Cibona élimine l'[[Étoile rouge de Belgrade (basket-ball)|Étoile Rouge de Belgrade]] et le [[KK Partizan Belgrade|Partizan Belgrade]] pour atteindre la finale du championnat face à [[KK Zadar|Zadar]]<ref name="Spehr75">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Six. The Best Player in Europe, 1985-86}}''|p=75-77}}.</ref>. Vainqueur lors de la première partie, l'équipe décide de mettre au repos Dražen Petrović et les autres cadres de l'équipe pour le deuxième match, ne prenant pas le risque d'une suspension de Petrović en cas de potentielle faute technique sifflée envers lui<ref name="Spehr75"/>. Cibona s'incline et la décision des dirigeants est critiquée, notamment le manque de confiance dans les capacités du meneur à canaliser ses émotions<ref name="Spehr75"/>. Dražen fait du match décisif un affrontement avec son ancien entraîneur, [[Vlado Djurovic]], désormais sur le banc de Zadar<ref name="Spehr75"/>. Provoqué par celui-ci qui demande à ses joueurs de le laisser tirer, Petrović se moque et crie en direction de Djurovic après chaque tir marqué<ref name="Spehr75"/>. Dominateur, Cibona fait le spectacle et voit Zadar remonter peu à peu au score, aidé par les {{unité|30|points}} de [[Petar Popović (basket-ball, 1959)|Petar Popović]]<ref name="Spehr75"/>. Zadar arrache la prolongation et gagne le titre au bout du suspense sur le score de {{nobr|111 à 110}}, infligeant la première défaite de Dražen Petrović à domicile avec Cibona<ref name="Spehr75"/>. Le club est ainsi privé de Coupe des Champions pour la saison suivante.

==== Vers un irrémédiable départ (1986-1988) ====
Au début de l'année 1986, le [[Real Madrid (basket-ball)|Real Madrid]] fait une première offre d'un quart de million de dollars pour recruter Dražen Petrović qui dit du plus grand bien du championnat espagnol de basket-ball<ref name="Spehr79">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Seven. Bending The Rule, 1986-88}}''|p=79-81}}.</ref>. À la fin du mois de juin, les [[Trail Blazers de Portland]] sélectionnent le joueur yougoslave au troisième tour de la [[draft 1986 de la NBA]] avec le {{60e|choix}}<ref name="Spehr79"/>. Les [[Celtics de Boston]] et les [[Rockets de Houston]] ont également déclaré un intérêt pour le joueur<ref name="Spehr79"/>. Plus proche que jamais de jouer à l'étranger, Dražen entre en contact avec la [[Fédération de Yougoslavie de basket-ball]]<ref name="Spehr79"/>. Il obtient de pouvoir signer où il le souhaite après les [[Jeux olympiques d'été de 1988]] à [[Séoul]] à condition de rester encore deux saisons à Cibona<ref name="Spehr82">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Seven. Bending The Rule, 1986-88}}''|p=82}}.</ref>, permettant à la Yougoslavie de garder son meilleur talent pour les Jeux olympiques à venir<ref name="Spehr82"/>{{,}}<ref group="note">Dražen Petrović garde le statut de joueur amateur à Cibona. Les joueurs professionnels de basket-ball sont autorisés à jouer les Jeux olympiques en 1989.</ref>. L'accord est l'occasion pour la fédération d'annoncer la création de la ''règle Petrović'' qui énonce qu'un joueur yougoslave peut quitter son pays s'il a joué huit saisons dans le championnat national ou s'il a {{unité|120|sélections nationales}}<ref name="Spehr82"/>. Petrović choisit un agent espagnol, Jose Antonio Arizaga, pour négocier avec les deux principaux clubs d'Espagne, le Real Madrid et le [[FC Barcelone (basket-ball)|FC Barcelone]]<ref name="Spehr83">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Seven. Bending The Rule, 1986-88}}''|p=83}}.</ref>. Le joueur souhaite jouer dans ce championnat même si des équipes italiennes comme [[Pallacanestro Trévise|Benetton Trévise]] lui offrent plus d'argent<ref name="JugaraMadrid">{{article |langue=espagnol |titre=''{{langue|es|Petrovic jugará en el Madrid a partir de 1988}}'' |auteur=Luis Gómez |date=28 octobre 1986 |périodique=El País |lire en ligne=https://elpais.com/diario/1986/10/28/deportes/530838007_850215.html}}.</ref>.

Grâce à sa victoire en Coupe de Yougoslavie la saison précédente, le Cibona Zagreb participe à la [[Coupe Saporta de basket-ball|Coupe des Coupes]] pour la saison 1986-1987. En {{date-|octobre 1986}}, le Cibona se déplace à [[Barcelone]] pour y affronter le club catalan. Dražen Petrović marque {{unité|47|points}} contre le FC Barcelone et en profite pour déclarer que le club est le meilleur en Espagne et les médias catalans le voient déjà sous le maillot barcelonais<ref name="Spehr83"/>. Dans les jours qui suivent, le président catalan appelle néanmoins l'agent Arizaga et lui explique que l'entraîneur de l'équipe, [[Aíto García Reneses]], a des réticences sur le comportement du joueur<ref name="Spehr84">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Seven. Bending The Rule, 1986-88}}''|p=84}}.</ref>. Arizaga se tourne alors vers le Real Madrid qui offre un contrat de quatre ans pour {{unité|900000|dollars}}<ref name="Spehr84"/>. Petrović se déplace à l'aéroport de Madrid pour parapher son contrat deux ans avant son entrée en vigueur<ref name="Spehr84"/>{{,}}<ref>{{article |langue=espagnol |titre=''{{langue|es|Mendoza se adelantó al Barcelona y fichó a Petrovic para el Real Madrid de baloncesto}}'' |sous-titre=''{{langue|es|El yugoslavo se integrará al club blanco une vez concluido Seúl'88}}'' |auteur=Domingo Pérez |date=28 octobre 1986 |périodique=ABC |page=71 |lire en ligne=http://hemeroteca.abc.es/nav/Navigate.exe/hemeroteca/madrid/abc/1986/10/28/071.html}}.</ref>. Le vice-président du Real Madrid [[Raimundo Saporta]] déclare que le contrat profite au club et à la Yougoslavie<ref>{{article |langue=espagnol |titre=''{{langue|es|Saporta: « El fichaje interesaba al Madrid y a Yugoslavia »}}'' |auteur=Tomás González |date=28 octobre 1986 |périodique=ABC |page=71 |lire en ligne=http://hemeroteca.abc.es/nav/Navigate.exe/hemeroteca/madrid/abc/1986/10/28/071.html}}.</ref>.

En 1986, le niveau du championnat yougoslave de basket-ball s'élève fortement. Si Cibona voit le retour d'[[Aleksandar Petrović (basket-ball)|Aleksandar Petrović]] de son service militaire, l'équipe doit faire face au Partizan emmené par [[Vlade Divac]] et au [[KK Split|Jugoplastika]] de [[Dino Rađa]] et [[Toni Kukoč]]<ref name="Spehr85">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Seven. Bending The Rule, 1986-88}}''|p=85-86}}.</ref>. Cibona réalise une saison régulière parfaite avec {{unité|22|victoires}} sans défaite, poussée par les {{unité|37|points}} de moyenne de Dražen Petrović<ref name="Spehr85"/>. Le meneur va jusqu'à marquer {{unité|59|points}} contre [[KK Bosna|Bosna]]<ref name="Spehr85"/>. En demi-finale, Cibona est battu à la surprise générale par l'[[Étoile rouge de Belgrade (basket-ball)|Étoile rouge de Belgrade]], subissant deux défaites de suite<ref name="Spehr85"/>. Dražen Petrović ajoute un nouveau trophée à son palmarès avec la victoire {{nobr|89 à 74}} de son équipe en finale de Coupe des Coupes face au club italien du [[Victoria Libertas Pesaro|Scavolini Pesaro]] avec {{unité|28|points}} de Petrović.

La saison suivante, en 1987-1988, Dražen Petrović garde son équipe dans la course au titre en marquant de nouveau {{unité|37|points}} de moyenne lors de la saison régulière. Le club échoue de nouveau en demi-finale du championnat face au [[KK Partizan Belgrade|Partizan]] de [[Vlade Divac]]<ref name="Spehr85"/>. Les rencontres contre le Partizan offre des duels tendus entre Petrović et [[Aleksandar Đorđević|Sasha Djordjevic]]<ref>{{Lien web |url=https://www.lequipe.fr/Basket/Actualites/Le-souvenir-de-djordjevic/495170 |titre=Quand Djordjevic et Petrovic ont failli en venir aux mains... |auteur=Yann Ohnona |date=31 août 2014 |éditeur=L'Équipe |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>. En Coupe Korać, il réussit son plus gros total dans un match européen avec {{unité|62|points}} inscrits face à Katkan. Avant son départ à l'étranger, il dispute une nouvelle finale européenne face à son futur club. Le club de Zagreb s'impose {{nobr|102 à 89}} à Madrid et s'incline {{nobr|94 à 93}} à Zagreb, rencontre au cours de laquelle Petrović marque {{unité|47|points}} pour remporter la finale au total des deux manches. Petrović offre également un dernier titre à son club, la coupe de Yougoslavie, grâce à une victoire {{nobr|82 à 80}} face au [[KK Split|Jugosplatika Split]]. Après quatre saisons disputées au Cibona, Petrović rejoint le club le plus titré en Europe, le [[Real Madrid (basket-ball)|Real Madrid]]. En quatre années à Zagreb, il prend part à {{unité|81|matchs}} de championnat yougoslave avec des moyennes de {{unité|37.7|points}} et {{unité|50|matchs}} de compétitions européennes pour des moyenne {{unité|33.8|points}}.

=== Passage éclair au Real Madrid (1988-1989) ===
Dražen Petrović rejoint Madrid à l'été 1988 peu avant les [[Jeux olympiques d'été de 1988|Jeux olympiques d'été]] de [[Séoul]]<ref name="Spehr92">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eight. Joining The Enemy, 1988-89}}''|p=92-93}}.</ref>. Avec son contrat de quatre ans avec le Real pour un montant d'{{unité|1.1|million}} de dollars après taxes, le joueur est attendu à un tournant de sa carrière<ref name="HighPriced">{{article |langue=anglais |titre=''{{langue|en|The High-Priced Yugo}}'' |sous-titre=''{{langue|en|Dražen Petrović is a Seoul-seeker with moves}}'' |auteur=Alexander Wolff |date=16 septembre 1988 |périodique=Sports Illustrated |volume=69 |numéro=14 |passage=101 à 109 |lire en ligne=https://www.si.com/vault/issue/702563/131/2}}.</ref>. Le Real Madrid paie {{unité|225000|dollars}} d'indemnités de transfert à son club du [[Cibona Zagreb]], {{unité|80000|dollars}} à la fédération yougoslave et offre de nombreux avantages au joueur pour obtenir son transfert : un appartement à Madrid, une voiture de luxe et encore des contrats de sponsoring dont l'un avec [[Reebok]]<ref name="HighPriced"/>.

Dražen aime la ville et habite dans un appartement du quartier du [[centre commercial La Vaguada]], dans la partie nord de la capitale où vivent de nombreux autres joueurs du club<ref name="Spehr92"/>. Solitaire, isolé, il passe peu de temps avec ses camarades, limitant ses sorties et passant la plupart de son temps libre avec sa copine Renata Cajić<ref name="Spehr92"/>. Une partie de cet isolement s'explique par le comportement de Petrović lors d'une rencontre entre Cibona et le Real Madrid de 1984 lors de laquelle le yougoslave a inscrit {{unité|44|points}} en provoquant ses adversaires et le public pendant toute la partie<ref name="Spehr87">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Seven. Bending The Rule, 1986-88}}''|p=87-89}}.</ref>. Après le coup de sifflet final, Dražen et son frère [[Aleksandar Petrović (basket-ball)|Aleksandar]] auraient craché sur la vedette du Real Madrid, [[Fernando Martín]]<ref name="Spehr87"/>. Pourtant, malgré la pression des médias, la relation entre Martin et Petrović est cordiale<ref name="Spehr100">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eight. Joining The Enemy, 1988-89}}''|p=100-102}}.</ref>. Une des raisons est également la [[barrière linguistique]] même s'il apprend l'[[espagnol]] rapidement<ref name="Spehr92"/>. Pour [[Clifford Luyk]], entraîneur assistant du Real, son isolement dans l'équipe tient au fait qu'il ne soit que de passage au Real Madrid et qu'il ne s'agisse que d'une étape vers la [[National Basketball Association|NBA]]<ref name="Spehr92"/>. À l'entraînement, Petrović tire de loin à la distance de la ligne NBA et non de la ligne européenne malgré l'insistance de ses entraîneurs<ref name="Spehr94">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eight. Joining The Enemy, 1988-89}}''|p=94-95}}.</ref>.

En octobre, Petrović brille lors de la deuxième édition de l'[[Open McDonald's]], tournoi de préparation à la saison NBA, lors duquel les [[Celtics de Boston]], auréolés de multiples titres NBA, se déplacent en Europe pour y affronter l'[[Équipe de Yougoslavie de basket-ball|équipe nationale yougoslave]] ainsi que le Real Madrid<ref name="ReighSpain">{{article |langue=anglais |titre=''{{langue|en|They Reigh in Spain}}'' |sous-titre=''{{langue|en|The Celtics beat hometown Real Madrid to win the crown in the McDonald's Open}}'' |auteur=Jack McCallum |date=31 octobre 1988 |périodique=Sports Illustrated |volume=69 |numéro=19 |passage=48 à 53 |lire en ligne=https://www.si.com/vault/issue/702548/46/2}}.</ref>. Défendu par [[Dennis Johnson]], Dražen provoque rapidement trois fautes du défenseur vétéran ce qui l'oblige à se diriger vers le banc et à être remplacé par [[Brian Shaw]]<ref name="Spehr97">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eight. Joining The Enemy, 1988-89}}''|p=97-98}}.</ref>. Petrović inscrit {{unité|22|points}} contre les Celtics mais montre également qu'il lui reste une marge de progression<ref name="Spehr97"/>. [[Larry Bird]], l'autre idole de Dražen Petrović, avec son frère, fait la différence pour les Celtics en fin de rencontre<ref name="Spehr96">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eight. Joining The Enemy, 1988-89}}''|p=96}}.</ref>.

Dans les premiers mois de compétition de la [[Championnat d'Espagne de basket-ball|Liga ACB]], Petrović s'impose comme l'un des meilleurs passeurs du championnat et affiche une impressionnante réussite aux lancers francs<ref name="BocaAbierta">{{article |langue=espagnol |titre=''{{langue|es|Drazen Petrovic deja a la afición con la boca abierta}}'' |sous-titre=''{{langue|es|A los cuatros meses de su llegada al Real Madrid, es el jugador más espectacular y efficaz de la Liga de baloncesto}}'' |auteur=Luis Gómez |date=19 janvier 1989 |périodique=ABC |pages=98 et 99 |lire en ligne=http://hemeroteca.abc.es/nav/Navigate.exe/hemeroteca/madrid/abc/1989/01/19/098.html}}.</ref>.

En finale de la [[Coupe Saporta de basket-ball|Coupe des Coupes]] en 1989, le {{Date-|14|mars|1989}}, le Real Madrid est opposé au club italien de [[Juvecaserta Basket|Caserte]]. Motivé par la confrontation contre son adversaire le [[Brésil]]ien [[Oscar Schmidt]], Petrović inscrit {{unité|62|points}} dans la victoire {{nobr|117 à 113}} de son équipe en prolongation<ref name="Spehr100"/>{{,}}<ref>{{article |langue=espagnol |titre=''{{langue|es|Petrovic le dio la Recopa al Real Madrid}}'' |auteur=Luis Gómez |date=15 mars 1989 |périodique=El País |pages=57-58 |lire en ligne=https://elpais.com/diario/1989/03/15/deportes/605919608_850215.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=espagnol |titre=''{{langue|es|"El mejor partido de mi vida" asegura Drazen}}'' |auteur=Luis Gómez |date=15 mars 1989 |périodique=El País |pages=57-58 |lire en ligne=https://elpais.com/diario/1989/03/15/deportes/605919601_850215.html}}.</ref>. Schmidt se contente de {{unité|44|points}}, ce match est considéré par beaucoup comme le meilleur match s'étant jamais déroulé sur le sol européen<ref>{{lien web|url=https://basketretro.com/2015/10/22/portrait-video-drazen-petrovic-le-pionnier-virtuose/|titre=Drazen Petrovic : le pionnier virtuose|éditeur=basketretro.com|date=22 octobre 2015|auteur=Julien Mc Laughlin|consulté le=19 janvier 2018}}</ref>. Dans le vestiaire, l'ambiance n'est pourtant pas à la fête, le meneur est jugé comme trop individualiste par ses coéquipiers<ref name="Spehr102">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eight. Joining The Enemy, 1988-89}}''|p=102}}.</ref>. De plus, l'effort de Fernando Martín, qui joue la rencontre malgré un pouce droit cassé, est passé sous silence du fait de sa prestation<ref name="Spehr103">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eight. Joining The Enemy, 1988-89}}''|p=103-104}}.</ref>.

La saison régulière du championnat espagnol de Petrović répond aux attentes placées en lui. Il termine meilleur marqueur de l'équipe avec {{unité|28|points}} par rencontre avec une adresse aux tirs de 54 %, l'équipe concluant la phase régulière avec {{unité|29|victoires}} et {{unité|7|défaites}}<ref name="Spehr100"/>. En finale du championnat, le Real retrouve le [[FC Barcelone (basket-ball)|FC Barcelone]]. L'historique des négociations entre le joueur et les deux clubs reviennent dans la presse espagnole<ref name="Spehr104">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eight. Joining The Enemy, 1988-89}}''|p=104-105}}.</ref>. L'entraîneur du Barça [[Aíto García Reneses]] augmente la pression en déclarant aux journalistes que Petrović est protégé par les arbitres<ref name="Spehr104"/>. Barcelone domine et remporte la première manche de la série de plus de vingt points. Indisponible pour une blessure au dos, Martín est de retour pour la deuxième partie et change l'état d'esprit de l'équipe. Petrović marque {{unité|37|points}} dans une victoire du Real lors du deuxième match de la série. Après une nouvelle défaite, Petrović sauve son équipe lors du quatrième match en inscrivant huit tirs à trois points et {{unité|42|points}} dans l'une de ses plus belles performances sous le maillot du Real Madrid<ref name="Spehr104"/>. Le match décisif est perturbé par un arbitrage controversé<ref name="Spehr106">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eight. Joining The Enemy, 1988-89}}''|p=106-107}}.</ref>. Tous les titulaires du Real sont expulsés tour à tour, Fernando Martín le premier, Petrović ensuite sort alors qu'il n'a inscrit que {{unité|14|points}}<ref name="Spehr106"/>{{,}}<ref>{{article |langue=espagnol |titre=''{{langue|es|Juan José Neyro, ex árbitro de baloncesto}}'' |auteur=Unai Larrea |date=9 novembre 2008 |périodique=El País |lire en ligne=https://elpais.com/diario/2008/11/09/necrologicas/1226185201_850215.html}}.</ref>. Contre un Real réduit à quatre hommes en fin de match, Barcelone remporte le match et le titre de champion. La controverse est alimentée par l'identité de l'arbitre qui siffle les fautes de Petrović et est sévère avec le Real, Juan Jose Neyro<ref name="Spehr106"/>. Ce dernier a déjà expulsé Petrović en cours de saison contre [[Joventut Badalona|Joventut]] et a un contentieux avec le Yougoslave depuis un match amical entre le [[Cibona Zagreb]] et le Real Madrid en 1986<ref name="Spehr106"/>. Petrović a été expulsé dans cette rencontre alors qu'il demande une faute à l'arbitre<ref name="Spehr106"/>. Selon l'un des commentateurs de la rencontre, le joueur aurait craché sur l'arbitre<ref name="Spehr106"/>. Après une fin de saison difficile, Petrović, qui dispose encore trois années de contrat à Madrid, décide qu'il est temps pour lui de rejoindre la NBA<ref name="Spehr106"/>.

=== Carrière en NBA ===
==== Recrutement litigieux (1989) ====
Les [[Trail Blazers de Portland]] détiennent les droits de Dražen Petrović depuis qu'ils l'ont sélectionné au troisième tour en 1986. Le dirigeant de la franchise [[Bucky Buckwalter]] a compilé les sélections des meilleurs joueurs européens de l'équipe comme Petrović ou [[Arvydas Sabonis]]<ref name="Spehr109">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Nine. Guesswork to Get Him Here, 1986-89}}''|p=109-111}}.</ref>. Buckwalter a débauché Kenny Grant, un entraîneur américain vivant en Europe, afin qu'il suive la motivation et l'évolution de ses joueurs européens<ref name="Spehr109"/>. Buckwalter fait de nombreux déplacements lui-même pour superviser le meneur yougoslave, notamment lors des compétitions internationales<ref name="Spehr113">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Nine. Guesswork to Get Him Here, 1986-89}}''|p=113-115}}.</ref>.

À l'été 1989, le moment semble idéal pour Petrović de rejoindre les Trail Blazers. Buckwalter fait le déplacement pour rencontrer Petrović à [[Zagreb]] lors du [[championnat d'Europe de basket-ball 1989]] pour lui demander de nouveau de venir jouer aux [[États-Unis]] <ref name="Spehr113"/>. Quelques mois plus tôt, la [[fédération internationale de basket-ball]] a autorisé les joueurs professionnels à jouer les Jeux olympiques, permettant à Petrović de jouer en NBA sans rater les [[Jeux olympiques d'été de 1992]]<ref name="Spehr113"/>. Dražen Petrović annonce officiellement que son nouvel agent est Warren LeGarie, démontrant son envie de rejoindre la [[National Basketball Association]] (NBA)<ref name="Spehr115">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Nine. Guesswork to Get Him Here, 1986-89}}''|p=115-117}}.</ref>. Les deux hommes se sont rencontrés pendant la saison alors que LeGarie est le représentant de [[Johnny Rogers]], un autre joueur du Real<ref name="Spehr115"/>.

Le propriétaire de la franchise de Portland, [[Paul Allen]], commence le recrutement de Petrović bien qu'il soit encore sous contrat avec le Real<ref name="Spehr118">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Nine. Guesswork to Get Him Here, 1986-89}}''|p=118-119}}.</ref>. Son avocat, Allen Israel, obtient une copie du contrat du joueur dans lequel il a le droit de racheter son contrat pour la somme de {{unité|200000|dollars}} par année restante mais reçoit un document du Real attestant qu'il n'y a pas de telle clause dans le contrat du joueur, créant un incident<ref name="Spehr118"/>{{,}}<ref>{{article |langue=espagnol |titre=''{{langue|es|Una cláusula innecesaria}}'' |auteur=Luis Gómez |date=18 août 1989 |périodique=El País |lire en ligne=https://elpais.com/diario/1989/08/18/deportes/619394402_850215.html}}.</ref>. En effet, en {{nobr|février 1989}}, le commissaire de la NBA [[David Stern (commissaire NBA)|David Stern]] et le président de la fédération espagnole de basket-ball Eduardo Portela ont signé une convention interdisant aux équipes de chaque ligue de recruter ou tenter de recruter un joueur sous contrat dans l'autre championnat<ref name="Spehr118"/>. Une bataille judiciaire s'ensuit et les deux équipes se battent pour le joueur yougoslave<ref name="Spehr119">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Nine. Guesswork to Get Him Here, 1986-89}}''|p=119-123}}.</ref>.

Après la saison, Petrović a limité ses relations avec les membres du Real Madrid<ref name="Spehr119"/>. L'entraîneur du Real, [[Lolo Sainz]], s'est lui aussi déplacé à Zagreb pour voir Dražen mais le retour du joueur, fixé sur l'objectif d'entrer en NBA, le décourage<ref name="Spehr119"/>. Le président du Real Madrid [[Ramón Mendoza]] demande alors à rencontrer le joueur à Madrid et à la sortie de l'entrevue, déclare que le joueur ne va pas partir et qu'il va respecter le contrat de quatre saisons qu'il a signé<ref name="Spehr119"/>{{,}}<ref>{{article |langue=espagnol |titre=''{{langue|es|Mendoza: "Petrovic no se irá y cumplirá su contrato"}}'' |auteur=Patricio Candia |date=6 août 1989 |périodique=El País |lire en ligne=https://elpais.com/diario/1989/08/06/deportes/618357612_850215.html}}.</ref>.

Quelques jours plus tard, un juge de l'[[Oregon]] saisi par le représentant légal de Petrović aux États-Unis juge temporairement que le joueur peut négocier un contrat avec Portland en attente de sa décision finale<ref>{{article |langue=espagnol |titre=''{{langue|es|Un juez de Oregón decide que Petrovic puede negociar con Portland}}'' |auteur=Luis Gómez |date=11 août 1989 |périodique=El País |lire en ligne=https://elpais.com/diario/1989/08/11/deportes/618789614_850215.html}}.</ref>. Portland envoie son directeur du personnel [[Brad Greenberg]] pour soutenir Petrović au début de la saison espagnole qui débute<ref name="Spehr119"/>.

Après que la franchise américaine a augmenté son offre financière pour un contrat de {{unité|4.4|millions de dollars}} sur trois saisons, Petrović quitte l'Espagne et part s'installer dans l'Oregon avant le verdict judiciaire<ref>{{article |langue=espagnol |titre=''{{langue|es|Petrovic deja el Real Madrid de baloncesto y se va a Portland}}'' |date=17 août 1989 |périodique=El País |page=29 |lire en ligne=https://elpais.com/diario/1989/08/17/portada/619308001_850215.html}}.</ref>. Les parties entamant alors des négociations pour compenser les trois années de contrat restantes au joueur yougoslave. Pour conclure le transfert et rompre le contrat signé par le joueur avec le Real Madrid, les parties trouvent un accord obligeant Petrović et les Trail Blazers à payer {{unité|1.2|million de dollars}} au club espagnol qui doit avoir la priorité en cas de retour du joueur en [[Europe]]<ref>{{article |langue=espagnol |titre=''{{langue|es|Portland y Petrovic pagarán al Madrid millones de pesetas para que el yugoslavo juegue en la NBA}}'' |date=22 août 1989 |périodique=El País |lire en ligne=https://elpais.com/diario/1989/08/22/deportes/619740009_850215.html}}.</ref>.

==== Un débutant international en finales NBA (1989-1990) ====
Sa préparation à la [[saison NBA 1989-1990|saison 1989-1990]] est compromise par une opération dorsale qui lui fait manquer toutes les rencontres de pré-saison<ref>{{article |langue=anglais |titre=''{{langue|en|Many Happy Returns}}'' |sous-titre=''{{langue|en|Larry Bird, Eastern Europeans and Minneapolis are all making comebacks, and, come the spring, the Pistons and the Lakers will be back, playing for the championship}}'' |auteur=Jack McCallum |date=6 novembre 1989 |périodique=Sports Illustrated |volume=71 |numéro=19 |pages=110-111 |lire en ligne=https://www.si.com/vault/issue/702294/96/2}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=espagnol |titre=''{{langue|es|Petrovic, operado ayer, será baja al menos durante seis semanas}}'' |auteur=Clemson Smith |date=28 septembre 1989 |périodique=El País |lire en ligne=https://elpais.com/diario/1989/09/28/deportes/622940417_850215.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Ten. Finding His Place, Late 1989}}''|p=130}}.</ref>. L'entraîneur des Blazers [[Rick Adelman]], privilégie les joueurs en place [[Clyde Drexler]] et [[Terry Porter]], et accorde peu de temps de jeu au joueur européen<ref name="Spehr131">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Ten. Finding His Place, Late 1989}}''|p=131}}.</ref>. En concurrence avec un autre débutant, [[Byron Irvin]], Petrović domine son jeune rival à partir du mois de décembre pour le poste de remplaçant au poste d'arrière<ref name="Spehr131"/>{{,}}<ref>{{Lien web  |langue=anglais |url=http://articles.latimes.com/1990-02-25/sports/sp-2076_1_nba-player/2 |titre=''{{langue|en|It's a Different World, but NBA's Imports Make Progress}}'' |auteur=Peter May |date=25 février 1990 |éditeur=The Hartford Courant |consulté le=12 décembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="Spehr139">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eleven. Transition Game, 1989-90}}''|p=139-140}}.</ref>. Alors qu'il a été le créateur de son équipe tout au long de sa carrière européenne, Petrović doit s'adapter pour devenir un tireur à longue distance qui oblige les défenseurs à sortir et ouvrir des espaces à ses coéquipiers<ref name="Spehr131"/>. Sans le ballon en main, Dražen doit se réinventer en trouvant des façons d'être libre de tout marquage en utilisant les écrans<ref name="Spehr139"/>. Il réussit à marquer {{unité|14|points}} contre les [[Rockets de Houston]]<ref name="Spehr139"/>. Son temps de jeu augmente tout au long de la saison régulière et lorsque Drexler manque plusieurs rencontres consécutives en février, Petrović marque {{unité|22|points}} contre les [[Hornets de Charlotte (NBA)|Hornets de Charlotte]] puis {{nobr|15}} contre les [[Cavaliers de Cleveland]] et les [[Pacers de l'Indiana]]<ref name="Spehr141">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eleven. Transition Game, 1989-90}}''|p=141}}.</ref>. Dans la deuxième partie de la saison, il est un remplaçant efficace et il optimise au mieux son temps de jeu pour établir une moyenne de {{unité|7.6|points}} par match sur la saison et terminer avec le troisième pourcentage de la ligue pour le tir à trois points avec 46 % derrière [[Steve Kerr]] et [[Craig Hodges]]<ref name="Spehr141"/>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=anglais |url=https://www.basketball-reference.com/leagues/NBA_1990_leaders.html |titre=''{{langue|en|1989-90 NBA Leaders}}'' |site=basketball-reference.com |consulté le=12 décembre 2017}}.</ref>. Portland termine la saison avec {{unité|59|victoires}}, battant le record de la franchise, pour se qualifier pour la phase finale<ref name="Spehr143">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eleven. Transition Game, 1989-90}}''|p=143}}.</ref>.

Au premier tour des séries éliminatoires, Petrović inscrit {{unité|14|points}} dont 12 dans le deuxième quart-temps lors de la deuxième manche contre les [[Mavericks de Dallas]]<ref name="Spehr144">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eleven. Transition Game, 1989-90}}''|p=144-145}}.</ref>. Les Blazers s'imposent aisément dans la série pour retrouver les [[Spurs de San Antonio]] au tour suivant. Dans la cinquième partie de la série, [[Clyde Drexler]] est expulsé, donnant du temps de jeu à Dražen Petrović. Dans la dernière minute de la seconde prolongation, le Yougoslave feinte un tir à trois points et marque à deux points pour donner un avantage décisif à son équipe<ref name="Spehr144"/>. De nouveau utilisé lors du {{nobr|match 7}}, Petrović inscrit {{unité|5|points}} en {{unité|7|minutes}} dans la victoire de son équipe<ref name="Spehr146">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eleven. Transition Game, 1989-90}}''|p=146-147}}.</ref>. En finale de la conférence Ouest, Portland affronte les [[Suns de Phoenix]]. Dans la première partie de la série, Petrović est offensivement agressif pour compiler {{unité|11|points}}, tous dans le deuxième quart-temps<ref name="Spehr146"/>. Le Yougoslave a de nouveau un rôle important dans la sixième rencontre, marquant {{unité|7|points}} en deux minutes dans le dernier quart-temps pour remettre l'équipe à égalité au score<ref name="Spehr146"/>. Portland gagne la partie, faisant de Dražen Petrović le premier joueur européen à participer aux [[Finales NBA]]<ref name="Spehr146"/>.

Les finales de la NBA opposent l'équipe des Trail Blazers de Portland aux [[Pistons de Détroit]]. Face aux talentueux et physiquement attaquants que sont [[Isiah Thomas]], [[Vinnie Johnson]] et surtout [[Joe Dumars]], Dražen Petrović rencontre des difficultés en défense<ref name="Spehr147">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eleven. Transition Game, 1989-90}}''|p=147-149}}.</ref>. Dès la première rencontre, trois fautes sont sifflées contre lui en seulement quatre minutes<ref name="Spehr147"/>. Il ne trouve pas de solution sur les deux matchs suivants et est sorti de la rotation par [[Rick Adelman]] qui lui préfère [[Danny Young]]<ref name="Spehr147"/>. Les Trail Blazers s'inclinent dans la série sur le score de quatre rencontres à une<ref name="Spehr147"/>.

==== La frustration du banc de touche des Blazers (1990-1991) ====
Après avoir vu leurs remplaçants être dominés en finales par ceux des [[Pistons de Détroit]], les dirigeants de Portland souhaitent se renforcer<ref name="Spehr147"/>. Ils cherchent à obtenir [[Danny Ainge]], qui n'est pas satisfait de sa situation aux [[Kings de Sacramento]], et l'obtiennent en échange de [[Byron Irvin]] et deux choix de ''{{langue|en|draft}}''<ref name="Spehr151">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Twelve. I Want to be Traded}}''|p=151-153}}.</ref>. L’arrivée de [[Danny Ainge]] au début de la [[Saison NBA 1990-1991|saison 1990-1991]] ne place Petrović qu'au cinquième rang sur les postes arrière, l’entraîneur lui préférant également le vétéran [[Danny Young]] pour sa défense. Bien qu'il soit respecté dans le vestiaire de Portland pour son travail à l'entraînement<ref name="Surdoué">{{Lien web |url=http://www.nba.com/fedex/fr/petrovic.html |titre=Drazen Petrovic : l’héritage d’un surdoué |auteur=John Hareas |date=26 juillet 2005 |site=NBA.com |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>, Adelman souhaite limiter sa présence sur les parquets en même temps que Danny Ainge de peur que les équipes adverses exploitent leurs lacunes défensives<ref name="Spehr154">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Twelve. I Want to be Traded}}''|p=154-155}}.</ref>. Le {{nobr|11 novembre}}, Petrović ne joue que neuf minutes dans une large victoire des Blazers contre les [[Clippers de Los Angeles]]<ref name="Spehr157">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Twelve. I Want to be Traded}}''|p=157-159}}.</ref>. Après la rencontre, Petrović appelle son agent LeGarie pour discuter de sa situation<ref name="Spehr157"/>. Le lendemain, il contacte Geoff Petrie, vice-président des opérations basket-ball de la franchise, pour lui demander son transfert<ref name="Spehr157"/>. Le dirigeant refuse, lui indiquant qu'il aurait sa chance si l'un des titulaires se blesse et que seule la franchise décide de transférer ou non un joueur<ref name="Spehr157"/>. Le {{date-|13 novembre}}, les Blazers accueillent et battent facilement les [[Nuggets de Denver]] de {{unité|26|points}} et Petrović ne joue que les deux dernières minutes de la partie<ref name="Spehr157"/>. À l'entraînement le matin suivant, le joueur européen exprime son mécontentement à un journaliste local : {{Citation|Je veux être échangé. Je suis le douzième homme de l'effectif et je ne mérite pas cela. Je ne dis pas que je suis meilleur que Clyde Drexler, Terry Porter ou Danny Ainge. Je ne veux pas rester ici parce que je n'ai pas ma chance}} puis annonce que si sa requête d'échange n'est pas entendue, il partira en Yougoslavie à la fin du mois de novembre<ref name="Spehr157"/>. Cette menace lui vaut une amende de {{unité|500|[[dollar|$]]}} pour « commentaires désobligeants vis-à-vis de son équipe »<ref name="Spehr162">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Twelve. I Want to be Traded}}''|p=162-163}}.</ref>{{,}}<ref name="Stir">{{Lien web |langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1991/01/27/sports/pro-basketball-yugoslav-players-create-a-stir.html |titre=''{{langue|en|Yugoslav Players Create A Stir}}'' |auteur=Phil Berger |date=27 janvier 1991 |éditeur=The New York Times |consulté le=1{{er}} novembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=anglais |titre=''{{langue|en|Jump Start}}'' |sous-titre=''{{langue|en|With a new maturity, Portland blazed to an 11-0 mark}}'' |auteur=Jack McCallum |périodique=Sports Illustrated |date=3 décembre 1990 |volume=73 |numéro=23 |pages=48 à 53 |lire en ligne=https://www.si.com/vault/issue/711103/48/2}}.</ref>.

Le statut de Petrović ne change pas en décembre et janvier, il ne participe qu'en dernière rotation, lorsque les matchs sont décidés<ref name="Spehr162"/>. Adelman ne lui octroie que {{unité|7.4|minutes}} de moyenne dans {{nobr|18 des 30}} rencontres jouées par la franchise<ref name="Stir"/>. En {{date-|janvier 1991}}, les Trail Blazers de Portland trouvent un échange à trois équipes pour Dražen Petrović avec les [[Nets de Brooklyn|Nets du New Jersey]] et les [[Nuggets de Denver]]<ref>{{lien web |langue=anglais |url=http://articles.latimes.com/1991-01-24/sports/sp-1028_1_trail-blazers |titre=''{{langue|en|Trail Blazers Use 3-Team Trade to Get Walter Davis}}'' |auteur=Associated Press |date=24 janvier 1991 |éditeur=Los Angeles Times |consulté le=1{{er}} novembre 2017}}.</ref>. Petrović prend la direction des Nets, [[Walter Davis (basket-ball)|Walter Davis]] arrivant à Portland en monnaie d'échange<ref name="Spehr162"/>. Ce départ met fin à la relation particulière nouée entre Petrović et les supporteurs de Portland, de sa sélection en 1986 et le suivi de ses performances européennes et internationales à distance à l'explosion du joueur depuis le banc lors de sa première saison en NBA<ref name="Stir"/>.

==== Renouveau aux Nets du New Jersey (1991) ====
En {{date-|janvier 1991}}, Dražen Petrović rejoint les [[Nets de Brooklyn|Nets du New Jersey]]. L'entraîneur principal de l'équipe [[Bill Fitch]] partage avec Petrović le même agent, Warren LeGarie, qui a dit le plus grand bien de l'éthique professionnelle de son arrière étranger<ref name="Spehr165">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Thirteen. Second Life, 1991}}''|p=165-166}}.</ref>. En manque de rythme et poussé par Fitch, marine de formation et entraîneur réputé dur, les premières semaines du Yougoslave aux Nets sont difficiles<ref name="Spehr167">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Thirteen. Second Life, 1991}}''|p=167-168}}.</ref>{{,}}<ref name="Spehr170">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Thirteen. Second Life, 1991}}''|p=170-171}}.</ref>. Les Nets sont alors l'une des équipes les moins victorieuses de la ligue, même s'ils ont eu l'occasion de sélectionner de jeunes joueurs talentueux comme [[Mookie Blaylock]] et [[Derrick Coleman]]<ref name="Spehr169">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Thirteen. Second Life, 1991}}''|p=169-170}}.</ref>. [[Reggie Theus]] est titulaire à la mène et Petrović sort du banc<ref name="Spehr169"/>. La période est difficile pour Petrović qui perd sa compagne après cinq années de vie commune<ref name="Spehr172">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Thirteen. Second Life, 1991}}''|p=172-173}}.</ref> et fait face à distance aux événements historiques ayant lieu en [[Yougoslavie]]<ref name="Spehr170"/>. La voiture qu'il a remportée avec le titre de joueur européen de l'année a été volée, créant le sentiment que sa famille est en danger<ref name="Spehr170"/>.

Au cours de la deuxième partie de la saison 1990-1991, Dražen Petrović se rapproche de deux entraîneurs assistants, Tom Newell et [[Rick Carlisle]]<ref name="Spehr170"/>. Il fait part de ses difficultés à Newell qui le rassure en lui indiquant que les entraîneurs le poussent pour qu'il soit prêt à prendre la succession de Theus lors de la saison suivante<ref name="Spehr172"/>. Sur les parquets, Petrović voit également des signes d'espoir. En février, il bat son record de points en carrière NBA avec {{unité|27|unités}} contre les [[Wizards de Washington|Bullets de Washington]]<ref name="Spehr175">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Thirteen. Second Life, 1991}}''|p=175}}.</ref>. Dans le même temps, il s'intègre rapidement dans la communauté croate de [[New York]]<ref>{{lien web |langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1994/05/08/sports/on-pro-basketball-one-fan-s-sad-season-of-tribute.html |titre=''{{langue|en|One Fan's Sad Season of Tribute}}'' |auteur=Harvey Araton |date=8 mai 1994 |éditeur=The New York Times |consulté le=3 novembre 2017}}.</ref>.

Pendant l'{{nobr|été 1991}}, l'encadrement des Nets demande à Petrović de rester dans le New Jersey pour [[Musculation|développer sa force physique]] et lui assigne l'entraîneur physique de l'équipe Rich Dalatri<ref name="Spehr177">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Fourteen. Emergence and Acceptance, Late 1991}}''|p=177-179}}.</ref>. Après avoir passé six semaines à [[Zagreb]], Petrović revient aux États-Unis pour s'entraîner. Toujours adepte des méthodes de Dragan Milanovic qu'il suit depuis sa période à Cibona, il change de programme sous la houlette de Dalatri. Ce dernier lui explique qu'il travaille les mauvais muscles et qu'il doit s'entraîner à devenir plus dynamique et rapide pour réussir en NBA<ref name="Spehr177"/>. Pour la première fois de sa carrière, Petrović développe le haut de son corps en levant des [[haltère]]s et réalise de longs entraînements de cinq heures<ref name="Spehr177"/>{{,}}<ref name="Spehr180">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Fourteen. Emergence and Acceptance, Late 1991}}''|p=180-181}}.</ref>. Sa transformation physique est rapide et visible<ref name="Spehr180"/>. Il utilise un week-end de repos pour aller prendre des nouvelles de sa famille en [[Croatie]]<ref name="Spehr180"/>.

==== Vedette du New Jersey (1991-1992) ====
Le début de la [[Saison NBA 1991-1992|saison 1991-1992]] est difficile pour les [[Nets de Brooklyn|Nets du New Jersey]]. Sans [[Kenny Anderson]] qui n'a pas signé son contrat de débutant et [[Derrick Coleman]], blessé au dos et à la cheville, l'équipe enchaîne les défaites<ref name="Spehr186">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Fourteen. Emergence and Acceptance, Late 1991}}''|p=186-187}}.</ref>. Dražen Petrović est titulaire après le départ de [[Reggie Theus]] pour le club italien [[Pallacanestro Varese|Ranger Varese]]. Le Croate est le meneur de l'équipe, marquant plus de {{unité|20|points}} par rencontre, et jusqu'à {{unité|32|points}} contre les [[Hornets de Charlotte (NBA)|Hornets de Charlotte]] dans une victoire<ref name="Spehr186"/>. Il est le premier européen à obtenir ce rôle dans une franchise américaine<ref name="Spehr190">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Fourteen. Emergence and Acceptance, Late 1991}}''|p=190-191}}.</ref>. L'Allemand [[Detlef Schrempf]] est très bon avec les [[Pacers de l'Indiana]] mais ayant passé une grande partie de son parcours aux États-Unis, il n'est pas vraiment considéré comme un joueur du système européen<ref name="Spehr190"/>. Le [[Serbie|Serbe]] [[Vlade Divac]] aux [[Lakers de Los Angeles]], le [[Lituanie]]n [[Šarūnas Marčiulionis]] aux [[Warriors de Golden State]] et l'[[Ukraine|Ukrainien]] [[Oleksandr Volkov (basket-ball)|Sasha Volkov]] aux [[Hawks d'Atlanta]] se sont également imposés dans leur équipe mais ne sont pas les vedettes de leur équipe<ref name="Spehr190"/>{{,}}<ref name="CarriedTorch">{{lien web|langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1993/06/10/sports/on-pro-basketball-petrovic-carried-torch-for-european-players.html |titre=''{{langue|en|Petrovic Carried Torch For European Players}}'' |auteur=Harvey Araton |date=10 juin 1993 |éditeur=The New York Times |consulté le=1{{er}} novembre 2017}}.</ref>.

Pour sa première saison complète avec les Nets, il ne manque aucun match, commençant les {{unité|82|rencontres}} de la phase régulière dans le cinq de départ. Dans une saison marquée par des séries de défaites et des séries de victoires, Petrović conclut la saison régulière avec une moyenne de {{unité|20.6|points}} par match. Défensivement, il s'améliore également, réussissant à contenir [[Reggie Miller]] à seulement un point marqué dans une rencontre cruciale pour la course à la phase finale<ref name="Spehr193">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Fifteen. Coming of Age, Spring 1992}}''|p=193-195}}.</ref>. Il marque {{unité|39|points}} contre les [[Celtics de Boston]] du [[Big Three (basket-ball)|Big Three]] [[Larry Bird]]-[[Kevin McHale]]-[[Robert Parish]] en mars dans une victoire {{nobr|110 à 108}}<ref name="Spehr196">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Fifteen. Coming of Age, Spring 1992}}''|p=196--197}}.</ref>. Plus en confiance, il redevient un joueur provoquant qui abuse des échanges verbaux<ref name="Spehr196"/>. Les Nets enchaînent les victoires en mars et passent devant les [[Hawks d'Atlanta]] qui ont perdu [[Dominique Wilkins]] sur blessure et les [[76ers de Philadelphie|Sixers de Philadelphie]] où [[Charles Barkley]] n'est pas heureux de sa situation pour se qualifier en phase finale<ref>{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Fifteen. Coming of Age, Spring 1992}}''|p=198-199}}.</ref>.

Au premier tour des séries éliminatoires, les Nets rencontrent les [[Cavaliers de Cleveland]], qui ont terminé la saison régulière avec le deuxième meilleur bilan de la conférence Est, derrière les [[Bulls de Chicago]] de [[Michael Jordan]]<ref name="Spehr201">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Fifteen. Coming of Age, Spring 1992}}''|p=201-203}}.</ref>. Dražen Petrović utilise les commentaires médiatiques rappelant ses difficultés en phase finale sous le maillot des Blazers pour se motiver pour la première rencontre de la série<ref name="Spehr201"/>. Les Cavs placent [[Steve Kerr]] pour défendre sur lui mais il est rapidement dépassé<ref name="Spehr201"/>. Petrović inscrit {{unité|24|points}} dans la première mi-temps, en ajoute {{nobr|14}} dans le dernier quart-temps mais sa performance ne suffit pas à arracher la victoire à l'extérieur<ref name="Spehr201"/>. Petrović termine avec {{unité|40|points}} et bat le record de la franchise des Nets pour le plus grand nombre de points marqués en match de phase finale<ref name="Spehr201"/>{{,}}<ref>{{lien web |langue=anglais |url=https://www.basketball-reference.com/boxscores/199204230CLE.html |titre=New Jersey Nets 113, Cleveland Cavaliers 120 |site=www.basketball-reference.com |consulté le=26 novembre 2009}}.</ref>. La deuxième rencontre de la série est différente, les Cavs dominent aisément les Nets, le Croate inscrivant tout de même {{unité|23|points}}<ref name="Spehr201"/>. Pour la première rencontre éliminatoire jouée à Meadowlands, Petrović prend en main la partie dans les dernières minutes<ref name="Spehr204">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Fifteen. Coming of Age, Spring 1992}}''|p=204-206}}.</ref>. Il pousse {{Lien|langue=en|trad=John Battle (basketball)|fr=John Battle (basketball)|texte=John Battle}} à la faute, expulsé pour un coup de poing<ref name="Spehr204"/>. Alors que Kerr est de retour en défense sur lui, Dražen Petrović marque à deux points pour donner l'avantage à son équipe. Il scelle la victoire de son équipe sur un tir à trois points, l'un des moments les plus iconiques de la franchise des Nets<ref name="Spehr204"/>. Petrović est ralenti et frustré par [[Craig Ehlo]] dans la quatrième manche limitant son adversaire à {{unité|14|points}} à {{unité|6|tirs}} réussis {{nobr|sur 14}}, remportée par Cleveland, éliminant ainsi les Nets<ref name="Spehr206">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Fifteen. Coming of Age, Spring 1992}}''|p=206-207}}.</ref>.

==== Confirmation (1992-1993) ====
À la fin de la [[Saison NBA 1991-1992|saison 1991-1992]], [[Bill Fitch]] démissionne et est remplacé par [[Chuck Daly]], entraîneur de la [[Dream Team]] des [[Jeux olympiques d'été de 1992]]<ref name="Spehr238">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eighteen. Star Guard, 1992-93}}''|p=238-242}}.</ref>. Il retrouve Petrović en finale des Jeux et observe les performances du Croate. Fatigué de son été, son début de saison est difficile<ref name="Spehr238"/>. Dès {{date-|octobre 1992}}, Petrović annonce avoir de nombreuses offres de clubs européens pour continuer sa carrière ailleurs après la fin de sa dernière année de contrat<ref name="FeelingSlighted">{{lien web|langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1992/12/08/sports/petrovic-feeling-slighted-may-not-re-sign-with-nets.html |titre=''{{langue|en|Petrovic, Feeling Slighted, May Not Re-sign With Nets}}'' |auteur=Mike Freeman |date=8 décembre 1992 |éditeur=The New York Times |consulté le=3 novembre 2017}}.</ref>. Bien que l'équipe enchaîne les victoires et que le joueur croate confirme son talent, il annonce douter de jouer une saison supplémentaire avec les Nets<ref name="FeelingSlighted"/>.

En {{date-|novembre 1992}}, Dražen Petrović inscrit {{unité|34|points}} dans une victoire contre les [[Spurs de San Antonio]] en prolongation<ref name="Spehr238"/>. Il égalise d'un tir à la dernière seconde et célèbre de manière mémorable sa performance en tapant dans la main des supporteurs du premier rang<ref name="Spehr238"/>. Le lendemain, il marque de nouveau {{unité|29|points}} dans la victoire contre le [[Heat de Miami]] et est désigné meilleur joueur de la semaine en NBA<ref name="Spehr238"/>.

Meneur offensif des Nets, Petrović poursuit sa belle [[Saison NBA 1992-1993|saison 1992-1993]] en marquant {{unité|24|points}} par rencontre en décembre<ref name="Spehr243">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eighteen. Star Guard, 1992-93}}''|p=243-245}}.</ref>. Le {{Date-|24|janvier|1993}}, il établit son record en NBA avec {{unité|44|points}} inscrits lors d'une rencontre face aux [[Rockets de Houston]], à {{nobr|17 sur 23}} aux tirs, enflammant le [[Izod Center|Byrne Meadowlands Arena]] dans le quatrième quart-temps avec {{unité|25|points}} dans cette seule période<ref>{{lien web |url=https://basketretro.com/2014/12/29/les-44-points-de-drazen-petrovic-contre-houston-en-1993-2/ |titre=Les 44 points de Drazen Petrovic contre Houston en 1993 |éditeur=basketretro.com |date=29 décembre 2014 |auteur=Patrick Parizot |consulté le=19 janvier 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1993/01/25/sports/pro-basketball-red-hot-petrovic-pours-it-on-and-on.html |titre=''{{langue|en|Red-Hot Petrovic Pours It On, and On}}'' |auteur=Mike Freeman |date=25 janvier 1993 |éditeur=The New York Times |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="Spehr243"/>. Il marque de nouveau {{unité|35|unités}} contre les [[SuperSonics de Seattle]] début février et est candidat pour devenir le premier européen à être sélectionné au [[NBA All-Star Game|All-Star Game]]<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=http://articles.latimes.com/1993-02-05/sports/sp-915_1_drazen-petrovic |titre=''{{langue|en|Petrovic Appears on Target for All-Star Spot}}'' |auteur=Associated Press |date=5 février 1993 |éditeur=Los Angeles Times |consulté le=18 janvier 2018}}.</ref>{{,}}<ref group="note">L'Allemand [[Detlef Schrempf]], formé aux États-Unis, est sélectionné cette même année, en 1993, et devient le premier européen à jouer au All-Star Game.</ref>.

Sa non-sélection lors du [[NBA All-Star Game 1993]] est une importante nouvelle déception pour Petrović<ref name="Spehr245">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eighteen. Star Guard, 1992-93}}''|p=245-249}}.</ref>. Il est en effet le seul joueur figurant parmi les quinze meilleurs marqueurs de la ligue à être absent de ce rendez-vous<ref>{{lien web |langue=anglais |url=http://www.nba.com/nets/history/retired_numbers.html |titre=''{{langue|en|Nets Retired Numbers}}'' |site=www.nba.com |consulté le=26 novembre 2009}}.</ref>. Il ne termine que huitième à son poste au vote des supporteurs et les entraîneurs ne le choisissent pas, ni aucun autre joueur des Nets malgré la quatrième place de l'équipe au classement<ref name="Spehr245"/>. L'équipe du New Jersey propose un contrat de cinq saisons avec un salaire annuel de {{unité|3|millions de dollars}} à son ailier mais celui-ci le refuse car il ne souhaite pas signer plus de quatre ans<ref name="Spehr248">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Eighteen. Star Guard, 1992-93}}''|p=248-251}}.</ref>.

Après la blessure mettant un terme à la saison de [[Kenny Anderson]], Petrović enchaîne les performances de haut niveau en mars<ref name="Spehr255">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Nineteen. "I Proved Everything I Had to Prove in the NBA", Spring 1993}}''|p=255-257}}.</ref>. Le {{date-|22 mars}}, lors d'une défaite contre les [[Wizards de Washington|Bullets de Washington]], Petrović se fait une [[Entorse (médecine)|entorse]] au genou gauche qui lui fait manquer {{unité|12|rencontres}} de saison régulière<ref name="Spehr257">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Nineteen. "I Proved Everything I Had to Prove in the NBA", Spring 1993}}''|p=257-258}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1993/04/06/sports/pro-basketball-nets-petrovic-can-practice.html |titre=''{{langue|en|Nets' Petrovic Can Practice}}'' |date=6 avril 1993 |éditeur=The New York Times |consulté le=1{{er}} novembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="PetrovicReturns">{{lien web|langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1993/04/15/sports/basketball-nets-still-go-down-as-petrovic-returns.html |titre=''{{langue|en|Nets Still Go Down As Petrovic Returns}}'' |auteur=Mike Freeman |date=15 avril 1993 |éditeur=The New York Times |consulté le={{1er|novembre}} 2017}}.</ref>. En son absence, les Nets enchaînent les défaites<ref name="PetrovicReturns"/>. De retour le {{date-|14 avril}}, il manque de synchronisation dans sa gestuelle de tir<ref name="PetrovicReturns"/>{{,}}<ref name="Spehr261">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Nineteen. "I Proved Everything I Had to Prove in the NBA", Spring 1993}}''|p=261-263}}.</ref>. Toujours handicapé par sa blessure pour les dernières rencontres, le Croate n'est pas en condition optimale en fin de saison<ref name="Spehr261"/>. Petrović conclut la saison régulière avec une moyenne de {{unité|22.3|points}} par match avec une réussite de 45 % aux tirs à trois points<ref name="Spehr261"/>. L'ailier a confirmé qu'il est l'un des meilleurs joueurs à son poste et est retenu dans la [[All-NBA Team|troisième meilleure équipe de la saison de NBA]]<ref name="basketref_nba93">{{lien web|langue=en |url=https://www.basketball-reference.com/leagues/NBA_1993.html |titre=''{{langue|en|1992-93 NBA Season Summary}}'' |site=www.basketball-reference.com |consulté le=26 novembre 2009}}.</ref>.

Qualifié pour les séries éliminatoires, les Nets échouent de nouveau lors du premier tour face aux [[Cavaliers de Cleveland]]. En manque de rythme et limité par son genou, le Croate arrive tout de même à inscrire {{unité|21|points}} dans le deuxième match de la série et {{unité|19|points}} dans la quatrième rencontre dans les deux succès des Nets<ref name="Spehr266"/>. Mais physiquement épuisé, alors que Chuck Daly le contraint à un fort temps de jeu, il est limité à {{unité|17|points}} à {{nobr|6 tirs sur 14}} et commet sept pertes de balles dans la troisième manche, puis dans le match décisif il ne peut réussir que {{unité|11|points}} à {{nobr|4 tirs sur 10}}. Les Nets s'inclinent trois manches à deux<ref name="Spehr266">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Nineteen. "I Proved Everything I Had to Prove in the NBA", Spring 1993}}''|p=266-268}}.</ref>. Petrović déclare juste après la défaite dans la manche décisive qu'il {{Citation|a prouvé tout ce qu'il avait à prouver en NBA}}<ref group="Cit">{{en}} {{Citation étrangère|langue=anglais|I proved everything I had to prove in the NBA}}.</ref>, qu'il ne reviendra pas aux Nets la saison suivante et qu'il jouerait en Europe<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1993/05/14/sports/pro-basketball-even-from-a-distance-petrovic-is-unwavering.html |titre=''{{langue|en|Even From a Distance, Petrovic Is Unwavering}}'' |auteur=Mike Freeman |éditeur=The New York Times |date=14 mai 1993 |consulté le=1{{er}} novembre 2017}}.</ref>.

Pionnier européen dans la ligue américaine, Petrović est cible d'insultes de joueurs comme [[Chris Morris (basket-ball)|Chris Morris]] ou [[Derrick Coleman]], de joutes verbales comme avec [[John Starks]] qui insinue qu'il est complice de l'[[attentat du World Trade Center en 1993]] et de combats physiques pour punir son égo<ref name="CarriedTorch"/>{{,}}<ref name="Spehr253">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Nineteen. "I Proved Everything I Had to Prove in the NBA", Spring 1993}}''|p=253-255}}.</ref>. La non-reconnaissance de son talent par le monde de la NBA et la lenteur des négociations de son nouveau contrat avec les Nets le font réfléchir sur la suite à donner à sa carrière à la fin de la saison 1992-1993<ref name="FeelingSlighted"/>{{,}}<ref name="Spehr248"/>. Le retour en Europe le tente, de grands clubs européens étant prêts à financer son retour<ref name="CarriedTorch"/>. Le ''Mozart du basket-ball'' a reçu de nombreuses offres européennes pour la saison suivante : le [[Real Madrid (basket-ball)|Real Madrid]], le [[FC Barcelone (basket-ball)|FC Barcelone]], le [[Pallacanestro Trévise|Benetton Trévise]], [[Olympiakós (basket-ball)|Olympiakós]], le [[Panathinaïkos (basket-ball)|Panathinaïkos]] et l'[[Aris Salonique (basket-ball)|Aris Salonique]] se sont positionnés auprès de son agent<ref name="Spehr275">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Twenty. An Uncertain Future, First Week of June, 1993}}''|p=275}}.</ref>. S'il souhaite rester jouer en NBA<ref name="Spehr275"/>, la tentation de rejoindre ses compatriotes [[Stojko Vranković]] et [[Željko Pavličević]] au Panathinaïkos est grande<ref name="Spehr278">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Twenty. An Uncertain Future, First Week of June, 1993}}''|p=278-279}}.</ref>.

=== Carrière internationale ===
==== Yougoslavie ====
En {{date-|novembre 1981}}, Dražen Petrović est mis à l'essai au niveau international lors d'une tournée américaine contre des équipes universitaires avec le maillot de l'[[équipe de Yougoslavie de basket-ball]]. Il est sélectionné officiellement pour sa première compétition internationale en 1983 lors du [[Championnat d'Europe de basket-ball 1983|championnat d'Europe]]<ref name="Spehr212">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Sixteen. Leaving the Past Behind}}''|p=212-214}}.</ref>. La composition de l'équipe est alors effectuée par la [[Fédération de Yougoslavie de basket-ball|fédération yougoslave de basket-ball]] et son président [[Boris Kristančić]] après avoir entendu les avis des entraîneurs et officiels lors d'une réunion annuelle<ref name="Spehr212"/>. Dražen Petrović arrive dans une équipe yougoslave au sommet, emmenée par [[Krešimir Ćosić]] et [[Dragan Kicanović]], [[Championnat du monde de basket-ball masculin 1978|championne du monde 1978]] et [[Basket-ball aux Jeux olympiques d'été de 1980|championne olympique]] en titre. En 1983, les deux joueurs sont en fin de carrière mais titulaires<ref name="Spehr212"/>. Kicanović se blesse pendant la compétition, donnant à Petrović l'occasion de commencer les deux dernières rencontres du tournoi pour les places de classement<ref name="Spehr212"/>.

[[Mirko Novosel]] mène alors l'équipe à la médaille de bronze aux [[Jeux olympiques d'été de 1984]] puis Ćosić devient l'entraîneur national. En reconstruction, l'équipe est en difficulté et termine à la septième place du [[Championnat d'Europe de basket-ball 1985|championnat d'Europe 1985]] bien que Dražen Petrović termine meilleur marqueur du tournoi<ref name="Spehr212"/>. Pour le [[Championnat du monde de basket-ball masculin 1986|championnat du monde de 1986]], l'équipe yougoslave doit faire face à la retraite de [[Dragan Kicanović]]<ref name="Abolivier">{{lien web |url=https://basketretro.com/2014/08/27/coupe-du-monde-1986-america-is-back/ |titre=Coupe du monde 1986 : America is back ! |éditeur=basketretro.com |date=27 août 2014|auteur= Antoine Abolivier |consulté le=19 janvier 2018}}.</ref> mais reçoit le renfort du jeune pivot [[Vlade Divac]], âgé de {{unité|18|ans}}<ref name="Spehr215">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Sixteen. Leaving the Past Behind}}''|p=215}}.</ref>. Au deuxième tour du championnat du monde, Petrović est parfaitement défendu par [[Muggsy Bogues|Tyrone Bogues]] qui le limite à seulement {{unité|12|points}} marqués {{incise|aucun en deuxième mi-temps}} de par son intensité et la position de sa tête au niveau de la poitrine du meneur yougoslave<ref name="Spehr72">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Six. The Best Player in Europe, 1985-86}}''|p=72-73}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=anglais |titre=Biggest Little Man |sous-titre=Wake Forest's 5'3'' Muggsy Bogues is a dyna-mite|auteur=Franz Lidz |date=16 février 1987 |périodique=Sports Illustrated |volume=66 |numéro=7 |passage=72 et 73 |lire en ligne=https://www.si.com/vault/issue/702381/74/2}}.</ref>. La sélection yougoslave termine deuxième du deuxième tour mais elle est battue {{nobr|90 à 91}} en demi-finale par l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]]<ref name="Abolivier"/>, qui seront vaincus en finale par les [[Équipe des États-Unis de basket-ball|États-Unis]]. Les Yougoslaves remportent le bronze face aux [[Équipe du Brésil de basket-ball|Brésiliens]]<ref name="Abolivier"/>. Dražen Petrović ({{unité|25.2|points}}, quatrième moyenne du tournoi) est désigné meilleur joueur du tournoi<ref name="Abolivier"/>.

Dominée par la [[Équipe de Grèce de basket-ball|Grèce]] en phase de poule et en demi-finale de l'[[Championnat d'Europe de basket-ball 1987|EuroBasket 1987]], l'équipe de Ćosić déçoit<ref name="Spehr215"/>. Cinq jours après la compétition, et malgré la médaille de bronze obtenue, l'entraîneur démissionne<ref name="Spehr215"/>. [[Dušan Ivković]] lui succède et donne les clefs de l'équipe aux jeunes en vue des [[Jeux olympiques d'été de 1988]]<ref name="Spehr215"/>. Dražen Petrović est le meneur offensif et le meilleur marqueur de l'équipe. Lors du [[Basket-ball aux Jeux olympiques d'été de 1988|tournoi de basket-ball des Jeux]], la Yougoslavie atteint la finale contre l'Union soviétique d'[[Arvydas Sabonis]] et s'incline<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1988/09/30/sports/the-seoul-olympics-men-s-basketball-soviets-roll-past-yugoslavs-for-the-gold.html |titre=''{{langue|en|Soviets Roll Past Yugoslavs for the Gold}}'' |auteur=Associated Press |date=30 septembre 1988 |éditeur=The New York Times |consulté le={{1er|novembre}} 2017}}.</ref>.

Le [[championnat d'Europe de basket-ball 1989]] est particulier pour Dražen Petrović et ses compatriotes. La compétition a lieu à domicile, à [[Zagreb]], en [[Yougoslavie]]. L'équipe nationale montre tout le potentiel montré par alternance les années précédentes. Dražen Petrović réalise le meilleur tournoi international de sa carrière. Chef d'orchestre de son équipe, Mozart livre des partitions parfaites contre la Grèce et la [[Équipe de Bulgarie de basket-ball|Bulgarie]]<ref name="Spehr216">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Sixteen. Leaving the Past Behind}}''|p=216-218}}.</ref>. Mis au repos contre la [[Équipe de France masculine de basket-ball|France]], il entre en deuxième mi-temps alors que son équipe est en difficulté pour inverser la tendance<ref name="Spehr216"/>. ''Petro'' inscrit {{unité|30|points}} dans la seule seconde mi-temps<ref name="Spehr216"/>. Petrović et Divac, l'équipe comprend des nombreux bons joueurs de grande taille comme [[Dino Rađa]], [[Toni Kukoč]] et [[Žarko Paspalj]]<ref name="Spehr216"/>. Dominante, l'équipe écrase l'Italie {{nobr|97 à 80}} puis la Grèce, victorieuse de l'URSS en demi-finale, {{nobr|98 à 77}} pour devenir championne d'Europe. Petrović s'illustre avec {{unité|28|points}} avec seulement trois tirs ratés et {{unité|12|passes décisives}} dans une finale historique<ref name="Spehr216"/>

En quart de finale des [[Championnat du monde de basket-ball masculin 1990|championnats du monde 1990]], Dražen Petrović inscrit {{nobr|27 points}} contre le Brésil avec notamment quatre paniers à trois points de suite en trois minutes<ref>{{Lien web |url=https://www.humanite.fr/node/8712 |titre=Succès pour les trois grands |date=15 août 1990 |éditeur=L'Humanité |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>. En demi-finale, il mène son équipe nationale à la victoire {{nobr|99 à 91}} contre les [[Équipe des États-Unis de basket-ball|États-Unis]]<ref group="note">Les États-Unis se présentent au championnat du monde 1990 sans joueurs NBA mais avec des joueurs universitaires comme [[Alonzo Mourning]], [[Kenny Anderson]] et [[Billy Owens]].</ref> en inscrivant {{unité|31|points}} en autant de minutes bien qu'il se soigne d'une grippe<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=http://articles.latimes.com/1990-08-18/sports/sp-612_1_united-states |titre=''{{langue|en|U.S. Men Have Habit of Losing : Basketball}}'' |sous-titre=''{{langue|en|Yugoslavia wins, 99-91. Krzyzewski says it could have been worse}}'' |auteur=Associated Press |date=18 août 1990 |éditeur=Los Angeles Times |consulté le=3 novembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=espagnol |url=https://elpais.com/diario/1990/08/19/deportes/651016801_850215.html |titre=''{{langue|en|Yugoslavia y la URSS disputan una final clásica}}'' |auteur=Juan Mamnuel López Iturriaga |date=19 août 1990 |éditeur=El País |consulté le=3 novembre 2017}}.</ref>. En finale, l'arrière marque {{unité|18|points}} dans le large succès de son équipe {{nobr|92 à 75}} contre une [[Équipe d'Union soviétique de basket-ball|Union soviétique]] privée de ses vedettes lituaniennes à la suite de la proclamation d'indépendance de la [[Lituanie]] quelques mois auparavant<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=http://archive.fiba.com/pages/eng/fa/game/p/gid/A/grid/4/rid/976/sid/2912/_/1990_World_Championship_for_Men/statistic.html |titre=''{{langue|en|U.S. Men Have Habit of Losing : Basketball}}'' |sous-titre=''{{langue|en|1990 World Championship for Men - Box Score Soviet Union vs Yugoslavia}}'' |date=1990 |éditeur=FIBA |consulté le=3 novembre 2017}}.</ref>. Lors de la célébration du titre, [[Vlade Divac]] prend et jette un drapeau croate brandi par un indépendantiste sur le terrain alors qu'il célèbre la victoire avec Petrović et [[Toni Kukoč|Kukoč]]<ref name="Spehr218">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Sixteen. Leaving the Past Behind}}''|p=218-219}}.</ref>. Cet incident tend les relations entre les joueurs de l'équipe yougoslave, notamment avec Petrović et [[Stojko Vranković]] même si ce dernier n'est pas présent en Argentine<ref name="OnceBrothers">{{vidéo}} {{en}} ''{{langue|en|Once Brothers}}'', 2010, ESPN Films.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1992/03/04/sports/on-pro-basketball-a-battle-that-is-going-beyond-the-court.html |titre=''{{langue|en|A Battle That Is Going Beyond the Court}}'' |auteur=Harvey Araton |date=4 mars 1992 |éditeur=The New York Times |consulté le=3 novembre 2017}}.</ref>. Alors que les tensions politiques grandissent, Petrović et Vranković ne font pas partie de l'équipe de Yougoslavie qui remporte le [[championnat d'Europe de basket-ball 1991]] à [[Rome]]<ref>{{Lien web |url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1991/07/02/basket-ball-victoire-de-la-yougoslavie-au-championnat-d-europe-a-rome-des-surdoues-sous-les-paniers_4162575_1819218.html?xtmc=drazen_petrovic&xtcr=9 |titre=Des surdoués sous les paniers |sous-titre=victoire de la Yougoslavie au championnat d'Europe à Rome |date=2 juillet 1991 |éditeur=Le Monde |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>. Les deux joueurs ont décidé de ne pas y participer connaissant les tensions entre les Croates et les Serbes en Yougoslavie<ref>{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Sixteen. Leaving the Past Behind}}''|p=210}}.</ref>.

==== Croatie ====
[[Fichier:Dražen Petrović 2 Mirogoj lipanj 2008.jpg|vignette|gauche|La tombe de Dražen Petrović avec une photographie du joueur ballon en main sous le maillot de la Croatie.]]
À la suite du [[référendum sur l'indépendance de la Croatie de 1991|référendum sur l'indépendance de la Croatie]] en {{date-|mai 1991}}, la [[Croatie]] déclare son indépendance et par conséquent sa séparation de la Yougoslavie. La [[Guerre de Croatie]] fait rage depuis plusieurs mois mais les combats s'intensifient après cette déclaration. La ville natale de Petrović où vit sa famille, [[Šibenik]], est attaquée par des Serbes<ref>{{Lien web |url=http://articles.latimes.com/1991-07-28/news/mn-503_1_federal-army |titre=''{{langue|en|30 Killed as Croatia Battles Rage Unabated}}'' |éditeur=Los Angeles Times |auteur=Charles T. Powers |date=28 juillet 1991 |consulté le=16 décembre 2017}}.</ref>. Dražen suit les événements depuis les États-Unis en regardant en continu [[Cable News Network|CNN]] à la télévision et en contactant ses camarades croates comme [[Stojko Vranković]] qui joue aux [[Celtics de Boston]] et capte depuis [[Boston]] une émission de radio croate suivant l'évolution de la situation ou Mario Miočić, un ami croate vivant à [[New York]] ayant choisi de déménager sa famille en [[Allemagne]]<ref name="Spehr182">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Fourteen. Emergence and Acceptance, Late 1991}}''|p=182-183}}.</ref>. Ensemble, ils protestent devant le [[siège des Nations unies]] de [[New York]] en {{date-|août 1991}} avec [[Goran Ivanišević]], qui joue alors l'[[US Open de tennis]]<ref name="Spehr182"/>.

L'[[équipe de Croatie de basket-ball]] est créée et Dražen Petrović est naturellement le premier capitaine de la sélection. En décembre, la Croatie demande son admission à la [[Fédération internationale de basket-ball]] afin de pouvoir participer aux [[Jeux olympiques d'été de 1992]]<ref name="Spehr209">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Fifteen. Coming of Age, Spring 1992}}''|p=209-211}}.</ref>. Pour Petrović, cela marque également la séparation avec son ancien ami [[Vlade Divac]], Serbe, avec qui se créé une animosité<ref name="PucajTricu">{{Lien web |langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1993/06/09/sports/sports-of-the-times-petrovic-s-legacy-pucaj-tricu.html |titre=''{{langue|en|Petrovic's Legacy: 'Pucaj Tricu'}}'' |auteur=Dave Anderson |date=9 juin 1993 |éditeur=The New York Times |consulté le=1{{er}} novembre 2017}}.</ref>. En amont des Jeux olympiques, Divac déclare à un média espagnol qu'il ne peut commenter les performances de Petrović et de ses coéquipiers qui jouent pour un pays qui n'existe pas<ref name="Vranković">{{Lien web |langue=hr |url=https://www.vecernji.hr/sport/vrankovic-drazen-je-jos-91-posve-otpisao-divca-262146 |titre=''{{langue|hr|Vranković: Dražen je još '91. posve otpisao Divca!}}'' |auteur=Dražen Brajdić |date=8 mars 2011 |site=vecernji.hr |consulté le=16 décembre 2017}}.</ref>. Lors de la [[saison NBA 1992-1993]], les deux joueurs ne se serrent pas la main et s'évitent avant les rencontres opposant les [[Lakers de Los Angeles]] aux [[Nets de Brooklyn|Nets du New Jersey]]<ref name="PucajTricu"/>. Pendant une des rencontres, Divac piétine le pied de Petrović alors qu'il est au sol, mettant définitivement fin à l'amitié entre les deux joueurs<ref name="Vranković"/>.

Au début de l'été de l'année 1992, l'équipe croate se réunit à [[Slovenske Konjice]] au nord-est de la [[Slovénie]] pour préparer le tournoi qualificatif aux Jeux olympiques de [[Saragosse]]<ref>{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Seventeen. Pride of the Croatians, Summer 1992}}''|p=221}}.</ref>. À la fin des premiers entraînements de l'entraîneur national [[Petar Skansi]], Dražen Petrović se plaint du manque d'intensité et loue un vélo pour grimper un col à proximité de la salle d'entraînement<ref name="Spehr222">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Seventeen. Pride of the Croatians, Summer 1992}}''|p=222-224}}.</ref>. Rejoint jour après jour par de plus en plus de coéquipiers, Petrović est le meneur de son équipe<ref name="Spehr222"/>. Il retrouve la créativité et l'inspiration offensive qui l'a rendu célèbre en [[Europe]]<ref name="Spehr222"/>. L'équipe termine deuxième du tournoi de qualification, battue par la [[Équipe de Lituanie de basket-ball|Lituanie]] mais se qualifie pour les Jeux<ref name="Spehr222"/>. Petrović inscrit tout de même {{unité|30|points}} contre les Lituaniens, provoquant continuellement pour obtenir {{unité|17|lancers francs}}<ref>{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Seventeen. Pride of the Croatians, Summer 1992}}''|p=225}}.</ref>.

Au premier tour du [[basket-ball aux Jeux olympiques d'été de 1992|tournoi masculin de basket-ball des Jeux olympiques d'été de 1992]], Dražen Petrović mène son équipe à la victoire contre toutes les équipes de leur groupe sauf la ''{{langue|en|[[Dream Team]]}}'', l'une des meilleures équipes de basket-ball jamais réunie<ref>{{Lien web |url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/07/29/les-xxiiemes-jeux-olympiques-d-ete-basket-ball-les-etats-unis-battent-la-croatie-103-a-70-superproduction-americaine_3902966_1819218.html?xtmc=drazen_petrovic&xtcr=8 |titre=Superproduction américaine |sous-titre=Les États-Unis battent la Croatie 103 à 70 |date=29 juillet 1992 |éditeur=Le Monde |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>. Pour la première rencontre olympique de l'équipe croate, Petrović inscrit {{nobr|22 points}} contre le [[Équipe du Brésil de basket-ball|Brésil]]<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1992/07/27/sports/barcelona-basketball-dream-team-reaching-new-heights.html |titre=''{{langue|en|Dream Team Reaching New Heights}}'' |auteur=Harvey Araton |date=27 juillet 1992 |éditeur=The New York Times |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>. Face aux États-Unis, les Croates tentent de faire de la résistance mais [[Toni Kukoč]], ciblé par [[Scottie Pippen]] et [[Michael Jordan]], peine à faire face à la pression américaine, ce qui limite l'attaque croate<ref>{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Seventeen. Pride of the Croatians, Summer 1992}}''|p=227-228}}.</ref>. En fin de première mi-temps, Dražen marque à trois points puis intercepte une passe de Michael Jordan et marque de nouveau de loin sur [[Larry Bird]]<ref name="Spehr229">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Seventeen. Pride of the Croatians, Summer 1992}}''|p=229}}.</ref>. Cependant, il fait sa quatrième faute en début de deuxième mi-temps et est sorti par Skansi une large partie de la rencontre pour terminer avec {{unité|19|points}} inscrits dans ce premier duel international contre Jordan<ref name="Spehr229"/>.

Petrović est mis au repos pour la rencontre contre l'Angola<ref name="Spehr230">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Seventeen. Pride of the Croatians, Summer 1992}}''|p=230-231}}.</ref>. En quart de finale, les Yougoslaves battent l'Australie et ont l'occasion de remporter une médaille en gagnant la demi-finale contre l'[[Équipe unifiée aux Jeux olympiques|équipe unifiée de basket-ball]], étiquette officielle de l'Union soviétique pendant cette compétition. Emportés par l'enjeu de la rencontre, les Croates sont rapidement menés de neuf points<ref name="Spehr230"/>. Petrović est défendu par [[Igors Miglinieks]] qui le contrôle et limite son apporte offensif par sa défense physique<ref name="Spehr230"/>. Au retour des vestiaires, il répond en provoquant son défenseur et en marquant {{unité|10|points}}<ref name="Spehr230"/>. Sur la dernière possession offensive de son équipe, alors menée d'un point, Petrović prend la balle et file vers le panier, attirant trois défenseurs et la faute<ref name="Spehr232">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Seventeen. Pride of the Croatians, Summer 1992}}''|p=232-233}}.</ref>. Il ne manque pas ses deux lancers francs et offre la victoire à son pays<ref name="Spehr232"/>. Petrović attrape un drapeau croate dans les tribunes et célèbre cet exploit avec ses coéquipiers sur le parquet<ref name="Spehr232"/>.

En finale du tournoi, les Croates retrouvent de nouveau la ''{{langue|en|Dream Team}}''<ref name="LegacyWillLinger">{{Lien web |langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1992/08/10/sports/10iht-hoop_6.html |titre=''{{langue|en|The Dream Team Is Finished, but Its Legacy Will Linger}}'' |auteur=Ian Thomsen |date=10 août 1992 |éditeur=The New York Times |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>. Dražen et ses coéquipiers s'accrochent dans la première mi-temps et ne sont menés que de sept points à la mi-temps<ref name="LegacyWillLinger"/>. Au retour des vestiaires, les vedettes américaines accélèrent et font l'écart<ref name="LegacyWillLinger"/>. Les Croates s'inclinent sur le score de {{nobr|117 à 85}}, une défaite de {{nobr|32 points}} qui est la plus petite marge de victoire des États-Unis dans ce tournoi<ref name="LegacyWillLinger"/>{{,}}<ref name="Spehr233">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Seventeen. Pride of the Croatians, Summer 1992}}''|p=233-234}}.</ref>. Petrović termine meilleur marqueur de cette rencontre historique avec {{unité|24|points}} marqués<ref name="Spehr233"/>.

Lors du tournoi qualificatif au [[championnat d'Europe de basket-ball 1993|championnat d'Europe de basket-ball]] se déroulant à [[Varsovie]] en {{date-|juin 1993}}, l'équipe de Croatie enchaîne les matchs et les succès<ref name="Spehr282">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Twenty. An Uncertain Future, First Week of June, 1993}}''|p=282-284}}.</ref>. Touché au genou, Petrović souhaite malgré tout jouer pour sa sélection nationale<ref name="Spehr282"/>. Pour son neuvième match en onze jours, la sélection croate est opposée à l'[[Équipe de Slovénie de basket-ball|équipe slovène]] le {{date-|6 juin}}<ref name="Spehr282"/>. Fatigués, les Croates s'inclinent {{nobr|94 à 90}} malgré les {{unité|30|points}} de Dražen Petrović<ref name="Spehr282"/>. Ce dernier se dispute avec [[Dino Rađa]] en fin de rencontre<ref name="Spehr282"/>. Au lendemain de cette rencontre, l'équipe nationale quitte la [[Pologne]] en avion, faisant escale à [[Francfort-sur-le-Main|Francfort]] avant de rejoindre [[Zagreb]]<ref name="Spehr282"/>.

=== Décès tragique ===
Le {{Date-|7|juin|1993}}, Dražen Petrović décide de ne pas rentrer avec les autres membres de l'[[Équipe de Croatie de basket-ball|Équipe de Croatie]] du tournoi de qualification en [[Pologne]]. Il retrouve une jeune femme, Klara Szalantzy, joueuse de [[basket-ball]] internationale et mannequin [[Hongrie|hongroise]], à l'extérieur de l'[[Aéroport de Francfort-sur-le-Main|aéroport de Francfort]] où l'équipe croate fait escale pour rejoindre [[Zagreb]]<ref name="Spehr287">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Twenty-One. He Became Eternal, June 7, 1993}}''|p=287-290}}.</ref>. Petrović a rencontré Szalantzy quelques mois auparavant à [[New York]] et a convenu qu'il la reverrait en [[Europe]] pour envisager une potentielle relation amoureuse<ref name="Spehr287"/>. Ils sont accompagnés d'une troisième personne, Hilal Edebal, amie de Szalantzy et joueuse de basket-ball [[Turquie|turque]]<ref name="Spehr287"/>.

Szalantzy conduit sa voiture, une [[Volkswagen Golf II|Golf]], sur l'autoroute en direction de [[Munich]], où ils ont réservé une chambre d'hôtel pour la nuit<ref name="Spehr287"/>. Affecté par la défaite de la veille, Petrović a peu dormi et est fatigué<ref name="Spehr284">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Twenty. An Uncertain Future, First Week of June, 1993}}''|p=284-285}}.</ref>. Le joueur de {{unité|28|ans}} dort la tête posée contre la vitre et ne porte pas de [[ceinture de sécurité]]<ref name="Spehr290">{{en}} {{Harvsp|Spehr|2016|loc=''{{langue|en|Twenty-One. He Became Eternal, June 7, 1993}}''|p=290-292}}.</ref>.

Sur le trajet, un orage s'abat sur la chaussée, qui s'humidifie peu à peu, réduisant la visibilité<ref name="Spehr287"/>. Peu avant {{heure|5|20}}, le conducteur d'un camion néerlandais roulant en sens contraire perd le contrôle de son véhicule en tentant d'éviter une voiture partie en [[aquaplanage]] et traverse la chaussée<ref name="Spehr290"/>. La Golf de Szalantzy, lancée à {{unité|180|km/h}} sur une portion de l'autoroute sans limitation de vitesse, ne peut éviter l'impact avec le camion en travers sur les trois voies<ref name="Spehr290"/>. Lorsque Klara Szalantzy freine, elle perd le contrôle de sa voiture qui part vers la rambarde de sécurité avant de frapper violemment le camion du côté passager où se trouve Dražen Petrović<ref name="Spehr290"/>. Ce dernier meurt instantanément sans voir la collision arriver<ref name="Spehr290"/>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en |url=http://articles.latimes.com/1993-06-09/sports/sp-1104_1_drazen-petrovic |titre=''{{langue|en|A World Apart, Nets' Petrovic Is Mourned}}'' |sous-titre=''{{langue|en|Basketball: In New Jersey and the former Yugoslavia, 28-year-old guard is remembered after being killed in car crash}}'' |date=9 juin 1993 |éditeur=Los Angeles Times  |consulté le=1{{er}} novembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="BrokenPassenger">{{Lien web |langue=anglais |url=http://www.nydailynews.com/sports/basketball/crash-killed-drazen-petrovic-18-years-crushed-dreams-broken-passenger-article-1.948653 |titre=''{{langue|en|Crash that killed Drazen Petrovic 18 years ago crushed the dreams of one broken passenger}}'' |auteur=Stefan Bondy |date=27 août 2011 |éditeur=New York Daily News |consulté le=12 décembre 2017}}.</ref>. Szalantzy et Edebal survivent à l'accident, avec des blessures importantes<ref name="Spehr290"/>{{,}}<ref name="StillBaffles">{{Lien web |langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1993/06/09/sports/pro-basketball-details-emerge-but-petrovic-s-death-still-baffles.html |titre=''{{langue|en|Details Emerge, but Petrovic's Death Still Baffles}}'' |auteur=Mike Freeman |date=9 juin 1993 |éditeur=The New York Times |consulté le=1{{er}} novembre 2017}}.</ref>. Assise à l'arrière de la voiture sans ceinture, Edebal a une hanche cassée, un bras cassé et des dommages cérébraux dont une perte totale de la mémoire et ne peut poursuivre sa carrière sportive<ref name="BrokenPassenger"/>.
{{citation bloc|S'il avait survécu, je ne sais pas ce qu'aurait été sa vie. Lorsque vous voyez la voiture, vous savez qu'il n'aurait pas pu rejouer au basket-ball. Et je ne sais pas s'il aurait pu supporter de ne pas jouer au basket-ball|Hilal Edebal au New York Daily News en 2011<ref name="BrokenPassenger"/>.}}

L'information du décès de Petrović traverse l'Atlantique rapidement et choque les acteurs du basket-ball<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=https://www.washingtonpost.com/archive/sports/1993/06/08/nets-petrovic-dies-in-auto-accident/bd4e623a-1b32-443e-b2ba-16c5a40886cb/ |titre=''{{langue|en|Nets' Petrovic Dies in Auto Accident}}'' |auteur=Mitch Lawrence |date=8 juin 1993 |éditeur=The Washington Post |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>. En visite officielle en [[Chine]], le président croate [[Franjo Tuđman|Franjo Tudjman]] déclare que {{Citation|Petrović, légende de notre pays, représente notre effort pour faire partie des meilleurs}}<ref>{{Lien web |langue=espagnol |url=https://elpais.com/diario/1993/06/09/deportes/739576813_850215.html |titre=''{{langue|es|Petrovic muere en un accidente de coche}}'' |date=9 juin 1993 |éditeur=El País |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>. Ce dernier assiste à la procession et à l'enterrement de Petrović le {{date-|11 juin}}<ref name="BuriesNationalHero">{{Lien web |langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1993/06/12/sports/pro-basketball-croatia-buries-a-national-hero.html |titre=''{{langue|en|Croatia Buries a National Hero}}'' |date=12 juin 1993 |éditeur=The New York Times |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>. Le commissaire de la NBA [[David Stern (commissaire NBA)|David Stern]] salue la mémoire de la star croate {{citation|Dražen Petrović était un jeune-homme extraordinaire, et un réel pionnier pour le basket. Une partie durable de son héritage est d'avoir ouvert la voie vers la NBA à d'autres joueurs européens. Ses contributions pour le basket ont été énormes. Nous sommes tous fier de l'avoir connu<ref name="Nizinski">{{Lien web |langue=anglais|url=http://bleacherreport.com/articles/1020997-drazen-petrovic-remembering-the-star-that-didnt-get-to-shine |titre=''{{langue|en|Drazen Petrovic: Remembering the Star That Didn't Get to Shine}}'' |auteur=John Nizinski |date=17 janvier 2012 |éditeur=Bleacher Report |consulté le=28 février 2018}}.</ref>.}} [[Michael Jordan]] rend hommage à son adversaire : {{citation|C'était un plaisir de jouer contre Dražen à chaque fois que l'on s'affrontait. Il a toujours été très agressif et jouait aussi dur que moi. Nous avons eu de belles batailles tous les deux, mais malheureusement ces batailles furent trop courtes<ref name="Nizinski"/>.}} Jeune joueur de [[Šibenik]], [[Miro Jurić]] déclare qu'aucune grenade n'a autant choqué la ville que le soudain décès de Dražen<ref name="BuriesNationalHero"/>. [[Stojko Vranković]], ancien joueur des [[Celtics de Boston]] et meilleur ami de Petrović, porte le cercueil. Pris d'émotion, il est soutenu par [[Dino Rađa]]<ref name="BuriesNationalHero"/>. Le manager général des [[Nets de Brooklyn|Nets du New Jersey]] [[Willis Reed]] fait le voyage à [[Zagreb]] pour assister à la cérémonie, tout comme ses anciens coéquipiers [[Chris Dudley]] et [[Chris Morris (basket-ball)|Chris Morris]]<ref name="BuriesNationalHero"/>{{,}}<ref group="note">Klara Szalantzy se marie avec le joueur de [[football]] [[Allemagne|allemand]] [[Oliver Bierhoff]] le {{Date-|22|juin|2001}}.</ref>.

== Distinctions ==
Durant la période où il évolue au club du [[Cibona Zagreb]], Petrović accumule {{unité|5600|points}} en compétitions nationales et européennes<ref>{{lien web|langue=en |url=http://www.euroleague.net/news/i/367740/180/item |titre=Petrovic homage opens Cibona’s season |site= www.euroleague.net |consulté le=18 novembre 2009}}</ref>. Dražen Petrović reçoit le trophée [[Mr. Europa]] par le magazine italien {{Lien|langue=it|trad=Superbasket|fr=Superbasket}} en [[1986 en basket-ball|1986]] et [[1993 en basket-ball|1993]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.fibaeurope.com/cid_lWcd9qadJVkTTFvMFz0Qf1.coid_9FRlHDPsIj2X5N4sgG43m0.articleMode_on.html|titre=Diamantidis Named Mister Europe 2007|éditeur=fibaeurope.com|date=10 décembre 2007|consulté le=19 janvier 2018}}</ref>, et le trophée [[Euroscar Award|Euroscar]] par le quotidien [[La Gazzetta dello Sport]] en 1986, [[1989 en basket-ball|1989]], [[1992 en basket-ball|1992]] et 1993<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.interbasket.net/news/669/2009/01/pau-gasol-is-2008-european-player-of-the-year/|titre=Pau Gasol is 2008 European Player of the Year|éditeur=interbasket.net|date=3 janvier 2009|consulté le=19 janvier 2018}}</ref>. Lors de la [[Saison NBA 1992-1993|saison 1992-1993]], Petrović est sélectionné dans la ''{{langue|en|[[All-NBA Team|All-NBA Third Team]]}}''<ref name="basketref_nba93"/>. Il est désigné meilleur joueur du [[Championnat du monde de basket-ball masculin 1986|championnat du monde de 1986]]<ref name="Abolivier"/>.

Le {{date|11|novembre|1993|en basket-ball}}, les [[Nets de Brooklyn|Nets du New Jersey]] [[Maillots retirés (NBA)#Nets de Brooklyn|retirent]] son maillot {{n°|3}}<ref name="BioNBA">{{Lien web |langue=anglais |url=http://www.nba.com/history/players/petrovic_bio.html |titre=''{{langue|en|Biography - Drazen Petrovic}}'' |site=nba.com |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>. Le trophée du meilleur joueur de l'[[Open McDonald's]] est également nommé à son nom<ref name="BioNBA"/>. Le {{date|29|avril|1995|en basket-ball}}, à la suite d'une initiative du président du [[Comité international olympique]] [[Juan Antonio Samaranch]], le [[Musée olympique]] de [[Lausanne]] inaugure une stèle à son honneur<ref name="Memorijalni">{{Lien web |langue=croate |url=https://dnevnik.hr/vijesti/sport/samaranch-posjetio-memorijalni-centar-drazen-petrovic.html |titre=''{{langue|hr|Samaranch posjetio Memorijalni centar 'Dražen Petrović'}}'' |auteur=Piše Hina |date=16 janvier 2007 |site=dnevnik.hr |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>. Il est seulement le deuxième sportif à être ainsi honoré. Petrović a également été intronisé au [[Basketball Hall of Fame|Hall of Fame]] en [[2002 en basket-ball|2002]]<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=http://www.hoophall.com/hall-of-famers/drazen-petrovic/ |titre=''{{langue|en|Drazen Petrovic}}'' |éditeur=[[Basketball Hall of Fame]] |consulté le=3 novembre 2017}}.</ref> puis au sein du [[FIBA Hall of Fame]] en 2007. La même année, un musée consacré à la carrière du joueur réunissant plus de {{nobr|500 objets}} est inauguré à [[Zagreb]]<ref name="Memorijalni"/>. Dans le même temps, une statue du joueur en train de tirer créée par le sculpteur croate Kuzma Kovačić est dévoilée sur les escaliers menant au musée<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=http://vanderkrogt.net/statues/object.php?record=hr068&webpage=ST |titre=''{{langue|en|Statues - Hither & Thither - Croatia - Dražen Petrović}}'' |site=vanderkrogt.net  |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>. Il est également reconnu comme l'un des [[50 meilleurs contributeurs de l'Euroligue]] en 2008. Le [[Cibona Zagreb]] a également retiré le {{numéro|10}} du joueur yougoslave.

<gallery>
Petrovic.jpg|Le numéro 3 de Petrović est retiré par les Nets en décembre 1993.
Spomenik Drazenu Lausanne.JPG|Stèle en commémoration de Dražen Petrović au [[musée olympique]] de [[Lausanne]].
Muzej Dražen Petrović.jpg|Entrée du musée Dražen Petrović de [[Zagreb]].
Dražen Petrović statue.jpg|Statue représentant Petrović par Kuzma Kovačić.
Dres Nakic-Petrovic-Knego.jpg|Le maillot numéro 10 du [[Cibona Zagreb]] retiré pour Dražen.
</gallery>
{{Clr}}

== Style de jeu et personnalité ==
Jeune, Dražen Petrović a pour principales qualités le maniement du ballon et sa capacité à marquer en attaquant le panier<ref name="Spehr19"/>. Son éthique du travail impressionne et lui fait améliorer son tir, d'abord à moyenne distance puis à longue distance<ref name="Lowe">{{Lien web |langue=anglais |url=http://www.espn.com/nba/story/_/id/22590062/zach-lowe-drazen-petrovic-lasting-basketball-legacy-nba |titre=''{{langue|en|What made Drazen Petrovic groundbreaking and unforgettable}}'' |auteur=Zach Lowe |date=27 février 2018 |site=ESPN.com |consulté le=28 février 2018}}.</ref>{{,}}<ref name="Spehr24"/>. Alors qu'il a {{nobr|17 ans}}, il s'entraîne trois fois par jour, le matin avant d'aller à l'école, à la sortie de l'école et le soir lors de l'entraînement collectif avec l'équipe<ref name="Spehr24"/>. Bourreau de travail, son objectif hebdomadaire pendant son service militaire est de réussir {{unité|2000|tirs à distance}}<ref name="Spehr43"/>.

En 1988, le journaliste français [[Didier Le Corre]] décrit Dražen Petrović comme le {{Citation|joueur le plus détesté d'Europe}}<ref name="HighPriced"/>. Petrović est qualifié par la presse madrilène comme l'{{Citation|enfant terrible}} du basket-ball européen<ref name="BocaAbierta"/>. L'entraîneur national italien [[Valerio Bianchini]] compare le comportement de Petrović sur le terrain à celui de [[John McEnroe]] sur un court de [[tennis]]<ref name="MozartChicagoTribune"/>. Provocateur dans son style de jeu, il n'a pas la langue dans sa poche<ref name="HighPriced"/>. Marqueur exceptionnel, il est également un passeur doué capable de donner des passes décisives sans regarder dans la direction du joueur visé<ref name="BocaAbierta"/>{{,}}<ref name="HighPriced"/>{{,}}<ref name="Lowe"/>.

Spécialiste du tir à {{nobr|3 points}}, le terme ''{{langue|hr|Pucaj tricu}}'', tirez à trois points en croate, reste comme l'héritage du joueur en NBA<ref name="PucajTricu"/>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/1993/03/02/sports/pro-basketball-petrovic-s-fluency-goes-beyond-1-2-3.html |titre=''{{langue|en|Petrovic's Fluency Goes Beyond 1-2-3}}'' |auteur=Mike Freeman |date=2 mars 1993 |éditeur=The New York Times |consulté le=4 novembre 2017}}.</ref>. Cette expression est utilisée par l'assistant des [[Nets de Brooklyn|Nets du New Jersey]] [[Rick Carlisle]] pour motiver le joueur dans ses derniers mois en NBA<ref name="Spehr238"/>. Ses progrès physiques au début des années 1990 avec les Nets en font un meilleur joueur offensivement et surtout défensivement<ref name="Spehr245"/>.

En dehors des terrains, Dražen Petrović est calme et affectueux<ref group="note">Dražen signifie « affectueux » en yougoslave.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=espagnol |titre=''{{langue|es|Petrovic piensa ser en el Madrid tan marrullero en la Cibona}}'' |auteur=Ignacio Torrijos |date=24 avril 1988 |périodique=ABC |pages=37 |lire en ligne=http://hemeroteca.abc.es/nav/Navigate.exe/hemeroteca/madrid/blanco.y.negro/1988/04/24/037.html}}.</ref>.

== Héritage ==
Dražen Petrović est l'un des premiers joueurs européens à s'imposer dans la [[National Basketball Association|NBA]]. Il est l'idole de nombreux jeunes européens qui rêvent de réussir aux États-Unis comme le [[Slovénie|Slovène]] [[Goran Dragić]] ou son compatriote [[Toni Kukoč]]<ref name="Lowe"/>. Après le [[championnat d'Europe de basket-ball 2017]], remporté par l'[[Équipe de Slovénie de basket-ball|équipe de Slovénie]], la mère de Dražen Petrović offre au meilleur joueur du tournoi, Dragić, un maillot porté par son fils en NBA, provoquant les pleurs de la vedette<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=http://www.espn.com/sportsnation/story/_/page/QTP_170920GoranDragic/miami-heat-goran-dragic-tears-presented-petrovic-jersey |titre=''{{langue|en|Goran Dragic receives Drazen Petrovic jersey from late NBA star's family}}'' |auteur=John Silver |date=20 septembre 2017 |site=ESPN.com |consulté le=13 décembre 2017}}.</ref>.

Il reste également dans l'histoire comme l'un des meilleurs tireurs à longue distance de la ligue américaine avec une réussite de {{nobr|43,7%}} sur sa carrière NBA<ref name="Lowe"/>. Il est l'un des premiers à tirer loin derrière la ligne à trois points<ref name="Lowe"/>. Lors du [[NBA All-Star Game 2012|All-Star Game 2012]], le joueur des [[Nets de Brooklyn]] [[Anthony Morrow]] rend hommage à Dražen Petrović en portant une réplique de son maillot {{n°|3}} lors du concours de tirs à trois points<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=http://www.espn.com/blog/new-york/new-jersey-nets/post/_/id/4080/morrow-pays-tribute-to-petrovic-in-shootout |titre=''{{langue|en|Morrow pays tribute to Petrovic in shootout}}'' |auteur=Jared Zwerling |date=26 février 2012 |site=ESPN.com |consulté le=13 décembre 2017}}.</ref>. En 2015, [[Stephen Curry]] envoie un maillot à la mère de Petrović après avoir remporté le titre avec les [[Warriors de Golden State]], elle qui s'est occupé de lui enfant pendant que son père [[Dell Curry|Dell]] et Petro se disputaient le concours de paniers à trois points du [[NBA All-Star Game 1992|All-Star Game 1992]]<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=https://www.si.com/extra-mustard/2015/06/25/warriors-stephen-curry-drazen-petrovic-babysitting-jersey-gift |titre=''{{langue|en|Drazen Petrovic's mom babysat Stephen Curry at '92 3 pt. contest}}'' |auteur=Brendan Maloy |date=25 juin 2015 |site=SI.com |consulté le=13 décembre 2017}}.</ref>.

Dans la version initiale de ''{{langue|en|[[NBA Jam (jeu vidéo)|NBA Jam]]}}'', [[jeu vidéo]] de [[basket-ball]] sorti sur [[borne d'arcade]] en [[1993 en jeu vidéo|1993]], Dražen Petrović est présent et le jeu crie son nom bien qu'il soit mort quelques semaines auparavant<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=http://www.espn.com/espnmag/story?id=3668922 |titre=''{{langue|en|The Gamer Blog: You don't know Jam}}'' |auteur=Jon Robinson |date=5 novembre 2009 |site=ESPN.com |consulté le=28 février 2018}}.</ref>. Chaque année après son décès, une bourse universitaire de {{unité|10000|dollars}} est donné à un étudiant croate et américain ayant été diplômé d'un lycée du New Jersey<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=http://www.nba.com/nets/foundation/foundation_petrovic.html |titre=''{{langue|en|Drazen Petrovic Memorial Scholarship}}'' |site=nba.com |consulté le=17 janvier 2018}}.</ref>. En 2001, le joueur de [[tennis]] [[Goran Ivanišević]] remporte le [[tournoi de Wimbledon]] et dédicace sa victoire à son compatriote Petrović<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=https://www.nytimes.com/2001/07/10/sports/tennis-a-wild-card-a-wild-crowd-a-wild-wimbledon-finish.html |titre=''{{langue|en|A Wild Card, a Wild Crowd, a Wild Wimbledon Finish}}'' |auteur=Selena Roberts |date=10 juillet 2001 |éditeur=The New York Times |consulté le=13 décembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=anglais |url=http://www.nba.com/news/petrovic_ivanisevic_010709.html |titre=''{{langue|en|Ivanisevic Dedicates Win to Petrovic}}'' |auteur=Associated Press |date=9 juillet 2001 |site=nba.com |consulté le=13 décembre 2017}}.</ref>.

Pour le {{25e|anniversaire}} de sa disparition, les [[Nets de Brooklyn]] organisent le {{date-|26 février 2018}} la ''{{citation|Dražen Petrović Night}}'' à l'occasion d'une rencontre face aux [[Bulls de Chicago]] en présence de la mère de l'ancien joueur, soirée lors de laquelle les Nets diffusent une vidéo en son hommage, et remettent une figurine du joueur aux {{nobr|10000 premiers spectateurs}} entrant au [[Barclays Center]]<ref>{{lien web |langue=anglais |url=http://www.nba.com/nets/news/2018/02/15/nets-to-honor-petrovic |titre= Brooklyn Nets Will Celebrate Drazen Petrovic's Legacy on Feb. 26 vs. Chicago Bulls |sous-titre= Drazen Petrovic is a Nets' icon and the team will have a retro-themed night to celebrate his legacy |éditeur=nba.com |date=15 février 2018 |auteur=Alex Labidou |consulté le=28 février 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |url=http://www.basketusa.com/news/478253/les-nets-vont-rendre-hommage-a-drazen-petrovic/ |titre=Les Nets vont rendre hommage à Drazen Petrovic |éditeur=basketusa.com |date=15 février 2018 |auteur=Fabrice Auclert |consulté le=25 février 2018}}.</ref>.

== Palmarès ==
=== Club ===
''Compétitions internationales''
* [[Euroligue de basket-ball|Champion d'Europe]] en [[1985 en basket-ball|1985]] et [[1986 en basket-ball|1986]].
* [[Coupe Saporta de basket-ball|Coupe des Coupes]] en [[1989 en basket-ball|1989]].
* Finaliste de la [[Coupe Korać]] en [[1982 en basket-ball|1982]], [[1983 en basket-ball|1983]] et [[1988 en basket-ball|1988]].
''Compétitions nationales''
* [[Championnat de Yougoslavie de basket-ball|Champion de Yougoslavie]] en [[1985 en basket-ball|1985]].
* Vainqueur de la [[Coupe de Yougoslavie de basket-ball|Coupe de Yougoslavie]] en [[1985 en basket-ball|1985]], [[1986 en basket-ball|1986]] et [[1988 en basket-ball|1988]].
* Finaliste du [[Championnat d'Espagne de basket-ball|Championnat d'Espagne]] en [[1989 en basket-ball|1989]].
* Vainqueur de la [[Coupe du Roi de basket-ball|Coupe du Roi]] en [[1989 en basket-ball|1989]].

=== Équipes nationales ===
* [[Jeux olympiques d'été]]
** {{médaille|2|JO}} Médaille d'argent aux [[Basket-ball aux Jeux olympiques d'été de 1992|Jeux olympiques d'été de 1992]] avec la [[Croatie]].
** {{médaille|2|JO}} Médaille d'argent aux [[Basket-ball aux Jeux olympiques d'été de 1988|Jeux olympiques d'été de 1988]] avec la [[Yougoslavie]].
** {{médaille|3|JO}} Médaille de bronze aux [[Basket-ball aux Jeux olympiques d'été de 1984|Jeux olympiques d'été de 1984]] avec la [[Yougoslavie]].
* [[Coupe du monde de basket-ball masculin|Championnat du monde]].
** {{médaille|1|CM}} Médaille d'or [[Championnat du monde de basket-ball masculin 1990|Champion du monde 1990]] avec la [[Yougoslavie]].
** {{médaille|3|CM}} Médaille de bronze au [[Championnat du monde de basket-ball masculin 1986|Championnat du monde 1986]] avec la [[Yougoslavie]].
* [[Championnat d'Europe de basket-ball masculin|Championnat d'Europe]].
** {{médaille|1|Eu}} [[Championnat d'Europe de basket-ball 1989|Champion d'Europe 1989]] avec la [[Yougoslavie]].
** {{médaille|3|Eu}} Médaille de bronze au [[Championnat d'Europe de basket-ball 1987|Championnat d'Europe 1987]] avec la [[Yougoslavie]].
* [[Championnat d'Europe de basket-ball masculin des 18 ans et moins|Championnat d'Europe des moins de 18 ans]].
** {{médaille|2}} Médaille d'argent du [[Championnat d'Europe de basket-ball masculin des 18 ans et moins|Championnat d'Europe des moins de 18 ans]] [[1982 en basket-ball|1982]].

== Statistiques ==
{| class="wikitable centre" style="width:95%; text-align:center; font-size: 95%;"
|+ Statistiques individuelles de Dražen Petrović en Yougoslavie
! scope="col" rowspan="2" | Saison
! scope="col" rowspan="2" | Club
| colspan="3" style="background-color: #EAECF0;" | '''Championnat de Yougoslavie'''
| colspan="3" style="background-color: #EAECF0;" | '''Coupe d'Europe'''
| colspan="3" style="background-color: #EAECF0;" | '''Coupe intercontinentale'''
|-
! scope="col"  | {{abréviation|MJ|Matchs joués en Championnat de Yougoslavie}}
! scope="col"  | {{abréviation|Pts|Points marqués en Championnat de Yougoslavie}}
! scope="col"  | {{abréviation|PPM|Points par match en Championnat de Yougoslavie}}
! scope="col"  | {{abréviation|MJ|Matchs joués en Coupe d'Europe}}
! scope="col"  | {{abréviation|Pts|Points marqués en Coupe d'Europe}}
! scope="col"  | {{abréviation|PPM|Points par match en Coupe d'Europe}}
! scope="col"  | {{abréviation|MJ|Matchs joués en Coupe intercontinentale}}
! scope="col"  | {{abréviation|Pts|Points marqués en Coupe intercontinentale}}
! scope="col"  | {{abréviation|PPM|Points par match en Coupe intercontinentale}}
|-
|1979-1980 || [[KK Šibenka|Šibenka Šibenik]] || 16 || 13 || {{formatnum:0.8}} ||  ||  ||  ||  ||  || 
|-
|1980-1981 || Šibenka Šibenik || 20 || 39 || {{formatnum:2.0}} ||  ||  ||  ||  ||  || 
|-
|1981-1982 || Šibenka Šibenik || 24 || 392 || {{formatnum:16.3}} ||  ||  ||  ||  ||  || 
|-
|1982-1983 || Šibenka Šibenik || 31 || 758 || {{formatnum:24.5}} ||  ||  ||  ||  ||  || 
|-
|1984-1985 || [[Cibona Zagreb]] || 20 || 653 || {{formatnum:32.2}} || 15 || 463 || {{formatnum:30.9}} ||  ||  ||  
|-
|1985-1986 || Cibona Zagreb || 21 || 910 || {{formatnum:43.3}} || 15 || 555 || {{formatnum:37.0}} || 6 || 118 || {{formatnum:19.7}} 
|-
|1986-1987 || Cibona Zagreb || 21 || 781 || {{formatnum:37.2}} || 8 || 270 || {{formatnum:33.8}} || 5 || 152 || {{formatnum:30.4}} 
|-
|1987-1988 || Cibona Zagreb || 19 || 715 || {{formatnum:37.6}} || 12 || 401 || {{formatnum:33.4}} || 5 || 173 || {{formatnum:34.6}} 
|- style="background:#EFEFEF;"
|colspan=2|'''Total''' || '''172''' || '''{{formatnum:4261}}''' || '''{{formatnum:24.8}}''' || || || || || || 
|}

{| class="wikitable centre" style="width:95%; text-align:center;  font-size: 95%;"
|+ Statistiques individuelles de Dražen Petrović au Real Madrid
! scope="col" rowspan="2" | Saison
! scope="col" rowspan="2" | Compétition
| colspan="2" style="background-color: #EAECF0;" | '''Matchs'''
! scope="col" rowspan="2" | '''{{abréviation|Min.|Minutes par match}}'''
| colspan="2" style="background-color: #EAECF0;" | '''Points'''
| colspan="3" style="background-color: #EAECF0;" | '''2 pts'''
| colspan="3" style="background-color: #EAECF0;" | '''[[Panier à trois points|3 pts]]'''
| colspan="3" style="background-color: #EAECF0;" | '''{{abréviation|[[Lancer franc|LF]]|lancers francs}}'''
| colspan="3" style="background-color: #EAECF0;" | '''[[Rebond (basket-ball)|Rebonds]]'''
! scope="col" rowspan="2" | '''{{abréviation|[[Passe décisive|Pd]]|Passes décisives par match}}'''
! scope="col" rowspan="2" | '''{{abréviation|[[Interception (basket-ball)|Int]]|interceptions par match}}'''
! scope="col" rowspan="2" | '''{{abréviation|[[Contre (basket-ball)|C]]|Contres par match}}'''
! scope="col" rowspan="2" | '''{{abréviation|[[Turnover (basket-ball)|Bp]]|Balles perdues par match}}'''
! scope="col" rowspan="2" | '''{{abréviation|[[Faute personnelle au basket-ball|FP]]|Fautes personnelles par match}}'''
|-
! scope="col"  | {{abréviation|MJ|Matchs joués}}
! scope="col"  | {{abréviation|Tit|Titularisation}}
! scope="col"  | {{abréviation|Pts|Points marqués}}
! scope="col"  | {{abréviation|PPM|Points marqués par match}}
! scope="col"  | {{abréviation|R|Paniers réussis à 2 points}}
! scope="col"  | {{abréviation|T|Paniers tentés à 2 points}}
! scope="col"  | {{abréviation|%|Pourcentage de réussite des tirs à 2 points}}
! scope="col"  | {{abréviation|R|Paniers réussis à 3 points}}
! scope="col"  | {{abréviation|T|Paniers tentés à 3 points}}
! scope="col"  | {{abréviation|%|Pourcentage de réussite des tirs à 3 points}}
! scope="col"  | {{abréviation|R|Lancers francs réussis}}
! scope="col"  | {{abréviation|T|Lancers francs tentés}}
! scope="col"  | {{abréviation|%|Pourcentage de réussite des lancers francs}}
! scope="col"  | {{abréviation|Rd|Rebond défensif}}
! scope="col"  | {{abréviation|Ro|Rebond offensif}}
! scope="col"  | {{abréviation|R|Rebond par match}}
|-
|rowspan=2|1988-1989 || Championnat d'Espagne || 36 || || {{formatnum:1219}} || {{formatnum:1026}} || {{formatnum:28.5}} || 263 || 427 || 61,6 % || 85 || 217 || 39,2 % || 245 || 281 || 87,2 % || 107 || 41 || 148 || 153 || 52 || 9 || 98 || 120
|-
| Coupe d'Europe || 11 || || 386 || 301 || {{formatnum:27.4}} || 68 || 125 || 54,4 % || 35 || 76 || 46,1 % || 60 || 70 || 85,7 % || 30 || 5 || 35 || 35 ||  ||  ||  || 
|- style="background:#EFEFEF;"
|colspan=2|'''Total''' || '''47''' || || '''{{formatnum:1605}}''' || '''{{formatnum:1327}}''' || '''{{formatnum:28.2}}''' || '''331''' || '''552''' || '''60,0 %''' || '''120''' || '''293''' || '''40,95 %''' || '''305''' || '''351''' || '''86,9 %''' || '''137''' || '''46''' || '''183''' || '''188''' ||  ||  ||  || 
|}

{| class="wikitable centre" style="width:95%; text-align:center;  font-size: 95%;"
|+ Statistiques individuelles de Dražen Petrović en NBA
! scope="col" rowspan="2" | Saison
! scope="col" rowspan="2" | Club
| colspan="2" style="background-color: #EAECF0;" | '''Matchs'''
! scope="col" rowspan="2" | '''{{abréviation|Min.|Minutes par match}}'''
| colspan="2" style="background-color: #EAECF0;" | '''Points'''
| colspan="3" style="background-color: #EAECF0;" | '''2 pts'''
| colspan="3" style="background-color: #EAECF0;" | '''[[Panier à trois points|3 pts]]'''
| colspan="3" style="background-color: #EAECF0;" | '''{{abréviation|[[Lancer franc|LF]]|lancers francs}}'''
| colspan="3" style="background-color: #EAECF0;" | '''[[Rebond (basket-ball)|Rebonds]]'''
! scope="col" rowspan="2" | '''{{abréviation|[[Passe décisive|Pd]]|Passes décisives par match}}'''
! scope="col" rowspan="2" | '''{{abréviation|[[Interception (basket-ball)|Int]]|interceptions par match}}'''
! scope="col" rowspan="2" | '''{{abréviation|[[Contre (basket-ball)|C]]|Contres par match}}'''
! scope="col" rowspan="2" | '''{{abréviation|[[Turnover (basket-ball)|Bp]]|Balles perdues par match}}'''
! scope="col" rowspan="2" | '''{{abréviation|[[Faute personnelle au basket-ball|FP]]|Fautes personnelles par match}}'''
|-
! scope="col"  | {{abréviation|MJ|Matchs joués}}
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|-
|[[Saison NBA 1989-1990|1989-1990]] || [[Trail Blazers de Portland]] || 77 || 0 || 967 || 583 || {{formatnum:7.6}} || 173 || 353 || 49,0 % || 34 || 74 || 45,9 % || 135 || 160 || 84,4 % || 61 || 50 || 111 || 116 || 23 || 2 || 96 || 134
|- style="background:#EFEFEF;"
|rowspan=2| [[Saison NBA 1990-1991|1990-1991]] || Trail Blazers de Portland || 18 || 0 || 133 || 80 || {{formatnum:4.4}} || 31 || 65 || 47,7 % || 1 || 6 || 16,7 % || 15 || 22 || 68,2 % || 8 || 10 || 18 || 20 || 6 || 0 || 12 || 21
|- style="background:#EFEFEF;"
| [[Nets de Brooklyn|Nets du New Jersey]] || 43 || 0 || 882 || 543 || {{formatnum:4.9}} || 189 || 363 || 52,1 % || 22 || 59 || 37,3 % || 99 || 115 || 86,1 % || 51 || 41 || 92 || 66 || 37 || 1 || 69 || 111
|-
|[[Saison NBA 1991-1992|1991-1992]] || Nets du New Jersey || 82 || 82 || {{formatnum:3027}} || {{formatnum:1691}} || {{formatnum:20.6}} || 545 || {{formatnum:1038}} || 52,5 % || 123 || 277 || 44,4 % || 232 || 287 || 80,8 % || 161 || 97 || 258 || 252 || 105 || 11 || 215 || 248
|- style="background:#EFEFEF;"
|[[Saison NBA 1992-1993|1992-1993]] || Nets du New Jersey || 70 || 67 || {{formatnum:2660}} || {{formatnum:1564}} || {{formatnum:22.6}} || 512 || 967 || 52,9 % || 75 || 167 || 44,9 % || 315 || 362 || 87,0 % || 148 || 42 || 190 || 247 || 94 || 13 || 204 || 237
|- style="background:#EFEFEF;"
|colspan=2|'''Total''' || '''290''' || '''149''' || '''{{formatnum:7669}}''' || '''{{formatnum:4461}}''' || '''{{formatnum:15.4}}''' || '''{{formatnum:1450}}''' || '''{{formatnum:2786}}''' || '''52,0 %''' || '''255''' || '''583''' || '''43,7 %''' || '''796''' || '''946''' || '''84,1 %''' || '''429''' || '''240''' || '''669''' || '''701''' || '''265''' || '''27''' || '''596''' || '''751'''
|}

== Notes et références ==
=== Citations originales ===
{{Références|groupe=Cit}}

=== Notes ===
{{Références|groupe=note}}

=== Références ===
{{Références nombreuses|colonnes=2}}

== Pour approfondir ==
=== Bibliographie ===
{{légende plume}}
* {{ouvrage |langue=anglais |titre=Drazen |sous-titre=The Remarkable Life and Legacy of the Mozart of Basketball |prénom1=Todd |nom1=Spehr |éditeur=CreateSpace Independent Publishing Platform |date=25 mars 2015 |pages totales=471 |isbn=978-1502999559}}.
* {{ouvrage |langue=anglais |titre=The Mozart of Basketball |sous-titre=The Remarkable Life and Legacy of Dražen Petrović |prénom1=Todd |nom1=Spehr |éditeur=Skyhorse Publishing |date=10 mai 2016 |pages totales=380 |isbn=9781613219188 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=7KUgDAAAQBAJ&printsec=frontcover}} {{plume}}.
* {{ouvrage |langue=anglais |titre=Dražen |sous-titre=The Years of the Dragon: the untold story |prénom1=Marjan |nom1=Crnogaj |prénom2=Vlado |nom2=Radicevic |date=14 octobre 2017 |pages totales=472 |isbn=978-9535974116}}.

=== Vidéographie ===
* {{vidéo}} {{en}} Dražen Petrović, ''{{Lien|langue=en|trad=Vintage NBA|fr=Vintage NBA}}'', 47 minutes.
* {{vidéo}} {{en}} ''{{Lien|langue=en|trad=Once Brothers|fr=Once Brothers}}'', série ''{{langue|en|[[30 for 30]]}}'', 12 octobre 2010, [[ESPN Films]], 79 minutes.

=== Liens externes ===
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* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* [https://www.dailymotion.com/relevance/search/Dubuisson/video/x9k26v_herve-dubuisson-vs-drazen-petrovic_sport Vidéo de son affrontement face à Hervé Dubuisson] 
* {{Find a Grave | id =  7192736  }}

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