Ankérite
Ankérite Catégorie V : carbonates et nitrates[1] | |
Ankérite sur quartz Huaron Pérou | |
Général | |
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Classe de Strunz | 5.AB.10
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Classe de Dana | 14.2.1.2
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Formule chimique | Ca(Fe,Mg,Mn)(CO3)2 |
Identification | |
Masse formulaire | 206,39 uma |
Couleur | blanc à jaune-brun, gris rougeâtre |
Système cristallin | Trigonal |
Réseau de Bravais | Rhomboédrique |
Classe cristalline et groupe d'espace | rhomboédrique (no 148) |
Macle | fréquentes sur le pinacoïde {0001}, macles sur les prismes trigonal et hexagonal , macles lamellaires sur le rhomboèdre |
Clivage | parfait à {1011} |
Cassure | conchoïdale |
Habitus | cristaux, masses grenues à compactes |
Faciès | cristaux rhomboédriques, plus rarement prismatiques, tabulaires ou pseudo-octaédriques |
Échelle de Mohs | 3,5 - 4 |
Trait | blanc |
Éclat | vitreux |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | ω=1,69-1,75 ε=1,51-1,55 |
Biréfringence | Δ=0,180-0,200 ; uniaxe négatif |
Fluorescence ultraviolet | oui et luminescente |
Transparence | Translucide à opaque |
Propriétés chimiques | |
Densité | 2,9 - 3,1 |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | aucun |
Radioactivité | aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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L'ankérite est une espèce minérale de la famille des carbonates et de formule Ca(Fe,Mg,Mn)(CO3)2, avec des traces de césium et de lanthane.
Inventeur et étymologie
[modifier | modifier le code]Décrite par Wilhelm von Haidinger en 1825, elle est nommée d'après le minéralogiste Matthias Joseph Anker (1771-1843) de Styrie, en Autriche[2].
Topotype
[modifier | modifier le code]Erzberg, Eisenerz, Styrie, Autriche.
Cristallographie
[modifier | modifier le code]- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 4,83, c = 16,167, Z = 3 ; V = 326.63
- Densité calculée = 3,15
Cristallochimie
[modifier | modifier le code]L'ankérite fait partie du groupe de la dolomite. Elle forme une série continue avec elle, mais également avec la kutnohorite.
Groupe de la dolomite
[modifier | modifier le code]Le groupe de la dolomite est composé de minéraux de formule générale AB(CO3)2 et de même structure cristalline. Dans cette formule, A peut être un atome de calcium, de baryum ou de strontium, et B un atome de fer, de magnésium, de zinc ou de manganèse :
- ankérite Ca(Fe,Mg,Mn)(CO3)2 ;
- benstonite (Ba,Sr)6(Ca,Mn)6Mg(CO3)13 ;
- dolomite CaMg(CO3)2 ;
- huntite CaMg3(CO3)4 ;
- kutnohorite Ca(Mn,Mg,Fe)(CO3)2 ;
- minrecordite CaZn(CO3)2 ;
- norséthite BaMg(CO3)2.
La nordenskiöldine et la tusionite sont deux borates isostructuraux aux minéraux du groupe de la dolomite.
Gîtologie
[modifier | modifier le code]L'ankérite peut résulter de l'hydrothermalisme ou de la recristallisation métamorphique de roches sédimentaires riches en fer. On la trouve fréquemment comme gangue minérale associée à de l'or, de l'argent et à différents sulfures.
Minéraux associés
[modifier | modifier le code]Synonymie
[modifier | modifier le code]- tautoklin (Breithaupt 1830) [3]
Galerie
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Ankerite, pyrargyrite, stéphanite Saxe Allemagne -
Ankérite - Erzberg, Steiermark Allemagne - Muséum de Bonn -
Fundort: Freiberg, Saxe - Muséum de l'université de Bonn
Variétés
[modifier | modifier le code]- la mangano-ankérite est une variété d'ankérite, riche en manganèse et présente dans l'Arizona aux États-Unis [4].
- la nickel-ankérite est une variété d'ankérite, riche en nickel et présente dans l'État de Washington aux États-Unis [5]
Gisements remarquables
[modifier | modifier le code]- Algérie
- Autriche
- Belgique
- La Mallieue, Engis, Province de Liège[7]
- Canada
- Carrière Poudrette, Mont Saint-Hilaire, Rouville Co., Montérégie, Québec[8]
- France
- Tunnel de Lioran, Le Lioran, Cantal, Auvergne[9]
- Mine de Salsigne, Salsigne, Mas-Cabardès, Carcassonne, Aude, Languedoc-Roussillon[10]
- Goutasson, Couledoux, Haute-Garonne, Midi-Pyrénées[11]
- Pérou
- Mines de Huraon, District de San Jose de Huayllay, Cerro de Pasco, Province Daniel Alcides Carrión[12]
Critères de détermination
[modifier | modifier le code]- Les cristaux sont plus bruns que ceux de la dolomite.
- Elle est soluble à froid dans l'acide chlorhydrique dilué, avec une lente effervescence.
- Elle crépite dans la flamme et brunit.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- MINER Database von Jacques Lapaire - Minéraux et étymologie
- Breithaupt, A. (1830) Ubersicht des Mineral-System’s. Freiberg: 20.
- Anthony, J.W., et al (1995), Mineralogy of Arizona, 3rd.ed.: 113, 353; Peterson, N.P. (1962), Geology and ore deposits of the Globe-Miami district, AZ, USGS PP 342: 74, 131.
- Metal Mines of Washington-Preliminary Report; Derkey, Joseph, Lasmanis
- Bouzenoune, A., and Lécolle, P. (1997): Petrographic and geochemical arguments for hydrothermal formation of the Ouenza siderite deposit (NE Algeria). Mineralium Deposita 32, 189-196
- H. Kucha et al., European Journal of Mineralogy, 1996, Vol. 8, No 1, p. 93-102.
- Horváth, L and Gault, R.A. (1990), The mineralogy of Mont Saint-Hilaire Quebec. Mineralogical Record: 21: 284-359.
- Vernay R. (2005), Le tunnel du Lioran (Cantal), Le Cahier des Micromonteurs, no 88, pp: 14-15.
- Le Règne Minéral, Hors série (3), 36-54
- Didier Descouens, « La Cookéite : une chlorite rare, dans la Haute-Garonne », in Monde et minéraux, no. 54, 1983, p. 31, (ISSN 0153-9167)
- Rocks & Mins.: 22:321-322