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Éducation classique

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L'éducation classique, telle qu'elle a été interprétée et enseignée au Moyen Âge de la Civilisation occidentale, est en partie fondée sur le concept de la Paideia de la Grèce antique. La Civilisation chinoise a connu une période d'éducation classique totalement différente, fondée principalement sur le Confucianisme et le Taoïsme. Cet article ne traîte que de la vision occidentale de l'éducation classique.

Vision d'ensemble

La terminologe de notre éducation actuelle vient en grande partie de l'éducation classique. L'éducation classique occidentale est divisée en trois étapes, chacune suivant un objectif différent. Les étapes suivent globalement le développement humain, et devraient donc, idéalement, être en accord avec le développement spécifique de chaque étudiant.

L'éducation primaire enseigne aux étudiants la manière d'apprendre.

Ensuite, l'éducation secondaire enseigne un cadre conceptuel qui contient toute la connaissance humaine (histoire), que l'on remplit avec les faits et pratiques des champs principaux de la connaissance, et avec lequel on développe les compétences des principales activités humaines

Enfin, l'éducation supérieure prépare à un métier intellectuel, par exemple dans les domaines juridiques, théologiques, médicaux ou scientifiques.


Education primaire

L'éducation primaire prend aussi le nom de trivium, et couvre la grammaire, la logique et la rhétorique.

La logique et la rhétorique sont souvent enseignées selon la méthode Socratique, dans laquelle l'enseignant soulève des questionnements qui sont alors discutés en classe. En contrôlant le rythme, l'enseignant anime sa classe, tout en la disciplinant.


Grammaire

La grammaire comprend les compétences langagières telles que la lecture et les mécanismes de l'écriture. Un des buts premiers de la grammaire est d'acquérir du vocabulaire et de gérer des concepts afin d'être capable d'exprimer ses idées et de comprendre des notions de complexité diverse. Les plus jeunes étudiants peuvent apprendre par coeur à l'aide de comptines et de chants. On fait référence à leur esprit en parlant d'"éponge", parce qu'il absorbe aisément un grand nombre de faits. L'éducation classique inclus traditionnellement l'étude du Latin et du Grec ancien, qui permet de renforcer l'apprentissage de la grammaire, ainsi que le travail sur le langage. Les étudiants lisent alors les Classiques de la Civilisation occidentale dans le texte. A l'heure actuelle, dans le cadre d'une éducation classique, cette période concerne le troisième cycle de l'enseignement primaire.


Logique

La logique (la dialectique) est l'art du raisonnement. Son enseignement se fonde sur les traités de la logique aristotélicienne, l'Organon. A l'heure actuelle, cette étapge logique (ou étape dialectique) se réfère aux étudiants du secondaire, qui ont atteint la maturité necessaire pour se poser des questions sur l'autorité et les idées, et apprécient le débat et l'argumentation. La pratique de la logique permet aux étudiants d'examiner des arguments d'un oeil critique et d'analyser les leurs.


Rhétorique

La Rhétorique (orale ou écrite) est enseignée aux étudiants les plus âgés, qui possèdent les concepts et la logique nécessaire à l'autocritique et à la persuasion des autres. Selon Aristote, "la rhétorique est la contrepartie de la dialectique". La rhétorique est l'art et la science de la persuasion. L'étudiant à appris à raisonner correctement à l'étape de la Logique, il peut appliquer ses compétences à la rhétorique. La lecture des poêtes classiques, tels qu'Ovide lui permet d'apprendre à présenter ses arguments.


Education secondaire

L'éducation secondaire, appelée aussi quadrivium ou "quatre voies (ou sciences)", comprend traditionnellement l'astronomie, l'arithmétique, la musique et la géométrie, habituellement celle d'Aristote et d'Euclide. Quelquefois, on enseignait aussi l'architecture, à partir des travaux de Vitruve.

L'histoire était enseignée afin de fournir un contexte et d'en montrer le développement politique et militaire. Les textes classiques étaient tirés d'auteurs anciens, tels que Cicéron etTacite.

L'étude des biographies, notamment à partir du livre "Vies parallèles des hommes illustres" de Plutarque, faisait aussi partie intégrante du cursus. Les biographies permettent de situer les comportements et les choix des personnalités, en contexte. Lorsque des textes plus modernes apparurent, ils furent ajoutés au programme d'étude.

Au Moyen Âge, les matières suivantes étaient étudiées : histoire, science naturelle, comptabilité, commerce, arts (au moins deux, l'un pour amuser ses compagnons, l'autre pour décorer son domicile), stratégie militaire et tactiques militaires, ingénierie, agronomie et architecture.

Toutes ces matières étaient vues à travers l'histoire. Ainsi, pour une éducation classqiue parfaite, l'histoire était vue trois fois : la première fois pour apprendre la grammaire (les concepts, la terminologie et les compétences), la seconde pour la logique (comment ces éléments peuvent s'assembler entre eux), et finallement la rhétorique, qui permet de créer de bons objets utiles à l'humanité qui satisfont aux deux premiers concepts.

L'histoire est le cadre conceptuel qui lie toutes les matières. Un enseignant compétent utilise un contexte huistorique adapté à chaque étape, déclenchant les questions appropriées et donnant les réponses en accord avec l'âge du participant, aidant chacun à comprendre les actions et les motifs des personnalités du passé. La méthode "question/réponse" est appelée "dialectique" et permet d'être enseigné selon la méthode Socratique.

Les éducateurs classiques considèrent la méthode socratique comme la meilleure manière de développer la pensée critique. Les discussions et critiques à l'intérieur de la classe sont essentielles pour reconnaître et intérioriser les techniques de raisonnement critique. Cette méthode est largement utilisée pour l'enseignement de la loi et de la philosophie, elle reste rare dans d'autres matières. Voici comment cela se passe : l'enseignante arbitre la discussion des étudiants, pose des questions directrices, et peut se référer à des faits, mais ne donne jamais de conclusion avant qu'un étudiant ne l'ait atteint par lui-même. L'enseignement est durable lorsque les étudiants discutent vigoureusement, même brutalement, dans la mesure où les règles du bon raisonnement sont suivies. Ainsi, les sophismes seront rejetés par le professeur.

En finalisant un projet dans chaque matière principale, l'étudiant peut développer une préférence personnelle afin de choisir par la suite une formation professionnelle.


Education supérieure

L'éducation supérieure était habituellement l'apprentissage d'une profession. La plupart du temps, l'apprenti menait les affaires du maitre en lieu et place de celui-ci. Cependant, la philosophie et la théologie étaient largement enseignées au sein des Universités. Les plus anciennes biographies de nobles nous montrent l'ultime forme de l'éducation classique : le tuteur. L'un des premiers fut le tuteur d'Alexandre le Grand : Aristote.