Cours sur l’anthropologie
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Cours sur l’anthropologie
danger du
corps
CHAPITRE 4
A la fin de ce chapitre l’étudiant sera capable de:
- Identifier les types de violence infligée par les autres ou par soi-même
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apparence fortement valorisée notamment par
les médias, les publicités et la mode
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Autres conséquences de cet idéal de l’apparence et de ce
« soucis de soi » :
Individualis Exemples
me
contempora Risque de stigmatisation de ces derniers : lorsque la
in personne ayant des caractéristiques corporelles non
conformes aux normes de la société est jugée
négativement ou considérée comme inférieure
Exemples
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2. Origines de la violence
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Origines multiples de la
mise en danger du corps
et motivations souvent
très complexes
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troubles identitaires, troubles
psychologiques et/ou
psychiatriques
Soit
infligés addictions
par la
victime
elle-
conduites à risque
même
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ont pour conséquence de détruire la victime
physiquement et/ou psychologiquement
Soit
interventi laissent souvent des marques sur le corps de la
victime ainsi que des séquelles morales
on d’un profondes
ou de
plusieurs fantasme, tradition, trahison, détention
d’informations, folie ou simplement volonté de
tiers détruire un adversaire sont à l’origine de ces
actes dégradants
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3. Les conduites à risque chez les jeunes
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« Conduites à risque » = série de comportements
divers qui mettent symboliquement ou réellement
l’existence du jeune en danger
Les
conduites
à risques
des Sociologiquement : « jeu symbolique ou réel avec
la mort, non pour mourir, bien au contraire, mais
jeunes avec la possibilité non négligeable d’y perdre la vie
ou de connaître l’altération des capacités
symboliques de l’individu »
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David Le Breton
« Sociologie du risque »
Affirme que ces conduites peuvent être un
indicateur :
- d’un manque d’intégration sociale de ces
jeunes
- d’un goût de vivre insuffisant
- du fait que le jeune est mal dans sa peau
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Trait commun : exposition délibérée du jeune au risque de se blesser ou de mourir,
d’altérer son avenir personnel, ou de mettre sa santé en péril
Exemples :
- défis
- tentatives de suicide
- fugues
- alcoolisation
- toxicomanies
- troubles alimentaires
- vitesse excessive sur les routes
- violences, délinquances
- relations sexuelles non protégées
- refus de poursuivre un traitement médical vital…
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4. Différences genrées
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Chez les filles
Formes discrètes et silencieuses
Exemples typiques
Motivations possibles
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+71 % d'hospitalisation des
filles de 10 à 14 ans
« Dans les services de courts séjours, comme ceux des
urgences, les hospitalisations des filles de 10 à 14 ans ont
augmenté de 71 % en 2021-2022 en comparaison de la
période 2010 à 2019. C'est plus 44 % chez les 15-19 ans
et 21 % chez les 20-24 ans. La fulgurance de la
progression est encore plus frappante dans les services
spécialisés en psychiatrie : le nombre de jeunes filles
de 10 à 19 ans hospitalisées pour automutilations, qui
avait doublé en huit ans, entre 2012 et 2020, a de
nouveau doublé, mais cette fois en seulement deux ans,
entre 2020 et 2022. Rien de comparable du côté des
garçons, où les taux restent stables. »
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Explications possibles
18
Illustration
de la
scarificatio
n féminine
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Chez les garçons
•Expositions visibles et publiques
•Exemples typiques
•Motivations possibles
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Conclusion
Chez les hommes, cette expression
est dite plus « externalisée » :
addictions, comportements violents,
…
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Explication sociologique
•Ces différences s’expliquent par les attentes culturelles et
sociales liées au genre.
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4. Les conduites à risques perçues
différemment selon le genre
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Perception des conduites à
risque féminines
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Perception sociale
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Normes de contrôle
social
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Exemp •Une jeune femme souffrant d’anorexie sera
souvent vue comme une victime des injonctions
sociétales à la minceur, nécessitant une aide
les immédiate.
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Les conduites à risque
masculines banalisées
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Normes de prise de
risque
•Cela s’inscrit dans une vision sociétale où les hommes doivent faire
preuve de force, de contrôle et de courage
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Banalisation et tolérance
accrue
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Pour les femmes :
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En tant que
psychomotriciens
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Dépasser les stéréotypes
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5. LES PRATIQUES SPORTIVES À RISQUE
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Dès les années 1980, apparition de nombreuses
d’activités physiques et sportives riches en sensations
et valorisant
Aujourd’hui, vif succès et limites toujours plus
repoussées
Exemples :
- raids
- marathons
- (ultra)trails
- natation en longue distance
- triathlons
- rafting
- canyoning
- alpinisme
- parapente
- défis de toutes sortes...
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QUI?
POURQUOI?
Activités surtout pratiquées par des hommes issus
de classes moyennes ou privilégiées
Objectifs:
- adoptent ces pratiques afin de mettre en œuvre et
de tester leurs capacités de résistance, leur
acceptation de la douleur ou de la blessure ou
encore leur contrôle de la peur
- prouver sa volonté d’être à la hauteur, son goût du
risque ou encore sa « virilité »
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Constat d’études
menées sur le sujet
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6. Les dimensions symboliques des
conduites à risque
6. LES DIMENSIONS SYMBOLIQUES DES CONDUITS À RISQUE
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Le corps comme langage
•La douleur, bien que souvent perçue comme négative, peut être un
moyen de traduire un besoin de reconnaissance. Comme le dit Simone
Weil, "la douleur inscrit dans la chair ce que l'esprit ne peut formuler".
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7. La violence systémique et les conduits à risque
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La violence systémique
et les conduites à risque
Inégalités sociales
Discrimination et marginalisation
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En tant que
psychomotricien
Nécessité d’être attentif et de relayer
certains constats de maltraitance
corporelle ou de mises en danger du
corps aux collègues compétents
(assistants sociaux, psychologues, …)
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