PR Thies 2023
PR Thies 2023
PR Thies 2023
RHUMATOÏDE
Signes-Diagnostic-Traitement
Auto-immune :
Présence d’autoanticorps
Ici les autoanticorps sont facteur rhumatoïde et ACPA
Systémique :
Possibilité d’atteinte de toutes les organes du corps
Score de Sharp –van der Heijde de pincement aux mains et pieds
0 : normal, 1 : local et minime, 2 : généralisé de moins 50% de la
hauteur articulaire, 3 : généralisé de plus de 50% de la hauteur
articulaire ou avec subluxation, 4 : plus d’espace articulaire,
ankylose ou luxation complète
Score Sharp-van der Heidje. Score d’érosions aux mains
0 pas érosion, 1 : petite érosion, 2 : large érosion
3 : érosion passant ligne médiane ; score d’érosions est la somme
Le tissu cartilagineux et osseux
Le pannus est une synovite agressive capable de détruire le
cartilage et les os Il se comporte comme un cancer
Les maladies auto-inflammatoires et maladies auto-immunes
Jamilloux Y et al Rev Med Interne 2014
CADRE NOSOLOGIQUE
Maladie systémique (atteinte d’au moins 3
organes ou systèmes d’organe)
Auto-immune (MAI non spécifique d’organe=
connectivites)
MAI non spécifique d’organe ( auto-antigène se
trouve dans plusieurs organes ) : PR, SGS, LES,
sclérodermie, PM, Vascularites
MAI spécifique d’organe (auto-antigène se trouve
dans un seul organe ) : thyroïdites auto-immunes
(Basedow, Hashimoto), DID, Biermer, myasthénie,
vitiligo
Possibilité d’association ou de passage
INTERET DE LA QUESTION
Epidémiologique :
Occident , Europe, USA : 1er rhumatisme
inflammatoire chronique ; 300 000 cas en France
Afrique : incidence croissante
Pronostique :
Fonctionnel : handicap, altération qualité de vie
Vital : luxation atloïdo-axoïdienne, viscérites
Physiques : soleil
Psychologiques : stress
Le déterminisme génétique et épigénétique du lupus
Ballestar E Nat Rev Rheumatol 2011; 7 : 263-271
Mécanismes épigénétiques de l’expression des gènes
Miceli-Richard C Rev Rhum 2014
La cellule
Structures nucléaires : chromosome, nucléosmes, ADN
double brin ou double hélice
PATHOGENIE
Conséquences méconnaissance étiologique :
Au plan thérapeutique :
Synovite rhumatoïde
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX
Disque intervertébral
Sacro-iliaques
PHYSIOPATHOLOGIE
Formes cliniques :
Symptomatiques
Selon le terrain
SIGNES : PLAN
Diagnostic :
Diagnostic positif
Arguments épidémiologiques
Signes cliniques
Signes paracliniques
Critères de classification dits abusivement diagnostiques
Diagnostic différentiel
Diagnostic étiologique
Diagnostic de retentissement
Pronostic
Traitement (prise en charge thérapeutique) :
But
Moyens
Indications
Conclusion
PERIODE DE DEBUT
Signes cliniques :
Mode de début : brutal, chronique, insidieux
Facteurs déclenchants : spontanée, choc possible
Douleur :
Siège et topographie :
Articulaire : mains (IPD, MCP ), poignets, pieds (MTP )
Périphérique, bilatérale, symétrique, distale (acromélique)
Chronique : plus de 6 semaines
Inflammatoire , prédominance nocturne et matinale :
Nombre de réveils nocturnes (RN)
Durée dérouillage matinale (DM)
Caractères : broiement, crampes, sourde
Fixe, additive (cumulative)
Intensité de la douleur évaluée par 3 méthodes :
Échelle verbale (EV ) ; Echelle numérique (EN)
Echelle visuelle analogique (EVA)
PERIODE DE DEBUT
Signes cliniques :
Douleur invalidante responsable d’une gêne
fonctionnelle :
Indices algo-fonctionnels :
Steinbrocker
Lee
Extra-articulaires :
Signes généraux : asthénie (+++), anorexie, amaigrissement, absence
habituellement de fièvre, frissons
Viscéraux (possibles mais rares )
En résumé :
Symptomatologie articulaire prédominante, caractérisée
par une polyarthrite, chronique, polysynoviale,
périphérique, à prédominance distale
PERIODE DE DEBUT
Signes cliniques
Antécédents :
Personnels :
Médicaux :
Infections : tuberculose, VHB
Intoxications : alcoolo-tabagique
Chirurgicaux
Gynéco-obstétricaux :
Pertes fœtales
Pathologies post-partum
Familiaux :
Maladies auto-immunes (MAI)
Connectivites
Non spécifiques d’organe
Hérédité auto-immune
PERIODE DE DEBUT
Etat général
Percussion
Choc rotulien
Auscultation :
Anévrysme (creux poplité)
Examen complet :
Nodosités rhumatoïdes
Signes de viscérites
PERIODE DE DEBUT
Biologiques :
Syndrome inflammatoire biologique
Signes d’auto-immunité
Signes de diffusion du processus inflammatoire
Radiologiques :
Radiographies standards
Échographie
IRM dédiée
Anatomo-pathologiques :
Non systématiques
PERIODE DE DEBUT
Bulletin d’examen biologique :
Bulletin d’examen biologique :
Ordonnance comporte
NFSVS (+++), CRP (+++), fibrinémie, ferritinémie,
ferritine glycosylée, électrophorèse des protéines (+++),
analyse du liquide synovial
Bilan rénal : créatinémie, azotémie, uricémie, calcémie,
phosphorémie
Bilan hépatique : transaminases, PAL, bilirubine, GGT
Bilan lipidique : cholestérol total, LDL, HDL,
triglycérides
Glycémie
Bilan infectieux : VHB (Ag HBs, anti-HBs, anti-HBc),
sérologies Chlamydiae, syphylitique
Bilan auto-immunité : FR, ACPA, AAN, Ag HLA-B27
Adapter selon les moyens du patient
PERIODE DE DEBUT
Bulletin d’examen radiologique :
Ordonnance comporte
Radiographie des poignets et mains de face
Radiographie des pieds de face, profil, oblique
Radiographie des poumons de face
Éventuellement la radiographie des autres articulations
atteintes
Échographie des articulations tend à supplanter la
radiographie
IRM dédiée est plus performante que la radiographie et
l’échographie
La biopsie synoviale n’est nécessaire que s’il s’agit
d’une atteinte monoarticulaire
Adapter selon les moyens du patient
EXAMENS BIOLOGIQUES
Syndrome inflammatoire non spécifique:
VS > 28 mm 1ère heure
CRP > 5 mg /l N < 5 mg/l
Hémogramme :
Lignée rouge :
Anémie modérée (Hg>10 g/dl), normochrome, normocytaire ou
microcytaire
Lignée blanche :
Polynucléose (+++)
Rarement leucopénie ou taux normal
Lignée plaquettaire :
Thrombocytose (+++)
Rarement thrombopénie ou taux normal
Bilan martial : fer sérique, coefficient saturation
transferrine, ferritinémie, ferritine glycosylée
EXAMENS BIOLOGIQUES
Bilan immunologique :
Electrophrorèse des protéines :
Hyperprotidémie
Albuminémie :
Hypo-albuminémie (fréquente): éliminer :
Fuite protéique rénale, intestinale
Carence d’apport
Défaut production (hépatopathies)
Immunonéphélométrie
ELISA
Les FR peuvent manquer (être absents) au début
EXAMENS BIOLOGIQUES
Bilan immunologique :
ACPA
Autoanticorps plus spécifiques
Les ACPA au contraire des FR, sont présents au début,
souvent 7 à 14 ans, avant le début des arthrites
EXAMENS BIOLOGIQUES
Examens biologiques, appréciant :
Diffusion de la maladie
Existence de pathologies associées
Bilan préthérapeutique
Bilan endocrinométabolique :
Glycémie, lipidogramme
Rénal : créatininémie, ionogramme, protéinurie
Hépatique : transaminases, PAL, bilirubine, GGT
RADIOGRAPHIE
Radiographie standard (gold standard):
Clichés systématiques :
Poignets et mains de face
Avant-pieds de face
Avant-pieds en oblique (3 / 4) afin de dégager la 5ème tête
métatarsienne
Clichés complémentaires :
Pulmonaire de face
Éventuellement des autres articulations douloureuses
Distingue :
Synovite active (Doppler positif)
Synovite froide (Doppler négatif)
Syn : synovite ; mode doppler, point rouge : hot erosion
RADIOGRAPHIE
IRM :
Séquences :
T1 avant et après injection de gadolinium
T2 avec saturation de la graisse ou en STIR
Période d’état :
Signes cliniques :
Polyarthrite bilatérale, symétrique, acromélique
Déformante
Sub-luxations
Luxations
Ankylosante (synostoses articulaires)
Déformations irréductibles
SIGNES
SIGNES
SIGNES
SIGNES
Période d’état :
Signes paracliniques :
Signes biologiques
Signes radiologiques
RADIOGRAPHIE
SIGNES
Évolution :
Éléments de surveillance :
Cliniques :
RN, DM
Nombre articulations douloureuses (NAD
Nombre articulations gonflées (DAG
Signes extra-articulaires (systémiques
Capacités fonctionnelles:
Algo-fonctionnelles (Steinbrocker, Lee
Échelles qualité de vie : HAQ, SF-36
Diagnostic positif
Diagnostic différentiel
Diagnostic étiologique
DIAGNOSTIC
Diagnostic positif, repose sur arguments :
Épidémiologiques :
Femme jeune
Cliniques :
Polyarthrite chronique, prédominance périphérique,
bilatérale, symétrique, distale
Déformante, ankylosante
Radiologiques :
Destructrice : pincements et érosions
Biologiques :
Présence auto-immunité avec positivité FR, ACPA
Critères ACR-EULAR de 2010
Critères de classification et non diagnostiques
Abusivement utilisés comme aide diagnostique,
notamment dans formes débutantes
Critères ACR-EULAR de 2010
DIAGNOSTIC
Diagnostic différentiel, se pose essentiellement à la
période de début, notamment avec pathologies:
Infectieuses :
Mono ou oligo-arthrites
Auto-immunes :
Polyarthrite non érosive
Auto-inflammatoires :
Formes séronégatives au FR
Tumorales :
Mono-arthrite
DIAGNOSTIC
Arthrites septiques :
Mono-articulaires
Septicémie
Valeur du bilan infectieux : analyse du liquide
synoviale, hémocultures, urocultures
Connectivites, tels que SGSP et LES :
Polyarthrite non érosive, systémique (syndrome sec,
éruption en vespertilio, atteinte rénale)
Valeur auto-anticorps anti-SSA/SSB, anti-Sm, anti-
DNA natifs, BGSA
Maladies systémiques auto-inflammatoires :
Microcristallines (goutte, CCA)
Spondylarthropathies
Maladie de Still
TRAITEMENT
But
Moyens :
Non pharmacologiques
Pharmacologiques :
Symptomatiques
Dits de fond
Physiques :
Physiothérapie
Kinésithérapie
Chirurgicaux
Indications
TRAITEMENT
But
Stabiliser
Mettre en rémission
Éviter les complications, éventuellement les traiter
Prévention :
Secondaire
Dépistage familial (stratégie de médecine prédictive)
TRAITEMENT
Moyens non pharmacologiques
Information :
Maladie
Moyens thérapeutiques
Stratégie thérapeutique
Associations de malades (soutien psychologique)
Éducation sanitaire :
Mesures hygiéno-diététiques
Éducation thérapeutique
TRAITEMENT
Moyens pharmacologiques
Symptomatiques par voie générale :
Antalgiques : paracétamol : 3 g/j
AINS : dernière prise au coucher
Corticoïdes :
Bolus de méthylprednisolone
Prednisone ou prednisolone :
1 mg/kg/jour
5 à 10 mg par jour