Cours de Droit Civil

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Cours de droit

civil
G1 AGRH
INTRODUCTION
1. La nécessité du droit et sa définition
Tant que l’homme vit dans la solitude, il n’a pas besoin de droit. Pourtant l’homme est un être social : il n’existe que par les autres, par leur contact et leur regard. Coupé de la société,
l’homme retourne vite à l’ état animal. L’homme se construit donc dans sa relation avec d’autres êtres humains.

HOMO HOMINI LUPUS EST L’ état de nature est un état de guerre de tous contre tous, où les hommes sont asociaux.
[...] Les hommes faisaient alors usage de leur force pour assouvir leurs besoins naturels. Face à cet état de violence continuelle, où l'homme est un loup pour l'homme, le
Léviathan (État) s'impose comme l'arbitre ultime de toutes les formes de rixes entre citoyens. Selon Rousseau, l'homme naturel n'est pas bon moralement ; influencé par
l'instinct de conservation, il aura tendance à accumuler les biens pour lui seul, même frauduleusement. De là naquirent les inégalités sociales et leur carcan de conflits.
[...]

Pour empêcher les hommes de vivre dans un état de nature, il faut instaurer des règles de conduite notamment des règles de droit, pour une vie harmonieuse en société. Comment
peut-on définir ce droit ?

LE DROIT EST UN ENSEMBLE DE REGLES ET DE NORMES VISANT A ORGANISER LA CONDUITE DE L’INDIVIDU EN SOCIETE ET DONT LE RESPECT EST ASSURE PAR LA PUISSANCE PUBLIQUE

2. Les fonctions du droit


A. Organise la vie en société
- Besoin d’harmoniser les relations sociales et éviter les rapports de force ;
- Spécialisation des règles juridiques devant la complexité des relations sociales.
B. Pacifie les relations sociales
- Abandon de la violence et de la force pour régler les litiges entre personnes ;
- Sanctionner les comportements repréhensibles et garantir la sécurité des personnes et des biens pour une vie en société paisible.
C. Véhicule les valeurs de la société
- Les principes généraux qui servent de fondement a notre société (l'égalité, la liberté, etc.),

UNE SOCIÉTÉ SANS DROIT EST-ELLE CONCEVABLE ? LE DROIT EST-IL LA CONDITION NÉCESSAIRE DE LA VIABILITÉ DE LA SOCIÉTÉ ?
INTRODUCTION
3. La distinction de la règle de droit des autres règles
TOUTES LES RÈGLES DE CONDUITE EN SOCIETE NE SONT PAS FORCEMENT DES RÈGLES DE DROIT
Quelles sont les autres règles de conduite en société ?
- Les règles morales
- Les règles religieuses
- Les règles de droit
- Les règles de bienséance

La distinction s'établit sur le fait que la règle de droit est une norme générale présentant un caractère abstrait et obligatoire qui a pour but d'organiser la vie
en société, quand la règle morale ou religieuse est une règle imposée par une conscience individuelle qui a pour objectif de rendre les hommes vertueux.

4. Les caractères de la règle de droit


Pour qu’une règle soit qualifiée de règle de droit, elle doit remplir les caractères suivant :
- Générale & abstraite : La règle de droit s’applique sur tout le territoire et pour tous les faits qui s’y produisent.
- Impersonnelle : La règle de droit vaut pour les individus se trouvant dans une situation déterminée et ne traitent pas de cas particuliers a
priori.
- Obligatoire : La règle de droit doit être respectée,
- Coercitive : Le non respect de la règle de droit est sanctionne par l’Etat
- Extérieure : La règle de droit ne dépend pas de la volonté de celui qui y est soumis, mais lui est imposée.
- Permanente : La règle de droit est élaborée pour durer dans le temps.
- Finalité sociale : La règle de droit a pour but d’organiser la vie en société.
INTRODUCTION
5. L’objet du droit civil
A. POUR COMPRENDRE LE DROIT CIVIL, NOUS DEVONS ETRE EN MESURE DE LE CLASSIFIER DANS LES BRANCHES DU DROIT

SUMMA DIVISIO DROIT PUBLIC DROIT PRIVE


Il organise les règles entre particuliers
Il organise le fonctionnement de l’Etat et les relations de
l’Etat avec les personnes privées

DROIT INTERNE ( ou droit national) Droit constitutionnel Droit civil


Droit administratif Droit commercial
Il régit les rapports entre les Etats Droit fiscal Droit du travail
Droit de la
consommation

DROIT INTERNATIONAL Droit international public Droit international privé

Il régit les rapports entre différents Etats


ou entre ressortissants de différents Etats

LE DROIT CIVIL A POUR OBJET LA REGLEMENTATION DES RAPPORTS DE DROIT PRIVE, C’EST-À-DIRE DES DROITS QUE LES PARTICULIERS PEUVENT
EXERCER DANS LEURS RAPPORTS ENTRE EUX ET DES OBLIGATIONS RECIPROQUES PESANT SUR EUX.

B. LES DEUX CARACTERES FONDAMENTAUX DU DROIT CIVIL SONT :


- National : Sont concernés les rapports privés se déroulant sur le territoire national ou les rapports des nationaux.
- Commun : Sont applicables à défaut de règles spéciales dérogatoires.
INTRODUCTION
6. Les sources du droit civil
Pour identifier « d’où vient » le droit, les juristes parlent en termes imagés de « sources » . Les sources de la règle de droit sont l’ensemble des
mécanismes par lesquels s’établissent les règles de droit .
Hiérarchisation des sources Observations

SOURCES DE DROIT Les traitées et accords internationaux L’article 215 de la constitution : « Les traites et accords régulièrement conclus ont,
INTERNATIONAL comportant des dispositions relatives au dès leur publication, une autorité supérieure a celle des lois, sous réserve pour
droit des personnes et des familles et chaque traite ou accord, de son application par l’autre partie »,
régulièrement ratifies par la RDC
Par exemple, la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948

La constitution La constitution dont il est question est celle du 18 février 2006 telle que modifiée
par la loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles
Les lois Loi n°16/008 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la loi n°87-010 du
1er aout 1987 portant Code de la famille
SOURCES DE DROIT
INTERNE
La coutume Une règle de droit qui se dégage des faits et de pratiques qui, par l’effet de
la répétition, fait naitre la croyance en l’existence d’une sanction (opinio
necessitatis), en dehors de l’intervention du législateur.

La jurisprudence La solution généralement donnée par les tribunaux a une question de droit

Les principes généraux du droit Des idées de base diffuses dans le droit, des propositions premières
Exemple :
- Infans conceptus pro nato habetur quoties de commodis ejus
agitut
- Fraus omnia corrumpit
- Accessorium sequitur principale
CHAPITRE
I

PERSONNE = SUJET DE DROIT

Seule la personne peut être titulaire de droit et peut assumer des obligations juridiques

Quid du régime juridique ou du statut juridique de cette personne ?


CHAPITRE
I
LA PERSONNE DANS SON INDIVIDUALITÉ PROPRE
EN DEHORS DES RAPPORTS JURIDIQUES QU’ELLE PEUT ENTRETENIR AVEC D’AUTRES SUJETS DE DROIT

LA PERSONNALITÉ JURIDIQUE
Silence du code de la famille
Quid de la définition ?
En doctrine, la personnalité juridique est l’aptitude a être titulaire de droit et débiteur des obligations.
I. LES PERSONNES PHYSIQUES
- Existence de la personnalité juridique de la personne physique
- Identification de la personne physique
- Incertitude sur l’existence d’une personne physique : L’absence et la disparition
II. LES PERSONNES MORALES
Voir le cours de droit commercial
III. LES INCAPACITÉS
- Les incapacités des mineurs
- Les incapacités des majeurs

Le siège de la matière se trouve dans le code de la famille soit de la loi n°87-010 du 1er août 1987 telle que modifiée et complétée par
la loi n°16/008 du 15 juillet 2016.
CHAPITRE I
Section 1 : EXISTENCE DE LA PERSONNALITÉ JURIDIQUE DE LA PERSONNE PHYSIQUE
1. Reconnaissance de la personnalité juridique Tout être humain a droit à la personnalité juridique
Cfr : Article 16 de la constitution congolaise : « La personne humaine est sacrée. L’Etat à l’obligation de la respecter et de la protéger […] »
2. Les composante de la personnalité juridique
- Le corps humain Inviolable et Hors commerce
- La vie humaine Vivant et viable (Viabilité = Être a la naissance, physiologiquement capable de survivre),
En principe, la personnalité juridique commence à la naissance. Cependant, il y’a deux tempéraments qu’il convient de relever,

Tempérament au principe :

La naissance n’est pas toujours la condition suffisante de la personnalité juridique :


il ne suffit pas de naître, il faut encore vivant et viable. Seul l’enfant né vivant à la personnalité juridique, contrairement à l’enfant mort-né.

La naissance n’est pas toujours la condition nécessaire de la personnalité juridique de l’être humain :
Article 211 du code la famille dispose « Sauf les exceptions établies par la loi, toute personne jouit des droits civils depuis sa conception, à condition qu’elle naisse vivant et viable ».
Il en découle que l’individu acquiert sa personnalité juridique dès sa conception, à condition qu’il naisse vivant. La naissance en état de vie fait ainsi consolider la personnalité juridique,
ou la fait fictivement rétroagir à dater de la conception, dans l’intérêt de l’enfant.
Article 840 du même code : La donation ou le testament au profit d’un enfant n’a son effet qu’autant que l’enfant est ne viable.

Notons que la mort met fin à la personnalité juridique de la personne physique. En effet, il est unanimement admis que la personnalité juridique de l’être humain
3. Les attributs de la personnalité juridique
Il s’agit des avantages reconnus a toute personne des sa naissance ( les droits de l’homme, la présomption d’innocence, les libertés individuelles, le respect de la vie privée, etc.)

4. Les caractères de la personnalité juridique


Ce sont des droits généraux, des droits incessibles, des droits intransmissibles, des droits insaisissables, des droits indisponibles, des droits imprescriptibles,
CHAPITRE
I
Section 2 : L’IDENTIFICATION DE LA PERSONNE

1. La nécessité de pouvoir individualiser tout être, par rapport a tous les autres, ses semblables.
- Permettre a l’Etat (Provinces, ETD, Ville, universités) de connaitre ses citoyens, ses électeurs, ses contribuables.
- Permettre aux citoyens de se reconnaitre dans les éléments de son identification

2. Les éléments de l’identification

S’agissant des personnes physiques, l’identification se réalise principalement au moyen de :


- Le nom,
- Le domicile et la résidence,
- La nationalité,
- Le sexe.
CHAPITRE
I
I. LE NOM
1. Définition du nom
Une appellation obligatoire qui sert a designer la personne dans la vie sociale et juridique
2. La composition du nom
Article 56 : « Tout congolais est désigné par un nom compose d’un ou de plusieurs éléments qui servent a l’identifier. Le prénom, le nom et le post-nom
constituent les éléments du nom. L’ordre de déclaration des éléments du nom et leur orthographe est immuable ».
3. Les caractéristiques du nom
- Le nom est un droit notamment un droit extrapatrimonial

Article 67 : « Le droit au nom est garanti et conféré a son titulaire le pouvoir d’en user légitimement et d’utiliser toutes voies de droit, y compris l’action en justice, pour
obliger les tiers a le respecter ».
- Le nom est aussi une obligation, il est imprescriptible, il a un caractère culturel, il est une institution de la police, il est immuable en principe.

Article 64 : « Il n’est pas permis de changer de nom en tout ou en partie ou d’en modifier l’orthographe ni l’ordre des éléments tel qu’il a été déclaré a l’ état civil ». Les
tempéraments au principe de la modification du nom (pour juste motifs, la femme mariée pour l’usage du nom de son mari, L’ adopté)
4. L’attribution du nom
La consécration du principe de la liberté de choix du nom assorti de quelques limitations et modalités particulières,
L’attribution du nom peut résulter des trois modes. Il peut s’agir de la filiation, du mariage et de la voie judiciaire ou administrative.
CHAPITRE
II. LE DOMICILE
I
1. Définition
Article 161 : « Le domicile de toute personne est au lieu ou elle a son principal établissement ».
Le domicile a pour but de rattacher un individu, pour l’exercice de ses droits civils, a un point déterminé du territoire Domicile = le siège juridique d’une personne.
2. Intérêt pratique du domicile
 Détermine la compétence territoriale des tribunaux
 Certains actes juridiques ont lieu dans le ressort territorial

3. Les caractères du domicile


Le domicile est nécessaire, volontaire, fixe, unique, inviolable
Article 164 : « Nul ne peut, sauf en cas de d’élection de domicile, avoir au même moment son domicile en plusieurs lieux ».
Article 162 : « Le changement de domicile s’opère par le fait qu’une habitation réelle et effective dans un autre lieu avec l’intention d’y fixer son principal
établissement. Cette intention est présumée lorsqu’une personne est établie en un autre lieu ».

4. La détermination du domicile
• Le domicile libre ou volontaire, c’est-à-dire celui qu’une personne acquiert volontairement son principal établissement en une demeure de son choix
Article 163 : « Lorsqu’une personne a ses occupations professionnelles dans un lieu et sa vie familiale dans un autre, son domicile est présumé, en cas
de doute, se trouver au lieu de ses intérêts familiaux ou sociaux ».
• Le domicile légal est celui que la loi fixe d’autorité, il concerne le mineur non émancipé, la femme mariée et l’interdit.
• Le domicile élu qui est celui que détermine volontairement une personne pour l’exécution d’un ou de plusieurs actes.
5. La résidence
C’est l’endroit ou la personne demeure effectivement de manière habituelle.
CHAPITRE
I
6. Différence entre le domicile et la résidence ?
Le domicile est le lieu où une personne est juridiquement rattachée. Article 161 : « Le domicile de toute personne est au lieu ou elle a son principal
établissement ». Ce qui sous-entend que pour l’exercice de ses droits civils, l’emplacement entraîne des effets de droit, tel que la détermination du lieu
d’imposition, du droit de vote, de l’exercice de ses droits (agir en justice...) et de ses obligations (lieu d’exécution d’un contrat).
Le principe Le lieu ou l’on se situe en droit.
Le lieu du domicile procède d’une liberté de choix, mais tout changement doit être déclaré à l’administration. Le domicile est inviolable, sa protection est
rattachée à la vie privée et sa violation est pénalement réprimée. Les saisies et les perquisitions domiciliaires sont strictement réglementées.
Les exceptions
Le lieu de domicile peut être imposé pour des raisons légales. Les mineurs non émancipés sont domiciliés chez leurs pères et mères, et le majeur sous
tutelle est domicilié chez son tuteur.
Mais le principe reste que le domicile est unique: Il n’y en a qu’un par personne, c’est ce qui le diffère de la résidence.
La résidence est un lieu où une personne séjourne ou réside à titre provisoire (vacances, hébergement chez un tiers, pour les besoins de sa profession...).
Alors que la résidence est une situation de fait qui ne produit aucun effet de droit, mais qui permet de les exercer, ainsi:
• 1 mois de résidence dans une commune est suffisant pour s’y marier
• 6 mois de résidence dans une commune suffisent pour s’y inscrire sur les listes électorales
L’élection de domicile
L’élection de domicile permet de donner une adresse qui n’est pas la sienne, notamment pour les besoins d’une action en justice.
Ainsi, en cas de violences conjugales, la victime pourra être domiciliée chez son avocat ou auprès du procureur de la République pour cacher son adresse
réelle. Plusieurs autres dispositions existent pour les personnes qui n’ont pas de domicile fixe ou stable, les étrangers en situation irrégulière, les gens du
voyage, les détenus... qui relèvent d'une législation spécifique: La domiciliation.
CHAPITRE I

III. LA NATIONALITE
1. Définition
Article 10 de la Constitution de la RDC du 18 février 2006 : «[…] La nationalité congolaise est soit d’origine, soit d’acquisition individuelle ». La nationalité est
le lien de rattachement d’une personne a un Etat déterminé. La loi organique n°04/024 du 12 novembre 2004 relative a la nationalité congolaise,

2. Les éléments de rattachements de la nationalité congolaise


1. La nationalité d’origine Dès la naissance c.à.d. Détention d’aucune autre nationalité avant la reconnaissance de la nationalité
congolaise
 Par le fait de l’appartenance aux groupes ethniques et nationalités dont le territoire constituait ce qui est devenu le Congo (présentement la RDC),
 Par l’effet de la filiation à l’égard d’un ou de deux parents congolais (IUS SANGUINIS ou lien du sang),
 Par l’effet de la présomption de la loi : Le nouveau-né trouvé en République Démocratique du Congo et l’enfant né en République Démocratique du
Congo de parents ayant le statut d’apatrides (IUS SOLI ou lien du sol).

2. La nationalité d’acquisition Détention d’une nationalité


étrangère Par ailleurs, il existe cinq modes d’acquisition individuelle de la nationalité :
 l’acquisition de la nationalité congolaise par l’effet de la naturalisation ;
 l’acquisition de la nationalité congolaise par l’effet de l’option ;
 l’acquisition de la nationalité congolaise par l’effet de l’adoption ;
 l’acquisition de la nationalité congolaise par l’effet du mariage ;
 l’acquisition de la nationalité congolaise par l’effet de la naissance et de la
résidence en République Démocratique du Congo.
CHAPITRE I

3. Les principes fondamentaux en matière de nationalité congolaise


 Unicité et exclusivité La non reconnaissance de la double nationalité
Article 1 de la loi n°04/024 du 12 novembre 2004 relative a la nationalité congolaise : La nationalité congolaise et une et exclusive, Elle ne
peut être détenue concurremment par aucune autre nationalité.
4. Les conditions a remplir pour l’acquisition
• Être majeur ;
• Introduire expressément une déclaration individuelle ;
• Déposer une déclaration d'engagement par écrit de renonciation à toute autre nationalité;
• Savoir parler une des langues congolaises ;
• Être de bonne vie et mœurs ; 6. Avoir à la date de la demande une résidence permanente en RDC depuis 7 ans ;
• Ne s'être jamais livré au profit d'un Etat étranger, à des actes incompatibles avec la qualité de Congolais ou préjudiciables aux intérêts de la RDC ;
• N'avoir pas fait l'objet d'une condamnation définitive par les juridictions nationales ou étrangères pour l'une des infractions

5. Perte, déchéance et recouvrement de la nationalité congolaise

Perte Dès l’acquisition d’une nationalité étrangère


Déchéance En cas de conservation de la nationalité étrangère
En cas d’acquisition de la nationalité congolaise par fraude, déclaration erronée ou mensongère, etc.
En cas de corruption des personnes chargées de la procédure d’acquisition
Recouvrement En cas de perte = Déclaration ///// En cas de déchéance = Ordonnance

6. La preuve de nationalité
Le certificat de nationalité régulièrement délivré par le ministre ayant la nationalité dans ses attributions.
CHAPITRE I

IV. LE SEXE
1. Désignation de l’organe sexuel male ou femelle Existence d’un classement binaire

2. L’appréhension du sexe par le droit


 Un élément de l’état civil
L’article 14 de la loi portant protection de l’enfant dispose que : « Tout enfant né a droit a une identité dès sa naissance. Sans préjudice des dispositions des
articles 56 a 70 du code de la famille, l’identité est constituée du nom, du lieu et de la date de naissance, du sexe, des noms des parents et de la nationalité
».
 La mention du sexe est OBLIGATOIRE dans certains actes de l’état
L’article 118 du code de la famille : « L’acte de naissance énonce l’heure si c’est possible, le jour, le mois, l’ année et le lieu de la naissance, le sexe de l’enfant
et le nom qui lui est donné ».
 Le sexe, élément de la validité du mariage
L’article 330 du code de la famille : « L’acte civil, public et solennel par lequel un homme et une femme qui ne sont engages ni l’un ni l’autre dans les liens
d’un précèdent mariage enregistré, établissent entre eux une union légale et durable »,

3. Les caractères du sexe


 L’ immuabilité du sexe Opposition au transsexualisme
 L’ égalité de sexe HOMME = FEMME
Article 11 de la constitution : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité ».
Article 14 de la constitution : « Les pouvoirs publics veillent a l’ élimination de toute forme de discrimination de la femme […] ».
CHAPITRE
I
V. L’ÉTAT CIVIL
1. Définition de l’état civil
Ensemble des qualités juridiques qui fixe la situation d’une personne dans les divers groupes sociaux auxquelles elle appartient,

2. La composition de l’état civil


• L’état individuel de la personne (naissance, décès, etc.)
• L’état par rapport a la filiation (enfant né dans le mariage, enfant né hors mariage, enfant adoptif, etc.)
• L’état dans la famille ou la situation matrimoniale ( célibataire, marié, divorcé, veuf)

3. Les actes de l’état civil


L’article 72 du code de la famille dispose que : « Sauf dispositions spéciales prévues par la loi, l’état civil des citoyens n’est établi et ne peut être prouve
que par les actes de l’état civil ».

4. Les registres de l’état civil


Il existe quatre registres de l’état civil dans chaque bureau de l’état civil
- Le registre des naissances
- Le registre des mariages
- Le registre des décès
- Le registre supplétoire ( Il reçoit les faits et actes autres que ceux mentionnes dans les trois registres précédents).
CHAPITRE
I
Section 3 : L ’incertitude sur l’existence d’une personne

PRINCIPE

LA PERSONNALITE JURIDIQUE PREND FIN AU DECES


(= La mort est certaine)

DOUTE SUR LA MORT D’UNE PERSONNE


(= Doute sur la fin de la personnalité juridique/Mort est incertaine)

ABSENCE
DISPARITION

Degré de probabilité de la mort Absence Disparition

Point commun Incertitude sur l’existence de la personne Incertitude sur l’existence de la personne

Points de différence Absent est considéré comme toujours vivant Disparu est considéré comme un mort
Existence de la personnalité juridique et de Perte de la personnalité juridique et de ses
ses droits droits
CHAPITRE I

I. L’ABSENCE
1. Définition

Article 173 du code de la famille : « L’absence est la situation d’une personne disparue de son domicile ou de sa résidence, sans donner de ses nouvelles et
sans avoir constitué un mandataire ».
A retenir comme conditions :
- La personne a cessé de paraitre a son domicile
- Plus de nouvelle de cette personne

2. Les phases de l’absence


Le fait de constater l’absence judiciairement

 La phase de la présomption d’absence (facultatif) NOMINATION D’UN ADMINISTRATEUR DES BIENS PAR LE TRIBUNAL
Intérêt : Gestion des biens de l’absent/Nécessité de faire constater l’absence Début
de la phase : Au moment des dernières nouvelles positives
Durée de la phase : 1 ans sans mandataire/3 ans avec mandataire
Fin de la phase : Réapparition de l’absent/ Acquisition de la preuve de son décès.
 La phase de la déclaration d’absence JUGEMENT DECLARATIF
D’ABSENCE
Point de départ : A la requête en déclaration d’absence de toute personne intéressée ou du ministère public Durée
d’absence : 5 ans
Effets du jugement : Envoi en possession provisoire des biens
: Partage provisoire des biens
: Maintien ou dissolution provisoire du régime matrimonial
 La phase de la déclaration de décès JUGEMENT DECLARATIF DE DECES
Effets juridiques : Ouverture de la succession de l’absent
Autorisation au conjoint survivant pour contracter un nouveau mariage
Fin de l’administration judiciaire des biens
CHAPITRE I
II. LA DISPARITION
1. La définition
Article 174 : « La présomption de vie est détruite lorsqu’une personne a disparu dans des circonstances telles que sa mort est certaine bien que son corps n’ait été
retrouvé ».
Article 206 : « La constatation de la disparition en tant qu’acte de l’état civil est règlementée par les dispositions des articles 142 à 147 du chapitre II […] ».
Article 142 : « Lorsqu’une personne a disparu dans les circonstances telles que sa mort est certaine, bien que son corps n’ait pas été retrouvé […] ».

2. Les effets juridiques

 Demande d’un jugement déclaratif de décès de la personne disparue


 En attente du jugement Possibilité de nommer un administrateur provisoire des biens
 En cas de réapparition Recours contre les héritiers ou légataires en cas de faute

III. LE RÉGIME GÉNÉRAL DE L’ABSENCE ET DE LA DISPARITION


Des articles 197 à 205 du code de la famille Plusieurs règles communes, notamment :
 En cas d’un nouveau mariage contracte par le conjoint de l’absent avant le jugement déclaratif de décès, seul l’absent est habilite a l’attaquer.
 Tant que l’absent ou le disparu ne réapparait pas, ceux qui ont recueilli sa succession gagnent les fruits par eux perçus de bonne foi.
CHAPITRE II : LES
INCAPACITES
I. LA CAPACITÉ
LA PERSONNALITE JURIDIQUE CONFERE DES DROITS

PERMET DE DETENIR LA CAPACITE JURIDIQUE = APTITUDE A JOUIR ET A EXERCER DES DROITS


1. Définition

L’aptitude d’une personne a acquérir des droits et a les exercer.


 Principe
La personne jouit d’une capacité totale de jouissance et d’exercice JOUIR + EXERCER

Article 23 du code civil Livre III : « Toute personne peut contracter, si elle n’en a pas été déclarée incapable par loi ».

La personnalité juridique est parfaite lorsque la personne peut exercer librement l’ensemble de ses droits, elle cesse d’être parfaite lorsque la jouissance et
ou l’exercice par la personne de ses droits ou de certains d’entre eux sont affectés par des règles particulières édictées par la loi pour la protection des
intéressés appelés incapable.
 Exceptions
- Les mineurs
- Les majeurs protégés (majeurs sous tutelle/curatelle)

2. Les types de capacite juridique


 Capacité de jouissance : Aptitude légale d’être titulaire d’un droit
 Capacité d’exercice : Aptitude à disposer soi-même de ses droits, le droit de les mettre en œuvre soi-même sans être représenté
CHAPITRE
II
II. LES INCAPACITES
1. Définition
Incapacité = l’inaptitude qu’a une personne à acquérir des droits et à les exercer La loi ne lui reconnait pas l’aptitude soit à jouir des droits, soit à les exercer.
Articles 215 du code de la famille : « Sont incapables aux termes de la loi : les mineurs ; Les majeurs aliénés interdis ; Les majeurs faibles d’esprit, prodigues, affaiblis
par l’âge ou infirmes placés sous curatelle »,

2. Les sortes d’incapacités


 Incapacité générale et incapacité spéciale
L’incapacité générale Tous les actes (mineur non émancipé et le
majeur en tutelle). L’incapacité spéciale certains actes et à certaines personnes.
 Incapacité de jouissance et incapacité d’exercice

L ’incapacité de jouissance Sanction


L’incapacité d’exercice

Protection

3. Les principes régissant les incapables

 Le caractère exceptionnel des incapacités ;


 L’interprétation restrictive des incapacités ;
 La protection spéciale des intérêts des incapables.
CHAPITRE II

I. Le régime juridique des incapacités


REPRESENTATION ASSISTANCE

Points communs Limite de la capacité d’exercice Limite de la capacité d’exercice

Points de différence  Protection totale par représentativité  Protection par assistance


 Substitution d’un incapable par un capable  Assistance d’un incapable par un capable
 Perd l’exercice de son droit de signature  Garde l’exercice de son droit de signature
 Son accord n’est plus obligatoire mais juste recherché  Son accord est obligatoire

Personnes concernées - le mineur d’âge, - les mineurs émancipés,


- l’aliéné qui n’a pas de discernement, - les personnes placées sous curatelle : les
- l’interdit, prodigues, les faibles d’esprit,
- un majeur ou un mineur qui est dans un état habituel - Les personnes dont les facultés corporelles
d’imbécillité, de démence ou de fureur, même si cet sont altérés par la maladie ou l’âge,
état présente des intervalles lucides .
- Toute autre personne qui le demanderait.

Différence entre mineur émancipé et mineur non émancipé


Article 219 du code de la famille : « Le mineur est l’individu de l’un ou l’autre sexe qui n’a pas encore atteint l'âge de dix-huit ans accomplis.
Article 352 du code de la famille : « Le mineur ayant atteint l’âge de quinze ans accomplis peut être émancipé par le tribunal de paix,
CHAPITRE
III
I. LA FILIATION
1. Définition
Le lien de droit qui existe entre le père ou la mère et son enfant.

2. Sortes de filiation

 La filiation biologique
 La filiation adoptive

3. Les effets de la filiation biologique

 L’égalité des enfants


 L’obligation d’entretien
 L’entrée de l’enfant dans la maison conjugale
 L’institution du père juridique
CHAPITRE III

II. LA FILIATION BIOLOGIQUE


Sang = Racine fondamentale
1. La filiation maternelle
La filiation maternelle résulte du fait de la naissance
2. La filiation paternelle des enfants nés dans le mariage

Principe La filiation paternelle s’établit par une présomption légale = Maxime du droit romain : « Pater is est, quem nuptiae demonstrant »
Article 601 du code de la famille : « La filiation paternelle s’établit par la présomption légale en cas de mariage ou par une déclaration […] ».
Article 602 du code de la famille : « Nonobstant toute convention contraire, l’enfant né pendant le mariage ou dans les trois cents jours après la
dissolution du mariage a pour père le mari de sa mère ».
1. La portée de la présomption légale

A quelle catégorie d’enfant s’applique la présomption légale de paternité ?


Enfants nés pendant le mariage
Nuance avec la période de la conception = 180 jours après la célébration
du mariage
300 jours après la dissolution
du mariage
2. Les cas d’ouverture de l’action en contestation de paternité
 L’impossibilité physique de procréation
 L’inconduite notoire de la mère
 La naissance à une période suspecte
CHAPITRE III

3. La filiation paternelle des enfants nés hors mariage


Le principe de l’affiliation obligatoire de l’enfant né hors mariage

Reconnaissance obligatoire par le père de son enfant ne hors mariage


Article 614 : « Tout enfant ne hors mariage doit faire l’objet d’une affiliation dans les douze mois qui suivent sa naissance ».

L’affiliation judiciaire En cas de refus du père

 Les indemnités coutumières à l’occasion de l’affiliation En vertu de la coutume = caractère indemnitaire ou compensatoire

 Le moment de l’affiliation
Article 615 : « L’affiliation peut être faite des que l’enfant est conçu. L’enfant peut également faire l’objet d’une affiliation après son décès. »

 Trois formes d’affiliation :

Affiliation conventionnelle
Affiliation par déclaration unilatérale de paternité
Affiliation par déclaration commune
CHAPITRE III

I. NOTION DE L’ADOPTION
 Définition

Silence de la loi. Doctrine Une filiation juridique, reposant sur la présomption d’une réalité non biologique, mais affective
Acte juridique qui crée entre deux personnes un lien juridique de filiation non fondé sur un lien de sang
But de l’adoption : L’intérêt supérieur de l’enfant en lui offrant un cadre d’accueil familial. Article 18 PE : « Tout enfant a droit à l’adoption »
II. CONDITIONS DE L’ADOPTION
Adoptant Adopté
Conditions de fond La majorité et la capacité de l’adoptant // La moralité sexuelle L’ âge de l’adopté
de l’adoptant // L’expérience minimum de cinq ans de mariage Le consentement de l’adopte âgée de + 15 ans
// Le consentement du conjoint de l’adoptant // Le seuil Les consentements des père et mère de l’adopté
minimum d’enfants // La différence d’âge requis avec l’
adopté // La différence de sexe avec l’ adopté

Condition de forme Requête aux fins d’adoption Instruction de l’ enquête Jugement d’adoption

III. EFFETS DE L’ADOPTION


 Rapports entre l’adoptant et l’adopté L’adopté est considéré a tous égards comme l’enfant de l’adoptant
 Rapports entre l’adopte et sa famille d’origine La conservation des droits héréditaires/Cessation de l’obligation alimentaire
IV. REVOCATION DE L’ADOPTION
Le principe de l’irrévocabilité de l’adoption Exception en cas de motif très grave Décision judiciaire
CHAPITRE III

I. DEFINITION DU MARIAGE
Article 330 du code de la famille : « Le mariage est l’acte civil, public et solennel par lequel un homme et une femme qui ne sont engagés ni l’un ni l’autre
dans les liens d’un précèdent mariage enregistré, établissent entre eux une union légale et durable dont les conditions de formation, les effets et la
dissolution sont déterminés par la présente loi ».
Le but du mariage : « Le mariage a pour but essentiel de créer une union entre un homme et une femme qui s’engagent a vivre ensemble jusqu’au
décès de l’un d’entre eux, pour partager leur commune destinée et pour perpétrer leur espèce. Article 349
II. Nature juridique du mariage
Double nature : CONTRAT et INSTITUTION
 Contrat : ACCORD DE VOLONTES (Le Code de la famille à travers plusieurs articles relève le verbe contracter, il s’agit des articles 352, 354, 357 )
Attention : Objet du contrat de mariage est entendu comme les prestations auxquelles s’engagent les époux.

 Institution : Plus qu’un contrat ordinaire se limitant à engendrer des effets juridiques en termes d’obligations entre parties.
Au-delà des obligations juridiques qu’il fait naître dans la sphère contractuelle des rapports entre parties :

- le mariage crée la famille, et crée le ménage tel qu’organisé par la loi ;


- il crée l’état d’époux, modifiant ainsi l’état antérieur de ces derniers,
- il confère aux enfants issus du couple le statut d’enfants nés dans le mariage,
- il scelle une alliance entre la famille des époux.
- Bref, le mariage crée une union protégée par les pouvoirs publics, et constitue un tout organique, une espèce de corps social dépassant les volontés
individuelles .
CHAPITRE III

III. LES CARCATERES DU MARIAGE


 Le caractère civil : Création d’un rapport de droit civil enregistré par un officier de l état civil
Article 333 CF : « L’union qui n’a été conclue que selon les prescriptions d’une confession religieuse. Toute disposition contraire nulle et de nul effet »
 Le caractère public : Pas de mariage en secret Une publicité = Un caractère d’opposabilité
 Le caractère solennel : Rituel autour du mariage

 Le caractère d’opposabilité du mariage : Opposabilité erga omnes et Opposabilité absolue ou générale.

 Le caractère libéral du mariage Rôle de la volonté = Volonté libre de l’individu PRINCIPE DE LA LIBERTE DU MARIAGE

« Article 334 : tout congolais a le droit de se marier avec la personne de son choix et de fonder une famille »
Conséquences : Interdiction du mariage forcé. Article 336 CF

 Le caractère d’ordre public : Le mariage ne peut pas être organise autrement en dérogeant des règles des
dispositions légales
Article 332 : « Sauf disposition contraire, les règles de la présente loi sont impératives et d’ordre public, Aucune convention conclue en considération
d’une union distincte du mariage tel que défini a l’article 330 ne peut produire les effets du mariage ».
CHAPITRE III

III. LES FIANCAILLES


1. Définition
L’article 337 alinéa premier dispose que « les fiançailles sont une promesse de mariage ». L’alinéa deuxième et le reste poursuivent « elles n'obligent pas les fiancés à contracter
mariage. Le mariage peut être contracté sans célébration préalable des fiançailles ».
PAR QUI ET COMMENT EST FAITE CETTE PROMESSE ????? Article 338

OBLIGATIONS D’ORDRE MORAL ENTRE LES FIANCÉS

 Pas d’inscription dans le registre de l’état civil = Les fiançailles ne constituent pas un état civil

2. La forme des fiançailles : Le renvoi a la coutume

 Obligations morales

 La preuve des fiançailles : Toutes voies de droit

 Les effets en cas de rupture des fiançailles :


Article 344 CF : En cas de rupture des fiançailles, les prestations et les valeurs données ou échangées durant les fiançailles sont remboursées
conformément a la coutume »
Responsabilité civile engage

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