La Psychologie Sociale Des Organisations-1
La Psychologie Sociale Des Organisations-1
La Psychologie Sociale Des Organisations-1
organisations
La psychologie sociale est la branche de la
psychologie expérimentale qui étudie de façon
empirique comment les pensées, les émotions et les
comportements des gens sont influencés par la présence
réelle, imaginaire ou implicite d'autres personnes ou e
ncore par les
normes culturelles et les
représentations sociales. La psychologie procède selon l
a
méthode scientifique soit par l'intermédiaire de
questionnaires soit par des
mesures du comportement observé lorsque des individ
us sont placés dans des
situations expérimentales ou, au contraire, observés da
ns des situations spontanées (non-provoquées par le che
rcheur).
L'affirmation selon laquelle la présence d'autrui peut-
être imaginée ou implicite suggère que nous sommes
enclins à l'influence sociale, même lorsque nous
sommes seuls, comme lorsqu'on regarde la télévision
ou par l’intermédiaire de normes culturelles
intériorisées. Les psychologues sociaux expliquent
généralement les
comportements humains par l'interaction entre les état
s mentaux et les situations sociales immédiates. En géné
ral, les psychologues sociaux ont une préférence pour le
s résultats empiriques de
laboratoire. Les théories de psychologie sociale ont ten
dance à être spécifiques et ciblées, plutôt que globales e
t générales.
Les psychologues sociaux (Kurt Lewin,
Harold J. Leavitt, Jean Maisonneuve,
Serge Moscovici, etc. ) traitent donc les facteurs
qui nous amènent à nous comporter d'une mani
ère donnée en fonction d'autrui, et d'examiner l
es conditions dans lesquelles certains comporte
ments, actions ou émotions se produisent.La psy
chologie sociale s'intéresse à la manière dont les
émotions, les pensées, les croyances, les intentio
ns et les buts sont construits et comment ces fact
eurs psychologiques, à leur tour, influencent nos
interactions avec les autres.
• Sommaire
La psychologie sociale des organisations
Le taylorisme et le fordisme
Max Weber et la rationalisation de l’organisation
La théorie des relations humaines : Elton Mayo et l’effet Hawthorne
Les styles de commandement et la dynamique des groupes : Kurt Lewin et Rensis
Likert
La théorie des besoins et des motivations : Abraham Maslow, Douglas McGregor et
Frederick Herzberg
Chris Argyris et le développement du potentiel de l’Individu dans l'organisation
Le modèle de la cohésion sociale
Le modèle de l’identification sociale (les appartenances aux groupes)
• Sommaire
Le pouvoir au sein de l’organisation
L’adhocratie
La méritocratie: production et circulation des élites
La bureaucratie
La socialisation : intégration – assimilation et adaptation
La démocratie au sein de l’entreprise
Leadership et charisme
Action collective et syndicalisme
• Le taylorisme et le fordisme
1. Le taylorisme
Frederick Winslow Taylor, né en 1856, est mort en 1915. Taylor est d’une famille aisée.
De graves ennuis de santé (une grande faiblesse des yeux) l’empêchent de continuer des
études plus poussées. Il entre comme apprenti dans une usine et passe par tous les
échelons professionnels par son ardeur au travail et son légendaire esprit méthodique. Il
s’élève ainsi au rang de contremaître puis à celui d’ingénieur. Il effectuera une grande
partie de sa carrière à la Midvale Steel Company puis exercera le métier de conseil en
organisation. Il réfléchit en même temps à l’organisation du travail et notamment à la
gestion de la production dans des ateliers industriels. Taylor écrit et publie en 1911
un ouvrage qui fera date, Les Principes de la direction scientifique. La méthode de
direction scientifique prônée par Taylor implique une révolution complète de l’état
d’esprit des directions d’entreprises et des ouvriers.
• Le taylorisme et le fordisme
L’une des intentions les plus louables de Taylor à travers son œuvre
est d’avoir recherché les conditions de compatibilité entre dirigeants
et exécutants pour une plus grande prospérité et une paix sociale
durable.
Taylor a la profonde conviction que les intérêts des dirigeants et des
exécutants peuvent être convergents. La révolution d’état d’esprit
qu’il propose suppose que patrons et ouvriers joignent leurs efforts
pour augmenter l’importance de la valeur ajoutée. Les quatre
principes fondamentaux de la direction scientifique des entreprises
selon l'auteur, sont les suivants :
• Le taylorisme et le fordisme
2. Le fordisme
• L’autorité charismatique
Celle-ci repose sur les qualités personnelles d’un individu et ne peut se
transmettre car elle tient exclusivement à sa personnalité. Il s’agit d’une
relation de prophète à adeptes qui implique la révélation d’un héros et sa
vénération. Cependant, celle-ci est assez instable car si le détenteur du
pouvoir est abandonné par la grâce, son autorité s’effrite. Le
groupe fonctionne ainsi comme une communauté émotionnelle.
• M. Weber et la rationalisation de
l’organisation
La théorie de la bureaucratie
Selon Max Weber, le système rationnel est le pilier d’une administration efficace.
Les grandes caractéristiques de la direction administrative bureaucratique la
rapproche fortement de l’idéal type de l’autorité à caractère rationnel-légal. Weber
indique que cette forme d’organisation se retrouve dans toutes sortes d’entreprises. Il
pense qu’une telle forme d’organisation présente une logique de fonctionnement
la plus rationnelle sur le plan formel, de par son exigence de conformité
réglementaire, de par sa prévisibilité et en raison de sa précision technique. La
nécessité de l’administration de masse, tant des biens que des personnes, rend la
bureaucratie inévitable. Selon sa pensée, une bureaucratie performante applique
principalement les idées suivantes :
• M. Weber et la rationalisation de
l’organisation
- les agents sont personnellement libres, soumis à une autorité seulement dans le cadre officiel de
leur fonction ;
- ils sont organisés dans une hiérarchie d’emplois clairement définie ;
- chaque emploi a une sphère de compétences légales formellement définie ;
- l’emploi est occupé sur la base d’une libre relation contractuelle ;
- les candidats sont sélectionnés sur la base de leurs qualifications techniques ;
- ils sont rémunérés par un salaire fixe et ont droit à une retraite ;
- la promotion dépend de l’ancienneté et du jugement des supérieurs ;
- chaque agent est soumis à une discipline et à un contrôle strict et systématique de son travail.
• Le mouvement des relations humaines:
Elton Mayo et l’effet Hawthorne
Le mouvement des relations humaines apparaît en contestation de
l’approche classique des organisations et s’intéresse aux aspects
psychosociologiques, à la vie des groupes humains ainsi qu’à la
dimension relationnelle au sein de l’organisation. Il est aujourd’hui
symbolisé par la pensée d’auteurs tels que E. Mayo, K. Lewin, R.
Likert, H. Maslow, D. Mc Gregor, F. Herzberg et C. Argyris qui
sont en réalité les précurseurs de ce que sera plus tardivement la
gestion des ressources humaines.
• Le mouvement des relations humaines:
Elton Mayo et l’effet Hawthorne
La recherche la plus connue d’Elton Mayo est celle réalisée au sein des
ateliers Hawthorne de la Western Electric Company de Chicago démarrée en
1924. Cette compagnie s’intéresse particulièrement aux effets de
l’amélioration de l’éclairage sur la production ouvrière au travail. Les résultats
de l’étude montrent que la productivité augmente avec l’amélioration de
l’éclairage mais les responsables de l’expérience se rendent compte que les
facteurs à l’origine de cette constatation ne sont pas de nature strictement
physiologique. Ils font ainsi appel aux chercheurs de Harvard, et plus
particulièrement à E. Mayo qui était connu pour ses travaux sur la fatigue et
sa critique des conceptions tayloriennes du travail préconisant entre
autre, l'introduction de pauses dans le processus de production.
• Le mouvement des relations humaines:
Elton Mayo et l’effet Hawthorne
Cette série d’expériences visait à modifier les conditions de travail au sens
large pour en mesurer les effets sur la productivité humaine au travail. Chemin
faisant, E. Mayo et son équipe ont progressivement découvert le célèbre effet
Hawthorne qui est une réaction positive du groupe de travail observé liée à la
prise en compte de facteurs psychosociologiques en situation de travail.
La grande découverte des chercheurs à Hawthorne réside dans l’idée que le
seul fait de montrer concrètement aux ouvriers, par les expériences et par la
présence des chercheurs, que l’on s’intéresse à eux et à leur sort, a provoqué
un regain de motivation et d’intérêt au travail.
• Le mouvement des relations humaines:
Elton Mayo et l’effet Hawthorne
La première conclusion fut la découverte d’autres facteurs de stimulation humaine que les
seules conditions physiques de travail. Cela a conduit à plusieurs enseignements riches
de conséquences pour l’organisation industrielle. En première analyse, la simple
connaissance par l’individu du fait qu’il est sujet d’observation et d’attention modifie
son comportement productif. En l’occurrence, c’est l’intérêt de la direction de la compagnie
pour les ouvriers qui fait que la productivité augmente. Il s’agit bien d’une réaction
positive en rupture avec les savoirs traditionnels sur la connaissance classique du
comportement humain en situation de travail.
En seconde analyse, E. Mayo a mesuré à quel point les relations interpersonnelles à
l’intérieur des groupes sont importantes au sein des ateliers de production. Ce qui prime,
c’est la cohésion globale au sein d’un groupe. La dimension groupale ignorée par Taylor et
ses continuateurs s’avère décisive sur la productivité d’une usine.
• Le mouvement des relations humaines:
Elton Mayo et l’effet Hawthorne
En troisième analyse, les groupes de travail créent en leur sein un système social
de relations interpersonnelles puisque, par exemple, des leaders d’opinions
apparaissent. Les groupes produisent ainsi des normes et des règles sociales
informelles de comportement auxquelles l’ensemble des individus se conforme.
L’identification de ces normes de comportement informelles indique
l’importance du facteur humain sur la production.
En définitive, l’apport essentiel de l’école des relations humaines est d’avoir
démontré l’effet du groupe et de ses relations interpersonnelles, affectives,
émotionnelles sur le comportement des ouvriers et leur productivité au
travail. Une telle organisation humaine renvoie à l’individu dans ses émotions,
mais aussi au réseau complexe de relations entre individus et groupes dans
l’usine.
• Le mouvement des relations humaines:
Elton Mayo et l’effet Hawthorne
Au total, on peut dire que Mayo et son équipe ont mis en évidence la
dimension systémique et complexe de la question de l’homme en
situation de travail industriel. Cette vision interactionniste des
rapports humains et des relations sociales dans le monde du travail,
constitue l'un des fondements de la théorie des relations humaines
qui sera à l'origine de nouvelles expériences en matière de gestion
du personnel.
• Les styles de commandement et la dynamique des
groupes: Les travaux de K. Lewin