01 - GBV
01 - GBV
01 - GBV
Kawtar BOURFOUN
Mohammed EL FIGHA
Abdelaziz EL MOUKTASID
Présenté par: Omar BAASSOU Encadrée par: Prof. S. BENJELLOUN
Zineb AOURABI
Adil IDRISSI
Mohamed JAIDAN
INTRODUCTION
S1 : PRÉVISION DES VENTES
MÉTHODES DE PRÉVISION DES QUANTITÉS VENDUES
1/ MÉTHODES QUALITATIVES
a. Les jury opinions
b. Par questionnaire
c. Les etudes de Marché
d. M. Delphi
2/ MÉTHODES QUANTITATIVES
I. Méthodes d'ajustement
L’ajustement linéaire
L’ajustement non linéaire
II. Méthodes de lissage
Coefficients saisonniers
Lissage exponentiel
S2 : BUDGETISATION DES VENTES
Budget par période
Budget par produit
Budget par régime
S3 : CONTROLE DES VENTES
Analyse de l’écart sur le résultat
Analyse de l’écart sur CA
Analyse de l’écart sur marge
La prévision des ventes est nécessaire car elle constitue le point de
départ de la gestion budgétaire, mais il est hors de portée de lire
l'avenir avec certitude.
La prévision des ventes permet à l'entreprise de s'organiser pour :
Elaborer les budgets prévisionnels.
Saisir les opportunités éventuelles ou anticiper une
évolution défavorable.
Ajuster les capacités et les charges.
Constituer les stocks appropriés.
Disposer d'une planification marketing plus efficace.
Le point de départ de l’élaboration des budgets, c’est la
prévision des ventes.
La détermination de la valeur des quantités à vendre
permet une valorisation du budget de distribution.
La production à son tour, ne peut être fixée que par rapport
au niveau des ventes prévues, et des stocks de produits
disponibles.
Savoir les quantités à produire est un élément déterminant, car il
permet à :
Le premier budget à établir est généralement le budget des ventes car il conditionne
les autres, il constitue le budget directeur de la procédure budgétaire.
En effet c’est le budget des ventes qui détermine le niveau des autres budgets:
** budget de production,
** budget des approvisionnements,
** budget des investissements…
Le budget des ventes consiste à évaluer en quantité et en valeur les ventes futurs
permettant ainsi de déterminer les ressources de l’entreprise.
La gestion budgétaire des ventes comprend trois étapes :
-La prévision des ventes: l’entreprise cherche à établir un arrangement, un compromis entre
ce qu’elle veut et ce qu’elle peut.
Les prévisions des ventes prennent en compte deux types de contraintes:
** Contraintes internes: capacité de production disponible…
** Contraintes externes: état de la concurrence…
-La budgétisation: l’élaboration des budgets des ventes et des budgets des coûts de
distribution d’après les objectifs fixés.
-Le contrôle des ventes à partir de l’analyse des écarts entre les réalisations et les prévisions.
A- LES METHODES DE PREVISIONS
DES QUANTITEES VENDUES
Grâce à leurs connaissances, expertises et expériences, ces personnes arrivent à bâtir des
prévisions de ventes et d’autres variables (parts de marché, nouveaux produits, …) qui
permettent de combler les lacunes, les insuffisances ou l’impossibilité des méthodes
quantitatives.
Les méthodes qualitatives consistent à recueillir des jugements, et des opinions et à les
transformer en estimations chiffrées.
A. LES JURY D'OPINIONS :
Cette méthode fait appel aux avis, opinions et expertises des personnes
participantes à l’exercice de prévision de ventes.
Elle est parmi les plus faciles à mettre en œuvre et les ressources ne sont pas trop
coûteuses.
Rassembler l’opinion des participants issus des divers services de l’entreprise
(marketing, production, commercial, …) permet d’atteindre un consensus sur la
prévision à retenir in fine.
Cette démarche peut se répéter périodiquement afin de mettre à jour les
prévisions.
Des consultants et experts externes peuvent se joindre au groupe constitué au
niveau de l’entreprise afin d’apporter des informations qui manqueraient
(concurrence, réglementation, …).
B. PAR QUESTIONNAIRE:
Elle fournit des informations précieuses car elle s’adresse directement aux
personnes concernées par les ventes, qui ont un contact direct avec les clients
C. LES ETUDES DE MARCHE:
C’est l’ensemble des techniques qui permettent d’analyser et de comprendre les
attentes des clients potentiels et cela pour anticiper l’avenir.
L’entreprise essaie de prévoir les ventes d’un produit déjà existant ou un produit
dont on prépare le lancement.
Ici, il s’agit d’explorer les attentes des clients concernant le lancement d’un nouveau
produit par exemple.
Les enquêtes et sondages auprès des clients peuvent permettre de cerner les
principales tendances et changements sur le marché et amener ainsi aux prévisions
des ventes.
D. METHODE DU DELPHI:
Chaque expert établit, sa prévision en se basant sur sa connaissance et sur ses
expériences.
Les prévisions individuelles sont réunies et le superviseur du processus prépare
d’une manière anonyme un sommaire de celles-ci.
Le sommaire est remis aux participants. Par ailleurs, on demande aux experts dont
les positions sont extrêmes d’expliquer les raisons de leur choix. Ces explications
sont ajoutées au sommaire.
On peut donc connaître chaque fois les raisons qui ont conduit aux opinions les plus
pessimistes ou les plus optimistes.
A la lumière de cette nouvelle information, les participants sont invités à
reconsidérer leurs positions.
Et on répète le processus jusqu’à ce que les résultats soient assez semblables.
2-Les méthodes quantitatives des
prévisions des ventes
Les méthodes quantitatives de prévision des ventes s'appuient
principalement sur des modèles mathématiques et statistiques
d'analyse des données avec des comparaisons historiques (analyse
des séries chronologiques).
Une série chronologique (chronique ou temporelle) est une série
statistique donnant l'évolution d'un phénomène en fonction du
temps mesuré en intervalles égaux.
L'étude de ces séries est essentielle en sciences commerciales, dès
lors que les prévisions sur l'évolution du phénomène considéré
sont fondées sur l'extrapolation du passé.
La corrélation « r »: On constate parfois une relation de
dépendance (corrélation) entre le volume des ventes (y)
que l'on cherche à prévoir et une autre variable (x) qui est
déjà connue. L'intensité de la relation entre les deux
variables est peut être estimé par le coefficient de
corrélation (r).
La valeur de ce coefficient comprise entre -1 et 1, est ainsi interprétée :
Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Pearson_product-moment_correlation_coefficient
A - L'ajustement linéaire
A-1 la méthode des points observés
; b
A - L'ajustement linéaire
A-2 Méthode des points moyens (ou méthode de Mayer)
A - L'ajustement linéaire
A-3 L’ajustement par la méthode des moindres carrés
• La méthode des moindres carrés propose d’ajuster le nuage de points par une
droite d’équation y = b + a.x, avec a et b qui rendent minimale la somme des
carrés : 𝑛
∑ ( 𝑦 𝑖 − ( 𝑏 − 𝑎 𝑥𝑖 ) )2
𝑖=0
• Cette droite, que l’on suppose unique, est appelée droite de régression.
• L’idée de cette méthode est de déterminer une droite qui minimise une mesure
totale des écarts entre les points du nuage et les points de mêmes abscisses se
trouvant sur la droite. Ainsi, plus cette mesure est petite, plus la droite est
proche de tous les points du nuage, meilleur est l’ajustement.
A - L'ajustement linéaire
A-3 L’ajustement par la méthode des moindres carrés
B - L'ajustement non linéaire
B.1- La méthode d’ajustement par une fonction puissance
Y
50
Les données de ce tableau sont
45
représenté dans le graphe de à droite. f(x) = 46.3411227842953 x^-1.12039302303633
40
La courbe est semblable a celle d’une
35
fonction puissance avec a<0.
30
Cette forme peut être transformé en 25
une fonction affine en introduisant la 20
fonction ln() a * ln(x) pour obtenir la 15
forme v = A · u + B 10
5
avec et
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Et A=a et B=ln(b).
On utilise la méthode des moindres carrés pour
X Y U=ln(X) V=ln(Y) U- V- (U - )(V - ) (U - )2 déterminer les valeur de A et B:
1 44 0,00 3,78 -2,02 2,21 -4,48 4,09
2
3
20,5
13
0,69
1,10
3,02
2,56
-1,33
-0,92
1,45
0,99
-1,93
-0,92
1,77
0,85
V
4 10,3 1,39 2,33 -0,64 0,76 -0,48 0,40
5 10 1,61 2,30 -0,41 0,73 -0,30 0,17
5.00
6 7,5 1,79 2,01 -0,23 0,44 -0,10 0,05
4.00
7 3,4 1,95 1,22 -0,08 -0,35 0,03 0,01
8 2,6 2,08 0,96 0,06 -0,62 -0,04 0,00
f(x) = − 1.12039302303633 x + 3.83602974797906
3.00
9 6 2,20 1,79 0,18 0,22 0,04 0,03
10 4,5 2,30 1,50 0,28 -0,07 -0,02 0,08 2.00
11 3,1 2,40 1,13 0,38 -0,44 -0,17 0,14
12 1,8 2,48 0,59 0,46 -0,98 -0,45 0,21 1.00
13 3,5 2,56 1,25 0,54 -0,32 -0,17 0,29
14 5,2 2,64 1,65 0,62 0,08 0,05 0,38 0.00
15 2 2,71 0,69 0,69 -0,88 -0,60 0,47 0.00 0.50 1.00 1.50 2.00 2.50 3.00 3.50
16 4,8 2,77 1,57 0,75 0,00 0,00 0,56 -1.00
17 0,6 2,83 -0,51 0,81 -2,08 -1,69 0,66
18 1,5 2,89 0,41 0,87 -1,17 -1,01 0,75
2,02 1,57 -12,25 10,93
En fin; on arrive á définir cette fonction puissance qui nous permet d’avoir des prévisions des périodes qui
suivent.
y = 46,341x-1,12
B.2- La méthode d’ajustement par une fonction logarithme
Cette fonction peut être écrite sous la 800 f(x) = 253.683011354885 ln(x) + 162.03299222358
forme v = A · u + B
600
avec et
400
Et A=a et B=b.
200
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
X Y U=ln(X) V=Y U- V- (U - )(V - ) (U - )2
On utilise la méthode des moindres carrés pour
1 221,9 0,00 221,90 -2,02 -453,07 916,10 4,09
déterminer les valeur de A et B:
2 300 0,69 300,00 -1,33 -374,97 498,27 1,77
3 470 1,10 470,00 -0,92 -204,97 189,26 0,85
4
5
460
539,5
1,39
1,61
460,00
539,50
-0,64
-0,41
-214,97
-135,47
136,65
55,89
0,40
0,17
V
6 650 1,79 650,00 -0,23 -24,97 5,75 0,05
1200.00
7 600 1,95 600,00 -0,08 -74,97 5,70 0,01
8 673,2 2,08 673,20 0,06 -1,77 -0,10 0,00 1000.00
9 780 2,20 780,00 0,18 105,03 18,41 0,03
10 725,4 2,30 725,40 0,28 50,43 14,15 0,08 800.00 f(x) = 253.683011354885 x + 162.03299222358
11 700 2,40 700,00 0,38 25,03 9,41 0,14
12 800 2,48 800,00 0,46 125,03 57,88 0,21 600.00
13 850 2,56 850,00 0,54 175,03 95,04 0,29
400.00
14 813,4 2,64 813,40 0,62 138,43 85,42 0,38
15 900 2,71 900,00 0,69 225,03 154,39 0,47 200.00
16 800 2,77 800,00 0,75 125,03 93,85 0,56
17 876,1 2,83 876,10 0,81 201,13 163,16 0,66 0.00
18 990 2,89 990,00 0,87 315,03 273,57 0,75 0.00 0.50 1.00 1.50 2.00 2.50 3.00 3.50
2,02 674,97 2772,80 10,93
En fin; on arrive á définir cette fonction logarithme qui nous permet d’avoir des prévisions des prochaines
périodes.
y = 253,68 * ln(x) + 162,03
B.3- La méthode d’ajustement par une fonction exponentielle
En fin; on arrive á définir cette fonction exponentielle qui nous permet d’avoir des prévisions des prochaines
périodes.
y = 4,7 e0,2893x
1- Effet de saisonnalité
VENTES TRIMESTRIELLES
2500
2000
1500 VE
QUANTITES
NT
1000 ES
500
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19
La saisonnalité des ventes est un phénomène par lequel le niveau des
ventes de produits ou service est influencé de manière régulière par
la saison, une période de l'année ou un événement calendaire récurrent.
Les plus connus sont : les fêtes de ‘’Aid’’, Ramadan, les soldes d’hiver et
d’été, la rentrée scolaire …..
Moyennes mobiles 1 1
∗ 1000+1100+1130+1260+ ∗ 1180
Date Trimestre 1 Trimestre 2 Trimestre 3 Trimestre 4 2 2
Année 1 -------- -------- 1145,00 1192,50 4
Année 2 1245,00 1302,50 1347,50 1375,00
Année 3 1418,75 1481,25 1537,50 1593,75
Année 4 1640,00 1670,00 -------- -------- => Y = 50,63 X + 982,75
Coefficients saisonniers
Date Trimestre 1 Trimestre 2 Trimestre 3 Trimestre 4
Année 1 -------- -------- 0,99 1,06 1260
Année 2 0,95 1,00 1,00 1,09 1192,50
Année 3 0,92 0,95 1,04 1,10
Année 4 0,91 0,99 -------- --------
Moyenne des 0,93 0,98 1,01 1,08
coefficients
2 - Lissage exponentiel
Méthode qui repose sur l’hypothèse que les résultats passés sont
corrélés aux résultats futurs.
Expression mathématique :
Avec :
: prévision de la période t ;
: observation de la période précédente ;
: prévision de la période précédente ;
α : coefficient de pondération compris entre 0 et 1.
Soit la série suivante :
Période t 1 2 3 4 5 6
570 550 560 570 560 565
En retenant un coefficient de 0,8, on obtient :
Calcul Estimation
Y2 0,8 (570) + (1 − 0,8) 570 570
Y3 0,8 (550) + 0,2 (570) 554
Y4 0,8 (560) + 0,2 (554) 558,8
Y5 0,8 (570) + 0,2 (558,8) 567,76
Y6 0,8 (560) + 0,2 (567,76) 561,55
et donc en prévision pour la période 7 :
Période 1
Produit Régions (R) Totaux par produit
R1 R2 R3 R4
Produit A
Produit B
Produit C
Le budget par région est la décomposition des ventes par zone géographique.
L’objectif est de comparer les réalisations de chacune des régions et des vendeurs
qui en sont chargés
Région 1
Produit Périodes (P) Totaux par produit
P1 P2 P3 P4
Produit A
Produit B
Produit C
Totaux par
période
1.Le budget de la vente
III- Budget par Produit:
Le budget par produit est la ventilation des ventes par produit ou par catégorie de
produits , de façon à déceler les variations propres à chaque produit .
Cette ventilation permet à l’entreprise de suivre l’évolution des ventes des différents
produits vendus
Produit P
Région Périodes (P) Totaux par région
P1 P2 P3 P4
Région 1
Région 2
Région 3
……………….
Totaux par
période
1.Le budget de la vente
IV- Présentation de l’ensemble de trois budget :
A
B
C
Totaux généraux
2.Le budget des frais de commercialisation
La détermination de ces frais se base sur le passé, encore sur l’estimation des frais de
marketing (étude de marché, promotion, publicité et le lancement des produits
nouveaux…).
On fait une distinction des frais de distribution en:
Frais variables: ce sont essentiellement proportionnelles au CA, on y trouve :
• Commission sur vente versée au représentant en fonction des ventes réalisées,
à l’exception des commissions fixes.
• Les frais d’emballage
• Frais de transport sur vente
2.Le budget des frais de commercialisation
Frais fixes: peuvent être regroupées en frais directs et indirects aux produits.
Frais fixes indirects: Charges relatives au personnel, Charges relatives aux locaux…
Frais fixes directs: Frais de publicité spécifique à un produit, Frais de lancement d’un
nouveau produit, Frais de promotion sur les lieux de vente(expositions),Frais d’étude
de marché
le budget des charges de commercialisation est composé de 3 sous-budgets:
Budget de marketing Budget de la force de vente Budget de l’administration de la
vente
CA
produit A
produit B
Produit C
CA total brut
Ristourne magasin
Ristourne revendeurs
Frais du personnel
CA total net
.Charges sociales
. Deplacement
Cout personnel commercial
Cout de publicite
Cout divers de gestion
Il s’agit, de proposer une décomposition de l’écart de résultat d’un centre de profit qui
permette de localiser les performances de chaque activité de cette entité.
Puis, compte tenu de la nature des objectifs assignés aux différents pôles de
responsabilité, on étudiera le suivi et les contrôles budgétaires possibles des différents
centres de responsabilité.
L’objectif de ces travaux est une mise sous tension de tous les pôles de l’organisation en
confrontant les résultats des décisions des responsables avec le fonctionnement normatif que
représente le budget.
La décomposition en écarts va donc suivre au mieux la construction du résultat en suivant un
cheminement spécifique :
mettre en
évidence
l’écart de
Partant
l’influence des
facteurs
Par le sous-
résultat explicatifs de
l’écart
calcul
écarts
Ce raisonnement sera répété jusqu’à un facteur explicatif d’origine.
Ce raisonnement conduit à la construction d’un « arbre des écarts » qui peut être dessiné
comme suit :
N.B:
un centre d’analyse est
caractérisé par un
Budget, Activité
mesuré en UO et un
Rendement
L’intérêt d’une telle analyse ne réside pas dans le calcul à proprement parler de l’écart sur résultat
mais dans la décomposition qui peut en être faite et qui doit permettre de piloter et de maîtriser
le fonctionnement des trois grands pôles opérationnels d’un centre de profit.
Pour l'analyse de l’écart de résultat : L’établissement du compte de résultat prévisionnel ou
budgété ( CA-CP-Autres charges ) a conduit à évaluer tous les postes de charges et de produits
participant au « résultat budgété ».
Le résultat s’analyse comme la différence entre un chiffre d’affaires et des coûts de revient. Ces
derniers peuvent être considérés comme des coûts de production et une quote-part de frais dits «
généraux » en provenance des services fonctionnels et administratifs.
Dans ce contexte, l’écart de résultat s’écrit :
E/R = Résultat réel – Résultat budgété
L’écart de résultat est constitué de trois composantes associées chacune à une entité responsable :
les ventes dont la responsabilité incombe aux responsables commerciaux ;
les coûts de production dont la maîtrise est prise en charge par les responsables des centres de
coûts ;
les frais généraux dont le suivi est de la responsabilité des services fonctionnels et administratifs
(autres charges globales).
C’est pourquoi la décomposition de l’écart de résultat doit faire apparaître les responsabilités
budgétaires de chaque entité.
Décomposition de l’écart de résultat
Il s’agit d’arriver à contrôler, par cette décomposition, trois sous-systèmes. Mais une difficulté existe
quant à la mise en évidence des responsabilités des services commerciaux. En effet, une simple
comparaison des chiffres d’affaires ne peut suffire à juger de la qualité des réalisations budgétaires
de ces derniers.
Dans le cadre du budget, ceux-ci s’engagent sur trois objectifs :
•des quantités à vendre par produit,
•des prix moyens pour ces produits,
•une proportion précise entre les ventes des différents produits.
En effet, réaliser un chiffre d’affaires prévu en privilégiant le développement des ventes d’un produit
à faible marge unitaire, entraîne un impact négatif sur le résultat, et ce, sans préjuger de la qualité de
la maîtrise des coûts de production.
Soit les abréviations suivantes :
CA : chiffres d’affaires,
CP : coût de production global,
AC : autres charges globales.
Les éléments réels sont indicés « r »,
les éléments budgétés sont indicés « b ».
L’écart sur résultat peut s’écrire :
E/R = Résultat réel – Résultat budgété
= (CAr – CPr – ACr) – (CAb – CPb – ACb)
Soit CPp le coût de production préétabli, c’est-à-dire le coût de production standard adapté à la
production réelle (Budget Flexible).
L’égalité précédente n’est pas remise en cause en ajoutant l’expression suivante (CPp – CPp) de valeur
nulle mais qui permet une meilleure décomposition de l’écart sur résultat.
Il vient : E/R = (CAr – CPr – ACr) – (CAb – CPb – ACb) + (CPp – CPp)
Et en regroupant les termes :
L’introduction du coût de production préétabli dans ce type de décomposition permet le respect
du principe de localisation des performances.
Les produits sont transférés aux services commerciaux, valorisés au coût du budget, la marge
réelle est donc la différence entre les réalisations réelles de l’entité commerciale (prix, structure
des ventes, quantités) et un coût prévu.
Ce procédé évite de transférer aux services commerciaux l’efficience ou l’innefficience des
services productifs, ce qui aurait été le cas si la marge réelle avait été calculée sur la base des
coûts réels
APPLICATION
L’écart sur résultat s’écrire : E/R = Résultat réel – Résultat budgété
L’ECART SUR CHIFFRE D’AFFAIRE (CA):
Budget des ventes Réalisation Ecarts
Il est dès lors possible de calculer des écarts sur chiffre d’affaires
décomposables en deux sous-écarts :
** écarts sur volume
** écarts sur prix
1) Principes de calcul :
Il s’agira dans un premier temps de calculer un écart total sur chiffre d’affaires
selon la formule: E/CA = CA constaté – CA
budgété
Cet écart total sera alors décomposé en deux sous écarts :
** un écart sur prix:
La possibilité d’un calcul précoce par rapport aux réalisations permet d’avoir une
vision partielle de la qualité de gestion des services commerciaux et peut autoriser
des actions correctives très rapides surtout en cas de dérapages sur les prix ou de
non-respect des compositions des ventes prévues.
Toutefois, il faut se garder d’un optimisme facile dans le cas d’écarts favorables.
En effet accroître le chiffre d’affaires ne signifie nullement accroître le résultat si
parallèlement cette augmentation des ventes s’obtient en développant des
produits à faible marge au détriment de produits plus rémunérateurs pour la firme.
C’est pourquoi l’action des services commerciaux ne peut être jugée au vu du calcul
de ces seuls écarts sur chiffre d’affaires mais doit intégrer des calculs d’écarts
incorporant les notions de marges.
Dans le cadre d’un pilotage par les budgets, la décomposition par rapport aux
marges nous semble plus pertinente pour évaluer valablement les prestations
d’une entité à responsabilités de nature commercial
EXERCICE D’APPLICATION:
Les services commerciaux de la société IDRISSI S.A. vous transmettent les
données ci-dessous concernant les prévisions budgétaires et les données
constatées de ventes du produit P sur l’année.
TRAVAIL A FAIRE :
1) Calculer l’écart global sur chiffre d’affaires.
2) Procéder à la décomposition en deux sous-écarts:
écart sur prix,
écart sur volume.
Commenter vos résultats.
SOLUTION:
Analyse
L’écart est favorable. Le chiffre d’affaires est plus élevé que prévu et ce pour
Analyse :
Globalement l’écart est défavorable.
• Pour A : Prix de vente moyen inférieur aux prévisions.
• Pour B : Prix de vente conforme aux prévisions.
• Pour C : Prix de vente supérieur aux prévisions.
2) décomposition en deux sous-écarts :
SUR VOLUME
Écart sur volume=(Qr - Qp)*Pp
Analyse
L’écart est favorable globalement pour tous les produits.
3) Analyse des résultats :
Les ventes en volume se sont accrues.
On remarque, cependant, une baisse du prix de vente des produits de
faible gamme (A), cela explique peut-être la forte augmentation des ventes
de ces produits.
= (Pr – Cp ) . Qr
= (Pp – Cp).Qp
Par conséquent,
1/ Présenter, pour chaque type de produit, l'analyse en sous écarts de l'écart sur
marge sur coût préétabli.
2/ Interpréter les résultats obtenus et préciser la nature de chaque écart.
Les prix préétablis Les prix réels
40 42
60 62
90 90
Comparaison des marges réelles et prévues au niveau global
= (Pr - Cp - Pp + Cp).Qr
= (Pr - Cp - Pp + Cp).Qr
= (Pr - Pp).Qr
= E/P
En somme, dans une optique de contrôle de gestion,
l'analyse de l'écart sur marge apparaît plus pertinente que
l’analyse de l’écart sur chiffre d’affaires dans la mesure où elle
pourra amener à orienter davantage l'action de la force de vente
sur les produits à plus forte valeur ajoutée.
Alazard C. et Séapri S., 2010, Contrôle de gestion, manuel et
applications, DCG11, 2ème édition. Dunod.
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