Cours Eaux de Surface STRM M1 2020

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EAUX DE SURFACE

YAO BLAISE KOFFI


-Expert Eau, Mines et Environnement
-Docteur es Sciences en Sciences de la terre
-Ingénieur en environnement et qualité des
eaux
-Maître de Conférences du CAMES
-Contact: 07 27 17 13 / [email protected]
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Objectif: Le présent cours vise à donner un aperçu sur les eaux
de surface, leurs caractéristiques, leur qualité et leur utilité. Il
permettra également de donner les mesures de protection de
ces ressources en eau fragile.
PLAN DU COURS

1. Définition et typologie des eaux de surface


2. Répartition des eaux de surface sur la terre
3. Caractéristiques et propriétés des eaux de surface
4. Utilité des eaux de surface
5. Risque de pollution et qualité des eaux de surface
6. Protection des eaux de surface
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Travaux dirigés (TD)

TD1: Calcul des débits

TD2: Estimation des apports

TD3: Estimation des pertes

TD4: Décomposition de l’hydrogramme

TD5: Relation eaux de surface et eaux souterraines


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1. DÉFINITION ET L'hydrosphère est l'ensemble des eaux océaniques
TYPOLOGIE DES EAUX et eaux continentales, des gaz aqueux et des
DE SURFACE glaciers, qui enveloppe le globe terrestre, autant les
1.1. Définition eaux douces que les eaux marines. Elle est une
écosphère dans la biosphère. L'hydrosphère, comme
l'atmosphère, est toujours en mouvement.

 L'eau de surface est une masse l‘eau qui s'accumule à la surface du sol, dans un
cours d’eau (lit d’un ruisseau, d'une rivière ou d’un fleuve), dans un lac, dans une
zone humide, dans une mer, dans un océan.
 Ces eaux superficielles représentent la grande partie de l‘hydrosphère sur Terre.
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1.2. TYPOLOGIE DES EAUX DE SURFACE
Critère 1: courant ou non
Deux types principaux d'eaux de surface peuvent être distingués:
 Eaux lotiques : Masse d’eau se déplaçant d’un point A à un autre point B
(sources, ruisseaux, rivières, fleuves). Si les débits d'eau sont puissants avec un
courant fort, les eaux sont rhéophiles (rapides).

 Eaux lentiques: Masse d’eaux intérieurs calmes ou stagnantes, (lacs, lagunes,


étangs, zones humides et marécages).

Critère 2: Modification ou non par l’homme


Deux types principaux d'eaux de surface peuvent être distingués:
 Eaux artificielles : Eau de surface modifiées par des actions anthropiques
 Eaux naturelles: Eau de surface qui n'ont pas été modifiées par des actions
anthropiques.
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MISE EN PLACE DES EAUX DE SURFACE

 Cours d’eau: Du ruisseau au fleuve

 Création des milieu lacustres: phénomènes naturel et anthropique

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-Complexe lagunaire ABY (Aboisso) ; Richesse pour l’économie ivoirienne
-Complexe lagunaire EBRIE (Abidjan) ; Pêche florissante ;
-Complexe lagunaire de Grand-Lahou ; Abondance des ressources halieutiques ;
Moyen de communication et de commerce ;
-Complexe lagunaire de Fresco. Occasion de culte et rituel d’adoration

Complexe lagunaire
Complexe lagunaire Complexe lagunaire
Complexe lagunaire de de GRAND-LAHOU
EBRIE ABY
FRESCO N

Océan Atlantique
0 50 km

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I-1- POTENTIALITÉ EN EAU DE LA CI: EAU DE SURFACE, les lacs

Les lacs se rencontrent sur


l’ensemble du territoire ivoirien dont
certains sont artificiels. Les plus
importants sont :
 le lac d’Ayamé à l’Est;
 le lac de Kossou au Centre;
 le lac de Buyo à l’Ouest.

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2. RÉPARTITION DES EAUX DE SURFACE SUR LA TERRE

 La totalité de l’eau présente sur la Terre forme ce que l’on appelle


l’hydrosphère. Son volume total est estimé à 1 400 millions de km3.

 Ce volume paraît considérable : il correspond à un cube de 1 400 kilomètres de


côté ou à 400 fois le volume de la Méditerranée.

 Il convient cependant de relativiser : plus de 97 % de l’eau de la planète bleue


est salée, et l’eau douce représente à peine 3 % du volume total de l’eau
présente sur la Terre.

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Capacité des grands réservoirs (d'après les travaux soviétiques repris par l'UNESCO)

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3. CARACTÉRISTIQUE DES EAUX DE SURFACE

3.1. Cycle de l’eau: Apport et perte au niveau des eaux de surface

 Le cycle de l'eau (ou cycle hydrologique) est un phénomène naturel qui


représente le parcours entre les grands réservoirs d'eau liquide, solide ou de
vapeur d'eau sur la terre : les océans, l’atmosphère, les lacs, les cours d’eau,
les nappes d’eaux souterraines et les glaciers.

 Le « moteur » de ce cycle est l'énergie solaire qui, en favorisant l'évaporation


de l'eau, entraîne tous les autres échanges.

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 Toute eau de surface est naturellement alimentée par les précipitations et
naturellement perdue par l‘évaporation et l‘infiltration souterraine dans le sol. Bien
qu'il existe d'autres sources d‘eaux souterraines, tels que l'eau fossile et l'eau
magmatique, les précipitations sont le principal apport pour les eaux de surface.

 Les eaux souterraines, qui proviennent de cette façon là, sont plutôt appelée eaux
météorites.

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3.2. Propriétés des eaux de surface

 Les eaux de surface sont celles qui se trouvent à la surface de la planète.


Ceci est produit par le ruissellement généré par les précipitations ou
l'affleurement des eaux souterraines.

 Ils peuvent se produire de manière rapide, comme dans le cas de ruisseaux,


rivières et fleuves, ou plus lentement s'il s'agit de lacs, de plans d’eau, de
réservoirs, de lagunes, de zones humides, d‘estuaires, d’océans et de mers.

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Mouvements de l'eau

a) Causes
 énergie solaire: évaporation, transport atmosphérique par les vents produits
par les différences de pression, courants marins produits par différence  de
densité (température et salinité)
 gravité (retour de l'eau continentale au milieu océanique, courants de densité)
et attraction universelle (marées)
 gradient thermique terrestre: remontée des eaux profondes par thermo-
siphon
 frottement des vents sur la surface de l'eau (courants marins de surface)
 interférence de la déviation de Coriolis produite par la rotation de la Terre.

b) Types de mouvements
 Translation: écoulements gravitaires aériens ou sous-aquatiques;
 Mouvements oscillatoires.
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Différence entre Evaporation et Ebullition
 L'évaporation et l'ébullition sont des phénomènes qui désignent tout deux le
passage des molécules d'un liquide à l'état gazeux.

 Les particules composant un liquide sont toujours attirées les unes par les autres.
La force de cette attraction dépend de la nature du fluide.

 Lorsqu'un liquide est en contact avec un gaz, les molécules présentes à la surface de
séparation sont liées à un plus petit nombre de particules.

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 Sous l'agitation naturelle des particules, ces molécules de surface se détachent
donc relativement facilement de leurs voisines et sont ainsi libérées dans le gaz.
C'est un processus lent que l'on appelle évaporation et qui est d'autant plus fort
que la surface du liquide augmente.

 Si maintenant on chauffe le liquide, les particules le composant vont s'agiter de


plus en plus jusqu'à ce que les liaisons qui les maintiennent ensemble se brisent.
Le liquide a alors atteint son point d'ébullition : les molécules sont brusquement
libérées dans le gaz sous forme de bulles.

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 4. UTILITÉ DES EAUX DE SURFACE

Les eaux de surface sont utilisées à plusieurs fins: AEP, agriculture, industrie,
navigation, loisir, etc.
- AEP, eau pour l'industrie

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Agriculture : irrigation, drainage

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Agriculture : irrigation, drainage

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Energie hydraulique

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Navigation, loisirs (plans d'eau)

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5. RISQUE DE POLLUTION ET QUALITÉ DES EAUX DE SURFACE À LA
POLLUTION
 La qualité de l'eau est fortement influencée par la pointe du bassin dans laquelle
elle est détournée pour son utilisation.

 La qualité des ruisseaux, des rivières et des ruisseaux varie en fonction des débits
saisonniers et peut changer considérablement en raison des précipitations et des
déversements accidentels.

 Les lacs, les réservoirs et les lagunes contiennent en général moins de sédiments
que les rivières, mais sont soumis à des impacts plus importants du point de vue
de l'activité microbiologique. Des masses d'eau, telles que des lacs et des
réservoirs, vieillissent pendant une période relativement longue en raison de
processus naturels.

 Ce processus de vieillissement est influencé par l'activité microbiologique qui est


directement liée aux niveaux de nutriments dans le corps de l'eau et peut être
accélérée par l'activité humaine: on parle d’eutrophisation 27
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CYCLE DE L’AZOTE

 Le cycle de l'azote = cycle biochimique qui décrit la succession des


modifications subies par les différentes formes de l’azote neutre en formes
réactives (diazote, nitrate, nitrite, ammoniac, azote organique) et vice-versa.

 Les analyses isotopiques de l'azote faites dans différents compartiments


géologiques et de la biosphère et notamment dans les sédiments lacustres
montrent que ce cycle a été récemment fortement perturbé par l'Homme.

 En effet les activités des hommes ont fait doubler la quantité d'azote réactif
annuellement ajoutés à la biosphère

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CYCLE DU PHOSPHORE
 Le phosphore est un composant essentiel de la matière vivante (ADN,
membranes cellulaires, enzymes, os, ATP) mais c’est un élément rare dans
l’environnement naturel (< 0.1% de la masse des roches terrestres).

 On le trouve sous forme de phosphates de calcium, de fer et d’aluminium dans


les roches volcaniques et sédimentaires. Sur les surfaces continentales, les
phosphates sont mis en solution par l’altération de ces roches sous l’effet de
l’eau de pluie.

 Les végétaux prélèvent les phosphates ainsi solubilisés et les utilisent pour
produire de la matière organique lors du processus de biosynthèse.

 Le phosphore est ensuite transféré le long de la chaîne alimentaire par


consommation des plantes par les animaux. Il est de nouveau solubilisé grâce
à la décomposition de la matière morte par les microorganismes.
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A petite échelle (plan d’eau, rivière, forêt, pâture), le phosphore suit ainsi une
succession de phases organiques (monde vivant) et minérales (après
décomposition du vivant).

A plus grande échelle, le phosphore introduit dans les écosystèmes par érosion
hydrique et lessivage est acheminé par les fleuves jusqu’aux zones côtières où
il fertilise les eaux littorales.

Ces eaux sont généralement très productives en phytoplancton marin.

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EUTROPHISATION: DÉFINITION

 L’eutrophisation des écosystèmes aquatiques est une succession de processus


biologiques enclenchés en réponse à un apport excessif de nutriments (Azote et
phosphore).

 Elle se traduit par des réponses complexes de l’ensemble des écosystèmes


aquatiques d’eau douce, saumâtre ou salée.

 Elle peut être progressive ou brutale. Les effets les plus notables sont des
proliférations de producteurs primaires (plantes aquatiques, algues,
cyanobactéries), des phénomènes de toxicité ou d’anoxie (absence d’oxygène),
des pertes de biodiversité.

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 L’eutrophisation est due à un apport excessif en nutriments et en matières
organiques biodégradables issus de l’activité humaine.

 Elle s’observe surtout dans les milieux aquatiques dont les eaux sont peu
renouvelées et stimulées par un apport soutenu en phosphore et azote.

 Cela peut se produire suite à des rejets excessifs de composés azotés ou


phosphorés par voie d'égout ou bien encore par la modification des courants
naturels (digues, détournement de cours d'eau).

 Le phytoplancton et certaines plantes aquatiques croissent et se multiplient de


manière excessive, ce qui conduit, lorsqu’elles se décomposent, à une
augmentation de la charge naturelle de l’écosystème en matières organiques
biodégradable.

 Les bactéries, qui dégradent cette matière organique, prolifèrent à leur tour, en
consommant de plus en plus l’oxygène de l’eau. 36
 A terme, l’eutrophisation va provoquer la diminution de la biodiversité d’un plan
d’eau.

 L’augmentation du volume d’algues en surface va provoquer une chute de


l’apport lumineux au niveau des eaux plus profondes et ainsi l’arrêt du
phénomène de photosynthèse nécessaire à la production d’oxygène. 37
CRITÈRES DE QUALITÉ DES EAUX DE SURFACE

 Le réseau de surveillance de la qualité des eaux de surface doit comprendre


plusieurs stations reparties de façon homogène.

 Les mesures doivent être réalisées au moins une fois par mois, elles portent sur
plusieurs paramètres physico-chimiques.

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6. Protection des eaux de surface

6.1. Mesures institutionnelles, règlementaires et législatifs

Mesures institutionnelles
 Ministère des eaux et forêt
 Ministère de l’environnement et du développement
Durable
 Etc

Mesure règlementaire et légales


 Constitution ivoirienne
 Code de l’eau
 Code de l’environnement
 Code minière
6.2. Mesures techniques
Implantation de périmètre de protection/ sensibilisation/Repression 40

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