La Dépersonnalisation TD
La Dépersonnalisation TD
La Dépersonnalisation TD
Réalisé par:
Dr.Belkacem
LE PLAN:
I. Historique
II. Définition
III. Sémiologie
IV. Formes cliniques
V. Diagnostic différentiel
VI. Approche neurobiologique
VII. Approche thérapeutique
VIII. Conclusion
II-HISTORIQUE:
Premières descriptions:
Les premières descriptions du vécu de dépersonnalisation
datent de la fin du XIXe siècle par un médecin oto-
rhinolaryngologiste (ORL) hongrois, Maurice Krischabert
(1873).
Ce vécu d’étrangeté est lié selon lui, à la modification des
perceptions chez des patients présentant des vertiges et des
bourdonnements d’oreille, dans un contexte de ce que l’on
nommerait, de nos jours, « une crise d’angoisse » et qu’il décrit
sous le terme de « névrose cérébro-cardiaque ».
Le terme de « dépersonnalisation » est introduit par le
psychologue Ludovic Dugas La découverte par Dugas de la
dépersonnalisation s’est faite à partir de ses travaux sur la
conscience, et plus particulièrement sur l’étude des faux
souvenirs. Il intitule son article de 1894 : « Un cas de
dépersonnalisation ».
Les travaux de Pierre Janet (1903) sur la psychasthénie
apportent un nouvel éclairage à la dépersonnalisation.
va rattacher la dépersonnalisation au sentiment
d’incomplétude lié à la perception de soi. Les malades sont
obsédés par la pensée qu’ils ont perdu leur moi.
Premières tentatives de délimitation du concept:
Après Janet, la dépersonnalisation n’est plus cantonnée au
champ de la psychasthénie.
P. Chaslins , en 1912, souligne ainsi que la dépersonnalisation
existe chez les sujets normaux comme chez ceux présentant
une maladie mentale comme la psychasthénie.
W. Mayer-Gross , en 1935, propose de séparer
dépersonnalisation et déréalisation: la dépersonnalisation
concernant une modification du sujet lui-même, la
déréalisation celle d’une modification du monde extérieur.
Comme le souligne dans son rapport N. Perrotti , on peut
distinguer trois types de dépersonnalisation :
• Dépersonnalisation autopsychique (ou dépersonnalisation
vraie) dans laquelle pèse une incertitude sur l’existence propre,
sur l’identité personnelle, la personnalité étant alors ressentie
comme modifiée ;
• Dépersonnalisation allopsychique (ou déréalisation),
l’atteinte porte sur la perception du monde, vécu comme irréel,
changé, étrange ;
• Dépersonnalisation somatopsychique : le trouble des
perceptions concerne le schéma corporel, le sujet ne ressent
pas son corps ou une partie de celui-ci comme lui appartenant.
Parmi les psychanalystes qui se sont intéressés à la
psychopathologie de la dépersonnalisation, Schilder met en
avant la perturbation du schéma corporel comme phénomène
explicatif du vécu de dépersonnalisation: le sujet ne se reconnaît
pas comme ayant un corps donc une personnalité, des
sentiments, une identité.
Federn propose de ne pas systématiquement associer
dépersonnalisation et schizophrénie.
II. DÉFINITION
Définitions:
Dans la langue française : action d’enlever la personnalité, de rendre impersonnel;
état qui en résulte;
En psychiatrie : Trouble de la perception de soi caractérisé surtout par une impression,
en général décrite par métaphores, d'irréalité et d'étrangeté touchant soi-même
(dépersonnalisation proprement dite) en tant que personne physique (désincarnation) et
psychique (désanimation) et, fréquemment, le monde environnant (déréalisation). Il
évolue souvent par crises.
Ainsi dans son article, S. Follin choisit une approche descriptive: «état où l’individu
ne se reconnaît pas lui-même comme une personnalité et qui se manifeste par des
sentiments d’étrangeté et d’irréalité du monde extérieur».
III. SÉMIOLOGIE: