Cours de Politique de Change
Cours de Politique de Change
Cours de Politique de Change
Sous la supervision de :
INTRODUCTION
Dans un contexte de mondialisation renforcé, les marchés des changes sont très volatils. Ces
fluctuations amènent aujourd’hui les entreprises travaillant à l’international à considérer très
sérieusement la problématique du risque de change et à se protéger. C’est lors de la conversion
de leurs paiements et de leurs règlements en devises que les entreprises sont exposées. Mais le
risque survient dès les prémices du contrat commercial. Il faut donc anticiper ! Les variations
des cours de change peuvent influer directement sur les prix d’achat et de vente, et donc sur la
marge.
Une société qui effectue régulièrement des transactions internationales peut ouvrir un compte
en devise. Ce compte sert à encaisser les paiements clients et à décaisser les règlements des
fournisseurs dans la devise concernée. L’entreprise va donc économiser le prix de la couverture
de son risque de change pour chaque transaction transitant par ce compte. L’utilisation d’un
compte en devise permet à une société de posséder une trésorerie en devises.
Le compte en devise est particulièrement usité pour les sociétés qui réalisent des opérations de
netting. Le principe du netting étant de compenser les dettes et les créances des filiales afin de
minimiser le montant des intérêts à payer.
C’est ainsi qu’est né le concept d’avances en devises dont le principe consiste pour les banques
à prêter des devises à une entreprise exportatrice ou à une entreprise importatrice.
De façon générale, les avances en devises constituent des crédits de financement à court
terme en devises. Elles permettent à un exportateur de bénéficier d’une trésorerie en devise
correspondant à la contrevaleur de la créance qu’il détient sur son client étranger. C’est
également un outil de couverture du risque de change si la devise empruntée est la même que
la devise de facturation utilisée par l’entreprise. L’objet de notre travail consistera à présenter
les principaux types d’avances en devises présents sur le marché (section 1), leur mode de
fonctionnement (section 2), par la suite leurs avantages et leurs inconvénients (section 3) et
par la fin nous conclurons.
I. LES PRINCIPAUX TYPES D’AVANTAGE EN DEVISES
L’avance en devises est un outil de gestion des délais de règlement ainsi que de protection
contre le risque de change lorsqu’on intervient sur le marché de change. On distingue deux
types d’avances en devises : les avances en devises en export et les avances en devises en
import.
C’est un mode de financement bancaire de trésorerie pour l'exportateur qui accorde un délai
de paiement à son acheteur étranger.
• D’un côté c’est une solution de financement à court terme (entre 30 jours et 3 ans en
général) qui permet de dégager une trésorerie en euros dont le montant est égal à la
contre-valeur de la dette client ou de la dette fournisseur ;
• De l’autre côté l’avance en devises est une protection contre le risque de change. En
effet, la baisse des cours de change implique une baisse de valeur des avoirs.
Inversement la hausse du cours implique une hausse de valeurs des avoirs. Ce risque
apparait dès lors qu’une entreprise exporte et est réglée en devises avec des délais (30,
60 ou 90 jours), par exemple. Il apparaît également lorsqu’une entreprise importe et
règle avec délai. En étant réglée à la date d’exigence de la créance ou de la dette,
l’entreprise, moyennant les frais financiers liés à l’opération, se couvre de ce risque.
B. LES INCONVENIENTS
Le principal inconvénient des avantages en devise est que le risque commercial est à
la charge exclusive de l’entreprise exportatrice.
Dans le cas où les avances sont libellées dans une autre devise que celle de la
facturation, les exportateurs ne sont pas couverts contre le risque de change.
CONCLUSION
En définitive, il était question pour nous de présenter les principaux types d’avances en
devises présents sur le marché, leur mode de fonctionnement, par la suite leurs avantages et
leurs inconvénients et en fin nous conclurons. Il en ressort de cette analyse que les avantages
en devises présentent bien plus d’avantages que d’inconvénients dans le processus de
protection de risque de change et de moyen de financement pour les entreprises opérant à
l’étranger.
Toutefois, La question finale en ce qui concerne les avances en devises est de savoir si le risque
de change est bel et bien couvert, malgré les intérêts. En effet, si le cours ne change pas, alors
l’avance en devise s’apparente à un prêt à court terme avec des taux d’intérêts bas. Elle devient
donc juste une solution de financement, avec un coût associé.
Si les cours de change de la devise concernée baissent ou augmentent, alors il faut que le coût
impliqué par cette évolution des cours de change soit supérieur au coût de l’avance en devises.
Sans quoi l’opération se révèle non rentable pour l’entreprise.
Aujourd’hui, d’autres dispositifs existent qui peuvent être plus intéressants. Il convient donc de
consulter son comptable sur la meilleure option avant d’opter pour les avances en devises.
SECTION 3 : L’EFFICACITE D’UNE DEVALUATION
Deuxième condition : l’offre nationale doit être capable de répondre à une hausse de la
demande intérieure et extérieure, par la flexibilité de son appareil de production ou par des
ressources disponibles ; il faut pouvoir substituer une production nationale aux importations :
attention aux importations incompressibles !
Troisième condition : Les écarts de prix suscités par la dévaluation doivent être significatifs,
pour pouvoir exercer un quelconque effet sur les comportements.
De nombreux travaux ont tenté d'estimer l'efficacité relative des régimes de change. Une
synthèse effectuée par le FMI (Gosh et al., 1995) retient les conclusions suivantes : d'une part,
dans le passé, les régimes de change fixe ont été associés à une inflation moindre et à un
investissement plus important, mais également à des gains de productivité, et donc à une
croissance, plus faibles. Même s'il est difficile d'établir le sens de la causalité, il semble que ce
soit le régime de change qui explique la faiblesse de l'inflation, et non une situation moins
inflationniste qui autorise la fixité du change.
Les régimes de change vraiment flexibles sont sans doute ceux qui ont le moins bien fonctionné,
avec une inflation plus forte, et des résultats médiocres en termes de croissance. Quant aux
régimes intermédiaires (parités glissantes par exemple), ce sont ceux qui semblent avoir garanti
les meilleures performances de croissance, même si, par nature, ils ont autorisé davantage
d'inflation.
Ainsi, le choix semblait surtout ouvert entre parité fixe et taux de change géré par rapport à une
devise de référence, les régimes de change véritablement flexibles ne donnant que des résultats
mitigés. Cette conclusion coïncide d'ailleurs avec les stratégies de change d'un très grand
nombre de pays, en particulier de pays en développement, telles qu'on a pu les observer depuis
la fin des années quatre-vingt.
Deux évolutions marqueront sans doute le système monétaire international dans les années à
venir. D'une part, les stratégies d'ancrage officiel ou effectif des monnaies des pays en
développement sur de grandes monnaies devraient se poursuivre. D'autre part, l'euro pourrait
s'imposer à côté du dollar comme monnaie internationale, et devenir une référence importante
des stratégies de change.
Il est probable que le mouvement d'ancrage sur des grandes monnaies internationales se
poursuivra, renforçant sans doute le rôle régional, sinon international, de l'euro. C'est ce que
montrent Agnès Bénassy-Quéré et Amina Lahrèche-Révil à propos des pays subméditerranéens
(PSM) et des pays d'Europe centrale et orientale (PECO). Si les pays proches, en termes
régionaux, de l'Union européenne adoptent un raisonnement en termes de ZMO pour définir la
monnaie de référence de leur politique de change, ils auront sans doute intérêt à retenir l'euro
(plutôt que le dollar ou le yen), en raison de l'importance de leurs liens commerciaux avec
l'Union. Par ailleurs, si l'on admet que ces pays ont également pour objectif la stabilisation de
leur solde extérieur (ce qui implique maintien de la compétitivité et stabilisation de la charge
de la dette), il apparaît également que l'euro devrait être la monnaie d'ancrage réel à privilégier,
et ce dans des proportions qui sont importantes, puisque l'euro représenterait dans la majorité
des cas plus de 70 % du panier d'ancrage.
Cette double stratégie de stabilisation probable, nominale et réelle, des monnaies des PECO et
des PSM sur l'euro plaide en principe pour l'adoption de régimes de change à parité glissante.
La majorité des pays d'Amérique latine et de nombreux pays asiatiques ayant par ailleurs déjà
choisi de déterminer leur politique de change en fonction du dollar, on pourrait ainsi voir
émerger deux grandes zones monétaires régionales.
Cette évolution renforcera sans doute le rôle de l'euro comme monnaie internationale. Par
ailleurs, la bipolarisation du système monétaire international, et l'ancrage de fait d'un nombre
croissant de monnaies sur l'une des deux grandes ancres monétaires, devrait renforcer
l'efficacité des fluctuations entre les deux grandes monnaies pour restaurer les équilibres
commerciaux entre les deux zones (euro et dollar). La plus grande efficacité des variations de
change entre l'euro et le dollar pourrait alors limiter leur ampleur.
Par ailleurs, cette évolution rend à la fois plus nécessaire mais également plus complexe la
gestion du taux de change par les pays en développement. La création de grandes zones
monétaires rendra les stratégies autonomes de plus en plus difficiles : de même que la plupart
des pays émergents tentent de s'ancrer à l'une des grandes zones commerciales de la triade, de
même il est probable qu'ils tenteront d'ancrer leurs monnaies, ne serait-ce que parce que le choix
de la monnaie de référence est lié à la zone géographique avec laquelle les échanges
commerciaux ont lieu.