TDMNB
TDMNB
TDMNB
Mécanique 3A
2022-2023, Automne
Avant-propos ii
Bibliographie 15
i
Avant-propos
Des exercices facultatifs, non traités en séances (sauf si demande), sont proposés sur cette version distribuée
sur le Ouaib et le réseau.
ii
TRAVAUX DIRIGÉS 1
Interpolation
exercice 1.1.
On connaît les valeurs d’une fonction g aux points x0 = 3, x1 = 5 et x2 = 8 :
g(x0 ) = −2, g(x1 ) = 2, g(x2 ) = 3.
(1) Construire les interpolants de Lagrange pour trouver le polynôme de degré au plus 1 (noté Π1 (g)),
interpolant la fonction g aux nœuds x0 et x1 . Pour α = 4.8, donner une valeur approchée de g(α).
(2) Construire les interpolants de Lagrange pour trouver le polynôme de degré au plus 2 (noté Π2 (g)),
interpolant la fonction g aux nœuds x0 , x1 et x2 . Donner une valeur approchée de g(α).
(3) Traiter de nouveau ces deux questions en utilisant la forme de Newton.
(4) Comparer les deux méthodes et conclure.
exercice 1.2. Soient a = 5, b = 6, A = 2, B = 3. On se donne la fonction :
f (x) = ln (Ax + B) , x ∈ [a, b]
(1) Donner l’expression du polynôme Π3 f de degré 3 interpolant f aux nœuds de Chebyshev x0 , x1 , x2 , x3 ,
que l’on calculera.
(2)
0.016
0.014
0.012
0.01
0.008
0.006
0.004
0.002
0
5 5.1 5.2 5.3 5.4 5.5 5.6 5.7 5.8 5.9 6
1
EXERCICES FACULTATIFS 2
(1) Estimer l’erreur d’interpolation En (f ) = maxx∈[0,1] |f (x) − Πn f (x)| en fonction du degré n du polynôme
Πn f . Etudier le comportement de l’erreur lorsque n −→ +∞.
(2) Trouver le nombre minimal de nœuds équirépartis pour que En (f ) ≤ 10−4 .
(3) Est-ce que tous les résultats sont encore valables pour g définie par
x − 6000
∀x ∈ [6000, 6001], g(x) = sin ?
3
exercice 1.4. Soit la fonction f à valeurs réelles :
2
f (x) = e−x , x ∈ [0, 1].
On considère le polynôme composite Πh1 f de degré 1 par morceaux qui interpole la fonction f sur N sous-
intervalles de longueur uniforme h.
Trouver le nombre minimal N de sous-intervalles pour que l’erreur E1h (f ) = maxx∈[0,1] |f (x) − Πh1 f (x)| soit
inférieure à 5 10−7 .
exercice 1.5.
On dispose des résultats expérimentaux pour la position f (t) d’une étoile à différents temps t,
(1) Utiliser la forme de Newton du polynôme d’interpolation (table des différences divisées) pour estimer la
position de l’étoile au temps τ = 3.1, au moyen d’un polynôme cubique.
(2) Donner l’expression analytique de l’erreur pour le polynôme obtenu.
(3) Donner une approximation de l’erreur commise dans cette estimation.
On pourra consulter l’exercice très proche 1.7.
Exercices facultatifs
exercice 1.6.
Soient n ∈ N et p ∈ N tel que p ≤ n, et des points (xi )0≤i≤n deux à deux distincts. Soit Πn relatif au support
{x0 , ..., xn } tel que,
∀i ∈ {0, ..., n}, Πn (xi ) = yi .
(1) Construire des points (yi )0≤i≤n tels que Πn soit de degré exactement égal à p.
(2) Application numérique :
On choisit n = 3, p = 2 et les points (xi )0≤i≤3 donnés par
∀i ∈ {0, ..., 3}, xi = i.
Déterminer des valeurs de yi et construire Π3 .
exercice 1.7.
En course à pied sur route, on utilise des modèles d’interpolation pour estimer, à partir de performances
(temps) qu’un coureur a déjà réalisées sur certaines distances, les performances qu’il pourrait réaliser sur
d’autres distances. On cherche ainsi à approcher la fonction t(x) qui indique le temps en secondes que le
coureur mettrait pour parcourir x mètres. On considère ici un coureur dont les performances sont indiquées
dans le tableau suivant :
(1) Utiliser un polynôme d’interpolation de degré 2 pour estimer la performance que devrait réaliser ce
coureur sur une distance de 5000 m.
(2) Donner une approximation de l’erreur commise dans cette estimation en calculant l’écart absolu avec
l’estimation par un polynôme d’interpolation de degré 3.
Intégration
Méthodes élémentaires sur [a, b]. Dans le tableau qui suit, η appartient à ]a, b[.
méthode erreur
(b−a)2 ′
rectangle 2 f (η)
(b−a)3 ′′
milieu 24 f (η)
(b−a)3 ′′
trapèze − 12 f (η)
5
Simpson − (b−a)
2880 f
(4)
(η)
4
EXERCICES FACULTATIFS 5
Méthodes composites (composées) sur [A, B] avec un pas h = (B − A)/N . Dans le tableau qui suit, η appartient
à [A, B].
méthode erreur
rectangle h B−A ′
2 f (η)
2 B−A ′′
milieu h 24 f (η)
trapèze −h2 B−A ′′
12 f (η)
Simpson −h4 B−A
2880 f
(4)
(η)
Exercices facultatifs
exercice 2.3.
Soit f , une fonction continue sur l’intervalle [0, 1]. On considère la formule de quadrature
Q(f ) = W0 f (0) + W1 f (1/2) + W2 f (1) , (2.2)
pour approcher numériquement l’intégrale
Z 1
I(f ) = f (x)dx.
0
(1) (a) Trouver les poids W0 , W1 , W2 tels que la formule intègre exactement les polynômes jusqu’au degré
2. On exprimera ces coefficients sous forme rationnelle.
(b) On propose dans cette question de procéder autrement pour éviter le calcul de l’inverse d’une matrice.
(i) Calculer Π2 (f ), le polynôme d’interpolation de f aux nœuds 0, 1/2, 1 en fonction de f (0), f (1/2),
f (1).
(ii) Calculer
Z 1
I Π2 (f ) = Π2 (f )(x)dx, (2.3)
0
en fonction de f (0), f (1/2), f (1).
(iii) En justifiant et en utilisant l’égalité de Q (Π2 (f )) et de I Π2 (f ) , en déduire de nouveau l’ex-
Équations non-linéaires
exercice 3.1.
On considère la fonction suivante
f (x) = e2 x − 2 x − 8.
(1) Déterminer le nombre des racines de l’équation f (x) = 0 pour x ≥ 0.
(2) (a) Est-ce que la méthode de la bissection converge sur l’intervalle [0, 1.2] ?
(b) Faire quatre itérations de la méthode de la bissection à partir de l’intervalle [0, 1.2].
(3) Sans faire d’itérations, déterminer combien vous devriez faire d’itérations pour calculer la racine à l’aide
de la méthode de la bissection, avec une précision de ε = 1.0 10−8. en partant de l’intervalle [1.0, 2.0].
(4) Répondre aux questions 1, 2 et 3 lorsque
exercice 3.2.
(1)
On cherche à déterminer les racines de l’équation suivante, dite de Ferrari :
150
100
50
−50
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Le graphique de cette fonction sur [0, 4] est tracé sur la figure 3.1. Comment montrer que l’équation
(3.1) n’a que deux racines sur [0, 4] ?
6
3. ÉQUATIONS NON-LINÉAIRES 7
(2) (a) Montrer que cette équation peut être mise sous la forme des équations de point fixe x = gi (x) avec :
36
g2 (x) = − , (3.2)
x3 + 6x − 60
ou encore
14
g3 (x) = −6x2 + 60x − 36 . (3.3)
exercice 3.4.
On considère la fonction à valeurs réelles : f (x) = 4 cos (1/4 π x) + 2 e−x sur l’intervalle [0, 4].
(1) Montrer l’existence et l’unicité d’un zéro x∗ sur l’intervalle [0, 4].
(2) Ecrire la méthode de Newton pour la fonction f et montrer que la convergence est quadratique.
(3) Soit xn+1 = g(xn ) la méthode de point fixe associée à la méthode de Newton. Démontrer que l’inégalité
∀n ∈ N, |xn+1 − x∗ | ≤ D |xn − x∗ |2 (3.8)
1
est satisfaite pour D = max
2 x∈[0,4] |g ′′ (x)|.
(4) On se place désormais sur l’intervalle [1.8, 2.3] et on admet que l’étude précédente est encore valable sur
cet intervalle. On admet que D ≤ D0 où
D0 = 0.2. (3.9)
Déterminer l’entier n pour lequel l’erreur |xn − x∗ | est inférieure à ε défini par
ε = 10−10 . (3.10)
exercice 3.5.
On s’intéresse à l’équation
p(x) = 0, (3.11)
où
p(x) = x4 − 10x3 + 36x2 − 54x + 27. (3.12)
30
25
20
15
10
−5
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
La fonction polynôme p est représenté en figure 3.2. L’application de la méthode de Newton à l’équation (3.12)
a produit les résultats donnés dans les tableaux 3.1 et 3.2 page suivante et sur les figures 3.3 et 3.4 page 10.
n xn
0 0.000000000000000
1 0.500000000000000
2 0.812500000000000
3 0.961647727272727
4 0.997950835032382
5 0.999993727092846
6 0.999999999940977
7 1.000000000000000
8 1.000000000000000
(1) (a) Utiliser les résultats numériques du tableau 3.1 et de la figure 3.3 pour analyser la convergence de
cet algorithme.
n xn
0 2.000000000000000
1 2.500000000000000
2 2.687500000000000
3 2.798519736842105
4 2.868284989458660
5 2.913246598147108
6 2.942608185005193
7 2.961929059988361
8 2.974701992272937
37 2.999972357393074
38 2.999975457082176
39 2.999980372188460
40 2.999991131057611
41 2.999991131057611
35
30
25
fonction
itérés de Newton
dernière valeur
20
15
10
−5
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
(b) Pour déterminer l’ordre de convergence de cet algorithme, on pourra, dans un premier temps, observer
le nombre de chiffres significatifs apparemment exacts.
(c) Dans un second temps, on pourra considérer que le dernier itéré (d’indice nf ) fournit la valeur exacte
de la racine recherchée. En considérant la suite des erreurs « approchées » en = xn − xnf , dont les
logarithmes en base 1 10, notés log sont donnés dans le tableau 3.3, on pourra montrer que l’ordre p
0.2
−0.2
−0.4
fonction
itérés de Newton
−0.6 dernière valeur
−0.8
−1
−1.2
2 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6 2.7 2.8 2.9 3
n log(|xn − xnf |)
0 −0.00000
1 −0.30103
2 −0.72700
3 −1.41621
4 −2.68842
5 −5.20253
6 −10.22898
de la méthode vérifie
log(|en+1 |) ≈ p log(|en |) + K
où K est une constante et utiliser le graphique du nuage de points (log(|en |), log(|en+1 |)).
(2) Reprendre la question 1a en utilisant les résultats du tableau 3.2 et de la figure 3.4 pour analyser la
convergence de cet algorithme. Les logarithmes en base 10 des erreurs sont donnés dans le tableau 3.4.
n log(|xn − xnf |)
0 −0.01113
1 −0.32358
2 −0.54181
3 −0.75404
4 −0.97299
5 −1.21144
6 −1.49358
7 −1.89371
Équations différentielles
exercice 4.1.
On étudie l’équation différentielle
2
∀t ∈ [0, T ], y ′ (t) = t3 y(t) , (4.1a)
y(0) = 3, (4.1b)
avec T = 0.500000.
(1) Faire trois itérations avec un pas h = 0.100 des méthodes d’Euler progressif (dite aussi Euler explicite)
d’Euler modifiée (dite aussi Runge-Kutta d’ordre 2) et de Runge-Kutta d’ordre 4 pour le problème (4.1).
(2) Montrer que la solution exacte de (4.1) est donnée par
−1
∀t ∈ [0, T ], y(t) = −12 3 t4 − 4 . (4.2)
Calculer les valeurs exacte de y aux instants ti pour 0 ≤ i ≤ N et comparer aux valeurs approchées.
Commenter.
(3) Quelle expression peut-on proposer pour approcher y ′ (tn ) ?.
exercice 4.2.
On étudie l’équation différentielle
∀t ∈ [0, T ], y ′ (t) = −t2 + y(t)t, (4.3a)
y(0) = 1, (4.3b)
avec T = 2.
Faire deux itérations avec un pas h = 0.300000 des méthodes d’Euler progressif (dite aussi Euler explicite)
d’Euler modifiée (dite aussi Runge-Kutta d’ordre 2) et de Runge-Kutta d’ordre 4 pour le problème (4.3).
exercice 4.3.
Transformer l’équation différentielle suivante en une équation d’ordre 1 :
∀t ∈ [0, T ], y (3) (t) = y ′′ (t) − 2y ′ (t) + y(t) − 2, (4.4a)
′ ′′
y(0) = 0, y (0) = 1 y (0) = 2. (4.4b)
exercice 4.4.
On considère le système mécanique représenté sur la figure 4.1, formé de deux points matériels de masses m1
et m2 , d’abscisses par rapport à la position d’équilibre x1 (t) et x2 (t). Ces deux points matériels sont reliés à
trois ressorts de raideur k1 > 0, k2 > 0 et k3 > 0. On suppose de plus que chacun des points matériels est
soumis à une force extérieure fi (t) et à une force de frottement égale à −ci ẋi (t) − di ẋ3i (t) où ci , di ≥ 0, pour
i = 1, 2. Le principe fondamental de la dynamique conduit aux deux équations suivantes
m1 ẍ1 (t) + (k1 + k2 ) x1 (t) − k2 x2 (t) + c1 ẋ1 (t) + d1 ẋ31 (t) = f1 (t), (4.5a)
m2 ẍ2 (t) − k2 x1 (t) + (k2 + k3 ) x2 (t) + c2 ẋ2 (t) + d2 ẋ32 (t) = f2 (t). (4.5b)
12
4. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 13
f1 m1 f2 m2
k1 k2 k3
x1 x2
Le système différentiel (4.5) n’est pas une équation différentielle ordinaire de la forme
Y ′ (t) = F (t, Y (t)), (4.6a)
Y (0) = Ξ0 , (4.6b)
où Y (t) est un vecteur de R , mais nous allons montrer que nous pouvons l’écrire sous cette forme.
p
1. En divisant chacune des deux équations (4.5a) et (4.5b), c’est toujours possible, quitte à modifier les constantes ki , ci et di
et les fonctions fi .
exercice 5.1. Résoudre le système linéaire suivant par une méthode d’élimination de Gauss avec pivotage
partiel :
1 −1/2 0 x1 1/2
2 −1 2 x2 = 3
3 6 15 x3 24
exercice 5.2. Résoudre le système linéaire suivant par une méthode d’élimination de Gauss avec pivotage
global (total) :
0 1 6 x1 13
0 9 −2 x2 = 5
8 2 1 x3 28
exercice 5.3. Soit le système linéaire suivant AX = b où
1 1 1 6
A = 1 4 4 , b = 21
1 3 6 25
(1) Calculer la factorisation LU de la matrice A. (La factorisation LU est celle définie en cours avec une
matrice U ayant des 1 sur la diagonale).
(2) En déduire la solution du système en utilisant les algorithmes de remontée et de descente.
Exercices facultatifs
exercice 5.4. Soit A une matrice inversible de dimension 3 dont la décomposition LU obtenue avec permu-
tation de lignes est donnée sous la forme compacte :
1 1 1 1
4 2 2 où O = 3 est le vecteur de permutations.
2 0 3 2
(La factorisation LU est celle définie en cours avec une matrice U ayant des 1 sur la diagonale)
(1) Calculer le déterminant de A au moyen de cette décomposition et retrouver la matrice A.
1
à l’aide des méthodes de Jacobi et de Gauss-Seidel à partir de x0 = t [0 0 0]. On calculera les 3 premiers itérés.
(seuls les premiers itérés seront corrigés en séance).
14
Bibliographie
[Bas22] J. Bastien. Mathématiques Fondamentales pour l’Informatique. Notes de cours de l’UV MFI (Département Informa-
tique) de Polytech Lyon, disponible sur le web : http://utbmjb.chez-alice.fr/Polytech/index.html. 2022. 270 pages.
[BM03] J. Bastien et J.-N. Martin. Introduction à l’analyse numérique. Applications sous Matlab. Ouvrage disponible à la
bibliothèque Sciences de Lyon 1 (cote : 519.4 BAS, 4e étage). Voir https://www.dunod.com/sciences-techniques/
introduction-analyse-numerique-applications-sous-matlab. Paris : Dunod, 2003. 392 pages.
15